Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 18 janvier 2007

Si...

Si tu venais danser dans le cercle de feu
le cercle de vie, le cercle Amoureux

Si tu venais être femme dans mes bras
et si j'étais homme parfois

dans l'union irréelle
de la Lune et du Soleil




Si tu venais déposer la colère
au doux sein de lumière

Et si tu dénudais la pudeur
pour exposer ton coeur

Alors d'amour imaginaire
pourrait éclore le Grand Mystère


folle muse

La petite muse
qui amuse

file entre les doigts
du feu froid


La petite rebelle
du plomb dans l'aile

s'asservit sans résister
à toutes volontés

 

La petite groupie
alanguie croupit

la non-reconnaissance
érode la confiance

 


La petite folle
que les mots affolent

aime sans condition
sans la moindre illusion

Ce feu

 

 

Un feu de paille

tout débroussaille
 
 
Un feu de forêt

déchaine la paix

 

Un feu de brindilles

rêve de petite fille

 

Un feu d'absence

distille l'essence

 

Un feu de marée

pour émanciper

 

Un feu de soupir

pour assagir

 

Un feu de crayon

fait sauter le bouchon
 


Un feu de parole

rend folle
 


Un feu silencieux

crépite aux cieux

 

Un feu d'hiver

chauffe l'éther

 

Un feu de tendresse

désagrege la détresse

 

Un feu intérieur

source de douceur

 

Un feu d'enfer

au paradis transfert

 

Le feu de l'Amour






temps de plume

 

 

Au premier temps de plume

tout s'allume
 

 

Au deuxième temps de caresse

vient l'ivresse
 

 

Au troisième temps du frisson

tout se fond

 

 

 

Et l'éphémère aux cuisses humides

s'invisibilise torride

 

mercredi, 17 janvier 2007

Tarrie

 

 

Se laisser caresser par la musique des voix du silence, mots soupirés par les reflets d'acier des yeux tranchants.

Plonger dans le tourbillon, s'enfoncer sur la crête de la folie pure, perdre l'adhérence, partir en vrille, en tonneaux.

L'illusion vole en éclat dans un fracas de tôle froissée dégageant une forte odeur de brûlé et puis, le trou blanc, resplendissant, amnésie totale, toutes sauvegardes effacées.

Disparaître, devenir invisible pour ne pas faire d'ombre, s'effacer, créature fantomatique, ne se matérialiser que dans l'étincelle étrangère d'un regard égaré, rictus de fantasmagorie nocturne qui s'évanouit au premier sourire d'un soleil imaginaire.

Les trop-pleins du coeur ne peuvent plus faire face à la montée bouillonnante qui déborde de toutes parts, emportant dans sa déliquescence, les dernières ruines d'un rêve d'existence liquéfié, dissout.

La source joyeuse court se perdre dans milles crevasses superficielles et futiles, bouches insatiables qui siphonnent jusqu'à plus soif sa substance infertile pour faire reverdir d'autres contrées et elle se dessèche tout doucement, en silence, résignée, souriante et en paix, jusqu'à une dernière giclée éclaboussant les ténèbres d'or, et s'éteint dans l'indifférence, épuisée, en jouissant une dernière fois de la brillance des paysages irrigués.
 
 

1 an - 471 billets - 2915 commentaires
22304 visiteurs - 35373 visites
plus loin ou sur place

Impression d'avoir tout perdu en route
ou peut-être tout gagné...

Même pas envie de savoir...

Paumée...grisée...

Am I blue?

pause...

 

lundi, 15 janvier 2007

eau de pluie

Eau de fleur d'oranger
pour éveiller ton palais

Eau de rose
pour tes métamorphoses

Eau de javel
pour blanchir tes ailes

Eau de vie
pour la plus douce agonie

fugue

De un à l'infini, une fugue de mots, variation sur l'éternité, enflamme les soumis corps et âmes.
Le masculin et le féminin s'annulent dans la joie de la genèse du neutre flamboyant et de l'immobilité du mouvement poétique.
La présence luit, vivide d'absence, en guirlandes de mutins baisers épistolaires.
Le poète sacrifie sa dernière espérance en hommage à sa seule maîtresse, torride de malice, prêtresse initiatrice des plus profonds envoutements célestes, souveraine généreuse et intransigeante, la Vie.

née

La goutte glaciale rebondit sur le front comme un mot brûlant.
Se livrer à la caresse sans tenter de s'abriter et savourer son ivresse, abolition du temps et de la distance qui ne nous séparent pas.
S'enfoncer dans l'instant de cette larme, pas comme s'il était le premier ou le dernier, mais parce qu'il est le seul, une fraction de seconde d'éternité, celle où les coeurs se mélangent au point de ne plus pouvoir s'isoler.
Le souffle délicat devient blizzard torride et chaque rime est baiser d'impromptu, antidote contre les vaines espérances, étreinte câline des âmes pacifiées.
Quelque part, au centre du néant, l'étoile nait.

dimanche, 14 janvier 2007

bye bye Pavlov

La vie est toujours la plus forte.

Pour conjurer nos conditionnements, il faut qu'elle nous en distribue des claques pour nous faire accepter sa toute puissance.

Et nous nous accrochons plus solidement que des arapèdes, à nos illusions de contrôle, et, claque après claque, nous batissons des murailles de protection, toujours battues en brêche et toujours reconstruites plus hautes et plus épaisses.

Autant construire des"barrages contre le Pacifique"...

Un jour, lassés de céder à ces réflexes pavloviens, nous laissons enfin entrer la mer, acceptant l'irresistibilité de son flux, sans plus prétendre lui opposer une résistance purement imaginaire.

Nous nous confions alors à ses embrums qui s'avèrent bienveillants.

Elle nous purge de nos chimères, nous submerge de ses trésors de douceur et de tendresse, et nous offre l'abondant abandon de son feu d'Amour.

samedi, 13 janvier 2007

super flux

Offrir son cœur tout simplement
Tout nu sans attente d'un réciproquement

Sentir un cœur tout simplement
Tout vu sans nul désir d'emprisonnement

Contempler la beauté du partage des Amants
Quand il n'est pas échange, juste un ravissement

Et perdre son égo au firmament
Si superflu à l'Amour innocent

Sur l'arc-en-ciel

Alors que la nuit était presque jour
Je me suis endormie dans ton amour
En glissant enlacée sur l'arc-en-ciel
Pacte éphémère d'instant éternel

Pandémie

Le soupir éperonne la nuit
son étrave brise glace la rompt
en cataractes d'étoiles d'albâtre irréel
dénudant le lac de basalte bouillonnant

La vague colossale de grâce incandescente
enfle et s'élève
encore, encore, encore...

Etre la femme qui rayonne en toi
contempler le reflet de l'homme qui vibre en moi
alors que le monde fond et se confond
dans le duo monologuant des coeurs
et creusant un peu plus profond les sommets
flirter avec l'inconcevable anéantissement
fragile désert de frivolité
cascade d'abandon conjurant l'Amour

Puisqu'un mot
suffit à éveiller
l'éruption insensée du volcan
malgré l'étouffement des siècles de poussière
la coulée de tendresse nous incendie
et nous noie
dans les ruines de l'avenir réduit à l'instant du feu sacré
réfutant nos pudeurs et nos peurs
désintoxiquant nos conditionnements
et brisant le sortilège imaginaire de la scission

Aimons
sans le nous qui détruit tout

Aimons
pour faire jaillir l'aube des temps
la lumière vive sans filtre
la transparence de l'éternité spontanée

Aimons
sans censure et sans condition
jusqu'à la corde
jusqu'au commencement sans fin
jusqu'à la légende que le flux nous insuffle

Aimons
juste pour un sourire
pour un miroir complice
et submergeons l'univers
de l'Amour contagieux
des fous bienheureux

vendredi, 12 janvier 2007

peau d'absence

La musique éclatée en poudre
En molécules muettes de foudre


Infiltre la jouissance d'abstinence
Sous la peau fine de l'absence


Prendre congé de soi

Défection dans la soie



Sortir sans retour
Désintégrés d'Amour


Fugue aiguisée de feu
Tentation d'Amoureux

 

 

Page Blanche

Être page blanche
Vacuité plus franche


Brutal fantasme anal
Ou douceur vespérale

 

A ton gré câline
Ou chaude coquine


Soumise toile vierge
Sous tes pinceaux d'arpèges

 

 

jeudi, 11 janvier 2007

passent les trains

image-052.2_150.jpgS'asseoir au centre, souriant au vide, pour regarder paisiblement passer les trains, en parfait bovin. Contempler le vacarme silencieux avec une bienveillante indifférence, les yeux pétillants, crépitants de l'âtre du coeur, grand feu de la Saint-Jean célébrant la perpétuité du Printemps. Laisser le flux pénétrer de toute part et traverser, sans plus de résistance qu'à travers le verre le plus transparent et le plus fin, imperceptible. Humble de son hommage, palpiter sur le tempo de l'univers dans une ultra-conscience inconsciente, hyper sensible au moindre frémissement d'aile de la plus petite coccinelle, à la tendresse la plus profondément enfouie sous les carapaces les plus solides, à chaque courbure de l'asphalte qui permet de garder le bolide sur la voie quand les yeux sont fixés sur l'intérieur.  La pureté vibrante des sensations se concentre entièrement dans le sourire, rayon de soleil d'Amour, torche de liberté, trésor d'anéantissement serein.