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vendredi, 07 avril 2006

Variations sur un Fantasme, Dieu Indifférent, Opus # 1

J'hésite depuis longtemps à vous confier des récits véritablement érotiques ayant un peu peur d'attirer les indésirables et des commentaires scabreux. Pourtant, 5 sont prêts et 2 dorment encore bien au chaud à l’abri de mon gmail, n'attendant qu'un mot pour sortir. Les 5 sont là, à l'état de brouillons, me narguant chaque jour...Parfois, je les oublie un peu, et puis ils reviennent me sauter aux yeux comme pour quémander leur sortie. Ces 5 là, sont 5 Opus, écrits fin 2005 sur plusieurs semaines, d'un seul et même fantasme du Dieu Indifférent, exprimé comme à son habitude dans son style télégraphique: "pas très original deux jolies filles pleines d'energie" "elles peuvent s'occuper l'une de l'autre". Mais vous connaissez mon goût pour les challenges :-) Malgré l'intérêt enjoué qu'il avait porté au Prélude, le peu de réactions que ces 5 ont suscité est en grande partie responsable du démarrage de mon aventure blogsphérique. De plus, en les apprivoisant, l'écriture s’est laissée apprivoiser, et la 7ème Marche s’est aussi révélée avec la participation toujours précieuse du Prince des Fleurs. C'est pour cela que le quasi-dédain du Dieu Indifférent n’aurait pu m’arrêter. De simple spectatrice dans le Prélude, alors que grâce aux bracelets de cuivre je commençais tout juste à redécouvrir que mon corps pouvait être autre chose qu'un concentré de douleur, je m'immisce progressivement à chaque nouvelle version pour devenir la partenaire principale dans le dernier et donc assumant pleinement mon corps de presque 40 ans devant un homme qui m'a connue à 25 et pas revue depuis plus de 10 ans. Le dernier n'a jamais été achevé...j’étais sur la 7ème Marche...et il ne m'encourageait plus du tout.

Le Prélude restera mon petit secret parce qu'il a été apprécié par son destinataire, je ne crois pas vous les livrer tous, alors profitez bien de l'Opus # 1, celui où la spectatrice devient active :-). A ne lire que dans l'intimité...

Si vous n'êtes pas majeur(e) et averti(e), n'allez pas plus loin.
Cliquez plutôt ici.

9 Novembre 2005.

Gros coup de blues ce soir. Pourtant la soirée a été agréable, le Fillot écrivant des mots d'amour à toute la famille, et la Fillote avide elle aussi d'écriture qui trace à sa manière « We are family » d'après cette chanson du Mowtown que je leur chante souvent. Mais, une fois les petits couchés, Fred est fatigué et ma tentative de viol échoue...Mon corps en surrégime de désir permanent depuis plus d'1 mois a besoin d’une soupape et sans le soulagement du sexe, c'est l'implosion. Je m'abandonne au découragement devant les obstacles qui nous séparent et je fonds en sanglots. Fred essaie de me consoler par sa tendresse, c'est mignon, mais que peut-il faire?... Nous restons de longues minutes, moi versant des larmes silencieuses, lui s'endormant sur mon sein comme un troisième enfant. Les larmes finissent par me soulager un peu et, petit à petit, j'arrive à me recentrer sur la moitie pleine du verre et à vous autoriser une visite sensuelle. Votre obsession pour mes seins me ramène à votre fantasme. 4h à Paris, c'est la bonne heure pour vous offrir Kim et Angelina dans leurs tailleurs ajustés, leurs bas et leurs talons hauts.
Vous êtes tous les 3 dans un grand lit King size, pourquoi pas le mien qui est très beau en corde brune, et je vous observe depuis le Rocking Chair. Vous faites glisser les jupes courtes en remontant sur les fesses rebondies et découvrant les porte-jarretelles et les strings. Les filles s'embrassent et vous embrassent. L'une défait votre cravate, l'autre votre ceinture, et de leurs mains libres caressent de part et d'autre votre membre déjà gonflé à travers le pantalon. La fermeture éclair descend lentement, vous libérant soudain comme un diable jaillissant de sa boite. Elles s'extasient devant cette virilité sans complexe et vous régalent de leurs bouches humides et de leurs langues expertes, l'une dégustant goulument votre verge, insistant sur la couronne du gland, l'autre lapant et gobant vos noix tendues. Vous avez du mal à vous retenir, mais vous respirez à fond et dépassez l'intensité du moment, concentrant votre esprit sur les caresses que vous prodiguez généreusement à leurs seins, leurs fesses, leurs cuisses, leurs sexes mouillés et béants après avoir effacé les strings selon votre technique favorite. Alors que l'une s'empale d'un seul coup de rein assuré, l'autre continue de ses petits coups de langue plus bas en caressant vos cuisses avec une fermeté qui fait encore monter votre excitation. Et moi, spectatrice muette, je craque et me caresse furieusement gouttant chacun de vos frissons, chacun de vos coups de rein. Vous prenez la deuxième en levrette alors que la première aventure sa langue autour de votre anus qui frémit de cette humidité inattendue tout en vous administrant de petites fessées sèches et claquantes qui laissent une jolie marque rouge et blanche. Mes doigts sont impuissants à tenir mon excitation en respect et je saisis le premier objet à porte de main, un flacon de verre, qui glisse tout droit en moi et concentre les contractions de mon sexe. Trois orgasmes simultanés, le votre, puissant, celui de la petite chienne en levrette ponctue de petits cris et le mien un peu en retrait. Bien qu'elle ait déjà joui, la première en veut encore et vient lécher avide votre queue dégoulinante pendant que vous la pénétrez à pleine main. Vous sentez rapidement les spasmes de son 2eme orgasme et tous les corps s'écroulent alors assouvis et ramollis. Alors que vous laissez le sommeil vous gagner, je les fais sortir et viens me blottir contre votre corps encore frissonnant et nous nous endormons ensemble.

Votre âme sœur et partenaire de vos fantasmes nocturnes, Aude.

jeudi, 06 avril 2006

"Seuls ceux qui prennent le risque d 'aller trop loin peuvent découvrir un jour jusqu 'où l 'on peut aller." T.S. Eliot

Souffrir d'un exces d'inspiration...

Que choisir?

Vous ecrire ma tete a claques
Vous ecrire une Etoile Fillante qui s'eteint
Vous ecrire la Resilience infinie de l'Humanite et les 7 Mercenaires
Vous ecrire les Nuits Blanches d'un Chevaleresque Troisieme Visiteur
Vous ecrire mes Aventures Americaines depuis la genese
Vous ecrire les resources qui manquent a votre Supplement d'Ame pour aider son Thierry Henry de Fillot
Vous ecrire les quetes de l'Escalier
Vous ecrire comment je suis devenue clairvoyante et a quel point c'est inutile
Vous ecrire le Printemps en Virginie et la luxuriance de ses bourgeons fleuris
Vous ecrire le vertige du don de soi et sa douleur
Vous ecrire vos fantasmes (ce que je prefere ;-), mais pour ca il faut me les reveler, j'amorce la pompe dans la prochaine note)
Vous ecrire mes exces, la quete sterile d'un absolu obsolete
Vous ecrire mes petits jeux mesquins quand je me laisse deriver dans les schemas masculins
Vous ecrire comment une Princesse reussi a avoir un ecran plat tout neuf dans son cagibi parfume a l'atmosphere si paisible
Vous ecrire la caresse du vent et de la soie, la protection de la riviere
Vous ecrire le long fleuve tranquille de la vie
Vous ecrire les "Mozarts assassines" et les ressuciter
Vous ecrire la passion, l'intensite de chaque instant, les coups de soleil
Vous ecrire un orage, une tempete
Vous ecrire ce que vous voulez

A l'infini, vous ecrire
Pour pleurer, rire,
Aimer, oublier, decouvrir,
Ne faire que vous ecrire,
Et entendre palpitter vos ames
Au souffle rythmé de mon ame
Pour une symphonie universelle

Alors a vous de choisir...

mardi, 04 avril 2006

"Il faut bien que jeunesse se passe, et supporter patiemment que celle des autres se passe de nous." Marcel Pagnol

Cette tranche de vie vous surprendra peut-être...Pas que ces pages ne cachent quoi que ce soit, mais disons que j'en ai beaucoup à raconter. Nous avons toutefois generalement vole plus haut ensemble...Mais bon, quand on reçoit un appel comme ca, surgit du passé, et qu'un tel souvenir vous revient en mémoire...C'est un signe et il ne faut pas ignorer les signes...

Si vous n'êtes pas majeur(e) et averti(e), n'allez pas plus loin. Cliquez plutôt ici!
Voici donc le déroulement des événements...

Chapitre I: Le prologue

Dimanche, faire du ménage sur Skype...On reçoit des 10aines de contacts par jours de tous les coins de la planète, à la recherche de quoi, on se le demande...probablement la même chose que ceux qui m'abordaient dans le Metro, comme le Prince des Fleurs, du temps de ma gloire (ca c'est pour dire continuez, parfois ca marche!). Je fais ça presque machinalement sans aucune concentration...mais, premier signe, celui-ci attire mon attention, le pseudo d'abord, plutôt sophistiqué pour un appel au hasard, puis je lis le texte: "Seriez-vous Aude S. la copine de Brigitte G.?" Intriguée, je lance un "Oui, qui êtes-vous?"

Chapitre II: Le deuxième signe

Aujourd'hui, pas envie d'aller m'enfermer dans mon cagibi de bureau sans fenêtre alors que le Jet-stream couve la Virginie de la douceur du début de l'été. Alors je décide de travailler à la maison...enfin travailler, il faut le dire vite, la journée va être riche en rebondissements non professionnels...
Branchée sur mes 2 ordinateurs, celui du bureau, celui de la maison, plus l'iPAQ, un vrai régal pour ma cervelle multitâche, quand...un message instantané sur Skype: "Eric"...J'en connais plusieurs des Eric, mais qui connaissent aussi Brigitte, là le choix se réduit à un, incrédule: "Le Eric des bureaux de D.?" Mais oui, c'est lui!

Chapitre III: Le contexte

Il y a 15 ans, je n'avais pas encore 25 ans, mon MBA en poche et je venais d'arriver de ma Province natale (bon en passant par les States tout de même) pour conquérir la Capitale. J'avais rencontre Brigitte dans un "stage" de Télémarketing débile mais qui m'avait tout de même décoincée de ma phobie du téléphone, tellement décoincée que...mais bon c'est une autre histoire... Bref, elle avait une petite trentaine, 2 ravissantes filles, était séparée plus ou moins de son époux et dévergondée comme moi, nous étions donc copines de chasse...Et oui, les chasseurs sont parfois chassés...;-) C'était le Printemps...

Chapitre IV: La rencontre

Nous voulions diner un soir dans un resto branché derrière les Champs (les détails m'echappent). Vague souvenir d'une 3eme fille, pas sur. Il y avait une énorme queue, d'après l'hôtesse au moins une heure d'attente pour une table de 2 (ou 3?). Dans la file, derrière nous, 2 (ou 3?) jeunes hommes cravatés, clairement en chasse, plaisantent en disant que ca irait peut-être plus vite si on demandait une table de 4 (ou 6?). Chiche. Il y avait en effet beaucoup moins d'attente et nous dinons donc à la même table. Eric a emballé Brigitte ce premier soir, je ne me souviens pas s’ils ont fait l'amour ce soir là, il me semble que c'était quelques jours plus tard. Elle m'en fait de très gentils compliments, il est un excellent amant très attentif et très tendre. Je suis intriguée.

Chapitre V: Mon tour

C'étais au début de mon exploration de la 5eme marche (en reference a l'escalier de cette note), celle des fantasmes de mes amants.  Brigitte était passée avant moi, une femme plus jolie, plus d'expérimentée, une danseuse, très différente de moi, il fallait que assurer et j'étais d'humeur joueuse. Quand il m’a appelée dans mon placard de bonne du XVIème, c'était l'aventure... On commence à discuter de ce qui lui plairait, il parle de porte-jarretelles, d'un strip-tease à la "9 semaines et demi". Je n'ai pas la combi (pas encore) mais le porte-jarretelles si et les talons hauts et aussi le store...mais le store, il est au bureau…

Chapitre VI: Le lieu

On se donne donc rendez-vous au bureau, mon bureau, les bureaux de D. à Nanterre. Ils sont assez classe, gris perle, et high-tech ces bureaux. Certains sont équipés de vitres et de stores... et de musique. Nous n'en occupons à peu près que la moitié, le reste est vide. Il me dit qu'il veut faire l'amour dans toutes les pièces...Il doit y en avoir une bonne douzaine...

Chapitre VII: Le défi

Je l'accuse d'être présomptueux. Et quand il arrive, il admet que ca va être difficile. Je lui dis en plaisantant qu'il nous faut du renfort. Pas besoin de lui dire deux fois...

Chapitre VIII: La deuxième équipe

Eric appelle son copain Philippe et...le réveille! Philippe n'a pas envie de venir, il dort, il croit au canular... Finalement, je prends le téléphone, et avec ma voix la plus suave, celle qui chatouille, celle qui a fait qu'aucun homme ne m'a jamais raccroche au nez quand je faisais du télémarketing et qu'en fait ils ne voulaient meme pas raccrocher du tout, celle qui m'a fait avoir ce travail, je lui décris ma tenue et lui demande de s'exécuter sans discuter. Il dit qu'il prend une douche, un café, une bouteille et qu'il arrive.

Chapitre IX: L'ascenseur

L'ascenseur accède directement à l'accueil. Eric et moi, en porte-jarretelles et talons hauts, nous attendons Philippe sagement (presque) sur le canapé, en face de la porte de l'ascenseur. Le moteur se met en marche, la porte s'ouvre sur un Philippe éberlué! Les yeux du loup de Tex Avery...Sa tête...Son expression incrédule de pince-moi-je-rêve, restera à tout jamais gravée dans la mémoire de cette fille franchement banale qui n'avait de son point de vue comme arguments à mettre en avant qu'un 95 C, une voix chatouillante au téléphone, des yeux coquins et un gout prononcé pour les fantasmes des autres. Ce soir là, la petite jeunette un peu godiche et pas vraiment séduisante était la star du show. J'étais grisée.

Chapitre X: Le marathon

Premier bureau, celui du patron, parce qu'il est parano. Le fauteuil, le bureau avec Eric. Il est doué c'est vrai, un mélange de force et de douceur qui donne confiance. Il est clair qu'il ne joue pas que pour lui-même.
Deuxième bureau, le mien, histoire de le réchauffer un peu, toujours avec Eric, Philippe finit de se réveiller.
On saute un bureau pour visiter la table de la salle de réunion et là, c'est Philippe qui prend la relève et alors là Philippe, il est...bon je vous passe les détails...Mon dernier souvenir est Eric qui lui demande d'y aller doucement quand je lâche un petit cri de surprise...Tout c'est tres bien passé je vous rassure...N'est pas femme fontaine qui veut ;-) La suite m'echappe...J'ai du trop jouir...Il me semble qu'on a pas joué au strip-tease sur Joe Cocker en fin de compte...

Chapitre XI: L'épilogue

Je m'imaginais qu'ils faisaient ça tous les jours, enfin presque, Eric et Philippe. J'évoluais dans une demi-conscience pourtant sans alcool et autre drogue que le puissant stimulant du désir. Mais Eric aujourd'hui me dit que non, qu'il n'a jamais fait rien de semblable, qu'ils parlent toujours de cette soirée quand ils se remémorent leur heure de gloire entre amis. Il se souvient de mon nom, moi juste de son prénom, et même pas de celui de Philippe (pardon Philippe, comment ais-je pu oublier ?)...Mon orgueil est flatté. Je me dis qu'au moins cette quête stérile aura tout de même laissé un joli bouquet de souvenirs pour un certain nombre d'hommes qui peut-être me retrouverons sur Skype et m'appellerons pour parler du bon temps...

Sauf que pour moi...le bon temps... c'est maintenant!

Le gout de l'Amour en plus et celui de la performance en moins...

Ce texte est dedié à tous les hommes qui m'ont laissée et qui me laissent encore être la Fée qui exhauce leur voeux!

L'Art, celui du grand A: L'exposition d'Eaux-Fortes de Rembrandt au Petit Palais d'Octobre 2006 a Janvier 2007 ou l'art du clair-obscur en noir et blanc, a tomber raide.

lundi, 03 avril 2006

"Les formes et les choses se manifestent à celui qui n'est pas attaché à son être propre. Dans ses mouvements, il est comme l'eau ; dans son repos il est comme un miroir, et dans ses réponses, il est comme l'écho." Lao Tseu

Se dissoudre completement dans l'univers.
S'oublier, tout oublier.
N'etre plus personne pour etre tout...ou rien.
Un peu de vent tiede, un peu de soie delicate flottant dans le vent.
Fusioner avec un rocher gorge de soleil bercee par la voix de son Maitre...
Defier l'aveuglant astre du jour et s'offrir au fouet de ses rayons brulants
Couler de cailloux en cailloux au fil de la Rivanna.
Fondre dans le sourire, le regard qui hurle je vous aime en murmurant.
Ne plus etre unique pour naitre deux ou un entier.


L'Art, celui du grand A: L'exposition d'Eaux-Fortes de Rembrandt au Petit Palais d'Octobre 2006 a Janvier 2007 ou l'art du clair-obscur en noir et blanc, a tomber raide.

dimanche, 02 avril 2006

"Ne vaudrait-il pas ne mieux s'attacher à rien pour n'avoir pas ensuite la douleur de perdre ce qu'on aime." Eugénie de Guérin

C'est exactement ce que fait l'enfant qui souffre de Troubles de l'Attachement. Il rejette toute forme d'attachement pour ne pas souffrir encore.
En apparence, c'est un charmeur, mais il reste superficiel et utilise son charme principalement pour manipuler son entourage. Il evite soigneusement le contact des yeux et aussi le contact physique, ne comprend pas le lien de cause a effet, ne connait pas la culpabilite ou le remors car il agit sous le coup de pulsions. Il a appris au cours des tous premiers mois de sa vie que l'adulte ne peut subvenir a ses besoins, alors il le fait lui-meme, quitte a voler. Il ment compulsivement. Il joue les adultes les uns contre les autres et est particulierement doue pour mettre tout le monde en colere afin de perpetuer le seul schema relationel qu'il connaisse. Il refuse de repondre aux questions, aussi simples et banales puissent-elles etre et n'exprime jamais ses besoins elementaires (j'ai faim, j'ai froid, j'ai soif, j'ai sommeil,...). Il a aussi des exigences deraisonables et se demontre que si elles ne sont pas satisfaites, c'est lui qui a raison. Il fait tout pour tenir l'adulte a distance car il croit toujours que l'adulte ne peut rien pour lui et ne lui fera que du mal. Tous ces comportements, il les reserve le plus souvent au seul cercle familial rapproche et sait parfaitement jouer la comedie de la famille unie des qu'il est en presence d'etrangers.
Ces troubles sont peu connus et encore moins reconnus et comme pour l'infertilite, ou l'adoption, il faut le vivre pour le comprendre.
Les therapies classiques sont impuissantes voire nocives et il est donc tres difficile de trouver de l'aide pourtant necessaire si on ne veut pas que l'enfant devienne un dangereux psychopathe, surtout s'il est tres intelligent.

Ce texte n'est pas termine...c'est un texte difficile qui s'apprivoise tout doucement...Revenez bientot pour la suite...

samedi, 01 avril 2006

Empathie et autres phenomènes étranges...Non, ceci n'est pas un poisson d'Avril.

Etre empathe.
Intuitivement, se détacher de soi-même pour voir les autres de l'intérieur, sans les juger, pas seulement les autres, parfois aussi les événements. La clairvoyance.
Concept bien étrange, un peu effrayant. Parfois, une image fugace mais très claire surgit pour disparaitre aussitôt. Une image de l’avenir…
La meilleure illustration a été vécue lors du processus d’adoption. La dernière heure de cours (nous en avions effectuées 59…), le travailleur social nous apporte le listing des enfants « disponibles » (C’est horrible ce mot pour parler d’enfants…). La plupart des participants jettent un œil découragé, ces enfants ne sont pas des bébés, sont souvent en mauvaise santé physique et/ou mentale, sont pour la plupart Africains Américains ou des groupes de frères et sœurs, bref pas vraiment ce qu’ils recherchent. Je parcours les pages et m’arête immédiatement à Deja et Lamondre, je le montre au Prince des Fleurs : « ils ont l’air parfait pour nous »…Une description en 3 lignes, pas de photo, il ne sait pas…Je me tourne vers le travailleur social, je lui dis : « Deja et Lamondre ont l’air parfait pour nous, pouvez-vous le noter ? » Un mois plus tard lors de l’étude de notre foyer, je rappelle à la jeune femme en charge de notre dossier que Deja et Lamondre semblent parfaits pour nous…Elle l’inscrit dans son rapport. Le jour où le rapport atteint enfin le service concerné, ils nous appellent… L’assistante sociale m’avoue qu’ils ne savaient pas trop quoi faire de ces 2 enfants qui pourtant sont géniaux et espéraient un miracle, notre dossier était ce miracle, elle n’arrivait pas à le croire…3 semaines plus tard, nous sommes les heureux parents de Deja et Lamondre, et ils SONT parfaits pour nous !

Quand l’image est aussi glorieuse, cette clairvoyance est une bénédiction.

Quand on peut ressentir dans sa propre chair la douleur de quelqu’un d’autre, on peut se dire que c’est plutôt une malédiction. Mais quand on s’aperçoit qu’on peut en absorber le trop plein sans pour autant en souffrir véritablement soi-même, alors on sait que c’est toujours une bénédiction.

Je m’en sers aussi à des fins professionnelles, ce qui me permet presque toujours d’avoir un coup d’avance dans les méandres politiques, de prédire les affaires qui vont se faire ou ne pas se faire, de pressentir le danger (ça il faut que j’y travaille encore parce que j’ai tendance à me croire paranoïaque et à filtrer ce type d’intuitions), ou de préparer mon organisation à de nouveaux développements. Ca reste difficile à défendre mais avec les collaborateurs de confiance, ils apprennent à reconnaitre ces « visions » et à les suivre sans forcement chercher à les disséquer.

Et bien sur, pour le sexe, ce fut un don precieux, tres utile lors de l'exploration de la 5eme marche...Il m'a toutefois retenue sous la 6eme pendant longtemps, a trop chercher le plaisir de mes amants et me desinteressant du mien.

Tout ca pour en arriver au Maitre de mon Ame et à l’expérience transcendantale que nous vivons depuis 2 semaines et qui a atteint un nouveau paroxysme aujourd’hui.

Depuis 2 semaines, nos âmes sont intimement mêlées. Il m’habite, je l’habite. L’occupation réciproque prend la forme d’une lumière blanche dans la poitrine qui pulse régulièrement des vagues de chaleur qui se diffusent à tout le corps. Nous nous comprenons au delà de la perception intellectuelle et nous désirons au delà de nos enveloppes charnelles.
Mais dès le premier instant, avant même le premier instant, j’ai l’intuition qu’il va se nourrir de moi pour devenir celui qu’il doit être et que je ne pourrais pas le suivre là où il va.
Il a beau essayer de me détromper, je l’ai vu, je sais que ca vient, ca déboule même à une rapidité incroyable. Je tremble de le perdre avant d’avoir pu seulement gouter la subtilité de sa saveur…Mais je suis fascinée par la transformation qui s’opère sous mes yeux et n’ai aucune intention de me protéger, c’est trop beau !
Notre relation n’est pourtant pas à sens unique. Il me donne une intensité émotionnelle à laquelle j’ai toujours aspiré et que j’ai tenté d’atteindre par la démultiplication des êtres aimés à défaut de la trouver en un seul avant lui. Il a aussi rouvert une porte depuis longtemps refermée sur ma sensibilité artistique et me permets de redécouvrir l’art dans une dimension nouvelle. Et enfin, surtout, il m’offre le cadeau d’une naissance, sa naissance, à moi la mère infertile. Il ne peut y avoir d’offrande plus précieuse à mes yeux.
Et pourtant aujourd’hui, après des heures de discussion, je finis par en avoir assez de l’entendre s’énerver pour des enfantillages qui dilapident son énergie et font barrage à l’accomplissement de sa destinée. Car j’en ai eu la vision, et il l’a eue aussi, il est voué à un destin hors du commun, le Maitre de mon Ame… Donc, je m’enflamme en lui expliquant qu’il doit mobiliser tous ses talents, et pas seulement les talents artistiques, pour accomplir le destin qu’il sait être le sien ; que comme en équitation, s’il se focalise sur l’obstacle, il ira droit dedans, mais que s’il regarde plus loin que l’obstacle, il le sautera sans même s’en apercevoir.
C’est à ce moment que le phénomène se produit…
Je le sens qui commence à jubiler devant les cles de son avenir, il me dit que ca lui fait chaud dans le ventre et… je me vide complètement de toute ma substance vitale presque d’un coup.
Je reste tremblante, fiévreuse avec une sensation de vide immense au niveau du sternum. Ca n’est pas désagréable juste un grand choc pour lui et pour moi…J’ai besoin de son aide pour me relever mais il est incapable de me l’offrir…De longues minutes s’écoulent, nous tentons de comprendre et je me régénère tout doucement.
Je savais qu’il se nourrirait de moi, je ne pensais pas qu’il absorberait l’essence même de mon être…
Je sais aussi qu’il ne prendra pas tout, d’abord parce qu’il me respecte et puis parce que toute ma vie m’a préparée pour lui en m’entrainant me réinventer, en me donnant une famille, un Prince des Fleurs, des centaines de Suppléments d'Ame, et même un Dieu Indifférent…
Je sais aussi qu’il m’aimera toujours, parce que "Cet Amour là, il est simplement là." Même quand il continuera son chemin sans moi et que je le regarderai s’envoler avec fierté.

« Jusqu’ici tout va bien…Jusqu’ici tout va bien… »

vendredi, 31 mars 2006

"La musique donne une âme à nos coeurs et des ailes à la pensée." Platon

Tout ce soir inspire des rimmes a mon ame...Elles viennent toutes seules chanter leur ryhtme tendre au creux de mon coeur.

Voici donc 2 petits poemes pour le Maitre de mon Ame, parce qu'il est aussi ma muse et que je suis la sienne.


C'est si beau
L'emotion artistique.
L'art est echo
D'Amour fantastique.
Il sonne nostalgique
Pour l'ame esseulee,
Eclate de rire magique
Pour les ames melees.



L'amour qui dechire, celui qui fait mal,
Celui qui parait aussi inaccessible qu'une etoile,
C'est amour la,
Est celui du petit a.
L'Amour, celui du grand A,
Cet Amour la
Il est toujours facile,
Evident, lumineux, docile.
Meme pas,
Cet Amour la,
Il est simplement la.



L'Art, celui du grand A: L'exposition d'Eaux-Fortes de Rembrandt au Petit Palais d'Octobre 2006 a Janvier 2007 ou l'art du clair-obscur en noir et blanc, a tomber raide.

15:51 Publié dans Amour, Blog | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Journaux personnels

jeudi, 30 mars 2006

"Tout est musique. Un tableau, un paysage, un livre, un voyage ne valent que si l'on entend leur musique." Jacques de Bourbon Busset

Ne pas bloguer aujourd'hui...grosse pression professionnelle, la vipere siffle a mes oreilles... Mais voila, le Maitre de mon Ame n'est pas disponible, il me manque et les splendeurs de la Virginie ont encore frappe.
Alors, je replonge dans le vice, parce que le vice j'adore ca ;-)

Extraits de Commentaires postes votre Supplement d'Ame chez Madison:

Ma theorie est qu'une femme n'apprivoise son corps que petit a petit pour atteindre la maturite sexuelle vers la 40aine. J'ai vu tant de mes amies literalement avoir des "revelations" apres 40 ans que ca m'intriguais (le genre "moi je baise pas et ca me manque pas" jusqu'a un certain partenaire et ensuite elles ne pensent plus qu'a ca et pas qu'avec le partenaire declencheur!)...Maintenant que j'arrive moi meme a cette etape, je comprends qu'apprivoiser notre corps est un long processus tellement tabou qu'absolument personne ne nous explique meme qu'il existe. Surement notre heritage judeo-chretien qui associe le plaisir de la femme au peche...Alors, celles d'entre-nous qui au hasard des bonnes rencontres, decouvrent ce chemin par chance, ont le devoir d'en informer leurs cadettes (les planches). Bravo! Amour et plaisir SONT parfaitement dissociables. De plus, et contrairement aux idees recues l'exclusivite n'est rien de moins qu'une tactique genetique masculine pour tenter de controler sa descendance alors que la femme, elle, est programmee pour demultiplier les partenaires afin d'augmenter ses chances d'etre fecondee. Les hommes le savent depuis toujours, eux ;-) La seule chose que je peux ajouter a un parcours sensuel assez semblable au mien est que l'amour (cette fois c'est pas du sexe que je parle) peut aussi prendre une forme extra-sensorielle ou transcendantale dont je decouvre depuis peu la nouvelle dimension. Ca aussi, on nous l'avait cache!

Le plaisir sexuel chez la femme ressemble a un escalier. On est bloquee sur une marche pendant un certain temps, on en explore les moindres recoins et puis soudain on est sur la marche superieure...C'est la Revelation...et puis ca recommence...on explore la nouvelle marche avec curiosite et entrain, ca prend quelques annees, on croit qu'on la connait bien et qu'on la maitrise...et toc...nous voila sur la marche suivante, toute une nouvelle dimension a decouvrir...Jubilatoire...

Je me demande ou s'arrete l'escalier :-)))))



La fameuse 7eme marche...;-)

Apres une bonne douzaine d'annees coincee sur la 6eme pour les raisons que vous connaissez, l'exploration de la 7eme commence il y a un peu moins de 6 mois...je m'adapte tout juste a sa "Revelation", ses codes, ses jeux , son intensite orgasmique.

Et toc...une nouvelle marche!

Eberluee, en sanglots...

Il faut que je retrouve un peu mon souffle avant de partir a sa decouverte...


P.S. A mes supplements d'ame cheris qui pourraient s'inquieter de mon avenir pro, ca devrait aller. C'etait pas Byzance, mais ca avance :-)


Un des sommets de l'escalier artistique: L'exposition d'Eaux-Fortes de Rembrandt au Petit Palais d'Octobre 2006 a Janvier 2007 ou l'art du clair-obscur en noir et blanc, a tomber raide.

22:10 Publié dans Amour, Blog | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : Journaux personnels

mercredi, 29 mars 2006

Pour Madison: "Seuls les sens peuvent guérir l'âme, tout comme l'âme seule peut guérir les sens." Oscar Wilde

A 32 ans, mon unique graal etait la fertilite...Comme pour toutes mes quetes precedentes, j'etais convaincue qu'avec de la volonte, du courage et assez d'energie, rien n'est impossible...Ca c'est de la faute de Jonathan ;-)

Le premier deuil est celui de la magie de la conception naturelle.

Pourquoi faut-il que pour nous (et 30% des couples cela dit en passant) ce soit si difficile alors que ca n'est qu'un plaisir pour tant d'autres...On s'aime et on est pas foutu de faire la magie la plus elementaire dans ce monde...A quoi ca sert de s'aimer alors...Personne n'a envie de concevoir dans ces conditions mais on se dit qu'on oubliera tout quand l'enfant sera la...

L'obsession de la fecondation a chaque rapport, les espoirs mensuels decus dans le sang et les crampes, les traitements qui desincarnent, l'incomprehension de l'entourage qui veut absolument vous culpabiliser "c'est psy, au fond vous savez bien que vous etes pas faits l'un pour l'autre, c'est pour ca que ca marche pas" (ils ne disent pas ca mais ils le pensent si fort que ca s'entend), les reflexions super con des copains genre "ben vous avez qu'a prendre des vacances, ca vous detendra et ca viendra tout seul", et jamais personne pour vous dire comment on fait pour gerer le deuil si ca devait ne pas aboutir...comment on fait pour s'emmerveiller encore du rire d'un enfant...

Le Prince des Fleurs a toujours ete un amant exceptionnel mais je vivais au rythme de mes taux d'hormones, injections, prises de sang, echographies "internes " (c'est plus precis), operations plus ou moins lourdes, ...entre les rendez-vous et les voyages professionnels...J'avais decide de ne pas ralentir une carriere en plein essort pour ne pas devenir encore plus obsedee, pour ne pas vivre que pour ca, pour ne pas pleurer a la vue de chaque bebe, ou d'un geste tendre qui ne peut etre echange qu'entre un enfant et sa mere...

J'en suis ressortie avec en plus du deuil, un corps BOUSILLE, use, allergique a mes propres hormones, 25 kg de plus, le systeme completement epuise, une arthrite qui a petit a petit TOUT grignote. Mon corps n'etait que douleur (sur les 130 points de douleur explores lors d'un test moins de 10 ne me faisaient par reagir). Avoir mal a des endroits dont on ne soupconne meme pas l'existence..et la medecine une fois de plus impuissante...

Un vrai miracle que notre couple aie pu resister... Le Prince des Fleurs a bien eu quelques ecarts mais avec le recul, comment lui en vouloir...Comme tu le dis si bien, tout notre sexe avait un enjeux, l'espoir de faire un bebe...le plaisir n'etait qu'une maigre consolation, presque couplable...
Mon dernier traitement s'est solde par une overdose d'hormones qui a fini d'epuiser mes forces. Je le sentais (eh! oui on finit par pouvoir predire son taux d'hormones toute seule), je l'ai dit au medecin que cette derniere injection etait de trop, il n'a pas ecoute, a insiste, et a pris peur en voyant les resultats de la derniere prise de sang. Nous avons tout arrete du jour au lendemain.

Le deuxieme deuil est celui de ne jamais porter la vie en soi, de ne pas donner naissance...le plus dur...je ne crois pas qu'il puisse jamais se terminer completement.

Le troisieme deuil fut d'accepter que mes parents ne comprendront jamais rien a ce que je suis devenue, qu'ils sont restes "coinces" depuis mes 11 ans.
Nous nous sommes maries 2 semaines plus tard juste avec nos temoins a la ravissante Mairie du XIV, sans meme le dire a mes parents pour ne pas avoir a confronter une autre couche de desaprobation et de rejet.

Le quatrieme deuil fut celui d'accepter mon impuissance a aider Maman qui souffre d'une psychose somatique. En fait, d'accepter que je lui suis carrement nocive et que la seule solution est un tres grand eloignement.
Nous avons decide de partir pour les US, nous y etions des Septembre.

C'etait il y a presque exactement 6 ans, je ne crois pas que j'aurais survecu a un cycle de plus...

Ensuite, il a fallut subir le cinquieme deuil...celui de l'Adoption...puis le sixieme deuil, accepter que nos enfants souffrent de troubles de l'attachement et que l'amour ne pourra peut etre pas suffir (Naissance et La Lecture... ) le tout joyeusement accompagne par l'arthrite devenue gallopante.

Apres cela, pour le deuil, on est rode...on passe les etapes en accelere...surtout la negation ;-)

Heureusement, il y a un deuil que je ne suis pas prete a faire...le deuil du PLAISIR!

Depuis a peine 6 mois, je vis un debut de remission de la douleur physique intollerable et une veritable renaissance sexuelle. Je le dois principalement a 2 bracelets de cuivre aimante, aux "visites" du Dieu Indifferent, a la collaboration du Prince des Fleurs, un peu depasse par les evenements, et probablement aussi a la protection de l'Esprit de la Rivanna qui coule aux pieds de notre maison.

En prime, pour que cette nouvelle quete soit encore plus excitante et plus belle, dans la nuit du 14 au 15 Mars, la femme fontaine est magiquement "passee" dans la dimension Extraordinaire de l'Amour en compagnie persistante du Maitre de son Ame ;-)

Alors, peut-etre faut-il beaucoup souffrir pour avoir beaucoup de plaisir ;-)

"Les larmes du passé fécondent l'avenir." Alfred de Musset

A ne manquer sous aucun pretexte: L'exposition d'Eaux-Fortes de Rembrandt au Petit Palais d'Octobre 2006 a Janvier 2007 ou l'art du clair-obscur en noir et blanc, a tomber raide.

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mardi, 28 mars 2006

"Il n'est pas de plaisir plus doux que de surprendre un homme en lui donnant plus qu'il n'espère." Charles Baudelaire

Mon manque de retenue est tout simplement scandaleux...Ce desir insatiable prends naissance dans une source intarissable et ruisselle sans fin le long de mes cuisses...Alors, je mange deux madeleines...Mais pourquoi sont-elles tellement meilleures avec du gingembre?
Il faut vraiment etre deraisonable pour anticiper les desirs du Maitre de son Ame, les satisfaire voire les provoquer avant meme qu'ils n'atteignent la conscience...Tout mystere disparait et toute decouverte est brisee nette.
Dieu que cette clairevoyance peut etre lourde parfois...Il faudrait ne plus exercer cette ampathie, avoir un interrupteur. C'est dangereux d'entrer dans la tete d'autrui, la garantie de bruler les etapes, le risque de se vider de sa substance vitale, de donner, de prendre aussi, trop, trop vite...trop fort...
Marcher comme les Iroquois au bords du Grand-Canyon...faire un pas de trop? Mais seulement avec le Maitre de son Ame alors...
"Jusqu'ici tout va bien...Jusqu'ici tout va bien..." Encore loin du sol?

A ne manquer sous aucun pretexte: L'exposition d'Eaux-Fortes de Rembrandt au Petit Palais d'Octobre 2006 a Janvier 2007 ou l'art du clair-obscur en noir et blanc, a tomber raide.

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lundi, 27 mars 2006

"Il y a un autre monde mais il est dans celui-ci." Paul Eluard

De la douleur au fantasme, du fantasme a la musique, de la musique a la communion, de la communion a la parole, de la parole a l'amour, de l'amour aux mots d'amour, des mots d'amour a la vision...le plus naturellement du monde...malgre nos peurs et nos inhibitions, presque sans le faire expres.
Nos jeux de seduction ne sont que des enfantillages tant nous sommes inaptes a tricher ou mentir l'un envers l'autre, tant nous sommes impuissants a meme simplement cacher nos cartes...Incapable d'occulter votre besoin d'absolu, inefficace a etouffer ma gourmandise...Mais tous ces exces que les conventions sociales nous ont habitues a enfouir au plus profond de nous et ne pas devoiler, tous ces exces justement nous attirent irresistiblement l'un vers l'autre et enmelent nos ames dans l'infini de la nuit des temps.

A ne manquer sous aucun pretexte: L'exposition d'Eaux-Fortes de Rembrandt au Petit Palais d'Octobre 2006 a Janvier 2007 ou l'art du clair-obscur en noir et blanc, bleuffant.

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dimanche, 26 mars 2006

"Rien n'est plus lent que la véritable naissance d'un homme." Marguerite Yourcenar

Et surtout, rien n'est plus emouvant...

Aimer comme on écrit le Requiem, comme on grave un clair obscur dans le plomb, comme on sculpte le Baiser...Aimer le Maitre de mon Ame, comme si ma vie pouvait etre effacee...Comme si je n'aimais pas les autres. Comme si je n'aimais pas le Prince des Fleurs, comme si je n'aimais pas le Dieu Indifferent, comme si je n'aimais pas le Fillot et la Fillote,...

Etre aimee comme la Musique de l'Aube, comme la musique des Chemins de mon Coeur, comme une naissance a l'Amour et au Desir. Etre aimee du Maitre de mon Ame comme si ma vie pouvait etre effacee...Comme si je n'etais pas aimee des autres. Comme si je n'etais pas aimee du Prince des Fleurs, comme si je n'etais pas aimee du Dieu Indifferent, comme si je n'etais pas aimee du Fillot et de la Fillote,...

Tout cet amour brule mes veines et se repand partout comme un filtre magique. Le coeur de l'univers bat en moi avec celui du Maitre de mon Ame et anneanti toute volonte de resistance...on ne peut pas construire de "Barrages contre le Pacifique"...alors on s'abandonne a sa puissance...et on aime plus encore...

A ne manquer sous aucun pretexte: L'exposition d'Eaux-Fortes de Rembrandt au Petit Palais d'Octobre 2006 a Janvier 2007 ou l'art du clair-obscur en noir et blanc, bleuffant.

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samedi, 25 mars 2006

"Par la caresse nous sortons de notre enfance mais un seul mot d'amour et c'est notre naissance." Paul Eluard

Si je ferme les yeux, ma conscience s'évanouie comme le temps et l'espace. Nous flottons d'une seule âme dans un paradis blanc éternel que nous seuls connaissons.
Naturellement, toutes nos attentions l'un pour l'autre tombent pile, comme une musique parfaitement reglee.
Tels les Iroquois le long du Grand Canyon, nous marchons tout au bord du precipice avec l'excitation du risque au ventre et la conviction que nous ne chutterons pas au coeur.
Il ne faut rien regretter, juste jouir de ces instants uniques comme si chacun d'entre eux était le tout dernier.
"Jusqu'ici tout va bien,...jusqu'ici tout va bien..."

Vous effectuerez aujourd’hui la 3.000ième visite du mois de Mars sur ce Blog.
Merci de vos suppléments d’âme!


A ne manquer sous aucun pretexte: L'exposition d'Eaux-Fortes de Rembrandt au Petit Palais d'Octobre 2006 a Janvier 2007 ou l'art du clair-obscur en noir et blanc, bleuffant.

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vendredi, 24 mars 2006

La lecture...

Le Prince des Fleurs en guest star et en Anglais dans le texte (Je voulais vous mettre le lien, mais il aurait fallu dire adieu au pseudo anonymat)

Encore pas mal de larmes, surtout quand les angelots courent retrouver leur Papa sur scene sous un tonerre d'applaudissements! (300 personnes tout de meme!)

Our Family


I would like share with you, dear reader, my happiness to be an adoptive father. This story starts ten years ago, when my wife and I decided to have children, but we didn't succeed, even with medical help.

When we left France five years ago to live in the United States, we stopped this heavy treatment. After two and a half years of integration and thinking, we decided to take the adoptive route, a way passing through a jungle populated by lawyers ready to help for a "good" price (something above $30,000) to adopt a Chinese baby and adoption agencies asking us if we were baptized at church. These were not our values. Children are too precious to be traded like merchandise and our spirituality has nothing to do with adoption.

So we contacted Social Services of Missouri (where we were living at this time) and engaged the public process by enrolling in a sixty-hour class for future foster care and adoptive parents. Following this was a home study, and finally came the time to choose children.

We had three criteria guiding our choice: we wanted siblings, as young as possible, with the least possible psychological and physical problems. This particularly after hearing all the stories and experiences from social workers during training sessions (alcohol syndrome, drug exposure, aids...)

Then, we made a great great great great great great great great (sorry) choice! We adopted DEJA and LAMONDRE, sister and brother, three and four year old, handsome and wonderful African American kids.

Adoption is always two-sided. Parents adopt children and children adopt parents. The big challenges of the first year, and even after, were in building bonds with our kids, knowing them, doing the right things, finding the right answers to their questions, and, most important, building trust.

At the beginning, it was difficult, as both of them were attached to their foster care family, and once more they lost their family. We were strangers. Deja attached rapidly thanks to the tenderness we provided. Lamondre showed a perfect behavior, but with time, we discovered, he felt pain and anger as consequences of attachment disorder.

Now Lamondre is almost seven and Deja almost six. Both are in elementary school. Lamondre is a good student, and Deja is one of the best in her class. Lamondre is gifted in sports. He plays soccer with eight and nine-year old children and practices karate. Deja plays guitar, dances, and also practices karate. Their behavior is so much better. They seem happy, and we are, too.

Like my wife says, if God didn't allow us to have birth children, it is because he knew Deja and Lamondre needed parents to give them a new beginning in life and a chance.


A ne manquer sous aucun pretexte: L'exposition d'Eaux-Fortes de Rembrandt au Petit Palais d'Octobre 2006 a Janvier 2007 ou l'art du clair-obscur en noir et blanc, bleuffant.

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jeudi, 23 mars 2006

Naissance...

En ce blog consacre aux multiples facettes de l'Amour, on parle beaucoup du Maitre de mon Ame, du Prince des Fleurs et du Dieu Indifferent. Il serait facile de croire que votre obligee soit deja noyee par tant d'hommages, sans compter les ondes chaleureuses des lecteurs qui, s'ils sont parfois muets devant tant d'emotions, n'en restent pas moins fideles ;-) Mais votre chere boulimique ne saurait s'en contenter...Votre humble liseuse d'ames a en effet avec le Prince des Fleurs entrepris la tache surhumaine de conquerir l'amour et la confiance de deux petits etres en devenir, deux petits coeurs blesses. Souvent ingrate, cette fantastique entreprise comporte toutefois des compensations qui restent a jamais gravees dans le cuir comme ce soir...

Ce soir, le Prince des Fleurs s'entraine a lire un texte ecrit dans le cadre d'un concours d'Anglais en tant que langue etrangere. Le Prince des Fleurs a recu un prix lors de ce concours et demain nous irrons en famille celebrer son ego qui a toujours besoin d'etre regonfle (surtout apres la nouvelle du Maitre de mon Ame). Ce texte, c'est l'histoire des 10 ans de notre parcours de combattants jusqu'a la naissance de notre famille. Comme elle est riche en details que les cherubins ne connaissent pas forcement et pour leur en eviter la decouverte au milieu d'une foule d'etrangers, au lieu du livre habituel et en guise de derniere repetition, il la leur declame pendant que je prepare leur casses-croutes. Cette epopee m'est toujours douloureuse et ce soir encore je ne me sens pas prete a vous en reveler les details sordides. Mais il n'empeche que lorsque je me retourne et decouvre les mines illuminees des mes deux angelots,...les larmes prennent possession de mon coeur et de mon corps.

C'est alors qu'un de ces moments magiques, un des ces "passages", s'ouvre a nous.

Les enfants alarmes ne comprennent pas d'abord mon emoi. Et il me faut expliquer entre 2 sanglots que mes larmes sont des perles de bonheur, que je suis submergee par l'honneur et la chance d'etre leur Maman pour toujours! Et tout s'enchaine, calins en famille, calins individuels, nous sommes tous vibrants de reconnaissance les uns pour les autres.

Alors que nous la couchons, notre fillote eclate aussi en sanglot et me supplie de ne pas partir comme ses autres Mamans...Enfin! Elle a assez confiance pour formuler une crainte qui peuple probablement ses cauchemards. Pauvre ange, comme il doit etre difficile de vivre avec cette peur au ventre...Nous resterons longuement enlacees, echangeant des mots d'amour. Le fillot cache plus son emotion, mais a sa mine rayonnante, il est tout a fait visible que le digne successeur de Thierry Henry, exulte d'etre l'Elu!

Voila, un petit pas de plus dans le voyage de 1000 kilometres de notre petite famille...

A ne manquer sous aucun pretexte: L'exposition d'Eaux-Fortes de Rembrandt au Petit Palais d'Octobre 2006 a Janvier 2007 ou l'art du clair-obscur en noir et blanc, bleuffant.

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