Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 17 mai 2009

à l’abandon (in a silent way de Miles Davis)

http://supplementd-amesoeur.blogspirit.com/media/02/02/889811736.mp3 

ce qui se passe lorsque le silence s’enracine est indécent
orgie sordide d’amalgames meurtris qui s’étouffent de leur propre langue
escarres de fayence absorbés des réflexions de leur obsolescence

tout m’écarte, m’écartèle, vais-je enfin me rendre ? m’exclure de l’équation ? ou simplement m’amenuiser jusqu’au zéro absolu ?

l’absolu est un rire blanchâtre au fond de la gorge dont le goût acidulé déchaîne la chienne

l’absolu n’est pas ces mots coagulés dans le meurtre d’un songe usé jusqu’à la transparence

faut-il continuer à aimer comme on lance de pleines poignées de confettis à la grâce de la gravité ? ou simplement clore les yeux ?

ces couleurs ne m’appartiennent pas, elles glissent leur douceur entre les seins sans pénétrer

aimer reste vain ou vin…retour de caniveau pour excès de vieillesse

s’abandonner est-ce abandonner ?

lundi, 24 novembre 2008

éyoile


podcast

 

Dans le sillage soyeux de l’éyoile filante, le murmure des crépuscules enchante l’aube satinée. Une larme déborde la mélodie délicate cascadant d’un écho à l’autre comme des grappes de lilas blancs sous les dunes australes. De joyeuses rondes s’entremêlent à la douceur des herbes folles frissonnantes d’azur. Le ciel épouse la langueur des galbes innocents, membranes de soupirs frémissantes sous l’ultra-violet des rémissions, fluides de saveurs nocturnes engorgés de calmes ouragans. Buées amoureuses en écharpe, les rubans caressent la disparition au sein ému d’une aubade enlevée.

 

sur un impromptu du petit prince des étoiles...

vendredi, 18 juillet 2008

guipures


podcast
 

 

blottir les mots dans l’entrebâillement de tous les instants
guipures échevelées sur le fil du sang
pour dire ce qui échappe au conceptualisable
pour faire miroiter le sas vers l’indicible
jeu de vérités chatoyantes se neutralisant mutuellement

la poésie est une autre dimension imperceptible
le sixième sens qui assourdit les cinq premiers
et emplit à la lie l’ébriété congénitale
où viennent s’échouer les lambeaux de soi
pour fleurir les tombeaux de sable de la mystique

 

en suivant le fil de pseudonymes1 

 

vendredi, 04 juillet 2008

Syrn


podcast

sur un air du petit prince étoilé 

Lire la suite

dimanche, 23 mars 2008

hiatus

Ecoutez: 
http://supplementd-amesoeur.blogspirit.com/media/01/01/07...


les mots flânent sur la nervure de la plume
suspendant le souffle à l'extrémité
comme une pause dans la profondeur du silence
comme un hiatus dans l'étoffe de l'espace

solitude de celui dont la voix porte
solitude de celui qui écoute
et cette spirale qui les mêle
explosion sans déflagration qui s'éternise

 


podcast
 

jeudi, 19 juillet 2007

fugaces


podcast
 


sous toutes les pluies
le corps s'étrange
instance d'absence vive
en dispersion de soi

les nuances fugaces
déteignent le bleu
bariolent l'intensité
imbibent l'heure
de présence

lundi, 16 juillet 2007

empreinte


podcast


l'être entier
se condense
dans l'empreinte de la caresse
inspiration de vie
en intégrale
quelques millimètres d'épiderme
intense

partageant les confins
du vide subatomique
le frôlement éternise l'instant
aube perpétuelle
en guirlandes d'étoiles sablées
crépuscule délavé
renouvelant toujours
la brillance des ténèbres

sous la caresse
l'être entier
s'efface
empreinte fantomatique
sur la peau de l'âme


mardi, 10 juillet 2007

engourdis


podcast
 

 

Quand les chants s'engourdissent à en éreinter le mot et que les coeurs claquent au vide, ne reste que l'indéfinissable particule d'être.  La vie s'élève à rien, déflagrant en milliards de facettes,  pour croquer le velours du serein. Les fluides cristallisent alors le nectar d'infini, les langues s'enlisent et les esprits s'embuent, les percées immobiles se ruent au vertige et les émotions crèvent en bulles éclatantes. L'étreinte se fait plume, le baiser indifférent, la volonté s'enfume, douceur du dérèglement. La moelle de la trépidation calme la passion, et  ravissant la vie, brûle sempiternelle dans l'amas de nos cendres.