vendredi, 01 septembre 2006
"On est sur terre pour imaginer le monde et quand on aime, on le transforme." Jean Royer
Venir ses brûlures vives étancher
Les pouvoirs du quotidien dissimulés
Aux yeux fermés de l'Amour sont révélés
Émancipés des mythes de contes de fées
Des dédales de l'ère d'airain évadés
Se pâmer d'ataraxie sérénité
D'un mot unique rallier la liberté
mardi, 29 août 2006
"Tout l'univers obéit à l'Amour ; Aimez, aimez, tout le reste n'est rien." Jean de la Fontaine
La suave mélodie émmerge des abysses des arcanes
des coeurs unis
La lumière séraphique des psychés face à face se reflete
en échos d'infini
En une eclipse de temps, le passé, le présent et le futur réconciliés s'allient
L'étendue illimitée du cosmos éthéré dans un bruissement mélodieux s'évanouit
Etincellants d'aura, les corps extasiés d'abandon suprême
transcendent et s'oublient
L'univers évaporé fusionne en enfantant l'éternelle splendeur
époustouflante de la vie
lundi, 28 août 2006
"Le mental voit tantôt le bien, tantôt le mal, mais la vision de la Vérité ne voit que le bien." Arnaud Desjardins
Vous allez encore penser que votre Supplément d'Ame Soeur a disjoncté, que la perte de repères lui monte à la tête, ou peut-être au contraire que ça la rend plus clairvoyante...
C'est comme dans un roman de John Irving. Depuis longtemps, ce qui me fascine dans les romans de John Irving, ce sont ces pièces de puzzle dont il parsème l'intrigue et qui dans le dernier chapitre sont assemblées et prennent enfin leur sens. La vie est comme ça, elle distille au hasard ses outils (blessures, rencontres, connaissances, et même bonheurs), qui souvent paraissent inutiles parce que nous ne sommes pas prêts. Nous n'avons pas encore acquis les savoir-faire pour les utiliser et nous n'en avons même pas encore l'utilité, pourtant les plus sages sauront les réserver pour plus tard. Lire John Irving faisait sans doute partie de ces outils reçus trop tôt...Les choses arrivent quand elles le doivent, toute tentative de brusquer les évènements nous fait en fait régresser plutôt que progresser. Déjà avant de devoir faire le deuil de la fertilité, je me situais entre un optimisme volontaire à la Voltaire et un fatalisme faraud à la Diderot. L'infertilité m'a offert l'outil de l'adandon de l'illusion du contrôle. Tout à un sens pourvu qu'on aie la patience d'attendre la fin du roman...Ainsi, nous étions infertiles car il y avait déjà deux enfants "conçus" pour nous dans ce monde.
Depuis quelques mois, mon intuition me souffle que quelque chose se trame. Quelque chose qui me dépasse mais dont je vais être une sorte de catalyseur: la Quête.
Il semble que le besoin de donner des noms aux choses provienne d'une prémonition de la nécessité de créer une culture pour mieux véhiculer un sens. En établissant notre jargon et nos rites, nous partageons un univers où l'attention est captivée pour mieux recevoir le message. Seulement l'annonce n'est pas encore prête, pas encore apprivoisée, nous ne sommes pas au dernier chapitre d'un roman de John Irving. Il manque encore des pièces. Certaines d'entre elles n'ont pas non plus leur forme définitive, je les teste ici et là sous une bonne couche de légèreté pour en affiner l'expression, mais l'heure n'est pas venue. Il est si difficile d'exprimer une vision qu'il est préférable d'avoir assemblé toutes les pièces avant de s'y risquer...
Alors, je me contente d'allumer le chemin que je parcours, pas à pas. Ceux qui sont prêts me suivent, parfois éclairent eux-même le pas suivant. Il ne servirait à rien de vouloir entraîner les autres. Toute forme d'évangélisation n'est que l'expression d'un besoin de pouvoir et de contrôle qui pervertit le sens. On ne peut pas précipiter le destin.
Tous les espoirs sont permis.
La petite lumière du clable à haut debit connecte inlassablement les ames les unes aux autres par leur souffrance.
L'humanité au point de rupture va enfin réaliser son potentiel.
Ensemble, nous pouvons réinventer notre monde.
Compagnons de la Blogosphère,
la Quête a commencé...
samedi, 26 août 2006
"Il y a deux sortes de femmes. La femme-bibelot que l'on peut manier, manipuler, embrasser du regard, et qui est l'ornement d'une vie d'homme. Et la femme-paysage. Celle-là on la visite, on s'y engage, on risque de s'y perdre." Michel Tournier
Porter en son corps
Le rictus caressant de la mort
L'extinction de sa lignée
L'échéance de la destinée
Porter en son coeur
Le sourire effaré du bonheur
La vision de la paix du monde
L'amour universel dans sa ronde
vendredi, 25 août 2006
« mais dites-moi Aude, vous dont la sensualité, l'honnêteté transpirent à travers vos mots, peut-on aimer d'amour plusieurs âmes d'un même élan et d'une même force ? » daniel
Merci daniel de me donner l'opportunité de clarifier un peu mon ressenti sur un sujet sur lequel mon approche est fortement contestée, y compris par certains de ceux qui m'aiment ou le prétendent, ou l'on dit mais ne le pensaient pas vraiment, ou on crut m'aimer mais en fait n'aimaient qu'une projection, ou ne l'on pas dit, mais….
Pour pouvoir répondre à cette question, il faudrait déjà avoir une définition claire et limpide, non sujette à interprétation, ce qu'est « aimer d'amour ». Et la franchement, je ne me sens pas à la dimension d'une telle tache…
Alors modestement, je vais me contenter de clarifier ma petite expérience.
Il y a 12 mois la vie était si simple...Je croyais au grand amour, j'avais rencontré l'âme soeur, et perdue, m'était repliée sur un Plan B des plus honorables, une relation construite dans le dialogue. Un homme bien, bon amant, bon père. Après des péripéties qui nous ont bâtis plutôt que détruits, nous étions même parents plutôt chanceux depuis 2 ans. Nous nous débâtions avec les troubles de l'attachement mais nous avions bon espoir. Percluse d'arthrite, handicapée au point que lutter contre la douleur était ma seule pensée claire quotidienne, j'étais l'ombre d'une épouse et celle d'une mère, mais je donnais le change de mon mieux.
12 mois plus tard, la vie est compliquée, je crois que le grand amour est un mythe de conte de fées. Ceux qui pensent l'avoir connu, l'ont perdu donc n'ont aucun moyen de le confronter à la réalité du quotidien et les autres courent après une chimère. Mes certitudes se sont envolées, et l'incertitude est beaucoup moins confortable que la certitude. Mon arthrite a disparu, ainsi que pas mal de kilos...
Je crois toujours à l'amour: multiple, divers, multi-forme, universel. Il est partout, il suffit de s'ouvrir.
Alors que s'est-il passé?Pour comprendre ma manière de vivre l'amour, il faut comprendre que je crois en l'existence d'une connexion "surnaturelle" entre les âmes. En fait, ça n'est pas une croyance, mais une connaissance empirique, donc pas si "surnaturelle"...
Après mes premières expériences, mon cartésianisme a essayé de comprendre et j'ai fait des recherches pour trouver des points de repère, un vocabulaire approprié, mais rien ne convenait. Alors, j'ai commencé par appeler ça des « visites ». En effet, le Dieu Indifférent me visitait, mais je n'avais pas la faculté de lui retourner ses politesses.
Ensuite, lorsque j'ai fait l'expérience de la visite réciproque pour la première fois avec le Maître de mon Âme (j'en profite pour souligner que son surnom n'est en aucune manière représentatif de la relation, mais est une boutade qui fait référence à sa profession), je lui ai donné le nom de transcendance. La transcendance est donc une visite réciproque, deux âmes qui s'habitent l'une l'autre. Le fait d'être visitée par plus d'une âme à la fois a imposé l'idée de la pluralité toujours de manière empirique.
Les sensations, qu'il s'agisse de visites ou de transcendance ne varient que peu d'un visiteur à l'autre. Être envahi d'une grande chaleur, parcouru de frissons électriques, une lumière et une musique intérieure, l'impression d'être l'autre et soi en même temps, la sensation de caresses très sensuelle de l'extérieur mais aussi de l'intérieur, l'impression que les sangs mélangés se diffusent dans tout le corps, les sens, tous les sens démultipliés, et pour ma part, le désir physiologique accru produit des cascades de bulles « niagaresque ». Il m'est même arrive de connaître de véritables orgasmes sans la moindre stimulation physique. Il n'y a plus de temps, plus d'espace, plus d'enveloppe charnelle, on devient tout et tout est en nous. Enfin décrire ne sert pas à grand-chose tant qu'on n'en a pas fait l'expérience soi-même.
Visites et transcendance dépassent aussi la notion de connexion empathique, que je connaissais depuis longtemps. Certaines connexions empathiques très puissantes ne se sont jamais traduites en transcendance ou visite. Il y en a même un exemple ici. Cette interprétation poétique de l'œuvre visuelle d'Ixéo a été produite par pure empathie. Il m'a proposé l'image vierge de tout commentaire, j'ai écrit le poeme. Nous l'avons en fait fait deux fois mais l'autre n'a pas été publiée. A chaque fois, Ixéo fut saisi par l'adéquation des mots à son intention artistique. J'ai obtenu cette inspiration empathique au moment de l'éveil, à peine sortie du sommeil alpha, en ne me servant que de mon intuition. Pourtant, Ixéo et moi ne nous sommes jamais « visités ».
En tout état de cause, je suis « amoureuse » des hommes qui me visitent, que je le veuille ou non. En effet, après la mésaventure avec le Chevaleresque, je ne souhaitais plus développer de nouvelles relations, j'avais besoin d'une pause. Alors, lorsque l'Adorateur de Fossette a établit le contact, j'avais la plus ferme intention de résister. Sauf que, la transcendance, puisque avec lui c'est la transcendance, a commencé à me drainer de toute mon énergie au point que j'ai cru perdre conscience. Je me suis donc abandonnée au flot, et tout de suite je me suis sentie mieux. Plus tard avec le Délicieux Sixième Visiteur, j'ai à nouveau offert une résistance de principe. Je ne me sentais pas prête, incapable d'assumer une relation supplémentaire, de plus je pensais que je pouvais être nocive pour lui, mais une fois de plus j'ai du lâcher prise parce que c'est peine perdue.
Bref, je ne contrôle pas la transcendance. Je peux parfois la pressentir, mais ni l'empêcher, ni la provoquer du moins consciemment. En effet pour la déclencher, je soupçonne mon surmoi d'être plus fin que ma conscience, d'en comprendre les mécanismes et d'influencer certaines de mes actions pour m'y conduire. La transcendance est une émotion très puissante, elle démultiplie probablement la production d'endorphines au point de créer une forme de dépendance.
Voila daniel, je suis sincèrement amoureuse des hommes avec lesquels je transcende. La transcendance est toujours aussi puissante, produit à chaque fois le même élan, même après le passage à l'acte. En fait, le sexe en état de transcendance est une expérience absolument unique.
Donc, la base de la relation est la transcendance ou la visite, ensuite il y a le reste, l'interaction plus traditionnelle. Pour le reste, ces hommes sont radicalement différents. Ils ont entre 24 et 57 ans, issus de tous les horizons sociaux économiques. Le seul point commun que je leur trouve est un grand deuil, ou une grande absence d'un être très proche, le plus souvent le père. Chacun met en valeur des facettes différentes de ma personnalité qui sont toutes profondément moi. Quand je suis avec l'un d'eux, je ne suis qu'avec lui.
Les visiteurs non transcendants (le Dieu, le Chevaleresque) ne croient pas aux visites. Ils pensent que c'est une pure élucubration de mon imagination qui est aussi fertile que mon corps est infertile. Pourtant, ils sont souvent interloqués par les signes et s'ils lâchaient prise, ils pourraient peut être transcender. Je partage leur vue sur un point cependant, la transcendance émane de moi, les visiteurs me la reflètent et vice versa. Cela toutefois n'a pas une grande importance, par comparaison avec l'état de grace qui accompagne la transcendance...
Alors pour revenir à votre question, daniel, si l'amour est la transcendance, la réponse est absolument, il est possible « d'aimer d'amour plusieurs âmes avec le même élan, et la même force ». La transcendance ne faiblit pas d'intensité avec le nombre de visiteurs. Mais la transcendance est-elle l'amour?
L'amour est multiforme et l'amour pourrait-il aussi être cet engagement mutuel dans lequel on s'investit émotionnellement comme celui avec le Prince? Cette relation est loin d'être idéale et pourtant, l'un comme l'autre, à cause des responsabilités que nous avons prises et qui concernent plus que nous deux, nous voulons faire ce qu'il faut pour que ça fonctionne. Puisque nous devons vivre ensemble, il est préférable que nous y prenions un certain plaisir et c'est un point sur lequel nous n'avons pas de mal à être d'accord. Alors c'est vrai, ça n'a pas la même force, le même élan mais c'est tout de même le quotidien!
Au bout du compte, on pourrait aussi se dire, mais ces pauvres visiteurs, ça ne doit pas être facile pour eux de se partager ainsi votre amour. C'est fort probable, meme si eux seuls pourraient vraiment répondre. Cependant, ces relations semblent perdurer, c'est donc qu'il ne doivent pas en souffrir plus qu'ils n'en jouissent.
Enfin, il me semble que l'escalier de l'amour comporte encore de nombreuses marches...Ceci reflete un instantané de là ou je suis aujourd'hui, demain est un autre jour...
Merci encore daniel :-)