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samedi, 23 mars 2013

Cirrus Decousus

Vous scellez l'isolement sur le rythme décousu que vous lui empruntez. Chaque sécheresse de ses mots devient source fraiche de vers qui saturent peu à peu la transparence. Alors que je disparais déjà dans la routine macabre d'une survie superflue, vous me revêtez de sept voiles trempés d'invisible comme pour m'atterrer, et malgré le poids et le froid, vous voulez en vie une danse pour vous distraire. Un claquement de mâchoire, un spasme, un étau et quelques cloques, rien à retenir ou convoiter, rien qui puisse résister au vent mauvais des sensations inédites, rien qui ne vale même la haine d'être dit ou écrite.



podcast


mercredi, 20 février 2013

Stratosphériques polaires rieurs


nuage, nacreRire de les regarder s'écrire, comme si écrire vivait la vie plus fort, comme si sous l’effort verbal, l'image mentale prenait corps, comme si le naturel se forgeait sous le heurtoir des mots, comme si l’auto –persuasion littéraire matérialisait le rêve, le fantasme, l’auto-érotisme poétique remplaçait  la jouissance réciproque d’un seul jet au fond de la gorge…

Quand la vie vole en indicible et que le brouillard des projections se nacre aux confins de l’atmosphère propre à l’inconditionnel, rire de s'écrire.

 

 

                                                                
podcast

dimanche, 17 février 2013

Noctiluques noctambules

nuages noctiluques.jpg

Aux heures froncées de la nuit
Comme un obsédant refrain
Vous vous éloignez dans le sommeil couchant
Offert aux incursions insensées
De rêves ravageurs
Et accompagné de la femme seule qui
Sans les peupler
Vous fredonne inlassablement
La ballade immuable des sens
Sur un air de rien

Et alors que vous sombrez
Confondu de confiance
Les orages revêtent
La soie des pétales
Le sourire de mystérieuses connivences
Poudrant d'or
L’horizon qui blêmit déjà
Sous le joug intime
De la nouvelle aube

mardi, 12 février 2013

Cumul'eau

Le vide s'accumule au fur et à morsures, s'infiltrant dans chaque interstice où la lumière s'immisçait parfois les nuits de plein soleil. Il châtre les braises devant lui, laissant le gel bleuir le lac, et les alvéoles cernées. Étrangement, une cicatrice ose palpiter encore, rebelle à ce corps esclave des poings de passage, des phalanges orphelines, des cœurs défunts en instance de défibrillation. Les nécessités terrestres cèdent sous le poids de la paix incongrue du deuil consumé.

dimanche, 10 février 2013

Nimbus

Je marche dans les vents de glace, toute nimbée de la solitude implacable de ceux qui aiment. J'arpente cette généalogie de l'impossible comme le chemin de ronde de nos remparts. Place du cercle, de l'entourage, du visage enfoui dans la nuque, du feu égaré au creux de la cambrure illégitime. Abstraction de ceux, tous ceux, qui ne sont pas aimés. Situation de leur souffle trop anémique pour inspirer. Lieu de leur effacement, les yeux baissés, délavés d'éblouissement. Je suis pétrifiée, parée de guirlandes d'incertitude comme autant d'étoiles au fond du regard, captive du rythme élancé de vos envolées, figée.