jeudi, 13 juillet 2006
"Rien ne devrait recevoir un nom, de peur que ce nom même ne le transforme." Virginia Woolf
Les declarations d'amour...
Dire ou s'entendre dire tout simplement "Je vous aime"...
J'ai deja ecrit des poemes et des textes sur ces sentiments qui veulent a tout prix s'exprimer, qui brulent les levres, le stylo, le clavier et font battre la chamade.
Au debut de l'aventure blogospherique, j'etais denuee de toute pudeur.
Physique, malgre mon manque de grace et mon excedent ponderal, je n'en ai jamais eu.
Des desirs, si on ne les exprime pas qui va se mettre dans notre peau pour savoir ce qu'ils sont?
Des sentiments, c'est une conquete realisee grace au Prince et grace aux enfants aussi. Il vaut mieux dire "Tu as heurte mes sentiments" plutot que leur dire "Ce que tu as fait n'est pas bien", c'est plus son ressenti qu'un jugement de valeur et pour des enfants a l'ego tres fragile, ca convient mieux. Pour eux, alors que ma mere ne m'a dit qu'elle m'aime qu'a Noel dernier, et que mon pere ne me l'a jamais dit, j'ai aussi pris l'habitude d'exprimer mon amour, en mots et en actes. Je n'ai donc aucun mal a dire, "je suis amoureuse", ou meme "je vous aime"...si je le pense...
Et puis, plusieurs declarations plus tard, mon approche a evolue.
Les mots sont-ils vraiment necessaires?
Ne perdent-ils pas leur sens s'ils sont trop utilises?
Prennent-ils plus de valeur s'ils sont refoules?
Une fois "une certaine information lachee" comme le disait l'un qui l'a literalement lachee, presque par megarde et a ma plus grande surprise et la sienne sans doute, cela transforme-t-il le sentiment? Comment?
Ce qui n'est pas dit n'est-il pas encore plus equivoque?
Ou alors est-ce l'inverse?
Pourquoi ne pas simplement dire ce que l'on ressent dans l'elan du moment?
Si c'est ephemere, est-ce moins beau, moins profond, moins vrai?
Pour le dire, faut-il avoir la volonte de s'engager?
Bref vous l'avez compris, la question seme la zizani dans mon petit coeur de boulimique d'amour.
Au bout du compte, on ne peut etre absolument certain que de ce que l'on ressent soi-meme...
Alors pour l'instant, l'influence de l'experience recente prime.
On me l'a dit, alors que je n'avais rien demande.
Cela a enflamme ce qui, j'essayais de me convaincre, n'etait qu'un jeu amoureux en une passion devorante.
Le surlendemain, la rupture pour des causes externes a la relation etait consommee.
Alors disons que jusqu'a nouvel ordre, votre supplement d'ame est devenue supersticieuse...
Pas pudique...Mais supersticieuse...En ce qui concerne les mots d'amour...
Il n'empeche que les exacts memes mots peuvent etre compris comme un engagement ou pas...
On me l'a dit dans la continuite d'une relation amoureuse harmonieuse, comme une evidence, la peur au ventre...Un peu comme lorsqu'on pose la derniere carte au sommet du chateau. Cette maniere la de le dire capture une construction, une complicite, un partage, une reciprocite. Elle exprime une emotion intense qui perdure, une interdependance, un engagement a respecter l'autre et a le faire passer avant soi.
On me l'a aussi dit dans un tout autre contexte, de maniere tres spontanee, tres vite. C'est aussi terriblement emouvant et je ne le prends pas a la legere, surtout quand ca se repete. Mais, dans ce contexte precis, il semble que c'est plus l'expression d'un reel besoin d'amour et peut-etre du desir de s'entendre dire "moi aussi". Plus une declaration d'amour a l'amour...Peut-etre cette relation evoluera-t-elle mais elle n'a pas encore les fondations, et je ne l'ai donc pour l'instant pas pris personellement.
Bref, c'est toujours une surprise, c'est tres emouvant, assez destabilisant, et aussi tres flatteur.
Toutefois, pour citer le Prince, "Il n'y a pas de mots d'amour, il n'y a que des preuves d'amour".
Je vous rassure...Il les dit quand meme, et souvent...Mais il a tout de meme raison, ses actes sont encore plus convaincants!
Quand a moi, le dire?
Bien sur! Je le dis toujours, a ceux qui l'avaient deja entendu avant la mesaventure.
Pour les autres, si je suis convaincue de mes sentiments et s'ils comprennent bien qu'il n'est pas question d'exclusivite, sans aucun doute, puisque l'honnetete est pour moi la base de toute relation, mais alors les yeux dans les yeux...
L'Adorateur de Fossette a ecrit:
La question est alors : jusqu'a quel point? L'infini?
mercredi, 12 juillet 2006
"Le silence a le poids des larmes." Louis Aragon
Vous avez bien failli lire mon dernier billet ici aujourd'hui.
La journee fut sombre, tres sombre...
Pourtant le Prince m'avait reveillee de ma maniere preferee...
Pourtant, je m'etait adonnee a mes rituels matinaux avec bonheur entouree d'amour...
Pourtant, de tendres visiteurs me caressaient de leur douces pensees tentant de repousser les ombres...
Mais rien n'y faisait, je n'etais que larmes...
Pour courronner le tout, l'arthrite a decide de se reveiller, et pas juste dans la main droite, mais partout, dans tout le corps, comme au plus fort de mes plus grosses crises d'avant les bracelets...J'ose esperer qu'il ne s'agit que de douleurs premonitoires d'un coup de froid...Sinon, je ne sais pas si je pourrais a nouveau supporter cette vie la...
Mon ame devait hurler a l'aide car plusieurs "secouristes" se sont precipites et heureusement car aucun de ces supplements d'ame ne fut superflu...Non, il fallait bien tout ca! Je leur en sais gree...
En ordre chronologique...
Il y a d'abord eu ce fameux commentaire...Si vous aimez ces pages vous pouvez remercier daniel car sans lui, vous auriez eu un petit mot desabuse, commentaires fermes et bye bye...Ca n'etait pas premedite...Mais vu mon etat d'esprit, je serai allee jusqu'au bout, d'un coup.
Et puis, il y a eu la confirmation du degre de synchronisation d'une certaine invraisemblance...Encore des larmes en exprimant certaines choses et puis d'emotion partagee un peu plus tard.
Et puis, il y a eu une tentavive d'explication "long overdue" comme on dirait ici...Elle m'a beaucoup fait pleurer, mais j'en avais vraiment besoin...Il y a deux type de deuils. Le deuil ferme, c'est fini et il n'y a plus rien, comme la mort bien sur, mais aussi, si un jour on m'avait dit "vous ne pourrez pas enfanter" ca serait devenu un deuil ferme. Et puis il y a les deuils ouverts...Ma vie est ponctuee de deuils ouverts, le Dieu Indifferent, l'infertilite sans cause identifiee, le Maitre, le Chevaleresque,...Les deuils ouverts sont encore plus difficiles a gerer. Ils causent des souffrances a repetitions parce qu'on ne peut s'empecher de garder un espoir aussi infime soit-il...Pour les gerer, il faut arriver a en parler...Ca fait mal...
Et puis, il y a eu un echange sans pirouette, sans echapatoir, le coeur a nu, encore beaucoup de larmes mais aussi un soulagement d'avoir pu exprimer des emotions trop refoulees.
Et puis, un premier petit mot "off blog" inattendu, un message de confiance, le scintillement d'un brin d'espoir et le fretillement d'une nouvelle inspiration.
Et puis, la compassion du Prince des Fleurs qui essaie par sa tendresse de calmer les larmes de peur que sucite la crise d'arthrite.
Je suis contente que cette journee soit derriere moi, j'espere que l'arthrite va me laisser dormir pour que je puisse rejoindre des reves plus joyeux!
Et ne vous inquitez pas ma gourmandise de vie, d'amour et d'ecriture reste insatiable...
mardi, 11 juillet 2006
"Si l'invraisemblable arrive, c'est donc que ce qui est invraisemblable est vraisemblable." Aristote
Contre toute vraisemblance
Trouver la connexion connivence
Une fois de plus, c'est arrive
Impossible de s'y habituer
Depuis des mois tenter d'ecrire
Mais Les mots fuient pour le dire
A chaque fois impossible a croire
On se dit qu'on invente des histoires
Mais le partage conforte et reconforte
L'autre vivant aussi l'emotion forte
Ca commence tout en douceur
Puis le desir se fait provocateur
Et on se laisse prendre au jeu
Qui devient vite bien trop serieux
Attires fort comme des aimants
Ne pouvoir devenir qu'amants
Pourtant meme dans la reciprocite
Si par mon ame il est aussi habite
En l'absence de dialogue concret
Il m'abandonne au chao complet
Alors trouver dans la profusion
Un soulagement a sa confusion
Toujours retomber amoureuse
Valse ennivrante merveilleuse
Sur un ocean d'amour vogue
La plus addictive des drogues
lundi, 10 juillet 2006
"On n'est pas maître de son coeur." Marivaux
Vous me tenez en si grande estime
Vous pensez de moi n'etre pas digne
Repoussez de votre coeur les signes
Croyez trop superficiel cet amour
Pensez solitude votre pour toujours
Voyez faibles et pauvres vos atours
Pourtant si seduisant et inspire
Vous possedez tout pour etre adule
Si seulement vous vous laissiez aimer
Vous pourriez jouir de votre potentiel
Avec comme seule limite le ciel
Car se laisser aimer donne des ailes
Ce poeme inspire par une ame qui risque de devenir triste et amere a force de se sous-estimer, de se resigner et de vouloir se conformer a un cadre qui ne lui convient pas est dedie a tous les amoureux transis qui se croient indignes d'etre aimes, a tous ceux qui ont plus peur de perdre qu'envie de gagner. La vie est courte, on est souvent decu, mais comme au loto, 100% des gagnants ont tente leur chance!
Compagnons de la blogosphere,
ne laissez pas la vie vous etouffer,
notre Quete a commence!
dimanche, 09 juillet 2006
Premier Fantasme du Chevaleresque Troisieme Visiteur
Voici un texte qui s'est impose il y a quelques nuits mais dont la fin ne voulait pas se laisser apprivoiser. Et puis hier, il a de nouveau impose sa loi, tentant d'immortaliser quelques instants de bonheur trop ephemeres, de conjurer la souffrance engendree par une histoire qui tourne mal. Aujourd'hui, longue hesitation...Publier, ne pas publier?...Mais ces mots bloquent les autres, les 3 autres billets commences ne veulent pas se laisser seduire...Alors, pas vraiment le choix...
Selon les precautions d'usage, ceci n'est a consommer que dans la plus stricte intimite...
Si vous n'etes pas majeur(e) et averti(e), n'allez pas plus loin.
21:20 Publié dans Amour, Blog, Fantasmes, Sensualite, Visiteurs | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : érotique, fantasme, amour, coeur, coquin, âme, rêve
samedi, 08 juillet 2006
"La réalité n'est qu'un point de vue." Philip K. Dick
"On se demande parfois si la vie a un sens... et puis on rencontre des êtres qui donnent un sens à la vie." Brassaï
Parcours amoureux en cinq rencontres...
Premier Chapitre: le Dieu Indifferent
Deuxieme Chapitre: le Prince des Fleurs
Troisieme Chapitre: le Maitre de mon Ame
Quatrieme Chapitre: le Chevaleresque Troisieme Visiteur
Cinquieme Chapitre: le Roi des Ondes par Dreamer
Epilogue
Aimer et etre aimee.
Cinq hommes. Tous differents. Physiquement, intellectuellement, emotionellement, socialement, sexuellement.
Une meme femme ou peut etre cinq femmes en une.
Leurs points communs: sensibles, raffines, cultives, attentiones, des blessures profondes plus ou moins conscientes, des egos plus ou moins malmenes souvent par l'absence du pere.
Cinq supplements d'ames soeurs qui construisent, permettent d'etre un peu plus soi meme chaque jour, aident a regarder le cote plein du verre, a voir la beaute du monde, a vivre, a creer, a surmonter l'infertilite.
Meme absents, meme deconnectes, ils vivent en moi.
L'un d'entre-eux aurait-il pu etre le mythique Unique, celui des contes de fees, celui que toutes les celibataires chastes et moins chastes recherchent?
Le destin m'a refuse de porter un bebe mais m'a confie deux ames qui ont deja trop souffert, alors la question ne se pose pas. Si je dois choisir, ils passent en premier. Mais si je suis aimee, c'est un choix qui ne me sera pas demande.
Mon amour est sincere, chaque histoire doit trouver son equilibre, meme si c'est dans la rupture.
Et puis lorsque j'ai confie mes infidelites au Prince apres 12 ans d'exclusivite de ma part, il a dit : "J'ai toujours su que ca arriverait, c'etait une question de temps." Me connaitrait-il mieux que moi-meme?
Il y aura d'autres chapitres, d'autres visiteurs parce que je ne serais jamais completement une femme...
Amours qui commencent mais oublient de finir...Je ne sais pas faire le deuil du sentiment amoureux...
Eloge de la diversite.
Eloge de l'improbabilite
Eloge du desir.
Eloge du plaisir.
Eloge de l'ouverture.
Eloge de l'aventure
Eloge de la vie.
Eloge de l'envie.
Eloge du risque.
Eloge du rocambolesque.
Eloge de l'instant.
Eloge du present.
Eloge de la magie.
Eloge de l'oubli.
Eloge de l'invisible.
Eloge de l'innaccessible.
Eloge de l'irrationel.
Eloge du passionnel.
Eloge du hasard.
Eloge du bizarre
Eloge de l'emotion.
Eloge de l'exploration
Eloge du partage.
Eloge du tripotage.
Eternelle amoureuse.
vendredi, 07 juillet 2006
"La passion charnelle reste la plus haute forme de quête spirituelle. Elle est un aperçu d'éternité." François Cheng
Nuit de l'amour virtuel
Nuit infinie sensuelle
De nos ames consensuelles
Les caresses eternelles
Nous enflamment de plus belle.
Baisers en ribambelles
Frissons en ritournelles
Echappee extra-sensorielle
Agonie de bonheur rebel
Apotheose irrationelle.
Nos corps fusiones s'appellent
Nos coeurs battant se rapellent
Nos noms mythiques s'epellent.
Du vertige le rituel
Raffut si inhabituel
Desir puissant immortel
Nous envole de ses ailes.
A nous Amants Infideles
Les sortileges charnels
De luxure nous ensorcelent
En delire emotionnel.
23:39 Publié dans Amour, Blog, Sensualite, Visiteurs | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : citation, érotique, fantasme, amour, coeur, coquin, âme
jeudi, 06 juillet 2006
Variations sur un Fantasme, Dieu Indifferent Opus # 2
La seule variation du fantasme du Dieu Indifferent non encore publiee...
Texte ecrit le 11 Novembre 2005, l'un des tout premiers...Le deuxieme en fait...
Si vous n'etes pas majeur(e) et averti(e), n'allez pas plus loin. Cliquez plutot ici: http://www.lepetitprince.com/fr/
00:45 Publié dans Amour, Blog | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : Journaux personnels, amour, coeur, jarretelle, guêpière, coquin, âme
mercredi, 05 juillet 2006
"Nous méritons toutes nos rencontres. Elles sont accordées à notre destinée." François Mauriac
Parcours amoureux en cinq rencontres...
Premier Chapitre: le Dieu Indifferent
Deuxieme Chapitre: le Prince des Fleurs
Troisieme Chapitre: le Maitre de mon Ame
Quatrieme Chapitre: le Chevaleresque Troisieme Visiteur
Cinquieme Chapitre: le Roi des Ondes par Dreamer
2006 - un amour harmonie
La gare de Lyon est rayonnante dans un habit d'été superbe, de lumière, de bleu du ciel, de rayons chatoyants. La journée s'annonce belle.
Dans la sphère de l'improbable, ce rendez-vous palpitant a un air irréel. Je ne sais pas encore comment, la lecture de ses écrits m'a transporté dans un univers empreint de culture et de beauté, ses billets sont attendus secrètement et résonnent telle la goutte de rosée qui s'irise au premier rayon.
Le blog se construit donc dans cet univers improbable qui se joue cruellement de la distance en tissant des liens si soudains que la réalité n'en est que plus banale.
Sauf que parfois, la réalité...
Sur le quai, l'étreinte dure une infinité mélangée, la chamade à fleur de peau. Les sens qui se cherchent, puis les doigts s'emmêlent pour un départ irréel. Si les corps ont une mémoire, alors parfois les sens ont un accord désordonnés que nul ne sait expliquer ni arrêter.
Tu avais l'oeil malicieux et entendu, celui qui rend le regard empressé.
Nous ne savions pas que nous savions, les sens le savaient pour nous. Les gestes s'arrêtèrent de respirer en même temps que les habits s'envolèrent. Puis la respiration du désir emporta dans son souffle léger toutes les inhibitions, enfin, presque toutes.
Comme une bulle de savon qui brille de mille couleurs de l'arc-en ciel , celle-ci s'envole vers l'éphémère, le temps n'a plus de prise sur l'instant.
Comme une bulle de savon qui le temps d'un regard s'envole à nouveau dans un scintillement diapré, celle-ci retombe en mille gouttelettes fines telles un feu d'artifice dans son bouquet final.
Les sens sans dessus dessous, l'improbable rencontre, la magie du moment, le magnétisme de l'espace, l'incroyable partage rend l'instant insatiable.
Le temps suspendu, ô vol !!!
Dreamer
"La poésie éclaire comme un feu d'artifice, elle ne veut pas chasser la nuit, mais, au contraire, en tirer parti." Jean-Paul
Dans les profondeurs de la nuit noire reglisse
S'adonner aux frissons du feu d'artifices
Se laisser emerveiller des malefices
Qui se font des etoiles miroirs complices
Taquinent la lune rousse de leurs malices
Emplissent les ciels de leurs vastes helices
Jaillissent en bouquets scintillants de tamaris
En gerbes ardentes et multicolores d'iris
En panaches rayonnants de fin myosotis
En brassees etincelantes de royaux lys
En touffes dorees de brillants narcisses
Replonger en une enfance evocatrice
D'orage tonnant de couleurs l'adoratrice
mardi, 04 juillet 2006
"La lucidité est le lieu de rencontre de la conscience et de la sensualité." Norman Mailer
Parcours amoureux en cinq rencontres...
Premier Chapitre: le Dieu Indifferent
Deuxieme Chapitre: le Prince des Fleurs
Troisieme Chapitre: le Maitre de mon Ame
Quatrieme Chapitre: le Chevaleresque Troisieme Visiteur
2006 - un amour d'orage
Vous etes imprevisible et insomniaque. Tantot nonchallant, tantot passione. Tantot fuyant, tantot empresse. Souvent cynique, parfois possessif bien que vous vous en defendiez. Vous vous defendez d'ailleurs frequement de certaines de vos emotions, et alors ce sont vos actes qui vous trahissent. C'est votre desir de me proteger du Maitre de mon Ame qui a etabli le lien, mais aussi une souffrance profonde dont vous semblez ne pas connaitre l'origine. Votre ame est a fleur de peau. Cette douleur raisonne en moi comme l'echo de celle de mon fillot. Notre premiere connexion dans les coulisses de nos blogs respectifs se fait dans un formidable orage particulierement electrise. Les orages depuis me suivent ou que j'aille, vigilants cerberes, encore a present. Les heures que nous passons ensemble sont intimes, sensuelles, intenses, pleines de confidences et de surprises et puis vous disparaissez, des jours, des semaines entieres. Votre ambivalence, vos contradictions, votre incredulite, votre humour, votre sensualite, vos decalages eveillent en moi une creativite rageuse et un desir avide. Souvent sur votre reserve, vous vous epanchez parfois sans retenue comme une cocotte minute dont on retire la soupape. Nous nous amusons beaucoup l'un l'autre. Nous nous ressemblons sur de nombreux points, la meme soif de vivre, la meme polyvalence entre intellectuel et manuel, la meme curiosite pour tout, le meme gout de l'absolu, la meme attirance pour les sensations fortes, le meme etat d'insatisfaction latent, les memes envies libertines. Parfois, j'ai l'impression que vous etes moi, en moins baroudeur. C'est probablement ce qui vous fascine le plus en moi, les risques que je prends en pleine lucidite. Parfois, vous m'etes plus mysterieux que le Sphinx. Entre nous, pas de gris, c'est noir ou c'est blanc.
Quand l'opportunite de la rencontre se profile, nous n'avons pas le temps de suivre votre rythme habituel. Vous aviez rompu toute communication off-blog pendant plus d'un mois et je ne suis meme pas sure de vos intentions. Je dois vous provoquer, brusquer un peu les choses. Alors je me lance et vous confirmez avec beaucoup de finesse le desir que vous n'aviez jusqu'alors pas avoue. Vous etes un sorcier des mots, choisissez chaque ingredient avec beaucoup de soin, j'aime cette dexterite. Nous nous voyons donc sans equivoque aucune sur l'objet de cette rencontre. Vous m'evoquez la nature, la montagne, la foret, et j'adore faire l'amour dans un cadre buccolique. Alors, nous choisissons de nous retrouver a Annecy. Annecy represente a mes yeux le souvenir d'un ete merveilleux, l'ascencion du Parmelan, une nuit tres tendre avec mes meilleurs amis dans un refuge, une baignade dans le lac sous la pluie, un jeune homme charmant avec un visage d'enfant que j'avais initie du haut de ma bien plus grande experience. Et plus tard, le marriage le plus emouvant auquel j'aie jamais assiste. Et plus tard encore, un reveillon de l'An 2000 magique malgre les degats de la tempete. Annecy est deja une ville qui fait partie de ma mythologie et il me plait de vous associer a ces souvenirs cheris. Vous semblez y avoir aussi de bon souvenirs mais pas le temps de nous les echanger. Vous m'attendez a l'embarcadere du bateau. Vous tenez a ce que ce soit moi qui vous reconnaisse. Nous avons tres peu de temps et en plus d'etre en retard, j'ai une sorte de coup de froid, la gorge dessechee et, malgre les medicaments, j'ai du mal a respirer, l'emotion est surement aussi fautive, je me paume. Puis, impossible de me garer. Finalement, nous nous retrouvons a la sortie du parking. Premier regard humide d'emotion, mais il faut attendre encore. Vous recuperez votre vehicule, je vous suis dans la montagne. Enfin sur un promontoire nous nous garons. Au bout du compte, il nous reste a peine une heure. Je vous sens timide, emu. L'attirance sensuelle est bien au rendez-vous mais vous n'osez pas me toucher, m'embrasser. Nous n'echangeons que quelques paroles, celles qui sont necessaires, vos yeux sont bien plus eloquents. Mon souffle s'est volatilise, suspendu a votre delicatesse. Nous partons a la recherche d'une clairiere propice a nos ebats, mais ne trouvons rien de bien encourageant, et, presses par les minutes qui s'egrennent inexorablement, sur le point de se satisfaire d'un a peu pres, les pierres sombres de la Chapelle apparaissent au detour d'un arbre dans les jeux de lumiere du soleil entre les branches. Si nous l'avions fait expres, il aurait ete impossible de trouver un cadre plus romantique que cette ruine de Chapelle dont il ne reste qu'un pan de mur perce d'une fenetre gothique. Je me dis, c'est un signe...Je m'arete la...Mais vous cherchez encore plus loin un sol plus moelleux. Amusee, je vous regarde accoudee a l'ogive, reculer un peu l'echeance, prolonger encore le prelude, je m'impregne de votre etre. Vous etes plein de petites attentions qui me surprennent, vous etes attendrissant. Nos corps se rapprochent enfin, nos levres se joignent, nous traversons le miroir. Si nous avions eu plus de temps, j'aurai prefere ne pas faire l'amour tout de suite. Prendre le temps de juste me perdre dans les etoiles de vos yeux, dans la douce fraicheur de vos levres, de decouvrir votre peau, de vibrer sous vos tendres caresses. La finesse musclee de votre corps tranche avec la massivite du Prince. Cela fait si longtemps. Charmee par vos douces attentions, je me soumets passionement sans effort ni contrainte a vos desirs. Les sens s'ennivrent lorsque l'emotion prive de mots et d'air.
S'il n'y avait eu que ces instants sylvestres, etheres et fougueux, cette histoire pourrait tomber dans la banalite. Mais c'est ce qui se passe ensuite qui en scelle le caractere unique. Toutefois, l'apres, pour l'instant, reste notre secret. Nous l'avons enfoui au plus profond de nos coeurs, avons glisse la carte de ce tresor dans une bouteille, avons jete cette derniere a la mer. Peut-etre un jour retrouverons-nous le chemin...
lundi, 03 juillet 2006
"Il est permis à un amant de chercher les moyens de plaire, et on doit lui pardonner lorsqu'il a réussi." Marivaux
Silencieuse devenir votre ombre
Discrete cachee par la penombre
Dans le nean infini me fondre
Sans plus pouvoir correspondre
Dans l'abime notre amour sombre
S'enfonce dans les decombres
Un bout de mon coeur s'effondre
Me laisse perdue a me morfondre
Silencieuse devenir votre ombre
Discrete cachee par la penombre
Dans le nean infini me fondre
Sans plus pouvoir correspondre
dimanche, 02 juillet 2006
"Une rencontre, c'est quelque chose de décisif, une porte, une fracture, un instant qui marque le temps et crée un avant et un après." Eric-Emmanuel Schmitt
Parcours amoureux en cinq rencontres...
Premier Chapitre: le Dieu Indifferent
Deuxieme Chapitre: le Prince des Fleurs
Troisieme Chapitre: le Maitre de mon Ame
2006 - un amour sans rencontre
Vous avez l'air si malheureux, si seul. Vous laissez des details vous pourrir l'existence. Pourtant, vous avez tout pour vous, une carriere, ce reel talent pour la musique, de l'humour, vous etes cultive et sensible. Bon, vous etes un peu coince, un peu trop timide et vous avez tendance a vous laisser embarquer par des femmes aussi torturees que vous.
Alors avec mon coeur de bon samaritain et parce que ca m'amuse, je vous propose une petite ordonnance pour vous remonter le moral:
- Faites au moins un compliment par jour a votre mechant chef.
C’est désarmant les compliments. Vous pouriez etre surpris du résultat. - Un peu de sport, ne serait-ce qu’une bonne ballade à pieds.
Si vous êtes à Paris, allez traverser le Pont Neuf en ayant une pensée émue pour moi parce que Paris me manque. Levez le nez, vous pourriez surprendre la lune au détour d’un nuage ! - Un bon coup.
Le sexe, c’est pas en option. C’est NECESSAIRE. On veut parfois se faire croire qu’on en a pas besoin, mais on se ment. C’est un peu plus tricky si vous n’avez pas la partneraire.
Toutefois, l’auto-érotisme ne rend pas sourd. Si vous manquez d’inspiration malgre votre secretaire (j’ai un peu de mal à vous croire), faites-moi signe et je vous ferais cadeau, à condition que vous la consommiez, d’une variation sur un fantasme du Dieu Indifferent (le plus courant, 2 filles)…. Vous le méritez plus que lui… - Respirez.
Il faut l’aérer ce cerveau en ébullition. Quelques instants sophro ou yoga, recentrez vous sur votre souffle, votre corps, les battements de votre cœur, sentez le pomper votre sang dans vos veines. On n’écoute jamais assez le murmure de son corps. - Enfin, ne laissez plus jamais la connerie des autres vous definir, surtout à l’usure. Vous vallez bien mieux. Vous êtes vibrant, intelligent, rafiné, cultivé, sensible. Normal que vous attiriez des jaloux qui veulent vous saper le moral. Ne vous rabaissez pas à leur niveau de canniveau !
Si vous avez un minimum de virilite, vous voudrez lire le fantasme...
Et bien sur, vous me le demandez.
Je n'en ai encore publie aucun, il me faut choisir entre les cinq variations. Je les relis pour la premiere fois depuis leur ecriture, et il me font le meme effet...Je choisis pour vous l'Opus #2 (tiens toujours pas publie celui-la ;-)).
Et a partir de la tout s'emballe.
L'emotion dans votre reaction me destabilise completement. Et vous en ajoutez une touche en m'offrant une musique composee pour une amoureuse. Cette musique, vous pourriez l'avoir ecrite pour moi tant elle parle a mon ame. De votre cote, vous pensez que jamais personne ne vous ecrira un texte comme celui que je vous ai confie, et bien sur, je creve d'envie de vous donner tort...Mais c'est impossible. Nous ne ne connaissons pas. Nos odeurs, nos gouts, nos textures, nos preferences. Sans l'intimite du vecu, les mots ne pourraient capturer la magie...Le resultat serait vulgaire. Alors votre musique dans les oreilles, j'ecris l'Opus # 1 de mon fantasme et vous fondez a votre tour. En ce debut Mars, le JetStream souffle un vent tiede de folie sur la Virginie. Une longue jupe et un chale de soie me caressent sur le pont et j'ai l'impression de voler jusqu'a vous. Notre connexion est incroyable. Vous me visitez, et je vous visite aussi. Nous sommes boulverses. Je nomme cela la transcendance. C'est la premiere fois qu'une ame qui m'habite est aussi habitee par moi. Comme une lumiere blanche au niveau du plexus solaire, et de grandes vagues de chaleur qui se deroulent et envahissent tout le corps. Vous le decrivez avec mes mots. En quelques heures, nous passons du courriel a l'instantane au telephone et a la video, sans presque s'en rendre compte, brulant toute les etapes. Je perds sommeil, apetit, interet pour tout ce qui n'est pas vous. Mais j'ai comme une vision de l'avenir. C'est un feu de paille, votre musique me l'a murmure, elle contient toute une histoire d'amour en quelques minutes. Pour composer une telle piece, il faut etre une sorte de vampire se nourrissant de l'essence d'une autre ame. Et quand tout est absorbee, c'est fini. Je ne suis qu'un rite de passage. Et comme Piaf, je prie juste pour vous garder un peu. Je vous confie ma peur, mais vous me rassurez. En attendant, je sais que votre celibat n'est pas tenable. Il vous faut une compagne. Alors je vous galvanise, je vous rassure. L'une de vos fans qui pourtant ne vous a pas toujours bien traite vous propose un week-end, je vous pousse a accepter. Ce mardi la, lors d'une conversation, je me rebelle contre votre attitude defaitiste en tout, je vous sermone et a la fin, je reste sans force, comme si vous aviez bu toute mon energie. Le dernier soir avant votre depart, je vous apprend encore a lacher prise, a vous abandonner. Pendant le week-end, je ne peux plus vous sentir en moi. A votre retour, vous me confiez qu'elle ne pourra pas supporter de vous partager...et que c'est elle que vous choisissez. Comment vous blamer? Comme vous etes fier! Alors, je vous laisse vous envoler, gardant la spiritualite de la 8eme Marche, une nouvelle conscience artistique et un detachement total du materiel.
samedi, 01 juillet 2006
Accomplir le Rituel...
Luxure Artistique, site du Rituel en collaboration avec Artistiquement Votre.
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