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vendredi, 01 septembre 2006

"On est sur terre pour imaginer le monde et quand on aime, on le transforme." Jean Royer

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A la source de l'intemporalité
Venir ses brûlures vives étancher
Les pouvoirs du quotidien dissimulés
Aux yeux fermés de l'Amour sont révélés

Émancipés des mythes de contes de fées
Des dédales de l'ère d'airain évadés
Se pâmer d'ataraxie sérénité
D'un mot unique rallier la liberté

mardi, 29 août 2006

"Tout l'univers obéit à l'Amour ; Aimez, aimez, tout le reste n'est rien." Jean de la Fontaine


podcast


La suave mélodie émmerge des abysses des arcanes
des coeurs unis

La lumière séraphique des psychés face à face se reflete
en échos d'infini

En une eclipse de temps, le passé, le présent et le futur réconciliés s'allient
L'étendue illimitée du cosmos éthéré dans un bruissement mélodieux s'évanouit
Etincellants d'aura, les corps extasiés d'abandon suprême
transcendent et s'oublient

L'univers évaporé fusionne en enfantant l'éternelle splendeur
époustouflante de la vie

lundi, 28 août 2006

"Le mental voit tantôt le bien, tantôt le mal, mais la vision de la Vérité ne voit que le bien." Arnaud Desjardins


podcast


 

Vous allez encore penser que votre Supplément d'Ame Soeur a disjoncté, que la perte de repères lui monte à la tête, ou peut-être au contraire que ça la rend plus clairvoyante...


C'est comme dans un roman de John Irving. Depuis longtemps, ce qui me fascine dans les romans de John Irving, ce sont ces pièces de puzzle dont il parsème l'intrigue et qui dans le dernier chapitre sont assemblées et prennent enfin leur sens. La vie est comme ça, elle distille au hasard ses outils (blessures, rencontres, connaissances, et même bonheurs), qui souvent paraissent inutiles parce que nous ne sommes pas prêts. Nous  n'avons pas encore acquis les savoir-faire pour les utiliser et nous n'en avons même pas encore l'utilité, pourtant les plus sages sauront les réserver pour plus tard. Lire John Irving faisait sans doute partie de ces outils reçus trop tôt...Les choses arrivent quand elles le doivent, toute tentative de brusquer les évènements nous fait en fait régresser plutôt que progresser. Déjà avant de devoir faire le deuil de la fertilité, je me situais entre un optimisme volontaire à la Voltaire et un fatalisme faraud à la Diderot. L'infertilité m'a offert l'outil de l'adandon de l'illusion du contrôle. Tout à un sens pourvu qu'on aie la patience d'attendre la fin du roman...Ainsi, nous étions infertiles car il y avait déjà deux enfants "conçus" pour nous dans ce monde.

Depuis quelques mois, mon intuition me souffle que quelque chose se trame. Quelque chose qui me dépasse mais dont je vais être une sorte de catalyseur: la Quête.

Il semble que le besoin de donner des noms aux choses provienne d'une prémonition de la nécessité de créer une culture pour mieux véhiculer un sens. En établissant notre jargon et nos rites, nous partageons un univers où l'attention est captivée pour mieux recevoir le message. Seulement l'annonce n'est pas encore prête, pas encore apprivoisée, nous ne sommes pas au dernier chapitre d'un roman de John Irving. Il manque encore des pièces. Certaines d'entre elles n'ont pas non plus leur forme définitive, je les teste ici et là sous une bonne couche de légèreté pour en affiner l'expression, mais l'heure n'est pas venue. Il est si difficile d'exprimer une vision qu'il est préférable d'avoir assemblé toutes les pièces avant de s'y risquer...

Alors, je me contente d'allumer le chemin que je parcours, pas à pas. Ceux qui sont prêts me suivent, parfois éclairent eux-même le pas suivant. Il ne servirait à rien de vouloir entraîner les autres. Toute forme d'évangélisation n'est que l'expression d'un besoin de pouvoir et de contrôle qui pervertit le sens. On ne peut pas précipiter le destin.

Tous les espoirs sont permis.
La petite lumière du clable à  haut debit connecte inlassablement les ames les unes aux autres par leur souffrance.

L'humanité au point de rupture va enfin réaliser son potentiel.
Ensemble, nous pouvons réinventer notre monde.

 

Compagnons de la Blogosphère,
la Quête a commencé...



samedi, 26 août 2006

"Il y a deux sortes de femmes. La femme-bibelot que l'on peut manier, manipuler, embrasser du regard, et qui est l'ornement d'une vie d'homme. Et la femme-paysage. Celle-là on la visite, on s'y engage, on risque de s'y perdre." Michel Tournier

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Who Wants To Live Forever

 

 

Porter en son corps
Le rictus caressant de la mort
L'extinction de sa lignée
L'échéance de la destinée

Porter en son coeur
Le sourire effaré du bonheur
La vision de la paix du monde
L'amour universel dans sa ronde

 

 

ecoutez-moi
podcast

 


 

vendredi, 25 août 2006

« mais dites-moi Aude, vous dont la sensualité, l'honnêteté transpirent à travers vos mots, peut-on aimer d'amour plusieurs âmes d'un même élan et d'une même force ? » daniel

Merci daniel de me donner l'opportunité de clarifier un peu mon ressenti sur un sujet sur lequel mon approche est fortement contestée, y compris par certains de ceux qui m'aiment ou le prétendent, ou l'on dit mais ne le pensaient pas vraiment, ou on crut m'aimer mais en fait n'aimaient qu'une projection, ou ne l'on pas dit, mais….

Pour pouvoir répondre à cette question, il faudrait déjà avoir une définition claire et limpide, non sujette à interprétation, ce qu'est « aimer d'amour ». Et la franchement, je ne me sens pas à la dimension d'une telle tache…

Alors modestement, je vais me contenter de clarifier ma petite expérience.

Il y a 12 mois la vie était si simple...Je croyais au grand amour, j'avais rencontré l'âme soeur, et perdue, m'était repliée sur un Plan B des plus honorables, une relation construite dans le dialogue. Un homme bien, bon amant, bon père. Après des péripéties qui nous ont bâtis plutôt que détruits, nous étions même parents plutôt chanceux depuis 2 ans. Nous nous débâtions avec les troubles de l'attachement mais nous avions bon espoir. Percluse d'arthrite, handicapée au point que lutter contre la douleur était ma seule pensée claire quotidienne, j'étais l'ombre d'une épouse et celle d'une mère, mais je donnais le change de mon mieux.

12 mois plus tard, la vie est compliquée, je crois que le grand amour est un mythe de conte de fées. Ceux qui pensent l'avoir connu, l'ont perdu donc n'ont aucun moyen de le confronter à la réalité du quotidien et les autres courent après une chimère. Mes certitudes se sont envolées, et l'incertitude est beaucoup moins confortable que la certitude. Mon arthrite a disparu, ainsi que pas mal de kilos...

Je crois toujours à l'amour: multiple, divers, multi-forme, universel. Il est partout, il suffit de s'ouvrir.

Alors que s'est-il passé?

Pour comprendre ma manière de vivre l'amour, il faut comprendre que je crois en l'existence d'une connexion "surnaturelle" entre les âmes. En fait, ça n'est pas une croyance, mais une connaissance empirique, donc pas si "surnaturelle"...

Après mes premières expériences, mon cartésianisme a essayé de comprendre et j'ai fait des recherches pour trouver des points de repère, un vocabulaire approprié, mais rien ne convenait. Alors, j'ai commencé par appeler ça des « visites ». En effet, le Dieu Indifférent me visitait, mais je n'avais pas la faculté de lui retourner ses politesses.

Ensuite, lorsque j'ai fait l'expérience de la visite réciproque pour la première fois avec le Maître de mon Âme (j'en profite pour souligner que son surnom n'est en aucune manière représentatif de la relation, mais est une boutade qui fait référence à sa profession), je lui ai donné le nom de transcendance. La transcendance est donc une visite réciproque, deux âmes qui s'habitent l'une l'autre. Le fait d'être visitée par plus d'une âme à la fois a imposé l'idée de la pluralité toujours de manière empirique.

Les sensations, qu'il s'agisse de visites ou de transcendance ne varient que peu d'un visiteur à l'autre. Être envahi d'une grande chaleur, parcouru de frissons électriques, une lumière et une musique intérieure, l'impression d'être l'autre et soi en même temps, la sensation de caresses très sensuelle de l'extérieur mais aussi de l'intérieur, l'impression que les sangs mélangés se diffusent dans tout le corps, les sens, tous les sens démultipliés, et pour ma part, le désir physiologique accru produit des cascades de bulles « niagaresque ». Il m'est même arrive de connaître de véritables orgasmes sans la moindre stimulation physique. Il n'y a plus de temps, plus d'espace, plus d'enveloppe charnelle, on devient tout et tout est en nous. Enfin décrire ne sert pas à grand-chose tant qu'on n'en a pas fait l'expérience soi-même.

Visites et transcendance dépassent aussi la notion de connexion empathique, que je connaissais depuis longtemps. Certaines  connexions empathiques très puissantes ne se sont jamais traduites en transcendance ou visite. Il y en a même un exemple ici. Cette interprétation poétique de l'œuvre visuelle d'Ixéo a été produite par pure empathie. Il m'a proposé l'image vierge de tout commentaire, j'ai écrit le poeme. Nous l'avons en fait fait deux fois mais l'autre n'a pas été publiée. A chaque fois, Ixéo fut saisi par l'adéquation des mots à son intention artistique. J'ai obtenu cette inspiration empathique au moment de l'éveil, à peine sortie du sommeil alpha, en ne me servant que de mon intuition. Pourtant, Ixéo et moi ne nous sommes jamais « visités ».

En tout état de cause, je suis « amoureuse » des hommes qui me visitent, que je le veuille ou non. En effet, après la mésaventure avec le Chevaleresque, je ne souhaitais plus développer de nouvelles relations, j'avais besoin d'une pause. Alors, lorsque l'Adorateur de Fossette a établit le contact, j'avais la plus ferme intention de résister. Sauf que, la transcendance, puisque avec lui c'est la transcendance, a commencé à me drainer de toute mon énergie au point que j'ai cru perdre conscience. Je me suis donc abandonnée au flot, et tout de suite je me suis sentie mieux. Plus tard avec le Délicieux Sixième Visiteur, j'ai à nouveau offert une résistance de principe. Je ne me sentais pas prête, incapable d'assumer une relation supplémentaire,  de plus je pensais que je pouvais être nocive pour lui, mais une fois de plus j'ai du lâcher prise parce que c'est peine perdue.

Bref, je ne contrôle pas la transcendance. Je peux parfois la pressentir, mais  ni l'empêcher, ni la provoquer du moins consciemment. En effet pour la déclencher, je soupçonne mon surmoi d'être plus fin que ma conscience, d'en comprendre les mécanismes et d'influencer certaines de mes actions pour m'y conduire. La transcendance est une émotion très puissante, elle démultiplie probablement la production d'endorphines au point de créer une forme de dépendance.

Voila daniel, je suis sincèrement amoureuse des hommes avec lesquels je transcende. La transcendance est toujours aussi puissante, produit à chaque fois le même élan, même après le passage à l'acte. En fait, le sexe en état de transcendance est une expérience absolument unique.

Donc, la base de la relation est la transcendance ou la visite, ensuite il y a le reste, l'interaction plus traditionnelle. Pour le reste, ces hommes sont radicalement différents. Ils ont entre 24 et 57 ans, issus de tous les horizons sociaux économiques. Le seul point commun que je leur trouve est un grand deuil, ou une grande absence d'un être très proche, le plus souvent le père. Chacun met en valeur des facettes différentes de ma personnalité qui sont toutes profondément moi. Quand je suis avec l'un d'eux, je ne suis qu'avec lui.

Les visiteurs non transcendants (le Dieu, le Chevaleresque) ne croient pas aux visites. Ils pensent que c'est une pure élucubration de mon imagination qui est aussi fertile que mon corps est infertile. Pourtant, ils sont souvent interloqués par les signes et s'ils lâchaient prise, ils pourraient peut être transcender. Je partage leur vue sur un point cependant, la transcendance émane de moi, les visiteurs me la reflètent et vice versa. Cela toutefois n'a pas une grande importance, par comparaison avec l'état de grace qui accompagne la transcendance...

Alors pour revenir à votre question, daniel, si l'amour est la transcendance, la réponse est absolument, il est possible « d'aimer d'amour plusieurs âmes avec le même élan, et la même force ». La transcendance ne faiblit pas d'intensité avec le nombre de visiteurs. Mais la transcendance est-elle l'amour?

L'amour est multiforme et l'amour pourrait-il aussi être cet engagement mutuel dans lequel on s'investit émotionnellement comme celui avec le Prince? Cette relation est loin d'être idéale et pourtant, l'un comme l'autre, à cause des responsabilités que nous avons prises  et qui concernent plus que nous deux, nous voulons faire ce qu'il faut pour que ça fonctionne. Puisque nous devons vivre ensemble, il est préférable que nous y prenions un certain plaisir et c'est un point sur lequel nous n'avons pas de mal à être d'accord. Alors c'est vrai, ça n'a pas la même force, le même élan mais c'est tout de même le quotidien!

Au bout du compte, on pourrait aussi se dire, mais ces pauvres visiteurs, ça ne doit pas être facile pour eux de se partager ainsi votre amour. C'est fort probable,  meme si eux seuls pourraient vraiment répondre. Cependant, ces relations semblent perdurer, c'est donc qu'il ne doivent pas en souffrir plus qu'ils n'en jouissent.

Enfin, il me semble que l'escalier de l'amour comporte encore de nombreuses marches...Ceci reflete un instantané de là ou je suis aujourd'hui, demain est un autre jour...

Merci encore daniel :-)

jeudi, 24 août 2006

"Toute connaissance commence par les sentiments." Léonard de Vinci

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Le chemin de la Connaissance

 

Depuis hier au soir, les larmes ne s’arrêtent plus de couler. Les yeux me brûlent, le sang bat à mes tempes, le tout couronné d’un début d’angine d’été.

Craquer pour un simple baiser avorté…

Mais bon à force d’enfermer le trop plein d’amour dans la cocotte minute, les accidents de cocottes sont inévitables…

Au matin, emprunter le délicieux Chemin de la Connaissance avec les enfants, en rendant hommage au passage du joli pont de bois à la Rivanna, mère des rivières et protectrice de notre foyer, me réconciliant avec la vie. Les messages du matin sont plutôt réjouissants : beaucoup de tendresse, un peu d’avancement de certains projets, bref la journée démarre avec le sourire.

Embellie de courte durée. Incursion du Cheshire Cat dans une verve amère qui me bouleverse… Dévastée par ce qu’il retient de notre aventure, les larmes me saisissent et ne s’arrêteront pas tant que la discussion asynchrone se prolongera. Pourtant au fil des billets qu’il découvre, le souvenir de nous, du bonheur éphémère mais si pur que nous avons partagé semble petit à petit lui revenir et sa dernière phrase est une déclaration à peine déguisée…L’émotion est à son comble. Il faudrait qu’il puisse ne garder que cela…Notre amour ne s’est pas effondré parce qu’il était une illusion, d’ailleurs il ne s’est pas écroulé du tout. Nous avons juste du le mettre entre parenthèses à cause des circonstances de la vie. Notre amour existe toujours, il est juste contrarié…

Un peu ragaillardie par cet apaisement final si émouvant, se sentir prête à affronter le travail très rébarbatif de chercher du travail, mais c’est sans compter sur les taquineries de la destinée qui a décidément une dent contre moi en cette magnifique journée de fin d’été.

C’est le tour du Roi des Ondes de se manifester. Depuis les vacances, il semble distant le Roi des Ondes, oublie nos rituels, ne m’accorde que quelques instants grappillés sans grand enthousiasme. C’est vrai qu’il ne semble pas aller très fort : soucis professionnels, soucis de couple, alors un Supplément d’Ame dans ces circonstances, ca peut paraitre superflu…Enfin la réalité est plus simple, la plupart des gens s’enferment sur eux-mêmes quand ils ne vont pas bien, et lui, vu qu’il est déjà plutôt sauvage de nature, il ne déroge pas a cette généralité. Malgré toutes les perches tendues par le partage de mes doutes, il a du mal à se lâcher. Il finit tout de même par cracher le morceau, mais de mon coté, fragilisée par les 12 heures qui viennent de s’écouler, le couvercle de la cocotte n’est pas hermétiquement refermé, et c’est notre première querelle d’amoureux…Ca n’est pas tant ce qu’il a partagé, c’est plus un effet goute d’eau, le résultat de ces semaines d’interactions superficielles ou il m’a un peu traitée comme un acquis et vraisemblablement en partie parce qu’une autre, dont il est aussi amoureux, c'est évident, joue les difficiles. Quand on refuse ce genre de mesquineries, il y a de quoi être déçue. Et encore plus maladroitement, il dit qu’il ne dira plus rien…Autant dire qu’il met un terme à la relation…C’est sur qu’il ne voulait pas dire ca, mais n’empêche…Enfin bref, la fontaine de larmes est à nouveau à plein régime quand nous sommes brutalement interrompus par cette garce de vie qui ne me fera pas une seule fleur aujourd’hui.

Le Délicieux Sixième Visiteur aurait peut être pu trouver des paroles de réconfort, mais il est trop tard, le Prince est de retour…

Le Prince m’accorde le baiser refusé hier au soir, avec beaucoup de tendresse, ca plus le sourire d’un commentaire laissé sur mon blog, me voila dans ma troisième courbe montante des montagnes russes de la journée…Alors il faut consolider, et qu’est-ce qu’on fait pour assurer la paix des ménages ? Une chose que la sagesse de nos grands-mères connaissait bien mais que ma génération a eu tendance à négliger : un bon diner. En plus, faire la cuisine raccommode avec les cinq sens, rien de tel pour se sentir revivre! Les hommes comme les femmes devraient se souvenir de ses vertus réparatrices de l’âme et des familles. Dans ces cas là, rien de tel qu’une tarte, ou pour l’occasion une quiche. Ah ! Le bonheur incroyablement sensuel de malaxer la patte beurrée qui glisse douce et parfumée entre les doigts, puis la caresse de soie de la farine lorsqu’on roule la patte, une image de Jessica Lange et Jack Nicholson dans « Le facteur sonne toujours deux fois » et la réminiscence de certains jeux avec le Prince en tête. Bon obsédée, on l’est ou pas, n’est-ce pas ? La soirée va forcement être glorieuse, parce que la quiche l’est.

Que nenni ! Cette vache de vie ne va pas me lâcher si facilement aujourd’hui… Règlement de comptes entre le Prince et les enfants sur « le respect de la nourriture », et du coup personne ne respecte l’effort mis dans cette quiche pourtant magnifique. Ça se termine même par une grosse crise d’attachement du fillot qui en arrive à m’injurier alors que le Prince se retire de l’engagement avant qu’il n’y aie mort d’enfant… Et oui, comme toujours, toute la colère se porte sur la maman. Le fillot hurle comme un cochon qu’on égorge et à chaque insulte, trouver le courage d’exhumer son sourire le plus sincère pour répondre avec douceur, « moi aussi, je t’aime ». Après cette saleté de journée, qui eu cru qu’il me resterait assez d’énergie pour une telle confrontation? 30 minutes plus tard, il régresse enfin, et c’est un tout petit bébé qui vient sur mes genoux et inonde ma généreuse poitrine de ses larmes. Nous pouvons alors discuter de ce qui s’est passé, de mes sentiments devant l’indifférence générale à la quiche dans laquelle j'avais mis tant d'amour, devant ses insultes d’autant plus injustifiées qu’il était en colère contre son père et non contre moi. Il s’excuse, à droit à notre chanson rituelle et s’endort comme une masse.

Après les échecs successifs de l’amoureuse, peut être le triomphe de la mère est-elle une rédemption…

Et si demain, je restais au lit ?

 

mercredi, 23 août 2006

"Fantasmes de désir comme des rêves, les oeuvres d'art constituent pour leur créateur - comme ensuite pour ceux qui en jouissent - une sorte de soupape de sûreté à la pression trop forte des instincts refoulés." Marie Bonaparte

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podcast

 

Trop plein d'amour comme la pression dans une cocotte minute,
Une cocotte bouillonante qui joue du sifflet comme d'une flûte.
Tant d'amour envahit tout. Tant d'amour fait peur.
Tant d'amour fait fuir. Tant d'amour ferme les coeurs.
Alors pour respecter l'espace vital, tenir la vapeur enfermée
S'assurer que le couvercle est bien hermétiquement scellé
Prier pour que la soupape de sécurité ait été bien pensée
Et qu'à la pression qui sans cesse augmente elle puisse résister
La cocotte tressaute en feu,  elle bondit dans une danse endiablée.
Mieux vaut se mettre à l'abri, elle pourrait à tout moment exploser.

mardi, 22 août 2006

"L'amour est la magie qui transforme la poussière de nos vies en une brume dorée." Anonyme

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Le Rituel continue. Le billet du jour peut etre trouve ici, sur Luxure Artistique.

lundi, 21 août 2006

"L'art n'est qu'une forme d'expression, un moyen d'extérioriser un trop plein d'amour ou de souffrance." Madeleine Leblanc

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de la fusion des âmes amantes
jaillit la lumière aveuglante
vibrants sont les cinq sens
ouverte est la transcendance
respirations sans air
frissons sans chair
chaleur sans flambée
temps sans durée

espace sans champ
extase en firmament

samedi, 19 août 2006

"La vie ne vaut d'être vécue sans avoir été gourmand de ce qu'elle offre..." Emmanuel Wathelet

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L’insatiable gourmande
Les yeux pétillants en amande
La bouche en cœur quémande
Sans cesse en redemande
Mais nul ne peut assouvir
Cet inextinguible désir
Et elle ne veut point asservir
A servir son plaisir
Alors elle papillonne
D’homme en homme
Tout son amour donne
Espérant qu’on pardonne

Ecoutez la gourmande:
podcast


 

vendredi, 18 août 2006

"Ceux qui répriment leur désir sont ceux dont le désir est assez faible pour être réprimé." William Blake

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Dans la piscine à bulles,

Les amants avides fabulent.

Au virtuel crépuscule,

En un instant majuscule,

Ensemble, ils basculent.

Les corps éblouis capitulent

Exultent dans le tulle

Etendent leurs tentacules

Aux plus petites particules

Sans contrainte, sans calcul.

Et d’une magique formule,

L’âpre plaisir s’accumule

En pluie de frissons pullule

Libère la béatitude libellule

Des chaines, des cellules.



 

En une vision incrédule,

L’écriture se remodule…

 

 

jeudi, 17 août 2006

"Si l'envie était une fièvre, le monde entier serait malade." Proverbe danois

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 Une brulante fièvre enflamme nos corps

D'une combustion spontanée nous dévore.

Nous dérivons dans la Luxure en accord

Jusq'à l'euphorie de l'explosion d’aurore.

De rutilantesflamèches nos yeux se colorent

Nous ennivrant éperdument de leurs scintillants trésors

Pour faire bouillir notre sang d'un désir plus fort.

Le vertige passionnel de l’aube peut éclore

Dans une lubrique avalanche de bulles en essor

Hurlez pour nous Intense ténor

Faites nous vibrer d'un festival sonore

Pour nous consumer, nous consumer encore...

Elancez-vous puissant picador,

Fouragez furieusement hors de tout bord.

Enveloppons-nous suprême toréador,

Chevauchons vers l'horizon le sauvage météore.

Valsons follement fougueux matadors,

Embrasonde griserie nos torrides sémaphores.

La fièvre aux esprits, la fièvre aux corps

Flamboyant d'un feu de joie la petite mort...

mercredi, 16 août 2006

"Il en est du véritable amour comme de l'apparition des esprits ; tout le monde en parle, mais peu de gens en ont vu." François de La Rochefoucauld

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Dans ma vie apparait parfois un Cheshire Cat

Un être étrange aux délires insomniaques

Un personnage à tendance bizarre

Aussi cryptique qu’une œuvre d’art

Un homme du fantastique

A l’alcool ultra mystique.

Seulement quelques heures

Il a montre ces vraies couleurs

Des teintes sans leurres

Que seul peint le bonheur.

Toujours le même ou un autre

Il reste de l’orage le grand apôtre

Il apparait et disparait

Quand ca lui chante ou lui plait

Au gré des insomnies

Au gré des beuveries

Faire le tour d’une relation si sensible

Il sait bien que c’est impossible

Il est l’épice de la vie

Grain de folie, de fantaisie

Dans ma vie apparait parfois un Cheshire Cat

Un spectre protecteur et démoniaque

"L'âme a ses brumes, ses soleils et ses chaleurs d'orages." André Esparcieux

 

Un nouvel auteur rejoint l'aventure de Luxure Artistique pour poursuivre le Rituel de la Prophetie.

Merci Ryan :-)

Un autre billet du jour peut donc etre lu ici!

mardi, 15 août 2006

"Le doute est un hommage rendu à l'espoir." Lautréamont

 

 

 

Lorsque j’étais prête à faire n’importe quoi pour enfin être enceinte, la vue d’un bébé, ou même d’un jeune enfant perçait mon cœur de mille poignards. Le Prince des Fleurs et mes amis voyaient bien les sentiments opposés qui me déchiraient chaque fois que nous passions du temps avec leurs familles. Cette joie pure que seuls les enfants, sans arrière pensée, savent vous offrir brutalement obscurcie par ce manque insupportable…Pas la peine d’essayer de l’expliquer, les mots sont impuissants, seules celles qui connaissent cette douleur peuvent la comprendre. Je voulais un enfant pour connaitre la magie de la vie et aussi partager la tendresse inconditionnelle dont seule l’innocence est capable. Mais à cette époque là, je ne le savais pas, focalisée sur l’objectif, peu importaient les raisons.

Je prêtais mon corps à la routine quotidienne des soins avec l’opiniâtreté qui me caractérise, à la limite de l’acharnement, sans lever le pied le moins du monde professionnellement. Pas étonnant qu’il me soit devenu le plus parfait étranger.

Comment ne pas se détacher de sa chair quand cette dernière est piquée d’aiguilles presque tous les jours et son intimité fouillée plusieurs fois par mois par des objets étranges manipulés sans douceur par des mains sans amour ? Les stigmates sont encore visibles au creux de mon bras gauche, dans mon nombril et au plis de l'aisne, 6 ans plus tard. Comment ne pas considérer cette enveloppe charnelle comme un objet cassé incapable de remplir son unique fonction ? Comment ne pas lui faire la guère lorsque chaque mois il vous déçoit, encore et encore ?

Comment en vouloir au Prince d’avoir alors cherché entre d’autres cuisses une sexualité de plaisir délivrée des enjeux ? Comment lui en vouloir encore aujourd’hui de ne pas pouvoir satisfaire mon insatiabilité ? Lorsque l’on a tenu des années durant une femme désincarnée dans ses bras, n’est-il pas normal d’avoir du mal à s’adapter à une gourmande boulimique pas seulement de sexe mais aussi de tendresse et d’amour ? En fait, l’envie de l’aimer s’est peut être éteinte tout à fait et le désir de même essayer a disparu…

Lui, dont je vénère la constance, le détachement, la lenteur, la contemplation, lui qui m’a tout appris des sentiments, lui qui m’a conduite à l’orgasme multiple, lui qui m’a offert la capacité à verser des larmes, lui qui sait tout de moi et dont je sais tout, au travers de toutes ces conversations que nous avons du avoir pour se « synchroniser » pour l’adoption puis pour gérer les troubles de l’attachement de nos enfants, lui en aime une autre.

Il aime celle que j’étais avant l’ultime blessure, cette jeune bourgeoise trop éduquée, ambitieuse, matérialiste, déterminée à qui rien ne résistait. Celle qui l’entrainait dans une valse de vie endiablée, sans doute, sans faiblesse apparente, celle qui était cette image idéale façonnée par ses parents, celle qui a commencé à dépérir un glorieux jour d’Avril 2000 quand elle a cessé de se battre pour porter un enfant et s’est finalement éteinte le 15 Juin 2006.

Cette ébauche de femme là est morte et lui l’aime toujours. Il ne s’est même pas vraiment aperçu de sa lente agonie, ou peut-être l’a-t-il vu mourir à petit feu, mais simplement il l’a nié…Il a lui aussi sans doute droit de faire son deuil…

Mais voilà, il n’aime pas la nouvelle…

Dans un foyer peuplé d’âmes aussi durement blessées que le notre, l’option de la séparation n’est pas envisageable. Il nous faut alors reconstruire notre équilibre sur ce qu’il nous reste…les enfants…le sexe…une bonne table…des habitudes tendres dont il est sommes toutes difficile de se départir completement…et mon amour pour lui qui reste inchangé.

Trouver le courage d’aimer au quotidien sans être aimée…

Ne pas répondre aux reproches, au manque de respect, aux provocations, aux attaques systématiques, à l'indifférence…Ne pas lui demander d’explications quand il disparait des heures durant…

Profiter de chaque baiser, d’un compliment consenti presque malgré lui, de chaque caresse non réprimée, du plus léger sourire, de la sieste, ou de quand il me réveille avant l’aurore...

Le regarder dormir, chahuter avec les enfants, jouer avec le chien...

Espérer que cela puisse suffire… Que l’amour des visiteurs m'insufflera la force…