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dimanche, 22 août 2010

douche froide à tous les étages

 

je ne suis pas
et je n’en reviens pas
les sages en fuite
voguent à jamais

alors essoufflée
me répond le gouffre
où cingle ce qui sangle
impasse du sans souci

pourquoi s’esquive-t-il
où s’esquisse l’intime
et ces vérités adultes
réchauffent les frissons

j’enrage en ce corps
et je m’évapore

 

miroir de L'incendié de bas étage chez Cribas

mardi, 17 août 2010

l’heure rose

 

à cette heure impossible
où le silence s’embrouille
où la rosée s’emmêle aux cils battus

à l’heure balbutiée
de l’alarme latente
de la mésattente

ton rêve me palpe
et je me maudis

vendredi, 13 août 2010

heures grisées

 

il s’agit d’arracher les heures grisées
une par une
de les filtrer hors des veines
jusqu'à la dernière
jusqu’au suintement blanc
comme un arc-en-ciel trop mélangé

il s’agit de saisir l’ouragan
puisque les mots se font le mâle

la pelisse de transparence
tombe sur les épaules
englouties par la nuit

à l’apogée de l’indifférence
la décadence inflige l’intransigeance
en messaline de soi

faute d’exister
un rien illumine
et le reflet passé
renvoie à l’amnésie

samedi, 31 juillet 2010

éviscération

 

détresse au delà du deuil de tolérance
à perte de nues
incarnée et désincarnée
au gré d’humeurs fantasmes
ciselée aux contours
des écarts de langue

la nuit n’est pas bonne
pas ronde pas gironde
elle éternise
la réverbération du silence
en vidant les entrailles
du rêve insondable

samedi, 24 juillet 2010

condensation

la distance frissonne
replie ses cils
inconciliable fusion d’antagonismes
en figure de moue

deux soupirs à bras le cœur
en désespoir de prose
comme autant de secrets
effeuillés aux étoiles
comme autant de perles
scintillant dans le cri
pas à peu liquéfiés
condensés jusqu'évaporations

mardi, 13 juillet 2010

balade désuète

 

il est encore cette illusion optique
cette force qui gronde
comme une jubilation

les pétales tombent
un à un
laissant ce centre sec
dévitalisé
à l’intersection des solitudes

poudre d’escarpolette
dans un vertige d’iris noirs

taille de sablier désabusée
par le sourire malfrat
d’une veine intermittente

dans cet effluve de cristal
je ne bouge pas
je me nourris d’apnée
d’étoffes troussées
de reflets sauriens
où l’indifférence reprend les dessous

pas de détenus
pas de quartiers
connivence turlututu
à la foire d’éloges

le temps d’un spasme
en lisière d’orgasme
trompons la désuétude !

 

dimanche, 04 juillet 2010

appel


appel de la pulpe lisse
malgré la lassitude
malgré l’effondrement
malgré l’assoupissement


groggy

ronronnement du coeur devoré de blanc
irrémédiablement à vif
et juste une douce pensée
qui se glisse

mercredi, 30 juin 2010

fronde

fondre en la mélodie de l’un l’autre
plus éblouis plus effacés

fendre la mélancolie de l’autre l’un
plus épanouis plus espacés

feindre l’adiaphorie de l’un l’astre
plus évanouis plus assez

enfreindre l’apathie de l’astre l’un
plus en oui plus tracés

mardi, 22 juin 2010

terre soumise

 

artifices en fumée
une fine couche de cendres
ombre les paupières rougies

entre deux troubles
tout tremble
et la solitude frémit

ko de la transparence
dans l’épaisseur des cuirasses
jamais le vent ne s’en lasse

samedi, 19 juin 2010

coupe du mad

légende enrobée d’un spectre luminescent
fusion intime en ébriété intemporelle
crescendo d’absolu jusqu'à la note bleue

tout nous et si peu nous à deux pas du vide
comme un vertige permanent hors je
comme les éclats d’au but en rafale

écarquillement jusqu’au dément tellement
dans un rictus d’infarctus
quand le cœur s’estampe

dimanche, 13 juin 2010

vision

vous n’aviez pas vu l’inconsolable
sous l’insolence du giron infertile

vous n’aviez pas vu le désarroi si vil
au vôtre en tout point semblable

le rêve était désarmé
désamorcé par la réalité charnelle

la rosée abondait
les claques prenaient un goût d’éternel

vous n’aviez pas vu
alors vous avez aimé

jeudi, 27 mai 2010

transparêtre

 

la transparence se matérialise
comme une fatalité récursive
bourrasque éthérée
en réverbération chronique

implicite complice
de l’absence d’existence
lorsque tout gravite à travers
un fantasme poussière

 

jeudi, 20 mai 2010

des fêtes…

reste l’engourdissement
sourd insensible
torpeur désabusée
incrustée dans le vent

reste la fissure du choix
anfractuosité abyssale
qui se creuse encore longtemps
à la dérive des firmaments

reste l’écho frais
l’odeur apaisée
la fureur de la ferveur
palpitante à la pointe des cils

reste rien
l’abrutissement liquide du néant
le heurt abscond d’un leurre
la lueur de l’unisson

reste la contemplation
écart déchiré
en flottaison
défaite rassurée

dimanche, 02 mai 2010

forme torride

 

ne plus parler
ne plus dire l'amour qu'on n'ose
silence existentiel dans une empreinte sans toujours
le temps se brise en haute pression
chez tous

l'eau, la terre et le ciel attisent les sens à réverbérer les rivages de la folie

folle ?
oui, folle...
folle en lettres de feu

l'entre des fous est aussi insoutenable qu'être de feu

l'agonie persiste en allégorie d'alter ego
autisme concentrique
pourtant sans acte
la force est actrice d'un altruisme flamboyant
en dérive

carence
ivre de ne s'avoir

je n'ai rien
je l'avoue

ne plus parler
une dague dans la gorge
un amant édifié
qu'outragent tous les noms

l'amour sans voie
pave le purgatoire
et c'est dans la douceur
que je broie du mot

la concordance dissone
le songe en berne
la distance abrège
le solo du grand final

ne plus parler

parfois le génie rugit
et l'acuité de l'homme

crée la femme

 

miroir de "Alcoolique en bons points" chez Cribas

nuage de pardons

 

mêlée emmêlée dans l'incongruité du monde
l'unité façonne la conjuration
ecchymose de pulsation
à l'aube d'une douceur indolente
que les tribulations m'émoussent même pas

l'enfer se confond au paradis
lorsque la parole sombre
et l'horizon s'envole
spasmes irisés de langueur
sous les voiles des faits