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mardi, 07 mars 2006

"Les fleurs du printemps sont les rêves de l'hiver racontés, le matin, à la table des anges." Khalil Gibran

Bonjour,

La soirée s'est révèlée tout à fait à la hauteur de sa préparation. Une fois les petits choux au lit et quelques détails domestiques réglés, c'est sur un fauteuil jamais mis à contribution auparavant que notre chevauchée fantastique galope. D'abords, je m'appuie sur le dossier, les jambes toutes droites, plantées sur les talons aiguilles de 12 cm qui viennent compléter la guêpière et les bas. Bien cambrée, je diversifie les contractions pour accompagner les coups de reins de Fred d'un premier orgasme venu me surprendre très vite. Ensuite, Fred s'assied pour se laisser enfourcher. Il est absolument parfait ce fauteuil, de la hauteur exacte qui permet toutes les variations sans fatiguer les cuisses, je pourrais m'agiter ainsi des heures. Incroyable que nous l'ayons jamais encore utilisé. Nous sommes si stupéfaits l'un et l'autre de l'énergie que je déploie que plusieurs fois quand j'ouvre les yeux et que je vois mon Fred secoué comme un prunier qui sourit aux anges, nous éclatons de rire. Fou rire, orgasme. Fou rire, orgasme. Fou rire, orgasme. L'alliance anti-stress suprême ! Avant de reprendre la première position, nous jouons un peu avec les deux mètres de perles baroques que j'avais pendues autour de mon cou. Le contact lisse et froid de la nacre sur la peau est divin et Fred apprécie que je les enroule et les déroule autour de sa virilité, serrant juste assez, desserrant lentement ou d'un seul coup, glissant le long des cuisses pour venir caresser les bourses, me laissant guidée par ses soupirs. Quand enfin il me reprend les deux pieds sur terre, s'accrochant tour à tour à mes hanches, à ma taille et à mes seins, nous jouissons ensemble. Bon anniversaire!

Que voulez-vous, vous m'inspirez…dommage que vous ne puissiez pas en profiter plus!

Espérant que ce message matinal agrémentera votre journée de délices à la mesure de ceux que vous me suggérez,

A tout de suite en songes.

Votre supplément d'âme sœur, Aude.


C'est tout l'effet que ça vous fait? Content? Enfin, c'est mignon, surtout quand on partage vos pensées impures! Je me suis réveillée fébrile, tremblante et trempée...

Ici aussi, c'est une journée qui compte. La vipère va dévoiler la nouvelle organisation secrète. Je n'en connais que ce qui me concerne. Elle a des procédés du siècle dernier.

Je vous souhaites de réussir cette embauche en effet, ça vous permettra peut-être de vous concentrer sur des taches qui vous intéressent plus. Ou en est votre négo? Bouclée? Avez-vous testé les produits?


Votre supplément d'âme sœur, Aude.


"Toutes les choses ont leur mystère, et la poésie, c'est le mystère de toutes les choses." Federico Garcia Lorca

Le mystère de la voisine d’en face...

La voisine d’en face. Belle femme, petite et élancée de 45/50 ans, un sourire charmant. Pas bavarde, la voisine d’en face, à peine un bonjour au bout d’un an de partage du cul de sac. Et encore, seulement depuis qu’elle me voit flâner le nez dans le ciel quand je reviens de l’école. Mais tous les matins, alors que je m’apprête à partir, la voisine d’en face s’esquive à son tour d’un pas félin dans le petit bois, sans manteau malgré le froid, et les mains vides. Elle revient au bout de 2 ou 3 minutes pour aller travailler. Ce rituel étrange me mystifie depuis des semaines. Et ce matin, c’est la révélation. Je la surprends de loin sur le petit pont de bois, regarder la rivière d’un coté, puis de l’autre avant de repartir, clairement observant un rite. Elle doit être d’origine indienne, la voisine d’en face, bien que pas vraiment typée. Une fois déjà, à l’automne, des signes évidents de la pratique d’un culte indien avaient surgis et disparus tout aussi soudainement sur le chemin de part et d’autre du pont : petites couvertures de prière, branches posées en croix à la croisée des chemins, gris-gris de terre et de plumes accrochées aux rambardes. Je les avais soigneusement contournés pour ne pas interférer. Ne voyant personne, j’avais été intriguée, séduite par la découverte de cette spiritualité insoupçonnée. Ce pays a si peu de racines qu’une telle révélation prend nécessairement une dimension fantastique. Et puis, il y a cette sensation qui hante notre maison depuis le début, l’impression d’une présence, des objets qui changent de disposition, des bruits, des portes qui s’ouvrent. Depuis longtemps, Fred et moi sommes un peu paranos. Maintenant, j’ai très envie de la connaître mieux, la voisine d’en face, d’être initiée à son rituel qui me semble capturer si justement l’essence de ce lieu et pourrait nous permettre d’apprivoiser son âme. Plus jamais je ne traverserai le pont de la même manière, seulement interloquée par la beauté brute de l’endroit.

Ceci ne diminue toutefois en rien la tension sexuelle que vous entretenez avec tant d’attentions. Sous l’écrin de la longue jupe fendue par devant, la guêpière noire et rose, les bas et les escarpins apprêtent une fois encore mon corps pour une rencontre moins spirituelle ce soir.

Votre supplément d’âme sœur, Aude.

Enfin, je parviens à vous joindre!
La fameuse réplique de Top Gun (on ne peut pas avoir que des références littéraires;-) ), me revient en mémoire, vous savez, celle juste après le duo de séduction de Goose et Maverick : « We've actually done the "You've lost that loving feeling" routine more times than i care to mention.. about half the time we crashed and burned » Traduction : « Nous avons en effet fait le numéro de "You've lost that loving feeling" plus souvent que je ne veux l’avouer…à peu près la moitié du temps, c’était un bide complet. ».
La tout de suite, je me sens vraiment « crashed & burnt » ! Quel bide !
La synchronisation n’était pas de trop…D’une part, je suis complètement obsédée, et vous me dites que ça ne vous excite plus, du moins pas consciemment. Bonjour l'appréciation du mal que je me donne pour ne pas tourner en boucle dans ce domaine! Il faut admettre que mon insatiabilité peut effrayer, et il me faudra être plus sensible à vos blocages et aussi à la sensibilité particulière de l’homme de la quarantaine qui doit avoir un peu peur de ne plus pouvoir assurer. Surtout quand son rival, lui, peut. Bon, pas toujours, je vous rassure, mais presque toujours aux vues du niveau de sollicitation. Pas besoin toutefois de ressortir vos mails pour savoir que c’est tout de même vous qui m’avez poussée sur cette pente tendancieuse. Je sais aussi que je n’invente pas vos visites, qu’elles ne sont pas de simples fantasmes, avant nos retrouvailles, je n’avais rien connu de tel. Mais bon, si leur récit ne vous excite plus, du moment qu'elles continuent, je vous épargnerais, promis…Qu’attendez-vous de moi ? Vous voulez rester en contact, mais pour partager quoi ? Mystère ! Vous n’avez pas l’air de le savoir vous-même. En bon Parisien, vous êtes dangereusement absorbé par le quotidien qui vous grignote. Vous ne semblez ne pas comprendre non plus l’aventure blogosphèrique, mais êtes incapable d’identifier ce qui vous fait plaisir. Vous avouez être trop occupé. Voila une épreuve de plus pour l’ingéniosité féminine ! La seule petite piste que vous me donnez sont les livres professionnels que je vous ai envoyés : De la performance à l'excellence et la parabole du changement : Qui a piqué mon fromage ? .Vous en appliquez donc les concepts, c’est génial et si au moins vous pouvez tirer de notre relation une plus grande réussite professionnelle, ce sera déjà une bonne chose. Moi du sexe, vous du succès, pas l’équilibre auquel j’aurai songé mais c’est un début :-)

23:42 Publié dans Amour, Blog | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Journaux personnels

lundi, 06 mars 2006

"Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple: on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux." Saint-Exupéry

En écrivant un commentaire pour Maylis, l'évidence me gifle. Le plongeon dans l’un de mes essentiels date d’avant le Blog. Partagé avec Eric mais pas dans la blogosphère. Alors voici un lien vers mon chapitre fétiche:
http://www3.sympatico.ca/gaston.ringuelet/lepetitprince/c...
Suivez-le pour redécouvrir la poétique justesse de ce texte. L’émotion est intacte.

Petit mot tendre du Lundi matin pour que votre semaine regorge de satisfactions et de plaisirs.

Vous avez encore été omniprésent cher absent, avec cette sensualité irréelle et cette sexualité spirituelle qui caractérisent toutes nos rencontres. Doux rayons de lumière dans un week-end plutôt déprimant malgré le temps qui vire au Printemps, Lamondre pesant de tout son poids négatif dans l'équilibre familial.

Donc, dans l'espoir du plaisir de vous lire dès mon réveil, je viens vite vous retrouver dans nos songes.

Votre supplément d'âme sœur, Aude.

Vos mots, ce matin, coulent dans ma gorge comme une cuillerée de miel. Flashback sur la scène du réfrigérateur de 9 semaines et demi. Promesse d'une douche interminable...

Bon, je crois savoir ce que vous vous imaginez, douche interminable égale séance d’auto-érotisme torride…Détrompez-vous, si l’envie d’un orgasme me saisi, bien sur que la masturbation, à défaut de Fred, peut être salvatrice. Mais le rituel de la douche, quand un tendre message vient illuminer le petit matin, est une expérience d’une sensualité bien différente. Se livrer totalement aux caresses brûlantes de l’élément liquide, se laisser fondre et fusionner avec l’eau, avec le savon, avec la brume de la vapeur, avec les arômes appétissants des gels et autres fluides, sans autre but que d’oublier, l’espace d’un instant, les limites de l’enveloppe charnelle. S’arrachant à cette extase sensorielle, il faut ensuite sacrifier à l’autre cérémonial, celui tout aussi épicurien du maquillage. Pour qu’il soit gourmand, il faut qu’il soit Guerlain. Le parfum de chaque produit est un régal pour l’odorat et transforme ces gestes routiniers en festival des sens. Vient ensuite le fusionnement avec un autre élément, le sirocco exotique du sèche-cheveux. Ces derniers temps, aucune envie de discipliner mes ondulations naturelles, la tête en avant, se concentrer sur la caresse du souffle délicieux sans en contrôler les effets précis. Le résultat est ébouriffé comme après une nuit d’amour, complément idéal des cernes et des yeux brillants.
Comme aujourd’hui, c’est l’anniversaire de Fred, désir de décliner plus loin l’humeur libertine. La guêpière de satin ivoire, digne d’une nuit de noce, est donc crochetée le long du corps, pigeonnant les seins dans une plongée vertigineuse. Avec les bas et les talons, chaque pas se métamorphose en préliminaire lubrique, présage du plaisir.

Votre supplément d’âme sœur, Aude.

Dernier message de la journée, à l’humour légèrement grivois. J’essaie de vous attraper au téléphone mais c’est encore manqué…"Le téléphone pleure"... Se contenter de 3 secondes de voix enchanteresse…Fermer les yeux et vous êtes là! Rieur, enjôleur, cajoleur, ensorceleur.

21:46 Publié dans Amour, Blog | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : Journaux personnels

dimanche, 05 mars 2006

"Le bonheur est une sorte d'archipel composé d'instants heureux. Entre ces îlots il y a de l'errance et de la solitude." Patrice Lepage

Une fatigue, une lassitude, le quotidien peut parfois être si harassant. Puiser au plus profond de soi l’énergie d’une interaction thérapeutique avec Lamondre. De celles qui me demandent un si grand effort parce que si peu naturelles à ma personnalité. Et Fred qui depuis hier, malgré une humeur plutôt charmante, cherche sans succès la petite bête, revient à la charge pour tout sur-analyser, brisant mes efforts nets. Je m’interpose, il disjoncte. Bref, la mini portée toute la journée sans string et avec des bas jarretelles pour le chauffer et les caresses prodiguées dans l’espoir d’une compensation en nature, tout peut repartir au placard…En plus, quelle idée brillante d’acquérir deux CD de Tom Waits? Son blues lancinant me submerge d’une profonde tristesse. Pourtant, tout devrait être merveilleux. Nous sommes encore dans la phase étroitement enlacée de la danse d’Eric, le Blog devient plus populaire chaque jour et les univers de certains de mes commentateurs promettent de fabuleux voyages… Pour ne pas sombrer, se plonger dans la collection de citations, et forcément, ce sont les plus sombres qui s’imposent ce soir. Je me découvre toutefois au diapason d’un auteur inconnu (tant d’années de retard de lecture), au moins, le prochaine livre est tout trouvé même s’il faut le faire venir du Canada.

Votre visite ce matin, longue, puissante, vivide, me redonne un peu d'enthousiasme. Fred boude toujours et je dois seule préparer les enfants pour la démo de Karaté...Ils m'énervent un peu, mais après l'exercice, ils seront sûrement plus calmes. J'en profite pour faire un peu de rameur, ça aide aussi. Et bien sur je me connecte au café du club de sport...accroc grave ;-)

La splendeur de la journée ensoleillée et la bienveillance des cimes bleues devraient parachever la sortie du Blues...On verra...

Virginie magicienne, tu m'as encore bien regonflée. Impossible de s’accrocher à un petit bout de déprime avec ta nature insolente et déjà bourgeonnante, ton ciel de cristal et la brûlure brute de l’astre du jour sans aucun filtre. Malgré le succès du Karaté, Lamondre est toujours tangent, au bord de la crise d’attachement, mais une nouvelle opportunité thérapeutique ne s’est pas encore présentée, alors il faut faire le dos rond et prétendre être ailleurs. C’est bon de pouvoir se réfugier dans le blog ou de se laisser emporter au loin sur les ailes de vos pensées.

Fred a découvert par hasard le titre de ce journal intime et pourrait maintenant facilement le trouver. Pas question de tenter de mystification en changeant d’intitulé ou en maquillant le site. Je lui ai simplement demandé de respecter mon jardin secret. Maintenant, tomber le masque est une question qui se pose de nouveau…Il y a 3 mois, mes amis m’avaient dissuadée de lui parler d’Eric, mais ils ne le connaissent pas comme je le connais.

Alors questions pour vous blogueurs. Avez-vous partagé votre Blog avec vos proches ? Pourquoi ? Pourquoi pas ? Comment le prennent-ils ?

samedi, 04 mars 2006

Pour Impromptu: "L'art, mes enfants, c'est d'être absolument soi-même." Paul Verlaine

Vous avez pénétré dans la 5ème dimension : la Blogosphère. C’est une dimension bien étrange , composée d’univers parallèles diverses qui entrent en collision les uns avec les autres, se nourrissant mutuellement au gré de ces accidents. Au début, on croit être seul devant son écran blanc. On est arrivé là poussé par une furieuse envie d’exprimer quelque chose en nous, un secret qu’on ne croit pas nos proches en mesure de comprendre, une douleur qu’on ne comprend pas soi-même, une simple énergie créatrice que la vie a gardé enfermée… Maylis se demande comment vous bloguez http://mythicmaylis.blogspirit.com/trackback/607651 , je me demande pourquoi ? Comme une thérapie ? L’écriture est une aventure introspective qui force à se mieux comprendre. Comme un exutoire ? Ca soulage de pouvoir tout dévoiler sans vraiment se mettre en danger d’être jugé. C’est un peu l’effet Carnaval, grâce au masque, tout est permis. Comme une échappatoire ? On ne peut tout de même pas laisser le quotidien tout avaler.
Je sais comment je suis arrivée ici : Eric ne pouvait pas suivre le flux abondant de ma production, et ça m’énervait un peu que toute cette énergie se perde. Je découvre encore chaque jour pourquoi je reste :-). Et vous, pourquoi bloguez-vous ?

Impromptu, votre histoire de fil me tracasse…
Je ne devrais sûrement pas me mêler de ça, et puis je ne sais rien de votre histoire, mais je sens quelque chose qui cloche. Comme j’ai payé le prix le plus élevé qu’on puisse payer de n’avoir pas suivi mon intuition (ce sera un bon sujet pour une autre note), maintenant je l’écoute et je la partage bon gré, mal gré.
Quand on rencontre l’âme sœur, il est vrai que ce n’est pas toujours le bon moment. Toutefois, si j’avais été il y a 15 ans celle que je suis aujourd’hui, ou si j’avais su ce que je sais aujourd’hui… Bien sur, ce que je suis à présent je le dois surtout à Fred me direz-vous, mais tout de même. Ce que je sais aujourd’hui, c’est que même si ce n’est pas le bon moment, c’est toutefois celui où l’on a la meilleure chance de pouvoir se synchroniser. La vie nous emporte ensuite encore plus loin l’un de l’autre et ne fait que compliquer plus encore cette mise en phase. Alors une seule question pour vous, etes-vous sur de vouloir prendre ce risque ?

vendredi, 03 mars 2006

"J'ai vu un ange dans le marbre et j'ai seulement ciselé jusqu'à l'en libérer." Michel Ange

Cher ange du matin, merci d’avoir pris la peine de venir bénir mon Vendredi!
L’arrivée de votre message à 4h39 m’a réveillée, comme si j’avais pu le deviner emprunter les méandres de la toile pour parvenir jusqu'à moi. Il faut dire qu'allongée sur le ventre, je pouvais aussi percevoir votre poids et votre chaleur contre mes fesses, le long de tout mon corps et vos mains emprisonnant mes seins…

Richelieu, voila une description qui vous va comme un gant ! Aux vues des pensées badines dont vous m’avez honorée toute la semaine, il faut même croire que les jeux du pouvoir vous excitent. Décèlerais-je là l’une de ces aspirations secrètes trop peu mise en valeur ? Flash d’une vie parallèle où, après l’amour, nous combinons la vivacité de nos deux esprits pour élaborer des stratégies invincibles.

Pour votre couple, peut-être mon petit scénario pourra vous engager sur une meilleure voix…L'avez-vous reçu cette fois?

Souvenez-vous, Fred est …jardinier ! Et votre compagne que fait-elle ?

A tout à l’heure pour votre message de bonne soirée et de bon week-end :-)

Votre supplément d’âme sœur, Aude.

Bonsoir,

Les oiseaux ont raison. Maintenant, lorsque nous traversons le bois le matin, le soleil beaucoup plus haut dans le ciel, ne caresse plus que la cime des arbres, projetant des zébrures sur le sol de la forêt. Je marche doucement pour le retour, humant l'air à pleins poumons, dégustant la morsure de la fraîcheur sur mon visage, souriant au ciel et composant dans ma tête les phrases que j'ai envie de vous écrire. La vie prend une toute autre dimension quand vous vous livrez un peu.

Que votre week-end soit délicieux. Puisse votre esprit voguer vers moi pour s'abriter à la moindre frustration. Puissent ma joie et ma paix intérieures dessiner un sourire sur vos lèvres et enchanter vos nuits.

Votre supplément d'âme sœur, Aude.

Votre dernier tout petit message avant de partir m’a fait l’effet d’un romantique bouquet de violettes, charmant, émouvant. Cette danse de séduction que vous conduisez avec tant de dextérité est toujours la même. Elle commence à chaque fois l’un contre l’autre tendrement enlacés comme aujourd’hui, puis la force centrifuge du quotidien nous arrache progressivement l’un à l’autre, et chaque fois, au moment où je crois que vous allez me laisser glisser hors d’atteinte comme hier, vous me ressaisissez dans un mouvement souple et virile pour me recoller à vous. C’est peut-être votre manière d’affirmer votre domination, sauf que je vous voue allégeance sans résistance et que cette manipulation est inutile. Pour moi, c’est un yo-yo émotionnel dont je tente par tous les moyens de minimiser les oscillations. En recherchant les fantasmes que je vous ai écrits pour en préparer une éventuelle « blogisation » (pas encore tout à fait décidée, ils sont peut-etre un peu trop graphiques…), j’ai relu certains récits de ces abîmes et sommets. Certes, la tendresse de Fred, le sexe et le blog permettent de compenser un peu, mais ça reste difficile. D’un autre coté, il me faut concevoir que vous avez probablement besoin, en véritable éminence grise, d'exercer ce minimum de contrôle, alors je vais continuer à travailler à mon adaptation. J’ai néanmoins décidé de ne pas vous demander votre avis et de venir vous voir lors de mon prochain séjour en France, pas question de revivre les instants douloureux de Noël ! Nous verrons bien ce que deviendra ce moment. En dépit de nos craintes respectives, j’ai confiance dans notre amour.

Soirée de pur bonheur familial, les enfants sont super choux, Fred adorable et tendre. Au menu : concours de bisous, de rigolades, de danse, de phares avec les 2 voitures. 4 heures de déconnexion, de sevrage, mais dès mon retour à la maison, je ne pense qu’à me reconnecter…Je suis donc gravement atteinte !

Pour Maylis

On ne peut avoir qu’une seule âme soeur, et il faut probablement l’avoir trouvée pour s’en rendre compte. Mais la vie est plus compliquée, ce n’est pas parce qu’on a découvert son parfait complément qu’on est apte à l’amour ou qu’il est disponible. Pour savoir aimer, il faut s’aimer un peu, ou du moins s’accepter un peu, il faut se connaître un peu, ou du moins ne pas s’ignorer complètement. Moi, à 25 ans, j’étais une grande handicapée de la vie, désensibilisée par un mal que les femmes se transmettent de génération en génération dans ma famille, la froideur parfaite. Je n’avais jamais vu un film qui m’ai fait pleurer, même pas « Love Story » ou « Le vieil homme et la mer » où toute mes copines fondaient en larmes, et en plus j’en était fière ! Alors je jouais en effet à me confectionner l’homme idéal grâce à un patchwork d’amitiés amoureuses. J’avais 5 amants, tous mariés : le père, le frère, l'ami (qui me prêtait volontiers à ses copains et qui me disait que faire l’amour avec moi c’était comme baiser avec son meilleur pote en plus doux), le fils et …Eric, l’Amant. Bien sur, si Eric avait été disponible, il n’y aurait eu que lui…Mais le destin en avait décidé autrement. Alors, il faut bien se protèger. Tous connaissaient l’existence des autres et la seule règle du jeux : un jour un homme viendrait et du jour au lendemain, je disparaîtrais de leur vie, y compris de celle d’Eric. Je croyais naïvement que ça pourrait altérer sa décision d’être avant tout un bon père…Et puis Fred m’a abordée dans le métro. A cette époque, c’était tous les jours, toute la journée, pourtant je ne suis pas belle, mais je devais irradier des phéromones irrésistibles…Je disais en plaisantant avec mes amis qu’un jour je répondrai juste par curiosité. Ce jour là, l’indisponibilité maladive d’Eric m’avait mise en colère. Fred a dit tous les mots justes, a eu les gestes parfaits. Une semaine plus tard, nous vivions ensemble et j’ai dit adieu à mes 5 amants. Eric n’a rien tenté pour m’en empêcher. Ils ont bien tous essayé de me revoir, mais c’était moi, cette fois, qui n’était pas disponible… Fred était une âme en perdition mais d’une sensibilité extrême. Nous nous sommes sauvés l’un l’autre. Il m’a appris à ressentir, je lui ai appris à déculpabiliser, nous y travaillons toujours. Alors voyez-vous Maylis, il n’y a pas d’homme idéal, parce qu’il n’y a pas de femme idéale. Nous sommes justes des âmes en chantier. La difficulté est de se rencontrer à un stade de développement compatible, après on peut évoluer ensemble. Eric est mon âme sœur mais nos chemins se sont juste frôlés sans se croiser, et nous vivons dans des mondes parallèles qui un jour peut-être se rejoindront. En revanche, Fred et moi partageons le même univers, nous nous sommes trouvés au moment parfait et depuis nous évoluons main dans la main. C'est beau aussi.
Et puis maintenant, je pleure tout le temps, au moindre truc un peu emotionel, que ce soit triste ou joyeux, une vraie fontaine! Et aucune honte...

jeudi, 02 mars 2006

"La rêverie vagabonde est nécessaire à une bonne hygiène de vie, à l'équilibre de l'homme dans la bourrasque quotidienne." Bernard Pivot

Encore aujourd’hui, je n’ai pas le bonheur de vous lire en me réveillant. Pire, je reçois de bon matin, mon premier commentaire franchement négatif sur le Blog…Il me parait improbable que quelqu’un prenne cette peine et cela ne m’affecte guère, surtout avec une moyenne de plus de 50 visites par jour en constante augmentation. C’est juste que je préfère les mots d’amour, les pensées câlines, les émotions humides…Hier, vous me disiez que vous vous rattraperez, je n’en garderais que l’intention. Je ne vous crois plus quand vous dites ce genre de choses. En plus, d’une part vous n’avez pas à vous rattraper et d’autre part il est impossible de rattraper les sensations éphémères. On peut tout au plus les consigner dans un journal comme celui-ci pour tenter de les immortaliser mais certainement pas les rattraper. Carpe Diem. Souvenir de la lecture du Journal d’Ann Frank, quand j’avais à peu près son age…J’avais l’impression qu’elle décrivait ce que je ressentais.

Le message de Souveraine a collé cette chanson de Goldman dans ma tête. :
« Elle met du vieux pain sur son balcon,
pour attirer les moineaux, les pigeons.
Elle vit sa vie par procuration,
devant son poste de télévision. »

Mon Eric, c’est vrai qu’il vit à travers moi…Il n’y a guère qu’en vacances qu’il se retrouve un peu. Le reste du temps, je suis son cœur, son corps et ses yeux aussi. Il faudra un de ces quatre, que je poste un fantasme que je lui ai écrit avant de commencer le Blog. Il y a toujours eu cette part de fantaisie entre nous, cette part de curiosité presque malsaine, cet échappatoire. Même si lors de notre épisode physique, c’était plus sexuel que sentimental. Fred ne m’avait pas encore appris à ressentir, à aimer. Enfermée dans ma tour d’ivoire, je confondais encore sexe et sentiments.

Bon là, vous devez être paumé pour le coup…Sans Eric, je n’aurais pas rencontré Fred…Sans Fred, je n’aurais pas retrouvé Eric…Et pourquoi croyez-vous que je n’ai aucune intention de choisir ?

Un frisson de pensée pénètre mes cervicales et se répend comme un torrent bouillonnant le long de mes épaules et de mes bras. Etes-vous en train de lire mon message de bonne soirée à cet instant précis ? Refreiner mon impulsion de vous appeler sur le champs…vous ne seriez pas vraiment disponible de toute manière…me parlant comme à une étrangère…

mercredi, 01 mars 2006

"Il n'y a jamais un sommet d'où la vue ne soit pas belle." Sylvain Tesson

Merci à vous tous lecteurs!

Vos encouragements, votre humour parfois, mais surtout vos cœurs qui battent à l’unisson du mien le temps de lire une note, me réconfortent, me challengent, me donnent envie de vous séduire pour que vous reveniez encore et encore. Je commence à mieux comprendre, grâce à vous, tout le succès de ce nouveau mode d’expression qui dépasse de beaucoup la contemplation introspective de l’écrivain. Imaginez un Rimbault, un Verlaine, un Rousseau, un Voltaire, ou plus proches de nous un Saint-Exupéry, une Duras ou même un Christian Bobin, sortant de la discipline solitaire pour nourrir leur inspiration de l’âme de leurs lecteurs ! Comment le Blog aurait-il influencé leur génie ? Je n’ai pas la prétention de me comparer à ces penseurs ou ces écorchés vifs exceptionnels, je suis juste une petite artisane qui prend beaucoup de plaisir dans l’orfèvrerie des mots et dont la félicité est d’autant décuplée que vous êtes là, miroirs à facettes, réfléchissant mes émotions en autant d’arcs en ciel. Merci aussi à mon Papy, disparu il y a bientôt 10 ans, et qui, par la correspondance que nous échangions lors de mes premiers séjours à l’étranger, m’a donné le goût de coucher des descriptions croustillantes sur la page blanche et de chasser toujours plus loin le mot juste. J’aurais tant aimé qu’il puisse lui aussi lire ce Blog même si l’intimité que j’y partage n’est probablement pas de ce qui se révèle facilement au sein de relations familiales. Aujourd’hui, face au silence d’Eric qui se prolonge, c’est à vous d’abords que j’ai envie d’écrire, alors merci encore.

Enfin un petit mot du silencieux : un petit mot d’excuse, un petit mot d’appréciation, un petit mot d’explication. Un petit mot qui enlumine le monde de rose et caresse ma nuque tendrement, loin des grivoiseries téléphoniques de mon Fred qui elles peinturlurent la vie de rires.

mardi, 28 février 2006

"L'amour est poésie. Un amour naissant inonde le monde de poésie, un amour qui dure irrigue de poésie la vie quotidienne, la fin d'un amour nous rejette dans la prose." Edgar Morin

Encore plusieurs incursions d’une ardeur toujours surprenante cette nuit. A chaque fois, l’intensité de la possession me réveille et après m’être donnée entièrement à la jouissance mystique que mon esprit cartésien ne parvient pas à s’expliquer, il me faut de longues minutes pour redescendre du 7eme Ciel et me laisser emporter à nouveau par le sommeil. Si encore, ce n’étaient que des rêves qui reviennent en flash back lorsqu’on émerge des bras de Morphée, je pourrais comprendre…Mais je suis là bien alerte, les yeux écarquillés, bercée par la respiration de Fred à mes cotés, tout à fait consciente. Je peux sentir la chaleur de vos mains, de vos lèvres, de votre sexe, sur mes seins , mon ventre, entre mes cuisses…C’est déconcertant.

En fermant les yeux, le souvenir du plaisir et de cette intimité éternelle vous reconnecte instantanément et vous envoyez de l'électricité le long de ma colonne vertébrale me secouant de frissons délicieux. Le désir devient alors obsessionnel et je crains que Fred n’en face une fois encore les frais…

Rendez-vous en songes, ou devrais-je plutôt dire en extases rêvées.

Votre supplément d’âme sœur, Aude.

Envie d’entendre votre voix…Je vous appelle mais seules les 3 secondes souriantes de votre boite vocale m’accueillent. Sans vos caresses mentales, la tendresse de Fred et les pensées encourageantes de nos lecteurs, votre silence serait insoutenable. Vous le savez, l’aumône de quelques mots, unique preuve tangible d’une intention consciente, suffit à me sustenter 24 heures tout au plus. Mais quand même ces quelques mots manquent, les secondes qui nous rapprochent de la fin de votre journée professionnelle deviennent des petits clous qui s’enfoncent un à un dans mon cœur, le reduisant à néan au deuxième coup de deux heures (huit à Paris). Je laisserais ces pensées noires d’encre au bon soin du Blog, pas envie de vous culpabiliser au risque de perturber votre inconscient si fidèle et partirais me consoler au corps brulant de Fred, me perdant dans ses etreintes tout à fait réelles, elles!

Ce soir en sortant du bureau, un ciel à la 37°2 le matin me donne soudain envie de revoir ce film. Souvenir ému de l’inconfort de la scène d’ouverture, crue sans musique. Culte de la tequila rapido. Et ces quelques notes de piano entêtantes. En arrivant, j’annonce tout de suite la couleur de mon désir à Fred : rouge braise, et bien m’en prend car une fois les enfants au lit, un massage de mon postérieur à l’huile chauffante raffermit le sien. J’oublie alors votre silence dans les orgasmes, le dernier en parfaite communion, point d’orgue d’une journée qui aurait pu être parfaite.

Je vous souhaite que la vôtre le soit, parfaite, et émaillée de beaucoup de pensées coquines traversant l’océan pour m'empêcher de dormir et maintenir la flamme de mon désir.

Votre supplément d’âme sœur, Aude.

lundi, 27 février 2006

Pour Souveraine

Attention, si vous craignez le lyrisme, abstenez-vous de lire cette note ;-)

Comme vous avez raison Souveraine, il n'y a bien que l'amour qui soit absolument universel dans ce monde. Chaque fois que j'y pense, une réminiscence de ma souffrance avant de rencontrer Eric puis Fred me donne conscience de mon privilège. Alors, la douleur de tous ceux qui ne connaissent pas cette céleste ubiquité me transperce comme un éclair. Même écartelée entre un amour quotidien et un amour de légende contre lequel la puissance destructrice de l’océan n’a pas l’effet d’une simple goûte de pluie, de quel droit pourrais-je être faible puisque je suis aimée et que j’aime ? Mais croyez-moi, en commençant ce Blog, je ne poursuivais naïvement que l’aspiration longtemps refoulée d’écrire, sans imaginer à quel point d’une part, cette gymnastique créatrice me serait salutaire et d’autre part pouvoir ressentir l’énergie positive de certains lecteurs couler dans mon sang comme une drogue. L’éloignement d’Eric m’a forcée à me transformer en parabole réceptrice et, à présent, je suis réglée sur sa fréquence en priorité bien sur, mais d’autres ondes viennent combler ses interruptions de programmes les rendant moins douloureuses. C’est un état fragile, difficile à soutenir sur une longue durée, brouillé à la moindre contrariété. Mais aujourd’hui, pour la première fois, rien n’est venu perturber cette grâce illuminée et ce sont bien tous les lecteurs qui ont joint leurs cœurs à ceux d’Eric et de Fred que je me dois de remercier pour le feu d’artifices !

Merci, mille fois merci ! Puisse-t-il m’être donné de vous renvoyer un peu du bonheur que vous m’offrez si généreusement !

"Nous sommes faits de cela, nous ne sommes faits que de ceux que nous aimons et de rien d'autre." Christian Bobin

En pleine nuit, une incursion des plus enivrantes. Le cœur battant, l'intimité secouée de convulsions et les seins vibrant au rythme haletant de ma respiration, je me rendors avec le sourire espérant que cela présage le bonheur d'un mot doux pour accueillir ce Lundi matin. Il aura juste fallut attendre quelques heures de plus pour ce plaisir là …

Grâce à votre sorcellerie, le week-end a été excellent et réjuvénateur en effet. Notre connexion est si profonde qu'elle se situe au niveau de l'inconscient et des rêves. Inutile de chercher une corrélation avec la réalité et le monde du conscient, et même si vous décidiez de ne plus penser a moi, vous ne pourriez empêcher votre esprit de m'atteindre...Comme avec les Borgs, « toute résistance est futile. »

Dans la vie pour trouver la paix et le bonheur, il faut se concentrer sur ce que l'on peut contrôler et laisser aller ce qu'il n'est pas possible de maîtriser. Sinon, on s'épuise contre les moulins à vent. Vos pensées vous trahissent à ce point que je n'éprouve plus le besoin que vous exprimiez verbalement vos sentiments, même si comme tout un chacun ça me ferait plaisir et flatterai mon ego...Comme nous n'enfermerons pas la jolie pomme défendue dans un pot de confiture, nous pouvons, sans réelles conséquences, nous laisser emporter par nos inconscients jusqu'aux sommets qu'ils veulent nous faire conquérir. Nous avons beaucoup de chance !


Voici une copie du mode d'emplois ;-), ne l'aviez-vous donc pas reçu?
http://supplementd-amesoeur.blogspirit.com/archive/2006/02/18/aimer-c-est-s-augmenter-en-s-oubliant-c-est-echapper-par-un.html




Je vous souhaite une glorieuse fin de journée et des rêves encore plus ardents.


Votre supplément d'âme soeur, Aude.

dimanche, 26 février 2006

"Quand on aime quelqu'un, on a toujours quelque chose à lui dire ou à lui écrire, jusqu'à la fin des temps." Christian Bobin

Que de visites ce week-end! Peut-être suis-je trop occupée pendant la semaine pour vous recevoir. En tout cas, depuis hier, vos caresses enflamment mon corps, font perler mon sexe et pointer mes seins. Avec Fred qui se plaint encore d'une plaie mal placée, gérer cette envelope de feu n'est pas facile, mais c'est tout de même beaucoup mieux que votre absence. A force de solitations, Fred finit toujours par avoir envie de demontrer sa virilité en m'offrant des extases d'autant plus puissantes quand l'attente a été longue.
J'essaie d'imaginer des retrouvailles. Serions-nous paralysés par l'émotion, transis de déception ou incapables de nous retenir une seconde de plus?
Le Printemps que les oiseaux annoncent si bruyamment, rapproche un peu cette échéance potentielle. Cette fois, il est facile de choisir un avion pour Paris et de rajouter 24h au retour pour une escale du cœur, à moins que vous ne préfériez garder ce bonheur figé à jamais dans l'infini des possibilités du futur.


Cette pensée évoque les doux vers de cette chanson de Brassens, l'une des plus belles.

LA NON-DEMANDE AU MARRIAGE

Ma mie, de grâce, ne mettons
Pas sous la gorge à Cupidon
Sa propre flèche
Tant d'amoureux l'ont essayé
Qui, de leur bonheur, ont payé
Ce sacrilège...

J'ai l'honneur de
Ne pas te demander ta main
Ne gravons pas
Nos noms au bas
D'un parchemin

Laissons le champs libre à l'oiseau
Nous seront tous les deux prisonniers sur parole
Au diable les maîtresses queux
Qui attachent les cœurs aux queues
Des casseroles!

J'ai l'honneur de
Ne pas te demander ta main
Ne gravons pas
Nos noms au bas
D'un parchemin

Vénus se fait vielle souvent
Elle perd son latin devant
La lèchefrite
A aucun prix, moi je ne veux
Effeuiller dans le pot-au-feu
La marguerite

J'ai l'honneur de
Ne pas te demander ta main
Ne gravons pas
Nos noms au bas
D'un parchemin

On leur ôte bien des attraits
En dévoilant trop les secrets
De Mélusine
L'encre des billets doux pâlit
Vite entre les feuillets des livres de cuisine.

J'ai l'honneur de
Ne pas te demander ta main
Ne gravons pas
Nos noms au bas
D'un parchemin

Il peut sembler de tout repos
De mettre à l'ombre, au fond d'un pot
De confiture
La jolie pomme défendue
Mais elle est cuite, elle a perdu
Son goût "nature"

J'ai l'honneur de
Ne pas te demander ta main
Ne gravons pas
Nos noms au bas
D'un parchemin

De servante n'ai pas besoin
Et du ménage et de ses soins
Je te dispense
Qu'en éternelle fiancée
A la dame de mes pensées
Toujours je pense

J'ai l'honneur de
Ne pas te demander ta main
Ne gravons pas
Nos noms au bas
D'un parchemin

samedi, 25 février 2006

Pour Stella

Cette histoire ne fut pas toujours virtuelle. Elle fut d'abord téléphonique pendant 9 mois (le temps de faire un enfant). Nous passions des heures à discuter chaque jour inventant un langage de double sens sans jamais rien révéler de nos sentiments. Nous pouvions tout oser puisque nous avions décidé de ne jamais nous rencontrer. Tel Solal, lui si séduisant ne voulait pas être aimé pour son physique et prétendait être "une boule". Moi, Maman m'avait bien dressée à détester mon apparence alors ça m'arrangeait drôlement. Et puis, j'ai du changer de boulot et nous ne pouvions plus rester ainsi scotchés au téléphone des heures durant. Alors nous avons craqué et nous sommes donné rendez-vous. Nous ne savions rien de nos vies respectives, nous sentions juste que nous partagions la même onde, pas encore que nos âmes étaient mêlées. Lui se souvient que nous nous sommes embrassé tout de suite, alors que je suis certaine que nous avons tourné, telles deux abeilles, autour du pot de confiture le temps d'un déjeuner et qu'il était déterminé à ne pas craquer. Il m'avait avoué qu'il avait une compagne entre 2 bouchées de tagine. Je lui avait rétorqué crânement qu'une femme qui voulait mettre un homme dans son lit finissait toujours par parvenir à ses fins, comme si c’était seulement coucher avec lui qui m’intéressait ! Il avait déjà 2 jeunes fils mais s'était bien gardé de me le révéler, laissant donc la porte ouverte à toutes les avances. Comme contre les Borgs, toute résistance aurait été futile. Nous avons donc été amants pendant plus de 2 ans et puis il m'a laissée couper les ponts pour me consacrer à Fred qui est devenu mon mari et le père des deux enfants que nous avons adopté. Pendant 11 ans, je n'ai guère pensé à Eric. Au fond de moi, je savais qu'il me manquait quelque chose, mais la nostalgie n'est pas mon genre . Et voila qu'au mois d'Octobre dernier, près de 14 ans après notre première entrevue au Drugstore de l'Etoile, une main invisible est venue saisir mon coeur. Au même moment, j'entendais cette journaliste qui Google ses prétendants et puis tout s'emballait.
Depuis, je suis le réceptacle de sa crise de la quarantaine et peut-être est-il celui de la mienne. Un supplément d'âme soeur qui nous blinde contre l'érosion du quotidien. En tout cas, j'écris presque chaque jour. Des mails, un carnet que j'ai parfumé avant de lui envoyer avec une mèche de cheveux et enfin le Blog, parce qu'il ne peut pas humainement absorber le flot de mon épanchement et qu'ainsi ce n'est peut-être pas perdu pour tout le monde;-)

vendredi, 24 février 2006

"Le bonheur suppose sans doute toujours quelque inquiétude, quelque passion, une pointe de douleur qui nous éveille à nous-même." Alain

Une longue très longue journée…J’ai même rapporté mon portable jusqu' à la maison pour en rajouter une couche après le dîner! A force d’être en réunion toute la journée, on a plus le temps de rien faire ! Et pourtant, il y a de nombreux chantiers à faire avancer en parallèle. C’est donc confirmé, je prend en charge le Service Projets et la gestion du portfolio. Je crois que je vais bien m’amuser, et je ne pense pas que la vipère puisse faire l’économie de mon expérience dans le contexte. Je n’apprécie toujours pas sa condescendance, mais elle ne joue pas à ce jeux avec moi, alors peut-être que ça peut marcher.

Lamondre, toujours en pénitence, est super sage. Il a décidé que pour se faire pardonner, il ferait tout ce qu’on lui demanderait des la première requête. C’est TRES agréable ! Il a oublie d’être bête ce petit…Il faudrait juste qu’il parvienne à contrôler ses pulsions de « self-service » ( Je m’occupe d’assouvir tous mes besoins moi-même parce que je ne crois pas que mes parents, ou plus généralement les adultes, le feront pour moi). De plus, il est de toutes les corvées et c’est vrai que ça allége un peu le poids des taches ménagères. Deja en ce moment est très fatiguée le soir et donc plutôt grognon. En même temps, elle est plus mure. C’est vraiment un age sympa. Quand à Fred, il semble avoir dépassé le mauvais cap dans sa tentative pour arrêter de fumer et il commence à être un peu moins nerveux, plus vigoureux aussi. Pas que j’ai jamais eu à déplorer un manque de vigueur de sa part. J’aime lorsqu’il me réveille la nuit ou au petit matin, même si cette semaine l’insomnie chronique a gâché un peu le plaisir. C’est donc juste la puissance de notre connexion qui me fait défaut, après l’euphorie de vos vacances, c’est un peu comme un abandon. Peut-être après avoir rattrapé votre retard redeviendrez vous plus disponible. Sinon, il faudra s’adapter jusqu’aux prochaines vacances…

Je vous souhaite un délicieux vendredi, plein d’accomplissement et de réussite.

Votre supplément d’âme sœur.

Bien sur, votre promesse ce vendredi matin, qui m'accueille au réveil, fut une goutte de miel dans cette semaine de brutes. Une douce intention traversant l'espace et le temps jusqu'à moi. Mais voilà, ce n'est ni la première, ni la dernière fois que vous me faites une promesse de cette nature alors que nous savons bien vous et moi, que vous ne la tiendrez pas. J'aimerais que vous soyez assez confortable dans notre relation pour que vous n'éprouviez plus de culpabilité et ce besoin de vous dédouaner en créant l’attente de ce que vous ne pouvez pas donner. Vous n'avez aucune obligation, ni moi d’expectatives. L'amour n'a pas de devoirs. L'amour sublime sans imposer de contraintes. Ou alors, il finit toujours mal...comme les 20 dernières pages de Belle du Seigneur. Notre histoire est éternelle, intemporelle et virtuelle. Elle n'a ni commencement ni fin. Ni limites, ni astreintes, ni quotidien et encore moins d'exigences ou de responsabilités. Elle est l'antithèse de l'ordinaire de chaque jour, notre paradis secret. Vous y êtes plus libre qu'un oiseau, pour mon plus grand bonheur. Nous voguons ensemble au gré de nos émotions et je souhaite vous faire partager les miennes dans l'instantané de leur essence sans pour autant attendre d'action ou de réaction de votre part. J'ai juste envie de vous écouter si vous désirez me parler, mais seulement si tel est votre plaisir.

jeudi, 23 février 2006

"On peut se laisser dépérir dans le manque. On peut aussi y trouver un surcroît de vie." Christian Bobin

Déjà Jeudi, et la réalisation que les opportunités de dialogue s'amenuisent considérablement avec la perspective du week-end. Vous êtes loin, presque inaccessible, et pourtant vos pensées viennent se jouer des miennes comme un oiseau voletant pour courtiser sa femelle.

Que votre journée soit douce et porteuse de toutes les satisfactions.

Votre supplément d'âme sœur, Aude.

Vous avez du retard...La neige (pourtant il y en avait bien 3 ou 4 cm) avait fondu avant la fin de la journée, et aujourd'hui, une fois n'est pas coutume, c'est la grisaille qui accompagne le matin. Ça ne durera pas, je crois que l'ensoleillement est probablement l'une des raisons qui font de C-ville la ville la plus prisée des US.

Que devenez-vous? Qu'est ce qui occupe ou préoccupe vos journées et vos nuits? Vous n'avez pas peuplé mon insomnie après que Fred m'aie réveillée vers 1h30 pour des ébats torrides dans une semi-conscience. Particulièrement parce que le sommeil ne voulait plus de moi, votre abscence était cruelle.

Nous devrions en savoir plus sur la réorganisation dans la journée. Ce sera probablement des nouvelles pour vous pour demain.