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lundi, 09 octobre 2006

"La peur d'un nom ne fait qu'accroître la peur de la chose elle-même." Joanne K. Rowling

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Apprentis sorciers, nous avions avec les forces opposées joué
Nous pouvions presque toucher du doigt, embrasser l'extase pressentie
Vous m'aviez sans vraiment le faire exprès votre joli coeur dévoilé
Sans en avoir conscience je vous avais aussi montré ma folie

Cette découverte inattendue nous avait vraiment éblouis
Nous flottions en dehors de nos existences sans trop bien comprendre
Chaque instant avait cette indicible beauté pleinement épanouie
Nous en partagions chaque goutte telle la liqueur la plus tendre

Lorsque le grain de sable c'est infiltré dans le fragile rouage
Nous n'avons pas compris et nous nous sommes retrouvés bien dépourvus
Alors la peur vous a fait choisir la fuite dans son repli le plus sage
Vous m'avez laissé poursuivre seule ce qui était aussi votre du

Instinctivement toutefois, ce qui vous manque vous le pressentez
Et vous savez bien qui peut vous guider sans tellement savoir pourquoi
Mais l'ego et la terreur s'installent en travers du chemin défriché
Vous êtes décidé à tout contrôler et vous ne me suivrez pas

Il faut bien se rendre à l'évidence
Il en sera nécessairement ainsi
Votre triste lot est donc l'errance
Et les yeux aveugles vous voient transi


dimanche, 01 octobre 2006

"La jalousie voit tout, excepté ce qui est." Xavier Forneret

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Affres d'une jalouse possession
Déclenchent colère et passion
Pourquoi enfermer l'ouragan?
S'approprie-t-on le temps?
Comment capturer la lumière?
La douceur est sans propriétaire
Pas de maître pour de l'Amour l'esclave
Émancipée, libre de toute entrave
Disponible à chaque égarement
Ouverte à tous ou aucun vent
Si l'infidèle ne peut être enchaînée
Sachez des désirs vous libérer
Vaincre la jalouse possession
Terrasser colère et passion

vendredi, 22 septembre 2006

"La douceur c'est la plénitude de la force." Alphonse Gratry

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podcast
Coeur à coeur, nous avions exploré les prémices de la grâce
Pourtant il fallut continuer sans vous la défaite de l'espace

Vous vouliez vivre les enchantements des contes de fées
Et aux belles écorchées, il est si difficile de résister
Pendant que dans les illusoires chairs  vous batifoliez
La soumise, stoïque et triste, vous observait vous étioler

Certains domaines doivent par soi-même s'appréhender
Une fois libéré des sortilèges fictifs des âmes égarées
Et affranchi de la vision translucide de l'extasiée effacée
Tout au fond de la surface intérieure resplendit la vérité

Lorsque de votre coeur meurtri vous accepterez la grâce
Vous volerez seul dans les chaos épanouis de l'espace

samedi, 16 septembre 2006

"Qui aime la femme est cousin du soleil." Proverbe turc

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Le vent dépose une mousseline de cristal
Dans les draperies de cieux brumeux de métal.

Au loin, à coté, la fête bat son plein de vide,
Des dizaines d'enfants courent en rires limpides.

Les yeux au firmament, il n'y a que dans les nues
La caresse bruissante de l'Amour reconnu.

La noirceur complice de l'orage fusionne
Avec le soleil en clin d'oeil d'ombre lionne.

Rien ne perturbe l'alignement impalpable,
Solide, l'eau insondable coule ineffable.

Ecoutez...podcast


jeudi, 14 septembre 2006

"Quand on surveille, les patates cuisent trop lentement. Quand on va faire du piano en attendant, elles cuisent beaucoup trop vite." Thierry Midy

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Visiteurs ou Big Brothers...

 
Je me sens surveillée...
 
Je ne suis pas parano, les différents petits outils d'analyse de trafic sont formels, je suis surveillée...

Ça m'angoisse un peu. Il y en a un qui dirait qu'il n'y a pas de vie privée sur un banc public, et il aurait raison...

N'empêche, surtout quand un visiteur "n'a pas le temps" de s'adonner a l'un de nos rites et qu'il trouve tout de même 6mn20 pour venir lire ici, j'avoue que ça m'agace...
 
J'essaie de ne pas en tenir compte mais inconsciemment je suis sure que ça a une influence...Ça me donne envie de provoquer...D'arrêter d'écrire, histoire qu'eux aussi gardent leurs questions sans réponses et connaissent le gout particulier de l'inquiétude...Je résiste a la tentation, enfin je fais de mon mieux...

Je sais que parfois on est pas prêt pour le dialogue, surtout avec une envahisseuse comme moi, et je le comprends. Ça m'arrive souvent aussi, même si j'essaie de m'en préserver. Mais ce qui me dérange, c'est cette inégalité. Eux ont les moyens de "prendre des nouvelles" sans avoir a en donner. Ils me laissent donc dans l'incertitude et l'ignorance qui viennent s'ajouter a la cacophonie ambiante de leur multiples présences...J'essaie de me blinder, de me dire que cet "espionnage" pseudo anonyme reste un hommage même muet, une attention...Mais j'ai un peu de mal surtout quand le cas isolé se transforme en épidémique et qu'ils sont plus d'un a opérer de la sorte, voire tous le même jour! Je sais, c'est de ma faute...Je paie ma transparence sur la non-exclusivité de mes relations. Ils doivent tous penser qu'ils peuvent être silencieux quelques jours, il y en aura toujours un pour s'occuper de moi...Sauf que c'est aussi vrai que de se dire: "si je perds la vue, les oreilles prendront la relève..."

Mais bon, comme je n'attend et n'exige rien, ce qui peut etre pris a tort pour de l'indifference, et que je pardonne toujours tout, ce qui a nouveau peut etre confondu a tort avec de l'indifference, que puis-je espérer d'autre? 

vendredi, 08 septembre 2006

"La beauté du monde, qui est si fragile, a deux arêtes, l'une de rire, l'autre d'angoisse, coupant le coeur en deux." Virginia Woolf

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La lumière ne cesse de tressauter
Comme un vieux néon fatigué.
Ses hésitations sont accompagnées
D'un sifflement strident d'intuition activé.
Il y quelque chose qui cloche. Cette angoisse n'est pas mienne.
Le coeur brille toujours, sous la chape de plomb qui le freine...
De quel visiteur émane-t-elle?
Certains silences coupent les ailes. 
Quand la lumière a grand peine
A repousser  les ténèbres,
Peut-être quelques sourires...
Peut-être une bonne dose de rires...

mercredi, 06 septembre 2006

"La bonne grâce est le vrai don des fées ; Sans elle on ne peut rien, avec elle on peut tout." Charles Perrault

 

La vie est un véritable conte de fées
De personnages extraordinaires peuplée
Attirés par l'irrésistible clarté
Dans le câble à débit instantané
Les personnages y déposent à l'entrée
Toute leur sombre obscurité
Leurs plus lourds fardeaux
Sur le porte-chapeaux
Et plongent nus comme vers
Dans le tranquille fleuve lumière
Ils flottent et batifolent
Dans la joie que rien affole
Même de Cheshire Cat souri
Comme par l'éclair soumis
Le Prince des Fleurs les yeux bandés
Est arrivé ici sans le faire exprès
Un Maître d'âme en fut la source
Mais décida de participer à une autre course
Le Roi des Ondes est dans son élément
Rien ne démagnétise l'aimant
L'adorateur de Fossette recueille les bulles
Pour de la fusion apprêter le préambule
Un Sage Mort-Vivant y fait jouvence
Pour s'inventer un nouveau sens
Un chevalier de lumière a l'aube de la Bataille
S'y rafraîchit, s'y renforce, s'y ravitaille
Un idéaliste poète passionnel
Y entraîne de nouvelles ailes
Un embrasseur de mots et de lèvres
Y cajole de sensuels rêves
Un libertin insatiable de vie
Y flotte un fantasme assouvi
Plusieurs pourfendeurs de maladies
Y fourbissent leurs défenses sans répit
Des amoureux désabusés
Y voient des raisons d'espérer
La vie est un véritable conte de fées
De personnages extraordinaires peuplée
Comme on ne peut arrêter l'eau qui coule
Dans son halo elle emporte toute une foule

mardi, 05 septembre 2006

"Les gens sont comme des vitraux. Ils brillent tant qu'il fait soleil, mais, quand vient l'obscurité, leur beauté n'apparaît que s'ils sont illuminés de l'intérieur." Elisabeth Kubler-Ross

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Chercher partout
Chercher comme fous
S'acharner, se déchirer
Insister à s'épuiser
Chercher partout
Chercher comme fous
Se triturer les méninges
Dans un vrai remue-ménage
Tout tester, tout tenter
Dans toutes directions s'aventurer
Pour les souffrances justifier
Pour tâcher d'expliquer
Chercher partout
Chercher comme fous

Et puis...et puis lâcher prise
Tout abandonner à la surprise
Simplement vivre
A s'en rendre ivre
Ne plus chercher partout
Ne plus chercher du tout
Ne plus vouloir comprendre
Ne plus rien attendre
Se laisser glisser dans l'infini
Des émotions du coeur soumi
Ne plus chercher partout
Ne plus chercher du tout
Rendant les armes
Pénétrer dans l'âme
Le sourire aux lèvres
Comme dans un rêve
Et d'un seul éclair
Devenir lumière
Trouver tout
Tout partout

 

 

Ecoutez l'illuminée
podcast

 

 

lundi, 04 septembre 2006

"La joie est le soleil des âmes ; elle illumine celui qui la possède et réchauffe tous ceux qui en reçoivent les rayons." Carl Reysz

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A l'horizon s'éloignent les plus tristes rancoeurs
Dans une paix immense sans vaincus ni vainqueurs
L'éclat a supplanté l'obscurité dans le coeur
Le soleil se couche mais la lumière jamais ne meure
Exhumant les racines profondes du sens lourd
Sans lutte portée par l'inéluctable toujours
La crysalide est devenue essence d'Amour
Dans l'éblouissement d'opaline de ce jour

vendredi, 01 septembre 2006

"On est sur terre pour imaginer le monde et quand on aime, on le transforme." Jean Royer

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A la source de l'intemporalité
Venir ses brûlures vives étancher
Les pouvoirs du quotidien dissimulés
Aux yeux fermés de l'Amour sont révélés

Émancipés des mythes de contes de fées
Des dédales de l'ère d'airain évadés
Se pâmer d'ataraxie sérénité
D'un mot unique rallier la liberté

mardi, 29 août 2006

"Tout l'univers obéit à l'Amour ; Aimez, aimez, tout le reste n'est rien." Jean de la Fontaine


podcast


La suave mélodie émmerge des abysses des arcanes
des coeurs unis

La lumière séraphique des psychés face à face se reflete
en échos d'infini

En une eclipse de temps, le passé, le présent et le futur réconciliés s'allient
L'étendue illimitée du cosmos éthéré dans un bruissement mélodieux s'évanouit
Etincellants d'aura, les corps extasiés d'abandon suprême
transcendent et s'oublient

L'univers évaporé fusionne en enfantant l'éternelle splendeur
époustouflante de la vie

samedi, 26 août 2006

"Il y a deux sortes de femmes. La femme-bibelot que l'on peut manier, manipuler, embrasser du regard, et qui est l'ornement d'une vie d'homme. Et la femme-paysage. Celle-là on la visite, on s'y engage, on risque de s'y perdre." Michel Tournier

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Who Wants To Live Forever

 

 

Porter en son corps
Le rictus caressant de la mort
L'extinction de sa lignée
L'échéance de la destinée

Porter en son coeur
Le sourire effaré du bonheur
La vision de la paix du monde
L'amour universel dans sa ronde

 

 

ecoutez-moi
podcast

 


 

vendredi, 25 août 2006

« mais dites-moi Aude, vous dont la sensualité, l'honnêteté transpirent à travers vos mots, peut-on aimer d'amour plusieurs âmes d'un même élan et d'une même force ? » daniel

Merci daniel de me donner l'opportunité de clarifier un peu mon ressenti sur un sujet sur lequel mon approche est fortement contestée, y compris par certains de ceux qui m'aiment ou le prétendent, ou l'on dit mais ne le pensaient pas vraiment, ou on crut m'aimer mais en fait n'aimaient qu'une projection, ou ne l'on pas dit, mais….

Pour pouvoir répondre à cette question, il faudrait déjà avoir une définition claire et limpide, non sujette à interprétation, ce qu'est « aimer d'amour ». Et la franchement, je ne me sens pas à la dimension d'une telle tache…

Alors modestement, je vais me contenter de clarifier ma petite expérience.

Il y a 12 mois la vie était si simple...Je croyais au grand amour, j'avais rencontré l'âme soeur, et perdue, m'était repliée sur un Plan B des plus honorables, une relation construite dans le dialogue. Un homme bien, bon amant, bon père. Après des péripéties qui nous ont bâtis plutôt que détruits, nous étions même parents plutôt chanceux depuis 2 ans. Nous nous débâtions avec les troubles de l'attachement mais nous avions bon espoir. Percluse d'arthrite, handicapée au point que lutter contre la douleur était ma seule pensée claire quotidienne, j'étais l'ombre d'une épouse et celle d'une mère, mais je donnais le change de mon mieux.

12 mois plus tard, la vie est compliquée, je crois que le grand amour est un mythe de conte de fées. Ceux qui pensent l'avoir connu, l'ont perdu donc n'ont aucun moyen de le confronter à la réalité du quotidien et les autres courent après une chimère. Mes certitudes se sont envolées, et l'incertitude est beaucoup moins confortable que la certitude. Mon arthrite a disparu, ainsi que pas mal de kilos...

Je crois toujours à l'amour: multiple, divers, multi-forme, universel. Il est partout, il suffit de s'ouvrir.

Alors que s'est-il passé?

Pour comprendre ma manière de vivre l'amour, il faut comprendre que je crois en l'existence d'une connexion "surnaturelle" entre les âmes. En fait, ça n'est pas une croyance, mais une connaissance empirique, donc pas si "surnaturelle"...

Après mes premières expériences, mon cartésianisme a essayé de comprendre et j'ai fait des recherches pour trouver des points de repère, un vocabulaire approprié, mais rien ne convenait. Alors, j'ai commencé par appeler ça des « visites ». En effet, le Dieu Indifférent me visitait, mais je n'avais pas la faculté de lui retourner ses politesses.

Ensuite, lorsque j'ai fait l'expérience de la visite réciproque pour la première fois avec le Maître de mon Âme (j'en profite pour souligner que son surnom n'est en aucune manière représentatif de la relation, mais est une boutade qui fait référence à sa profession), je lui ai donné le nom de transcendance. La transcendance est donc une visite réciproque, deux âmes qui s'habitent l'une l'autre. Le fait d'être visitée par plus d'une âme à la fois a imposé l'idée de la pluralité toujours de manière empirique.

Les sensations, qu'il s'agisse de visites ou de transcendance ne varient que peu d'un visiteur à l'autre. Être envahi d'une grande chaleur, parcouru de frissons électriques, une lumière et une musique intérieure, l'impression d'être l'autre et soi en même temps, la sensation de caresses très sensuelle de l'extérieur mais aussi de l'intérieur, l'impression que les sangs mélangés se diffusent dans tout le corps, les sens, tous les sens démultipliés, et pour ma part, le désir physiologique accru produit des cascades de bulles « niagaresque ». Il m'est même arrive de connaître de véritables orgasmes sans la moindre stimulation physique. Il n'y a plus de temps, plus d'espace, plus d'enveloppe charnelle, on devient tout et tout est en nous. Enfin décrire ne sert pas à grand-chose tant qu'on n'en a pas fait l'expérience soi-même.

Visites et transcendance dépassent aussi la notion de connexion empathique, que je connaissais depuis longtemps. Certaines  connexions empathiques très puissantes ne se sont jamais traduites en transcendance ou visite. Il y en a même un exemple ici. Cette interprétation poétique de l'œuvre visuelle d'Ixéo a été produite par pure empathie. Il m'a proposé l'image vierge de tout commentaire, j'ai écrit le poeme. Nous l'avons en fait fait deux fois mais l'autre n'a pas été publiée. A chaque fois, Ixéo fut saisi par l'adéquation des mots à son intention artistique. J'ai obtenu cette inspiration empathique au moment de l'éveil, à peine sortie du sommeil alpha, en ne me servant que de mon intuition. Pourtant, Ixéo et moi ne nous sommes jamais « visités ».

En tout état de cause, je suis « amoureuse » des hommes qui me visitent, que je le veuille ou non. En effet, après la mésaventure avec le Chevaleresque, je ne souhaitais plus développer de nouvelles relations, j'avais besoin d'une pause. Alors, lorsque l'Adorateur de Fossette a établit le contact, j'avais la plus ferme intention de résister. Sauf que, la transcendance, puisque avec lui c'est la transcendance, a commencé à me drainer de toute mon énergie au point que j'ai cru perdre conscience. Je me suis donc abandonnée au flot, et tout de suite je me suis sentie mieux. Plus tard avec le Délicieux Sixième Visiteur, j'ai à nouveau offert une résistance de principe. Je ne me sentais pas prête, incapable d'assumer une relation supplémentaire,  de plus je pensais que je pouvais être nocive pour lui, mais une fois de plus j'ai du lâcher prise parce que c'est peine perdue.

Bref, je ne contrôle pas la transcendance. Je peux parfois la pressentir, mais  ni l'empêcher, ni la provoquer du moins consciemment. En effet pour la déclencher, je soupçonne mon surmoi d'être plus fin que ma conscience, d'en comprendre les mécanismes et d'influencer certaines de mes actions pour m'y conduire. La transcendance est une émotion très puissante, elle démultiplie probablement la production d'endorphines au point de créer une forme de dépendance.

Voila daniel, je suis sincèrement amoureuse des hommes avec lesquels je transcende. La transcendance est toujours aussi puissante, produit à chaque fois le même élan, même après le passage à l'acte. En fait, le sexe en état de transcendance est une expérience absolument unique.

Donc, la base de la relation est la transcendance ou la visite, ensuite il y a le reste, l'interaction plus traditionnelle. Pour le reste, ces hommes sont radicalement différents. Ils ont entre 24 et 57 ans, issus de tous les horizons sociaux économiques. Le seul point commun que je leur trouve est un grand deuil, ou une grande absence d'un être très proche, le plus souvent le père. Chacun met en valeur des facettes différentes de ma personnalité qui sont toutes profondément moi. Quand je suis avec l'un d'eux, je ne suis qu'avec lui.

Les visiteurs non transcendants (le Dieu, le Chevaleresque) ne croient pas aux visites. Ils pensent que c'est une pure élucubration de mon imagination qui est aussi fertile que mon corps est infertile. Pourtant, ils sont souvent interloqués par les signes et s'ils lâchaient prise, ils pourraient peut être transcender. Je partage leur vue sur un point cependant, la transcendance émane de moi, les visiteurs me la reflètent et vice versa. Cela toutefois n'a pas une grande importance, par comparaison avec l'état de grace qui accompagne la transcendance...

Alors pour revenir à votre question, daniel, si l'amour est la transcendance, la réponse est absolument, il est possible « d'aimer d'amour plusieurs âmes avec le même élan, et la même force ». La transcendance ne faiblit pas d'intensité avec le nombre de visiteurs. Mais la transcendance est-elle l'amour?

L'amour est multiforme et l'amour pourrait-il aussi être cet engagement mutuel dans lequel on s'investit émotionnellement comme celui avec le Prince? Cette relation est loin d'être idéale et pourtant, l'un comme l'autre, à cause des responsabilités que nous avons prises  et qui concernent plus que nous deux, nous voulons faire ce qu'il faut pour que ça fonctionne. Puisque nous devons vivre ensemble, il est préférable que nous y prenions un certain plaisir et c'est un point sur lequel nous n'avons pas de mal à être d'accord. Alors c'est vrai, ça n'a pas la même force, le même élan mais c'est tout de même le quotidien!

Au bout du compte, on pourrait aussi se dire, mais ces pauvres visiteurs, ça ne doit pas être facile pour eux de se partager ainsi votre amour. C'est fort probable,  meme si eux seuls pourraient vraiment répondre. Cependant, ces relations semblent perdurer, c'est donc qu'il ne doivent pas en souffrir plus qu'ils n'en jouissent.

Enfin, il me semble que l'escalier de l'amour comporte encore de nombreuses marches...Ceci reflete un instantané de là ou je suis aujourd'hui, demain est un autre jour...

Merci encore daniel :-)

jeudi, 24 août 2006

"Toute connaissance commence par les sentiments." Léonard de Vinci

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Le chemin de la Connaissance

 

Depuis hier au soir, les larmes ne s’arrêtent plus de couler. Les yeux me brûlent, le sang bat à mes tempes, le tout couronné d’un début d’angine d’été.

Craquer pour un simple baiser avorté…

Mais bon à force d’enfermer le trop plein d’amour dans la cocotte minute, les accidents de cocottes sont inévitables…

Au matin, emprunter le délicieux Chemin de la Connaissance avec les enfants, en rendant hommage au passage du joli pont de bois à la Rivanna, mère des rivières et protectrice de notre foyer, me réconciliant avec la vie. Les messages du matin sont plutôt réjouissants : beaucoup de tendresse, un peu d’avancement de certains projets, bref la journée démarre avec le sourire.

Embellie de courte durée. Incursion du Cheshire Cat dans une verve amère qui me bouleverse… Dévastée par ce qu’il retient de notre aventure, les larmes me saisissent et ne s’arrêteront pas tant que la discussion asynchrone se prolongera. Pourtant au fil des billets qu’il découvre, le souvenir de nous, du bonheur éphémère mais si pur que nous avons partagé semble petit à petit lui revenir et sa dernière phrase est une déclaration à peine déguisée…L’émotion est à son comble. Il faudrait qu’il puisse ne garder que cela…Notre amour ne s’est pas effondré parce qu’il était une illusion, d’ailleurs il ne s’est pas écroulé du tout. Nous avons juste du le mettre entre parenthèses à cause des circonstances de la vie. Notre amour existe toujours, il est juste contrarié…

Un peu ragaillardie par cet apaisement final si émouvant, se sentir prête à affronter le travail très rébarbatif de chercher du travail, mais c’est sans compter sur les taquineries de la destinée qui a décidément une dent contre moi en cette magnifique journée de fin d’été.

C’est le tour du Roi des Ondes de se manifester. Depuis les vacances, il semble distant le Roi des Ondes, oublie nos rituels, ne m’accorde que quelques instants grappillés sans grand enthousiasme. C’est vrai qu’il ne semble pas aller très fort : soucis professionnels, soucis de couple, alors un Supplément d’Ame dans ces circonstances, ca peut paraitre superflu…Enfin la réalité est plus simple, la plupart des gens s’enferment sur eux-mêmes quand ils ne vont pas bien, et lui, vu qu’il est déjà plutôt sauvage de nature, il ne déroge pas a cette généralité. Malgré toutes les perches tendues par le partage de mes doutes, il a du mal à se lâcher. Il finit tout de même par cracher le morceau, mais de mon coté, fragilisée par les 12 heures qui viennent de s’écouler, le couvercle de la cocotte n’est pas hermétiquement refermé, et c’est notre première querelle d’amoureux…Ca n’est pas tant ce qu’il a partagé, c’est plus un effet goute d’eau, le résultat de ces semaines d’interactions superficielles ou il m’a un peu traitée comme un acquis et vraisemblablement en partie parce qu’une autre, dont il est aussi amoureux, c'est évident, joue les difficiles. Quand on refuse ce genre de mesquineries, il y a de quoi être déçue. Et encore plus maladroitement, il dit qu’il ne dira plus rien…Autant dire qu’il met un terme à la relation…C’est sur qu’il ne voulait pas dire ca, mais n’empêche…Enfin bref, la fontaine de larmes est à nouveau à plein régime quand nous sommes brutalement interrompus par cette garce de vie qui ne me fera pas une seule fleur aujourd’hui.

Le Délicieux Sixième Visiteur aurait peut être pu trouver des paroles de réconfort, mais il est trop tard, le Prince est de retour…

Le Prince m’accorde le baiser refusé hier au soir, avec beaucoup de tendresse, ca plus le sourire d’un commentaire laissé sur mon blog, me voila dans ma troisième courbe montante des montagnes russes de la journée…Alors il faut consolider, et qu’est-ce qu’on fait pour assurer la paix des ménages ? Une chose que la sagesse de nos grands-mères connaissait bien mais que ma génération a eu tendance à négliger : un bon diner. En plus, faire la cuisine raccommode avec les cinq sens, rien de tel pour se sentir revivre! Les hommes comme les femmes devraient se souvenir de ses vertus réparatrices de l’âme et des familles. Dans ces cas là, rien de tel qu’une tarte, ou pour l’occasion une quiche. Ah ! Le bonheur incroyablement sensuel de malaxer la patte beurrée qui glisse douce et parfumée entre les doigts, puis la caresse de soie de la farine lorsqu’on roule la patte, une image de Jessica Lange et Jack Nicholson dans « Le facteur sonne toujours deux fois » et la réminiscence de certains jeux avec le Prince en tête. Bon obsédée, on l’est ou pas, n’est-ce pas ? La soirée va forcement être glorieuse, parce que la quiche l’est.

Que nenni ! Cette vache de vie ne va pas me lâcher si facilement aujourd’hui… Règlement de comptes entre le Prince et les enfants sur « le respect de la nourriture », et du coup personne ne respecte l’effort mis dans cette quiche pourtant magnifique. Ça se termine même par une grosse crise d’attachement du fillot qui en arrive à m’injurier alors que le Prince se retire de l’engagement avant qu’il n’y aie mort d’enfant… Et oui, comme toujours, toute la colère se porte sur la maman. Le fillot hurle comme un cochon qu’on égorge et à chaque insulte, trouver le courage d’exhumer son sourire le plus sincère pour répondre avec douceur, « moi aussi, je t’aime ». Après cette saleté de journée, qui eu cru qu’il me resterait assez d’énergie pour une telle confrontation? 30 minutes plus tard, il régresse enfin, et c’est un tout petit bébé qui vient sur mes genoux et inonde ma généreuse poitrine de ses larmes. Nous pouvons alors discuter de ce qui s’est passé, de mes sentiments devant l’indifférence générale à la quiche dans laquelle j'avais mis tant d'amour, devant ses insultes d’autant plus injustifiées qu’il était en colère contre son père et non contre moi. Il s’excuse, à droit à notre chanson rituelle et s’endort comme une masse.

Après les échecs successifs de l’amoureuse, peut être le triomphe de la mère est-elle une rédemption…

Et si demain, je restais au lit ?

 

lundi, 21 août 2006

"L'art n'est qu'une forme d'expression, un moyen d'extérioriser un trop plein d'amour ou de souffrance." Madeleine Leblanc

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de la fusion des âmes amantes
jaillit la lumière aveuglante
vibrants sont les cinq sens
ouverte est la transcendance
respirations sans air
frissons sans chair
chaleur sans flambée
temps sans durée

espace sans champ
extase en firmament