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dimanche, 11 février 2007

Mindwalk

mindwalk.2_150.jpgLa vie est bien faite...
Un jour de super blues, un super film de blues...
Un jour de paix, un film de perspectives...

Sous le prisme de trois points de vue théoriquement incompatibles (le poète solitaire, le politicien en mal de sens et la physicienne désabusée), une vision hollistique du monde et de la vie.

La version française semble en rupture de stock et aux vues de la densité des dialogues (sans parler des idées), difficile de recommender ce film underground dans sa version originale qui n'a même pas encore été édité en DVD. Pourtant, vieux de 17 ans, il est incroyablement visionnaire, presque une prémonition du phénomène blogosphérique...

Il pourrait facilement être réduit à la présentation de la théorie des systèmes vivants interconnectés, décrivant l'univers comme un réseau, mais il s'avère bien plus subtile grâce à la mutiplicité des angles présentés.
C'est plutôt un essai spirituel sur le sens de la vie, de l'amour,  de l'action ou de la non-action, sans la prétention d'apporter une réponse, ce qui est plutôt rare...Loin d'être anodin...


Quelques citations, notées au vol et en traduction libre.


La physicienne: "Nous vivons une crise de perception. Je propose un système de pensée écologique par opposition au système de pensée mécanique cartésien."


Le poète: "Si les fenêtres de la perception étaient fermées, les choses pourraient apparaitre telles qu'elles sont. Blake"


La physicienne: "[La théorie des systèmes est] la danse cosmique de la Création et de la Destruction." Le politique: "Oui, mais qu'en faire?" Le poète: "Il suffit de la contempler. La danse de Shiva est l'Univers."


Le poète (en jouant un accord sur un piano): "Les relations font de la musique."


La physicienne: "L'essence de la vie est l'auto-organisation. Le vie s'auto-maintient, s'auto-renouvelle et s'auto-transcende."

Le poète (après avoir longuement fulminé et déclamé un très beau poème de Pablo Neruda- "Enigmas", Canto General, XCII. ): "La vie ne peut pas être condensée [à un système]. Et vous [s'adressant à la physicienne], où vous situez-vous par rapport à ceux que vous aimez?"
"Life feels itself." 

mercredi, 06 décembre 2006

Pleine

Sa chevelure argentée à l’essence de vanille de Sibérie creuse un berceau de synchronisme solitaire.

 

Elle s’enroule comme un lasso ouvert dans une explosion turquoise qui se propage aux souffles oubliés.

 

L’onde de douceur perdure et infuse l’âme en adagio joyeux, sa soie granitée enveloppe le cœur d’un érotisme glacial.

 

Là, à peine une virgule, même pas un point, le frisson de vie.

lundi, 09 octobre 2006

"La peur d'un nom ne fait qu'accroître la peur de la chose elle-même." Joanne K. Rowling

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Apprentis sorciers, nous avions avec les forces opposées joué
Nous pouvions presque toucher du doigt, embrasser l'extase pressentie
Vous m'aviez sans vraiment le faire exprès votre joli coeur dévoilé
Sans en avoir conscience je vous avais aussi montré ma folie

Cette découverte inattendue nous avait vraiment éblouis
Nous flottions en dehors de nos existences sans trop bien comprendre
Chaque instant avait cette indicible beauté pleinement épanouie
Nous en partagions chaque goutte telle la liqueur la plus tendre

Lorsque le grain de sable c'est infiltré dans le fragile rouage
Nous n'avons pas compris et nous nous sommes retrouvés bien dépourvus
Alors la peur vous a fait choisir la fuite dans son repli le plus sage
Vous m'avez laissé poursuivre seule ce qui était aussi votre du

Instinctivement toutefois, ce qui vous manque vous le pressentez
Et vous savez bien qui peut vous guider sans tellement savoir pourquoi
Mais l'ego et la terreur s'installent en travers du chemin défriché
Vous êtes décidé à tout contrôler et vous ne me suivrez pas

Il faut bien se rendre à l'évidence
Il en sera nécessairement ainsi
Votre triste lot est donc l'errance
Et les yeux aveugles vous voient transi


dimanche, 01 octobre 2006

"La jalousie voit tout, excepté ce qui est." Xavier Forneret

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Affres d'une jalouse possession
Déclenchent colère et passion
Pourquoi enfermer l'ouragan?
S'approprie-t-on le temps?
Comment capturer la lumière?
La douceur est sans propriétaire
Pas de maître pour de l'Amour l'esclave
Émancipée, libre de toute entrave
Disponible à chaque égarement
Ouverte à tous ou aucun vent
Si l'infidèle ne peut être enchaînée
Sachez des désirs vous libérer
Vaincre la jalouse possession
Terrasser colère et passion

samedi, 23 septembre 2006

"On ne peut être aimant et compatissant sans contenir ses désirs et ses intérêts immédiats." Dalaï Lama

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Les vrais êtres de lumière
Ne sont jamais solitaires
Leur irréelle irradiance
Immobilise dans la danse
Toutes les apprenties sorcières
Et beaucoup d'autres lumières
Ces êtres n'appartiennent à rien
Personne ne leur appartient
Soumis à un univers vain
Ils évoluent sans aucun lien

Chaque atome n'est qu'un éclat
Quand l'âme se dévoile nue
Les sourires se figent béats
Surfant la vapeur impromptue
Les cuisses vibrantes glissent
Témoignent de ces délices
Quand les voix pâmées se meurent
Elles se miroitent dans le coeur


 

vendredi, 22 septembre 2006

"La douceur c'est la plénitude de la force." Alphonse Gratry

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podcast
Coeur à coeur, nous avions exploré les prémices de la grâce
Pourtant il fallut continuer sans vous la défaite de l'espace

Vous vouliez vivre les enchantements des contes de fées
Et aux belles écorchées, il est si difficile de résister
Pendant que dans les illusoires chairs  vous batifoliez
La soumise, stoïque et triste, vous observait vous étioler

Certains domaines doivent par soi-même s'appréhender
Une fois libéré des sortilèges fictifs des âmes égarées
Et affranchi de la vision translucide de l'extasiée effacée
Tout au fond de la surface intérieure resplendit la vérité

Lorsque de votre coeur meurtri vous accepterez la grâce
Vous volerez seul dans les chaos épanouis de l'espace

samedi, 16 septembre 2006

"Qui aime la femme est cousin du soleil." Proverbe turc

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Le vent dépose une mousseline de cristal
Dans les draperies de cieux brumeux de métal.

Au loin, à coté, la fête bat son plein de vide,
Des dizaines d'enfants courent en rires limpides.

Les yeux au firmament, il n'y a que dans les nues
La caresse bruissante de l'Amour reconnu.

La noirceur complice de l'orage fusionne
Avec le soleil en clin d'oeil d'ombre lionne.

Rien ne perturbe l'alignement impalpable,
Solide, l'eau insondable coule ineffable.

Ecoutez...podcast


jeudi, 14 septembre 2006

"Quand on surveille, les patates cuisent trop lentement. Quand on va faire du piano en attendant, elles cuisent beaucoup trop vite." Thierry Midy

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Visiteurs ou Big Brothers...

 
Je me sens surveillée...
 
Je ne suis pas parano, les différents petits outils d'analyse de trafic sont formels, je suis surveillée...

Ça m'angoisse un peu. Il y en a un qui dirait qu'il n'y a pas de vie privée sur un banc public, et il aurait raison...

N'empêche, surtout quand un visiteur "n'a pas le temps" de s'adonner a l'un de nos rites et qu'il trouve tout de même 6mn20 pour venir lire ici, j'avoue que ça m'agace...
 
J'essaie de ne pas en tenir compte mais inconsciemment je suis sure que ça a une influence...Ça me donne envie de provoquer...D'arrêter d'écrire, histoire qu'eux aussi gardent leurs questions sans réponses et connaissent le gout particulier de l'inquiétude...Je résiste a la tentation, enfin je fais de mon mieux...

Je sais que parfois on est pas prêt pour le dialogue, surtout avec une envahisseuse comme moi, et je le comprends. Ça m'arrive souvent aussi, même si j'essaie de m'en préserver. Mais ce qui me dérange, c'est cette inégalité. Eux ont les moyens de "prendre des nouvelles" sans avoir a en donner. Ils me laissent donc dans l'incertitude et l'ignorance qui viennent s'ajouter a la cacophonie ambiante de leur multiples présences...J'essaie de me blinder, de me dire que cet "espionnage" pseudo anonyme reste un hommage même muet, une attention...Mais j'ai un peu de mal surtout quand le cas isolé se transforme en épidémique et qu'ils sont plus d'un a opérer de la sorte, voire tous le même jour! Je sais, c'est de ma faute...Je paie ma transparence sur la non-exclusivité de mes relations. Ils doivent tous penser qu'ils peuvent être silencieux quelques jours, il y en aura toujours un pour s'occuper de moi...Sauf que c'est aussi vrai que de se dire: "si je perds la vue, les oreilles prendront la relève..."

Mais bon, comme je n'attend et n'exige rien, ce qui peut etre pris a tort pour de l'indifference, et que je pardonne toujours tout, ce qui a nouveau peut etre confondu a tort avec de l'indifference, que puis-je espérer d'autre? 

lundi, 11 septembre 2006

"In a strange way a lot of our response to Sept. 11 was modeling ourselves as much as we could on the people of London during the Second World War and the incredible way they withstood the attacks during the Battle of Britain..." Rudi Giuliani

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J'aurais pu vous raconter ce matin là, l'indécence du soleil inondant l'angle nord-est du 24eme étage d'Eugenie Terrace à Chicago et le coeur qui s'effondre quand les tours s'écroulent. J'aurais pu vous donner mon appréciation du régime presque fasciste d'un fou furieux qui n'a pas été élu et qui se croit investi d'une mission divine de nettoyage du monde au profit du grand capital. J'aurais pu vous citer des chiffres, exposer des images, disserter sur le voyeurisme éhonté de certains média. J'aurais pu comme TV5 vous parler des victimes collatérales, ceux qui ont aidé à déblayer et qui meurent d'avoir respiré cet air toxique.

Mais, au risque de baisser dans votre estime, le 11 Septembre pour moi n'est rien de tout cela. Cette tragédie à mes yeux a dévoilé une Amérique que vous ne connaissez probablement pas, une Amérique dont je ne soupçonnais même pas l'existence, même en y ayant vécu déjà plus de 3 années, loin des affrontements d'idéaux et de la politique, loin des clivages sociaux et raciaux, une Amérique que je n'aurais sans doute jamais connue sans le 11 Septembre 2001. La vraie force de ce pays n'est pas dans les politiques tous aussi corrompus que partout ailleurs, elle n'est pas dans ses multinationales qui avancent en écrasant tout, elle n'est pas dans son armée ultramoderne, dans son dollar, dans son libéralisme, la vrai puissance de cette nation est qu'elle a un coeur!

Là ou les institutions échouent, ou le gouvernement failli, le coeur de Amérique s'impose, il rayonne...
Il en fut ainsi au lendemain de ce dramatique mardi, le coeur de Amérique c'est soudain mis à battre de tout son Amour. La solidarité et la générosité ont pris le pas sur le débat. Les américains se sont précipités pour donner leur sang, ont organisé des collectes, ont parcouru des milliers de kilomètres en voitures, ambulances, camions de pompier pour venir prêter main forte à New-York à genoux. Ils se sont débrouillés pour rapatrier tous les voyageurs coincés loin de chez eux par l'arrêt du trafic aérien. Ils ont une puissance d'organisation extra-gouvernementale qui nous est étrangère dans l'hexagone. Mais plus encore que cette impressionnante débauche de charité, l'atmosphère était un mélange de deuil et d'amour, il y avait une vibration extraordinaire, comparable à celle d'une famille unie par la perte d'un proche.

Nous, nous sommes descendus du 24eme et avons chanté plusieurs dimanches d'affiler, oui nous les impies, les anticléricaux, avec les africains américains de la petite église baptiste nichée dans l'ombre des 42 étages d'Eugenie. Ces inconnus  ont accueilli  notre détresse d'expatriés loin de la protection de leur famille sans question et sans discrimination, en toute simplicité et nous ont aidé à remonter la pente.

Et puis le coeur s'est rendormi, laissant la place au pire de ce pays, la guère inepte motivée par des intérêts particuliers.

Et puis Katrina a frappé, réveillant à nouveau ce coeur pur, bien que souvent exploité et les chaînes de solidarité ont  ré-émergé, palliant aux graves insuffisance du gouvernement fédéral qui contrairement au 11 Septembre ne fut pas compensé par l'efficacité du gouvernement local.

Oui, l'Amérique a un coeur, malgré la superficialité de la plupart des gens, malgré les carquants de la conformité bien pensante, malgré qu'ils soient souvent incultes, basique et barbares, malgré tous les laissés pour compte et le quart monde qu'elle ne nourrie pas. Et les terroristes, fous de dieu, ont, contre toute attentes, en fait dévoilé des valeurs de solidarité et de générosité chères à l'islam...

samedi, 09 septembre 2006

"C'est l'incertitude qui nous charme. Tout devient merveilleux dans la brume." Oscar Wilde

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Brumes du matin, d'où vient cette fascination insatiable pour le brouillard?

Peut-être d'être née au pays des étangs, peut-être d'avoir grandi dans une ville à deux fleuves...

Souvenir..Pour aller au collège, je marchais le long d'une haute muraille  grise qui enfermait tout un pâté de maisons et abritait des entrepôts. Sur le trottoir d'en face, de  petits pavillons de banlieue avec leurs coquets jardinets miniatures. Cette rue, à cause du mur mystérieux était un peu étrange et mes amies préféraient emprunter un chemin plus long, d'autant plus qu'y sévissait parfois un exhibitionniste à mon sens pas très impressionnant. Je n'avais déjà aucune pudeur corporelle, la nudité ne me faisait ni chaud, ni froid, et puis elle était très petite par rapport à celles que j'avais déjà vues...Pour faire comme les autres, je m'en étais tout de même plainte à Maman qui m'avait à son habitude disqualifiée d'un geste las de la main: "T'as qu'à changer de trottoir"...Donc, souvent j'étais la seule âme en mouvement à longer ce mur. Je goûtais la solitude de cette courte marche en imaginant des mondes merveilleux par delà la barrière énigmatique.

Les jours de brouillard étaient mes favoris. A 11 ans, j'avais déjà lu le Grand Meaulne, et beaucoup d'autres choses qui n'étaient pas de mon âge, et le brouillard était devenu mon ami, compagnon des errances d'un imaginaire fébrile. Je m'enfonçais avec délectation dans la ouate savourant chaque pas dans mes mondes intérieurs où tout était possible. L'épaisseur de l'air faisait comme un cocon à mes divagations peuplées d'elfes et de sorciers tous droits sortis des volumes chéris de Tolkien ainsi que d'individus dotés du don d'ubiquité qui, bien avant les téléporteurs de Star Trek, m'entraînaient aux confins d'aventures rocambolesques. Précoce, le coeur palpitant comme celui d'Anne Frank,  je fabulais aussi de grands amours passionnels qui empruntaient les traits de Frank ou de Lilian.
Les sens mis en veille par cette atmosphère irréelle, la vision éteinte, ou plutôt éblouie par la blancheur impalpable, l'écoute assourdie par l'air cotonneux, l'imaginaire pouvait s'envoler plus haut que Jonathan Linvingston le goéland. Il n'y avait qu'une rue à traverser sur le trajet, rompant quelques instants les chimères extravagantes de mon esprit débridé. Mais chaque autre pas me conduisait plus profond dans ces contrées fantastiques où les fées rayonnaient en douces maîtresses d'un Univers sans violence où tout finissait toujours idéalement.

A cette époque, je préférai lire et songer la vie...

Un jour comme aujourd'hui, où le souffle vaporeux de la Rivanna confère à sa foret enchantée une aura délicate, j'aimerai retrouver l'innocence sans soucis des élucubrations idéalisées d'une pré-adolescente trop mure...

vendredi, 08 septembre 2006

"La beauté du monde, qui est si fragile, a deux arêtes, l'une de rire, l'autre d'angoisse, coupant le coeur en deux." Virginia Woolf

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La lumière ne cesse de tressauter
Comme un vieux néon fatigué.
Ses hésitations sont accompagnées
D'un sifflement strident d'intuition activé.
Il y quelque chose qui cloche. Cette angoisse n'est pas mienne.
Le coeur brille toujours, sous la chape de plomb qui le freine...
De quel visiteur émane-t-elle?
Certains silences coupent les ailes. 
Quand la lumière a grand peine
A repousser  les ténèbres,
Peut-être quelques sourires...
Peut-être une bonne dose de rires...

jeudi, 07 septembre 2006

"La meilleure séduction est de n'en employer aucune." Charles Joseph, Prince de Ligne

 

Le jeu de la séduction est une démarche puérile et stérile qui vise à créer une relation artificielle entre deux êtres. En effet, ce ne sont pas les actes qui déterminent si une union est éphémère ou établie mais la nature même des individus qui est compatible ou non.

Toutes les parades amoureuses du genre proie/chasseur sont futiles et n’établissent pas de fondation pour le couple. Si l’homme a effectivement un instinct de chasseur, il y a de nombreuses manières de lui permettre de le satisfaire une fois la connexion stabilisée.

De même qu’un couple formé de deux individus qui se ressemblent est aussi une base bancale. Seule une différence flagrante entre les partenaires, voir l’incompréhension mutuelle, peut engendrer la profondeur de dialogue nécessaire à la survie de la relation. Il est certainement tentant de se retrouver dans l’autre, après tout c’est un peu comme se regarder dans un miroir, mais une fois de plus, ca n’est qu’une base artificielle qui aura peu de chance de survivre aux défis de la vie, y compris l’évolution de chacun des individus.

A la base de toute union intime, il y a d’abord le désir, et celui-ci doit être partagé. Sans désir, pourquoi chercher à s’engager plus dans une voie sans issue ? Alors, il convient de manifester son désir de l’autre très tôt et d’encourager le partenaire à exprimer le sien. Comme on ne peut être sur que de ce que l’on ressent, il s’agit de l’exposer de la manière la plus transparente possible. Si l’autre ne répond pas d’emblée, la seule chose que l’on puisse faire est inférer son propre besoin d’être désiré.

Rien ne met plus en confiance que d’être désiré et de le savoir.

Lorsque l’on a confirmation de la réciprocité du désir, on peut alors s’engager dans un processus de découverte et d’apprivoisement mutuels.

« -On ne connaît que les choses que l'on apprivoise, dit le renard. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi!

-Que faut-il faire? dit le petit prince.

-Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près…

Le lendemain revint le petit prince.

 

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-Il eût mieux valu revenir à la même heure, dit le renard. Si tu viens, par exemple, à quatre heures de l'après-midi, dès trois heures je commencerai d'être heureux. Plus l'heure avancera, plus je me sentirai heureux. À quatre heures, déjà, je m'agiterai et m'inquiéterai; je découvrirai le prix du bonheur! Mais si tu viens n'importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m'habiller le cœur… il faut des rites.

-Qu'est-ce qu'un rite? dit le petit prince.

-C'est quelque chose trop oublié, dit le renard. C'est ce qui fait qu'un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures. » Antoine de Saint-Exupéry

Chacun a eu sa dose de déceptions et de deuils dans la vie, et nous sommes tous protégés par une carapace plus ou moins épaisse que l’on croit pouvoir faire bouclier contre la souffrance. On se trompe, cette armure est plutôt un obstacle parce qu’elle nous empêche d’être naturels. Pour éviter de souffrir, il faut ne pas avoir peur de souffrir…C’est notre peur la véritable source de la douleur et des échecs tant redoutés.

Aussi pour pouvoir aborder la relation d’une manière sereine, outre de la peur, il est nécessaire de s’affranchir des enjeux et particulièrement des pulsions névrotiques que notre instinct de reproduction nous impose. Femmes comme hommes, moins on le fait, moins on en a envie. Toutefois, le corps a son propre rythme, ses propres besoins, dictés par les hormones. S’en libérer par l’autoérotisme, permet d’éviter que les pulsions ne prennent pas le pas sur la démarche d’apprivoisement. De plus, les endorphines produites par l’orgasme contribuent à maintenir un état légèrement euphorique beaucoup plus attirant. Et finalement, s’il doit y avoir passage à l’acte, le sexe sera naturellement fusionnel car délivré de la quête orgasmique.

Enfin, il faut aussi s’affranchir de l’enjeu du succès, se détacher du résultat de la démarche. L’objectif de réussite est un peu comme l’obstacle en équitation. Si vous êtes obnubilé par l’obstacle, le cheval refusera de sauter ou se cognera dedans. Pour pouvoir sauter par-dessus l’obstacle, il faut regarder après, derrière. Encore une fois, toute idée de contrôle de l’issue n’est qu’une illusion. Si les partenaires sont compatibles, la relation existe et s’épanouie. Sinon, il n’y a pas d’intérêt à la maintenir artificiellement. A quoi bon se soucier de quelque chose qu’on ne peut pas contrôler ?

En synthèse, il s'agit de se laisser aller, d'être attentif à son intuition, de désirer, d’être désiré et de s'apprivoiser affranchis de tout enjeu pour découvrir une potentielle compatibilité...La contruction sur ces solides fondations est une autre aventure!

 

mercredi, 06 septembre 2006

"La bonne grâce est le vrai don des fées ; Sans elle on ne peut rien, avec elle on peut tout." Charles Perrault

 

La vie est un véritable conte de fées
De personnages extraordinaires peuplée
Attirés par l'irrésistible clarté
Dans le câble à débit instantané
Les personnages y déposent à l'entrée
Toute leur sombre obscurité
Leurs plus lourds fardeaux
Sur le porte-chapeaux
Et plongent nus comme vers
Dans le tranquille fleuve lumière
Ils flottent et batifolent
Dans la joie que rien affole
Même de Cheshire Cat souri
Comme par l'éclair soumis
Le Prince des Fleurs les yeux bandés
Est arrivé ici sans le faire exprès
Un Maître d'âme en fut la source
Mais décida de participer à une autre course
Le Roi des Ondes est dans son élément
Rien ne démagnétise l'aimant
L'adorateur de Fossette recueille les bulles
Pour de la fusion apprêter le préambule
Un Sage Mort-Vivant y fait jouvence
Pour s'inventer un nouveau sens
Un chevalier de lumière a l'aube de la Bataille
S'y rafraîchit, s'y renforce, s'y ravitaille
Un idéaliste poète passionnel
Y entraîne de nouvelles ailes
Un embrasseur de mots et de lèvres
Y cajole de sensuels rêves
Un libertin insatiable de vie
Y flotte un fantasme assouvi
Plusieurs pourfendeurs de maladies
Y fourbissent leurs défenses sans répit
Des amoureux désabusés
Y voient des raisons d'espérer
La vie est un véritable conte de fées
De personnages extraordinaires peuplée
Comme on ne peut arrêter l'eau qui coule
Dans son halo elle emporte toute une foule

mardi, 05 septembre 2006

"Les gens sont comme des vitraux. Ils brillent tant qu'il fait soleil, mais, quand vient l'obscurité, leur beauté n'apparaît que s'ils sont illuminés de l'intérieur." Elisabeth Kubler-Ross

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Chercher partout
Chercher comme fous
S'acharner, se déchirer
Insister à s'épuiser
Chercher partout
Chercher comme fous
Se triturer les méninges
Dans un vrai remue-ménage
Tout tester, tout tenter
Dans toutes directions s'aventurer
Pour les souffrances justifier
Pour tâcher d'expliquer
Chercher partout
Chercher comme fous

Et puis...et puis lâcher prise
Tout abandonner à la surprise
Simplement vivre
A s'en rendre ivre
Ne plus chercher partout
Ne plus chercher du tout
Ne plus vouloir comprendre
Ne plus rien attendre
Se laisser glisser dans l'infini
Des émotions du coeur soumi
Ne plus chercher partout
Ne plus chercher du tout
Rendant les armes
Pénétrer dans l'âme
Le sourire aux lèvres
Comme dans un rêve
Et d'un seul éclair
Devenir lumière
Trouver tout
Tout partout

 

 

Ecoutez l'illuminée
podcast

 

 

lundi, 04 septembre 2006

"La joie est le soleil des âmes ; elle illumine celui qui la possède et réchauffe tous ceux qui en reçoivent les rayons." Carl Reysz

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A l'horizon s'éloignent les plus tristes rancoeurs
Dans une paix immense sans vaincus ni vainqueurs
L'éclat a supplanté l'obscurité dans le coeur
Le soleil se couche mais la lumière jamais ne meure
Exhumant les racines profondes du sens lourd
Sans lutte portée par l'inéluctable toujours
La crysalide est devenue essence d'Amour
Dans l'éblouissement d'opaline de ce jour