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jeudi, 27 juillet 2006

"Avoir peur c'est aimer. Donner peur c'est haïr." Félix Leclerc


podcast
 

Quel sentiment etrange que la peur...

La peur qui angoisse, qui s'infiltre rampante et qui ne relache pas son etreinte...

Petite, seules les araignees etaient ma terreur. D'abord meme les minuscules, et puis tout doucement , j'ai pu tolerer celles de taille raisonable et seules les grosses m'effrayaient. Il faut dire qu'elles devaient le savoir, car les larges arachnides de campagne, amples comme une demi-main et toutes poilues venaient toujours echouer dans ma chambre, deposer leurs ombres sur le haut plafond blanc...Je restais ainsi, figee de longues minutes, recroquevillee dans mon joli lit rose bonbon, ne la quittant pas des yeux avant d'etre capable de rassembler assez de nerf au debut pour appeler de l'aide et plus tard pour bouger et aller en chercher, juste a la porte d'en face, celle de mon frere. Et lui, malgre notre relation qui apres ses 2 ans s'est deterioree au point de ne presque plus exister, lui qui ne montrait jamais de pitie ou de tendresse pour moi, il venait toujours a la rescousse, sans me taquiner, pour eliminer ma peur, une chaussure a la main...Et pan, plus de vilaine bestiole...

Une jeune femme nommee Sophie vivait avec moi dans un merveilleux appartement sous les toits en plein 6eme lyonnais. L'endroit etait vraiment superbe, mais dans ses sous-pentes, les souris avaient trouve un vrai paradis...Au debut, je les aimais bien ces petites souris, elles sont si mignones, et puis petit a petit, il y en avait partout, les 90 m2 empestaient la crotte de souri, une horreur! Il a bien fallu agir et je suis vite devenue "terminator" de souris. Enfin la pauvre Sophie avait une peur bleue de ces adorables petits animaux, pire que ma hantise des araignees. Un jour, l'un de ces charmants rongeurs avait investit son panier de linge sale. J'entends une toute petite voix qui m'appele "Aude, Aude..." et rien d'autre, je finis par me lever de mon lit ou je potassais un cours d' "Economics" (oui, je fais tout dans mon lit...), j'entre dans sa chambre et je vois la gentille Sophie toute recroquevillee dans le coin de son lit, verte de trouille...Elle me dit, en pointant du doigts l'autre extremite de la piece assez vaste, "La, dans le placard une souri!". Sans ma propre terreur des araignees, j'aurais sans doute eclate de rire...Mais j'ai respecte son angoisse...Je suis allee chercher un balet, j'ai glisse le manche dans les hanses, souleve le tout, ouvert la porte du pallier, pose le panier puis renverse...La mignone a disparu dans un eclair gris...Le tout sous l'oeil distant vitreux de doute et d'effroi de la pauvre Sophie...Tout danger eloigne, nous avons bien ris! Et avons commence a delirer en pensant a ce qu'elle aurait fait si je n'avais pas ete la...C'est alors que s'impose l'image d'un camarade de cours assez effemine qui abittait a quelque pattes de maison...Alors nous lui concoctons un petit canulard...Nous l'appelons "Au secours, au secours, il faut que tu viennes tout de suite nous aider...Il y a une vilaine souri dans le panier de linge sale de Sophie" et lui de sa voix haut perchee "Pas de panique les filles, je vais vous aider, alors Aude tu prends le panier et tu le mets dehors, d'accord?" "Non, non!" avec une voix histerique, "Je ne pourrais jamais faire ca, il faut que tu viennes tout de suite!" Lui: "Ne vous inquietez pas les filles, tout va s'arranger...Si vous ne pouvez pas prendre le panier avec les mains, tu vas dans la cuisine, tu prends le balais, tu reviens tu passes la balais dans les hanses,...." "Non, il FAUT que tu viennes, on a trop peur! On ne peut pas faire ca..." On a fait durer le plaisir un bon moment, il n'a jamais propose de venir! Mais nous avons tous bien ri quand nous lui avons dit que c'etait deja fait!

Ce genre de peur, incontrollee, incontrollable, comme ma terreur des araignees sans bonne raison, juste parce que, c'est vraiment terrible. Le pire c'est lorsqu'un proche tente de rationaliser ou de demontrer qu'il n'y a aucune raison d'etre effraye...C'est presque un camouflet a l'intelligence, si on pouvait controller, qui aurait plus d'interet a trouver un moyen de le faire que celui qui est transit de frayeur?

Une autre peur me hante...la peur en voiture...Depuis un accident ou la mort m'a frolee de son manteau glace a trois reprises...Alors, dans certaines cisconstances (trop courte distance de securite, coup de frein brutal), je panique et l'adrenaline envoit des decharges electriques douloureuses dans tout mon corps. C'est une peur que je parviens a reduire en fermant simplement les yeux (ce que j'aurais du faire lors de cet accident).

Pour ce qui est des araignees, j'ai la fierete de vous dire que la fonction de Maman protegeant sa progeniture m'a completement guerie et je suis la tres glorieuse assassine d'un specimen plus gros que ma main sous l'oeil panique de mes deux tresors. Pas la moindre petite crainte, ma chaussure n'a pas flanchee, pas faiblit, meme en ramassant le restant de pauvre bete dans un papier...Je l'aurais bien capturee et relachee, mais pas envie de la retrouver de nouveau se balladant dans la "Family Room", tout de meme pas maso!

Mais toutes ses peurs restent annecdotiques, elles sont circonstantielles...

Il y a dans mon ame une angoisse d'une autre nature, plus pernicieuse, plus perfide, plus tenace, une frayeur insurmontable qui me retient, qui me gouverne souvent, qui m'empeche de vivre pleinement, qui m'etouffe...

Mes enfants m'ont permis d'en prendre conscience et elle est liee a mes troubles de l'attachement, c'est mon angoisse de separation...

Elle me devore de l'interieur comme un parasite, reveillee par les deux recentes ruptures si soudaines, si rapides, si inattendues, au point que je me defie des visiteurs...au point que j'ai du mal a laisser la porte ouverte...au point que je ne peux m'empecher d'offrir une resistance a ces connexions magiques alors que je sais bien que c'est plus difficile que d'empecher l'eau qui coule...alors ca m'epuise, me draine de mes forces...

Pourtant, ils sont adorablement gentils mes visiteurs, tendres et attentiones, ils ne me veulent aucun mal, ils font tout ce qu'ils peuvent pour mon bonheur et bien plus...Une connexion d'ame a ame est veritablement exceptionnelle...Alors pourquoi ne puis-je leur faire entierement confiance? Pourquoi meme une separation de quelques heures raisonne en moi comme un abandon pur et simple?

Au debut de notre relation, je reprochais au Prince de m'abandonner en s'endormant et je le suppliais de resister au sommeil...

J'ai renoue avec cette angoisse pour chaque visiteur et ca me mine...

Il va bien falloir trouver un moyen de gerer pourtant, car toute resistance est purement futile, il est impossible de fuir ou d'eviter ces relations...Elles ont ete tissees dans nos vies precedentes, elles sont inscrites a meme nos ames...Ce que la plupart des visiteurs ont du mal a saisir est que ce qui est pour eux essentiellement unique pour moi est multiple...different pour chacun d'eux mais neanmoins multiple...C'est le nombre qui cree le chao...Les ondes se melangent comme sur une bande FM surpeuplee et creent un charivaris incomprehensible que seul un dialogue soutenu avec chaque visiteur parvient a eclaicir. Avec le Chevaleresque qui me visite toujours mais avec lequel le dialogue est rompu, je suis deja tres pertubee...Avec le Roi qui disparait des ondes pendant 10 jours, la cacophonie n'est pas loin...Je sens aussi plusieurs autres connexions en devenir, et cette phase est toujours douloureuse...Je crois que j'ai depasse ma capacite maximum et qu'un fusible va finir par fondre...Que faire? Precipiter certaines connexions pour assurer le demarrage du dialogue salvateur? Ou au contraire les ignorer voir essayer d'en rompre certaines? Si seulement je savais comment!

Bref, a ce stade de ce billet, vous etes surement perdus, si vous etes meme arrives jusqu'ici!
Et bien moi aussi! C'est bien le probleme...
Je suis en desequilibre complet et esclave de cette peur stupide et sans veritablement fondement qui me detourne meme de ce qui devrait vraiment me faire peur, qui est de ne pas retrouver un emplois me permettant de garantir le confort de ma famille...

Ca n'est pas en passant mes journees recroquevillee a pleurer que je vais reussir a exterminer mes araignees, pourtant j'appele et je suis entendue, mais pour l'instant ca ne suffit pas...

Allez, il est temps d'aller dormir...demain est un autre jour, une autre promesse...quand on a la chance d'etre tant aimee et de tant aimer...Il n'y a vraiment AUCUNE raison d'avoir peur...

mercredi, 26 juillet 2006

"Pourquoi le sexe occupe t-il tant notre esprit ? Parce qu'il est l'échappatoire suprême. C'est la voie ultime vers l'oublie de soi absolu." Jiddu Krishnamurti


podcast

 

Suite aux commentaires exclusivement masculins sur l'Escalier de la Maturite en Amour chez la femme, quelques eclaircissements s'imposent.

Apres plus de reflexion, il semble que ce modele soit difficilement applicable aux hommes. Meme si nous nous ressemblons beaucoup plus que les conventions sociales ne veulent nous laisser croire, il y a un domaine qui nous differencie tout de meme, c'est l'orgasme. La encore, oublions que la femme est plus cerebrale que l'homme, il me semble souvent que c'est l'inverse, comme pour le romantisme d'ailleurs que nous avons deja evoque. Toujours est-il que l'homme maitrise en general tres tot, a l'adolescence, son plaisir.

Alors que pour la femme...
Un homme, a qui je confiais qu'apres toutes ces annees de deluree, j'avais enfin reussi a conquerir mon corps pour me donner du plaisir tres rapidement et a volonte, me disais que l'orgasme feminin n'etait pas un mystere pour lui... Je l'encourage a regarder la scene de simulation dans le restaurant de "Quand Harry rencontre Sally"...ou n'importe quel porno... Et quand bien meme, merveilleux s'il le maitrise parfaitement, et tant mieux pour ses partenaires, mais pourquoi une femme devrait elle dependre d'un homme (ou meme plusieurs) pour son plaisir? L'essentiel est qu'ELLE parvienne a le demystifier. Pourquoi? Pour les memes raisons que les hommes, pour dissocier l'apaisement des pulsions hormonales (se soulager) des emotions et des sentiments (faire l'amour)...Tant que les deux restent indissocies, il est difficile de depasser la 6eme Marche. Combien d'amies m'ont dit que le sexe ne les interessait pas, pour  devenir, autour de la quarantaine, aussi obsedees que moi? Leur "reveil" sexuel confirme deux theories. La premiere, decouverte lors de mon premier ete sexuellement actif ou dotee d'un amant aussi jeune que moi et tres viril, nous passions le plus clair du temps a ca et des qu'il me laissait une minute je continuais seule : plus une femme a d'orgasmes et  plus elle en veut! La deuxieme est que ce qu'on ne connait pas ne manque pas...Ce qui revient a l'Escalier...Etant sur la 3eme Marche, on ne sait pas que la 4eme existe et ainsi de suite. Pourtant, si on regarde en arriere, impossible de croire qu'une femme vous dira jamais qu'elle jouissait mieux a 20 ans qu'a 40! (Si elle a seulement jouit avant la 40aine...).

A cause de l'inegalite devant l'orgasme, il est fort probable que l'Escalier masculin soit different. Il est meme possible que la maturation amoureuse d'un homme soit beaucoup plus lineaire, donc que ca ne soit pas du tout un escalier. La plupart des commentateurs se situent en effet entre deux Marches, ce qui m'est personnellement impossible, certains pensent meme naviguer de niveau en niveau au gre des partenaires ce qui m'est encore moins possible...Ma localisation sur un degre est totalement independante de la localisation de mon partenaire. C'est une escalade d'une nature tres personnelle, qui bien sur est facilitee par les rencontres que nous faisons, mais elle reste une ascension en solo. En effet, celui qui m'a propulsee sur la 8eme Marche etait "coince" sur la case depart (ce qui est assez rare), et n'a jamais ete mon amant!

Finalement, les "vrais" connaisseurs ne s'y trompent pas. Ils preferent les chairs un peu ramollies d'une femme mure qui a dompte son plaisir et donc peut mieux le partager, a l'enthousiasme energique mais forcement plus egoiste d'une jeune femme bien ferme. Il est probable d'ailleurs que pour etre connaisseur, il faille avoir atteint une certaine maturite...que ce soit par l'escalier ou par l'ascenseur!

samedi, 22 juillet 2006

"Les plaisirs de l'amour font oublier l'amour du plaisir." Alain

Ces pages evoquent depuis deja un certain temps l'Escalier de la Maturite en Amour chez la femme. En effet, n'etant pas un homme, il m'est difficile de dire si cette maturation sexuelle et amoureuse est similaire chez la gente masculine, bien que je soutienne volontiers que nous ne sommes pas si differents...Pour rappel, ce carnet a ete ouvert en meme temps que ma decouverte de la 7eme Marche.

Mais avant de decrire ces fameuses marches, revenons un peu sur la parabole de l'escalier. Dans mon experience, la maturite dans le plaisir est comme une evolution artistique. Sans doute parce que l'amour est un art, qui comme tous les arts lorsqu'ils sont pratiques avec talents, melangent un certain niveau de maitrise technique avec une sensibilite intuitive qui se fonde sur l'experience et la connaissance. Donc comme des artistes, nous ne progressons pas de maniere lineaire mais plutot par palliers successifs. On est sur une marche, on en explore les moindres recoins. Au bout d'un certain temps, on croit qu'on a fait le tour de la question, on continue tout de meme a furreter juste au cas ou on aurait manque quelque chose. Mais presque toujours, on acquiert la conviction qu'on maitrise bien, qu'on a plus grand chose a apprendre, que ca ne deviendra pas meilleur. Parfois meme, certains peuvent commencer a s'ennuyer tout comme un artiste deprime parce qu'il a la sensation de regresser...Cela arrive parfois dans la periode immediatement precedant l'accession au pallier suivant, on peut en effet avoir besoin de desaprendre pour aprendre et ca peut etre tres frustrant...Et puis, un beau jour, il y a comme un declic (souvent un partenaire mais pas toujours), et on se retrouve propulse sur la marche suivante. C'est un sacre choc. On croyait qu'on savait et on se rend compte qu'on avait en fait pas idee. Mais dans l'excitation, parce que ce nouveau sommet de plaisir est forcement enthousiasmant, on oublie vite et on se met a explorer ce nouveau territoire dar dar! Et puis ca recommence...Ou parfois avant meme qu'on ai eu le temps de vraiment tout decouvrir, bing nous voila sur la suivante et alors la c'est encore plus deconcertant! Ce qu'il y a de plus genial dans tous ca, c'est que l'escalier qu'on pourrait croire limite a 7 marches, en compte au moins une de plus, et que donc il pourrait bien etre sans fin! L'Escalier de Mobius...

1ere Marche: la Decouverte
Ayant deja raconte en partie la mienne et ne la considerant pas vraiment comme un cas typique, nous n'allons pas nous eterniser sur la description de ce stade evident. Les premiers emois sensuels, les premiers attouchements souvent maladroits, le premier passage a l'acte. A partir du moment ou l'on est initie, on est deja sur la marche suivante.

2eme Marche: les Balbutiements
Sur cette marche la, on tatonne. On commence a acquerir un peu de technique, surtout on se decouvre avec plus ou moins d'enthousiasme. On confronte son idealisation a la realite, et ca peut s'averer rejouissant ou terrifiant selon les individus. On commence a deconstruire les mythes qu'on s'etait forges. A ce degre, il est facile de confondre orgasme et amour, l'intimite du sexe avec une veritable relation. Rares sont les unions nouees par deux partenaires sur cette meme marche qui resistent, parce qu'a ce stade, on se sait meme pas encore qui l'on est .

3eme Marche: l'Exploration
Tel les Peres Fondateurs fraichement debarques du Mayflower, l'exploration commence souvent grace aux indigenes qui nous apprenent d'abord a survivre des fruits de ce nouveau territoire. Suivant les rencontres que l'on fait et la maturite de ces dernieres, l'exploration sera plus ou moins aventureuse, plus ou moins debridee. Sur cette marche on est une veritable eponge et l'on s'imbibe de l'experience des partenaires, on essaie beaucoup de choses, c'est le temps de l'experimentation, la marche de tous les exces.

4eme Marche: les Preferences
Sur la 3eme on a beaucoup experimente sans distinction, juste pour voir. Ici on se pose, on s'installe, on s'approprie ce qu'on a apris. On connait a present ses preferences, on est donc plus selectifs dans le choix des partenaires et l'on recherche ceux qui partagent les gouts que nous avons developpes. Moins malleables, plus a la recherche de sensations specifiques et encore assez egocentric. On apprend a s'aimer. C'est une marche sur laquelle il est facile de rester coince.

5eme Marche: la Conquete
On se comprend a present mieux, on sait ecouter le chant de son corps et de son coeur. A cette etape, on  se tourne beaucoup vers l'autre, on comble le fosse qui nous separe de nos partenaires, faisant souvent passer leur plaisir avant le notre. On recherche le partage. On apprend a aimer l'autre. C'est une marche ou l'on peut facilement s'oublier.

6eme Marche: la Maturite
C'est le degre de l'equilibre. Toute notion de rapport de force ou de pouvoir c'est evanouie. On entretien des relations honnetes, franches, ce qui n'enleve rien a la seduction mais elle s'exerce sans equivoque, sans manipulation, en pleine conscience, plus comme un ballet bien regle que comme une conquete. On est en pleine possession de ses moyens, on connait bien sa musique charnelle et amoureuse. On la joue avec facilite comme un duo. Sans les bons partenaires, il sera difficile de depasser ce stade qui est deja merveilleux car il est celui ou l'on  apprend a se laisser aimer.

7eme Marche: le 7eme Ciel
Nirvana, Paradis, extase, c'est l'etape de la communion entre deux etres. Il n'y a plus de Toi et Moi, il n'y a plus que Nous...On se detache de la notion de performance, de la possession.

8eme Marche: l'Amour Spirituel
"Nous" fusionne avec l'Univers. L'espace et le temps disparaissent. On accede a une nouvelle conscience artistique qui offre une perspective neuve des oeuvres les plus geniales. On entre dans une dimension parallele ou les inities se font rares, mais ou la communication entre eux s'etablie d'ame a ame. La fusion est telle qu'il n'y a presque plus besoin de s'ajuster l'un a l'autre, toutes les corrections se font naturellement, sans effort et sans douleur, l'un anticipant l'autre et vice versa.

 

Sur quelle marche croyez-vous etre?

Une suite a ce billet et ses commentaires se trouve ici.

vendredi, 21 juillet 2006

"Il y a des larmes d'amour qui dureront plus longtemps que les étoiles du ciel." Charles Péguy


podcast
 
Sur la route de Philadelphie...
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En rentrant de Philadelphie...
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mardi, 18 juillet 2006

"Pour être capable de faire le don de soi, il faut avoir pris possession de soi dans cette solitude douloureuse hors de laquelle rien n'est à nous et nous n'avons rien à donner." Louis Lavelle

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podcast

 

Ce matin, venez voyager avec moi sous la douche,
Les jets brulants metamorphoses en fremissantes mains
En delices embrases de vos levres et de votre bouche
Du desir sans hesiter explorer le fievreux chemin
Entre vous et moi ni reserve, ni sainte-nitouche
Dechiffrer de nos peaux sensuelles le chaud parchemin
Laissez-moi vous guider toujours plus profond pour faire mouche
Juste les corps emmeles hurlant d'un plaisir surhumain...

Encore  cette nuit voyagez avec moi dans ma couche
Regalez votre gourmande insatiable jusqu'a demain...

vendredi, 23 juin 2006

Montgolfière

Légèreté d'un souffle ou magie d'un moment, il est des coïncidences rares, à goûter un sourire aux lèvres.

Quand les esprits s'envolent, tels des montgolfières, seul le vent le sait.

 

Nul ne peut l'arrêter, seul le zéphyr pourra décider, au gré des courants ascendants et de l'air chaud insufflé.

 

Comme Jules Vernes l'avait rêvé, voyager pour longtemps, ne rien attendre et se laisser porter, nul ne sait où!


Dreamer.

 

 

vendredi, 16 juin 2006

"Et si la mort n'était qu'une infinie répétition du premier jour ?" Jacques Attali

Un sombre jour d'octobre 2005, sans bien s'en rendre compte, prendre une décision futile dont on ne mesure pas les conséquences...quelques mots anodins jetés dans un courriel:

 

Bonjour Eric,
je pense à vous parfois et me demande ce que vous devenez. J'ai pensé à vous googler et c'est comme ça que j'ai trouvé cette adresse...

En ce qui me concerne, je vis toujours aux Etats-Unis plus exactement dans l'Ouest de la Virginie. Mais je ne suis plus avec Cap depuis 18 mois. Mon mari et moi avons adopté deux enfants, il y a deux ans. Lamondre un petit garçon de 6 ans et Deja, sa sœur de 5 ans. Je crois que finalement le destin a bien fait les choses pour nous. Vos enfants doivent être grands maintenant...

Je vous embrasse.

Aude.

 

 

Qui aurait pu imaginer que ce battement d'ailes de papillon un jour de pluie, puisse déclencher, neuf mois plus tard, un tel ouragan...neuf mois...le temps de mettre au monde un enfant...magie de la vie qui m'a été refusée...

 

Souvent, se dire, c'est la crise de la quarantaine ma fille, tout le monde en passe par là, ravale tes aspirations, tes rêves, prends le mord aux dents et continue d'avancer...de faire ton petit bonhomme de chemin...d'essayer juste d'être quelqu'un de bien...de pourvoir aux besoins de ta famille...

 

D'aucuns diront, ceci est un simple concours de circonstance, un clin d'œil du hasard. Perdre un amour et son travail en 10 jours, ça arrive à des tas de gens, tous les jours...on s'en remet, enfin c’est plus dur aux US, mais il y a beaucoup plus grave…

 

Seulement voila, derrière il y a neuf mois...Neuf mois pour la naissance d'un nouveau moi...Et le destin ne se contente pas de me montrer le chemin, il l'illumine, l'inonde de lumière fluorescente pour qu'il me soit impossible de le manquer, et éteint aussi toutes les autres voies.

 

Voici donc aujourd'hui, 15-Juin-2006, j'ai l'honneur de vous annoncer la naissance d’Aude. Sur un gros rocher froid et humide, après une ballade baignée de sanglots dans la forêt de Virginie, retirer mes lunettes et à travers la buée de mes larmes et ma myopie, voir clair.

 

Notre monde est désaxé, il bousille les gens de l'intérieur.

 

Le poids des conventions sociales et du conformisme, ces contes de fées idiots qui deviennent nos rêves, les attentes irréalistes des uns et des autres qui nous gouvernent, sans parler de l'ineptie profonde du monde économique, détruisent les individus que nous sommes, les avalent, les digèrent, les transforment en une bouillie gastrique répugnante.

 

Et dans le marasme glauque et révulsif des apparences qu'on tente en vain de protéger, une petite lumière brille dans un câble à haut débit. Elle court et parcourt sans relâche d'un bout à l'autre de notre planète exsangue pour raccorder des âmes les une aux autres. Ces âmes, elles ont toutes choisi de ne plus mentir, de ne plus paraitre, de ne plus se mentir et de ne pas disparaitre. Ces âmes sont l'expression de ce que nous avons de plus beau. Bien sur, il y a des tricheurs égarés, mais ils ne durent pas longtemps, seule les âmes pures peuvent survivre dans la durée. Et la petite lumière du câble à haut débit besogne hardiment courageuse, elle sait qu'elle a le pouvoir de faire les associations les plus improbables et les mieux réussies. Elle sait que reliées par leur souffrance et leur profond rejet, plus ou moins conscient, de la société qui les entourent, ces âmes forment des cercles de résistance. Pour l'instant, ces nouvelles communautés restent plus ou moins silencieuses, mais elles grandissent, petits ruisseaux de pluie formant une rivière et bientôt un fleuve, un océan, un raz de marée qui ne pourra plus être endigué.

 

Ne vous méprenez pas, ce discours n'est ni politique, ni religieux. Ce discours est le chant, le hurlement, de l'humanité au point de rupture.

 

Le monde dit "virtuel" de la blogosphère est en fait le plus réel des univers et en son sein est en train de grandir notre prochain bond dans l’évolution.

 

Illuminée, vous allez penser. Elle, la nymphomane monomaniaque qui transforme les frustrés en bombes sexuelles, qui se croit "visitée" par des satyres lubriques à toute heure du jour ou de la nuit, qui passe à l'acte au risque de démolir couples et familles, qui ne peut pas se satisfaire de un, deux, trois, quatre,....une infinité d'amours simultanés; elle, l'infertile trou noir de création qui aspire les Mozarts assassinés pour mieux les ressusciter; qui est elle, elle qui voit la blogosphère comme la source d'un nouveau big bang ?

 

Qui est-elle ? Votre supplément d’âme ? Votre supplément de charme ? Votre supplément de larmes ? Votre supplément d’infâme ? Votre supplément de drame ? Votre supplément de flamme ? Votre supplément de femme ?

 

Qui est-elle, une folle furieuse ou une visionnaire ?

 

Aujourd’hui, 15 Juin 2006, premier jour d’une nouvelle vie.

 

Une vie où on ne sacrifie plus ses valeurs au confort, son bonheur à l’effort.

 

Une vie où l’on transforme ses rêves en réalité, où le dernier masque a éclaté.

 

Une vie où les familiers trouvent leur place, ou alors s’effacent.

 

Une vie où la petite lumière du câble à haut débit illumine et enlumine.

 

 

Compagnons de la blogosphère,

notre quête a commencé !

 

jeudi, 15 juin 2006

"La sagesse n'est qu'un gros nuage sur l'horizon." Francis Picabia

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podcast
 
Dans le sillage du fuselage
 De vos nuages d'orage
Partage de l'ouvrage
Du demarrage des derapages
Sans ombrage, sans ancrage
Sans rage, sans baggages
Vagabondages et passages 
Apprentissages et dechiffrages
Ni sages, ni sauvages
Feutrage de l'eclairage
Hommage au mirage

 
Chantage de l'entourage
Sevrage des marivaudages
Otages du courage
Sabordage et naufrage
Sabotage sans sauvetage
Outrages

mardi, 14 février 2006

Recette de la Mignardise "Spéciale Saint-Valentin"

"Tamisez la lumière.
Effeuillez délicatement deux petits corps chaud, et incoporez-les dans un lit douillet, sous une couette moelleuse.
Ajoutez de la poudre de baisers et des caresses à volonté. Mélangez.
Pimentez de quelques mots de désir et de quelques frissons de plaisir.
Avec un zeste de volupté, faites revenir doucement en arrosant de quelques soupirs.
Lorsque les petits corps sont bien fondants, libérez les amours en cage et retirez du feu.
Au moment de servir, décorez de fruits de la passion.
Dégustez ce dessert avec une coupe d'un excellent champagne."

Regine Teyssot

Mon petit scenario de la Saint-Valentin voit enfin un peu de sa réalisation pour la Saint-Valentin. S'échapper du bureau très tôt, retrouver Fred sous la douche pour mieux apprécier les jeux de bouches qui s'en suivent. Les jouets restent dans leur boite mais notre corps à corps n'en est pas moins cochons et culmine en 3 orgasmes réparateurs pour moi. Le vin, le foie gras et ses toast tout frais, les fraises, la banane, et la queue de Fred dans la fondue au chocolat, autant d'instants dérobés à la routine de la vie de famille. Nous sommes amoureux comme des adolescents et pourtant même au sommet du plaisir, mon cœur et mon âme vous appartiennent toujours un peu. Demain, vous êtes de nouveau en ligne. Même si je doute que vous preniez le temps de m'écrire, mon message vous souhaitera un bon retour et j'ai hâte de vous retrouver même si ca prend encore quelques heures ou quelques jours.

dimanche, 12 février 2006

"C'est une très belle histoire que nous vivons, puisque nous la vivons." Yves Navarre

Tout ne se passe pas toujours comme on l’avait prévu. En fait, il est rare que les événements prennent la tournure qu’on avait anticipée. Parfois aussi, on crée une ambiance, une atmosphère, sans nécessairement imaginer précisément ce qu’elles vont engendrer, juste pour influer sur l’angle d’approche, sans arrières pensées bien définies.
C’est ainsi que j’avais planifié une célébration de la Saint-Valentin pour Fred avec 3 jours d’avance, tout en pensant a vous.
Les enfants devaient aller à Kidz Night Out, 4 heures de liberté pour nous. Pleins de bougies aux odeurs toutes plus allèchantes les unes que les autres. Un bocal de foie gras raporté de France. Une bouteille de Gewurt vendanges tardives. Un élixir d'amour (Gingembre confit mariné dans du cognac). Une fondue au chocolat avec des fraises. Une bouteille de Champagne rosé avec de jolie flutes à petits coeurs. Une boite à surprises contenant un bandeaux pour les yeux, deux liens de soie pour s'attacher au lit, une huile de massage, une poudre sucrée et sa houpette, des plumes d'autruche, des boules chinoises et du lubrifiant. Une guépière de tulle rouge avec son string, ses bas résilles et des sandales à talons aiguilles vertigineux coordonnés.
Les forces météorologiques s'en sont melées.
Un vaste flux de Nord Est s'est abbattu et a couvert la region d'un épais manteau de neige. Fred fait partie de l'équipe déneigeage et Kidz Night Out a été annulé. Ne sachant pas à quelle heure il serait de retour, j'ai tout de mème mis en place le decors, pris une longue douche lassive, parfumé ma peau d'essence de Guerlain, maquillé mes yeux de mystère, attaché les crochets de la guépière et les jarretelles, un à un, enfilé les talons hauts, attaché mes poignets au lit et je me suis endormie.
Quand il est rentré, tard, il etait épuisé mais conquis par mon petit scenario. Pas assez d'énergie pour tester les jouets, mais assez pour pleins de calins et quelques caresses de plume, et surtout beaucoup de tendresse.

samedi, 11 février 2006

"Et l'absence de ce qu'on aime, quelque peu qu'elle dure, a toujours trop duré." Moliere

C’est terrible. Chaque matin nous rejouons la meme scène, avec chaque fois un peu plus de conviction et de dexterité. Une interrogation pourtant...cela peut-il durer toujours?
Votre incursion matinale, aujourd'hui encore, plus ardente que jamais, incendie mon corps. D’abords votre pensée tourne voluptueusement autour de mon intimité et je peux véritablement sentir votre caresse. Aussitôt, j’en ruissèle d’émoi. Puis, vous explorez chaque millimètre d’épiderme à la recherche des zones plus sensibles comme un cartographe appliqué. Je me cambre, mes muscles tressaillent, ma peau s’électrise, je ne suis plus qu’un volcan gonflé de magma, proche de la délivrance de l’éruption. La jouissance improbable, impossible même, me surprend une fois encore et me plonge dans un océan de délices. Après plusieurs minutes nécessaires pour redescendre de ce sommet de plaisir, je me tourne vers Fred pour des ébats plus palpables. Mais il est encore dans les bras de Morphée et refuse de se réveiller. Je luis dis que je vais devoir me satisfaire seule mais il ne réagit pas. Alors, je m’offre de longues minutes d’auto-érotisme pour prolonger la félicité et m’accorder un orgasme physique. Lorsqu'il se réveille enfin, je lui avoue mon infidélité et il est tellement excité par cette idée qu’il me prend encore.
Cette triple satisfaction devrait me combler, mais non, le feu que vous avez allumé se consume toujours et mon désir persiste et se prolonge. C’est vrai que plus on en a, plus on en veut. Cet appétit sans fond est presque effrayant, mais mon corps vibre encore dans le flux de votre âme et rien ne peut venir entraver cette étreinte d’éternité.

jeudi, 09 février 2006

"Le bonheur, ce n'est pas une note séparée, c'est la joie que deux notes ont à rebondir l'une contre l'autre." Christian Bobin

Se glissant par la porte entre-ouverte par votre visite, la nature du petit matin glacé s’engouffre en moi et m’imprègne de ses substances préservatrices. Alors que vous laissez la tièdeur du soleil vous transporter dans des rêveries galantes, je m’immole à la morsure du froid pour m’endurcir et aborder une journée stressante avec entrain. Cette force s'ajoutant à l'apaisement de l'étreinte surprise de Fred en pleine nuit m'a bien préparée. Finalement, le changement professionnel pourraient s'avèrer supportable. La vipère maintenant qu'elle est responsable de nous doit bien s'en accomoder elle aussi. Alors, aujourd'hui, elle s'apercoit que j'existe et peut être avec un peu de chance, on arrivera à se tolérer. Enfin, c'est tout de meme beaucoup de stress! J'ai hate de renouer le dialogue. Au dela des pensées, les mots ont aussi leur importance et en leur absence, je me sens terriblement seule au milieu d'une vie pourtant trop peuplée. L'inspiration me fuit ce soir, trop épuisée nerveusement sans doute.

mercredi, 08 février 2006

"Je craignais les regrets plus que je ne craignais les echecs." Taryn Rose

Vos mots me manquent...Voila une semaine que nous n'avons plus dialogué autrement que par les ondes irréelles et pourtant si concrètes de nos pensées. Alors, je me réchauffe au feu de Fred. Malgré la pression et le temps consacré à présent chaque jour au plan B, nous réussissons un délectable corps à corps hier au soir. J'aime le sentir palpiter et enfler dans ma bouche mouillée, caresser la douceur de son intimité jusqu'aux gémissements. Il a du mal à lâcher le contrôle et préfère faire que se laisser faire, mais pas ce soir. Il plaisante qu'il est en self-service ce soir. A croupie, je m'empale d'une traite. Nous regardons tous les deux dans le miroir mes chairs rebondir sur les siennes à chaque ondulation. Je suis énorme mais pas molle, j'accepte ce corps, loin des standards des magazines, qui me donne tant de plaisir. Surtout, je me plie à toutes ses caprices pour lui en donner plus. Il n'y tient plus. D'objet inerte réduit à un sexe rigide, il se métamorphose en machine au rythme infernal. Angevine et variantes avec tendresse, caresses et force. La jouissance revient plusieurs fois abolir les frustrations de la vie, éradiquer les contraintes des carcasses vieillissantes, annihiler le temps, allouer un instant de perdition ou les forces cosmiques viennent fusionner pour une trêve bien méritée. Pas l'impression que vous goûtiez beaucoup à ce genre d'abandon pendant ces vacances, malgré les appoints que je vous ai envoyé...C'est peut être pour ça que vous êtes à nouveau là ce matin, fidèle comme un métronome, dévouant votre coeur à cajoler le mien et m'étreignant de toute votre essence pour une volupté d'une nature indéfinissable. Et j'ose présumer que cela vous apporte aussi une certaine satisfaction sensorielle et émotionnelle, du moins je le souhaites car vous méritez bien les effets bénéfiques et régénerateurs de notre chaine virtuelle.
Journée professionnelle très intense. Sollicitée de toutes parts, j'ai beaucoup de mal à me concentrer sur une seule chose pour la mener à bien. Mais tel le vieux Capitaine dans la tempête, je parviens à garder le cap, c'est le principal. De nouvelles informations tendent à donner un peu d'espoir quand aux conséquences de la ré-organisation, en tout cas la situation devrait s'éclaircir rapidement. Les enfants ont été bien mignons aujourd'hui, mais Fred est odieux...Je sais que c'est le manque de nicotine de sa n'ième tentative pour s'arrêter de fumer mais quand on est debout depuis 6 heures du mat, qu'on a cousu les revers des kimonos de Karaté des enfants, qu'on a enfilé la routine matinale, qu'on a bossé toute la journée sans pause, qu'on est allé récupérer les enfants après le Karaté, qu'on a plié le linge, qu'on saute le diner pour bosser sur le plan B, c'est dur à supporter...
Je me réfugie donc auprès de vous mes lecteurs fidèles, dont les effectifs continuent de grossir, puisque nous atteignons dès le 8 la fréquentation de Janvier, avant d'aller rejoindre mon amant fantasmagorique en rêves. C'est aussi un jeux excitant que d'écrire pour vous donner envie de revenir, et aussi de me répondre. Sur la deuxième partie, j'ai encore des progrès à faire, peu de commentaires viennent pour l'instant aiguilloner mon envie de vous séduire. Alors, j'étais déjà boulimique d'amour, puis de sexe, et maintenant me voila affamée de lecteurs, je suis vraiment insatiable!

mardi, 07 février 2006

"La vie est magnifique aussi longtemps qu'elle vous consume." David Herbert Lawrence

Votre esprit ce matin m'investit et possède jusqu'à la moindre cellule de mon être. Mon corps se transforme en vaste zone érogène me laissant béate, anéantie de plaisir et totalement déboussolée. Dubitative...Comment est-ce possible? Depuis 4 mois que nous sommes en contact quasi quotidien, l'intensité occulte de notre lien intangible n'a cessé de grandir, de s'approfondir, de devenir plus improbable, plus miraculeuse, ...et plus orgasmique. Il ne faut pas que vous quittiez les Antilles, la distance parait idéale pour notre relation! Ce matin peu après votre visitation amoureuse, JI (le nouveau VP) m'a demande des informations. C'était très tôt et elle a été étonnée de ma réponse immédiate...Eh oui, plus connecte que moi, c'est difficile, entre le PC, l'Ipaq WiFi et le BlackBerry, dès que j'ouvre un oeil, même en pleine nuit, je sais ce qu'il se passe au bureau, dans mes emails perso et même sur le blog...La journée s'enchaine en marathon infernal de réunions et pas mal de sujets épineux à débrouiller. On sent bien que quelque chose a changé, c'est à peine perceptible mais l'équipe a pris un sacré coup au moral et chacun est dans l'expectative. Brutalement une page de vie professionnelle a été tournée, et nous sommes encore en état de choc, mais parfaitement conscients de la realité. Nous devons faire notre deuil et accepter les conséquences ou partir. Et ca ne nous plait pas...Mais bon, il faut bien gagner sa vie. Votre soutien spirituel et un bien joli corset de satin sont venus renforcer ma détermination et ma volonté est indéffectible, espèrons que ca dure. Fred aussi s'avère remarquable, encore une fois je me félicite d'être si bien entourée, c'est dans ces moments là que cela fait la différence.

"Quand on aime, on aime toujours trop." Marcel Achard

Vos effleurements intimes juste avant la pointe de l'aube. Tendres, délicats, essence de vos sentiments, battements émus de votre coeur contre le mien. Dans cette ultime douceur, Fred se substitue à vous pour m'offrir la chaleur plus tangible de son corps sans pour autant rompre l'enchantement. Du coup, les soucis professionnels n'ont pas prise et glissent sur moi comme une goutte de pluie sur une vitre. J'aimerai que vous puissiez rester si proche, l'onde est plus puissante, plus présente, plus soutenue. J'aimerai que vous soyez encore plus près, à portée de caresses. J'essaie de me remémorer nos instants d'infini. Ils paraissent à présent si inaccessibles. Avant de plonger dans le chaos du quotidien, je me sustente à votre esprit protecteur, vous êtes bien la et l'idée me frôle parfois que même la mort ne pourrait nous séparer.

Ce terrible besoin d'écrire, presque aussi puissant qu'une pulsion sexuelle. Je dois être plus prudente toutefois. Et c'est donc off-line à présent que je m'adonne sans modération à cette passion longtemps refoulée, mettant le site à jour matin et soir. Le Celebrex a tenu les maux de tête en respect aujourd'hui me permettant d'enchaîner une journée de réunionite aigue bercée de vos câlineries. Je vous sens détendu, calme et heureux, accessible, attentif et attentionné. Vous n'êtes pas souvent ainsi, alors j'essaie de me rassasier de la tendre et sereine jouvance qui émane de votre aura. Au niveau de la re-organisation, il ne semble pas que les jeux soient faits. Il s'agirait plutôt un mouvement d'ensemble qui vient de tout en haut et notre nouveau VP affirme que nous allons travailler dans la continuité…Réservons donc notre jugement et tachons de nous adapter sans heurts à la nouvelle donne, tout en continuant à fourbir nos armes pour le plan B, juste au cas ou. Je m'aperçois que mes priorités sont très claires à présent : d'abords vient ma vie de femme que vous, Fred et le blog satisfaisez pleinement, puis celle de mère que Deja et Lamondre remplissent bien et enfin seulement la vie professionnelle. Je me sens très bien armée pour affronter une nouvelle recherche d'emplois si ça devait être le cas. De plus d'après un article d'aujourd'hui, le marché est redevenu aussi florissant qu'aux meilleurs jours de la bulle Internet et une nouvelle incursion dans le labyrinthe pourrait se révéler être une véritable opportunité. Votre protection tendre et optimiste renforce mon système de défense et je vous suis immensément reconnaissante pour ce supplément d'âme que vous m'offrez sans faillir, même quand vous ne trouvez pas le temps de m'écrire, même quand vous ne pouvez pas m'écrire.