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dimanche, 05 mars 2006

"Le bonheur est une sorte d'archipel composé d'instants heureux. Entre ces îlots il y a de l'errance et de la solitude." Patrice Lepage

Une fatigue, une lassitude, le quotidien peut parfois être si harassant. Puiser au plus profond de soi l’énergie d’une interaction thérapeutique avec Lamondre. De celles qui me demandent un si grand effort parce que si peu naturelles à ma personnalité. Et Fred qui depuis hier, malgré une humeur plutôt charmante, cherche sans succès la petite bête, revient à la charge pour tout sur-analyser, brisant mes efforts nets. Je m’interpose, il disjoncte. Bref, la mini portée toute la journée sans string et avec des bas jarretelles pour le chauffer et les caresses prodiguées dans l’espoir d’une compensation en nature, tout peut repartir au placard…En plus, quelle idée brillante d’acquérir deux CD de Tom Waits? Son blues lancinant me submerge d’une profonde tristesse. Pourtant, tout devrait être merveilleux. Nous sommes encore dans la phase étroitement enlacée de la danse d’Eric, le Blog devient plus populaire chaque jour et les univers de certains de mes commentateurs promettent de fabuleux voyages… Pour ne pas sombrer, se plonger dans la collection de citations, et forcément, ce sont les plus sombres qui s’imposent ce soir. Je me découvre toutefois au diapason d’un auteur inconnu (tant d’années de retard de lecture), au moins, le prochaine livre est tout trouvé même s’il faut le faire venir du Canada.

Votre visite ce matin, longue, puissante, vivide, me redonne un peu d'enthousiasme. Fred boude toujours et je dois seule préparer les enfants pour la démo de Karaté...Ils m'énervent un peu, mais après l'exercice, ils seront sûrement plus calmes. J'en profite pour faire un peu de rameur, ça aide aussi. Et bien sur je me connecte au café du club de sport...accroc grave ;-)

La splendeur de la journée ensoleillée et la bienveillance des cimes bleues devraient parachever la sortie du Blues...On verra...

Virginie magicienne, tu m'as encore bien regonflée. Impossible de s’accrocher à un petit bout de déprime avec ta nature insolente et déjà bourgeonnante, ton ciel de cristal et la brûlure brute de l’astre du jour sans aucun filtre. Malgré le succès du Karaté, Lamondre est toujours tangent, au bord de la crise d’attachement, mais une nouvelle opportunité thérapeutique ne s’est pas encore présentée, alors il faut faire le dos rond et prétendre être ailleurs. C’est bon de pouvoir se réfugier dans le blog ou de se laisser emporter au loin sur les ailes de vos pensées.

Fred a découvert par hasard le titre de ce journal intime et pourrait maintenant facilement le trouver. Pas question de tenter de mystification en changeant d’intitulé ou en maquillant le site. Je lui ai simplement demandé de respecter mon jardin secret. Maintenant, tomber le masque est une question qui se pose de nouveau…Il y a 3 mois, mes amis m’avaient dissuadée de lui parler d’Eric, mais ils ne le connaissent pas comme je le connais.

Alors questions pour vous blogueurs. Avez-vous partagé votre Blog avec vos proches ? Pourquoi ? Pourquoi pas ? Comment le prennent-ils ?

dimanche, 26 février 2006

"Quand on aime quelqu'un, on a toujours quelque chose à lui dire ou à lui écrire, jusqu'à la fin des temps." Christian Bobin

Que de visites ce week-end! Peut-être suis-je trop occupée pendant la semaine pour vous recevoir. En tout cas, depuis hier, vos caresses enflamment mon corps, font perler mon sexe et pointer mes seins. Avec Fred qui se plaint encore d'une plaie mal placée, gérer cette envelope de feu n'est pas facile, mais c'est tout de même beaucoup mieux que votre absence. A force de solitations, Fred finit toujours par avoir envie de demontrer sa virilité en m'offrant des extases d'autant plus puissantes quand l'attente a été longue.
J'essaie d'imaginer des retrouvailles. Serions-nous paralysés par l'émotion, transis de déception ou incapables de nous retenir une seconde de plus?
Le Printemps que les oiseaux annoncent si bruyamment, rapproche un peu cette échéance potentielle. Cette fois, il est facile de choisir un avion pour Paris et de rajouter 24h au retour pour une escale du cœur, à moins que vous ne préfériez garder ce bonheur figé à jamais dans l'infini des possibilités du futur.


Cette pensée évoque les doux vers de cette chanson de Brassens, l'une des plus belles.

LA NON-DEMANDE AU MARRIAGE

Ma mie, de grâce, ne mettons
Pas sous la gorge à Cupidon
Sa propre flèche
Tant d'amoureux l'ont essayé
Qui, de leur bonheur, ont payé
Ce sacrilège...

J'ai l'honneur de
Ne pas te demander ta main
Ne gravons pas
Nos noms au bas
D'un parchemin

Laissons le champs libre à l'oiseau
Nous seront tous les deux prisonniers sur parole
Au diable les maîtresses queux
Qui attachent les cœurs aux queues
Des casseroles!

J'ai l'honneur de
Ne pas te demander ta main
Ne gravons pas
Nos noms au bas
D'un parchemin

Vénus se fait vielle souvent
Elle perd son latin devant
La lèchefrite
A aucun prix, moi je ne veux
Effeuiller dans le pot-au-feu
La marguerite

J'ai l'honneur de
Ne pas te demander ta main
Ne gravons pas
Nos noms au bas
D'un parchemin

On leur ôte bien des attraits
En dévoilant trop les secrets
De Mélusine
L'encre des billets doux pâlit
Vite entre les feuillets des livres de cuisine.

J'ai l'honneur de
Ne pas te demander ta main
Ne gravons pas
Nos noms au bas
D'un parchemin

Il peut sembler de tout repos
De mettre à l'ombre, au fond d'un pot
De confiture
La jolie pomme défendue
Mais elle est cuite, elle a perdu
Son goût "nature"

J'ai l'honneur de
Ne pas te demander ta main
Ne gravons pas
Nos noms au bas
D'un parchemin

De servante n'ai pas besoin
Et du ménage et de ses soins
Je te dispense
Qu'en éternelle fiancée
A la dame de mes pensées
Toujours je pense

J'ai l'honneur de
Ne pas te demander ta main
Ne gravons pas
Nos noms au bas
D'un parchemin

lundi, 20 février 2006

"Ceux qui apportent le soleil dans la vie des autres ne peuvent l'empêcher d'illuminer la leur." James Matthew Barrie

Même un tout petit mot de vous est un rayon de soleil éclatant qui vient embellir la plus terne des journées. Celle qui s'achève n'était pourtant pas terne. Le nez dans le guidon, un vrai marathon. Juste le temps de me laisser caresser par quelques pensées incontrôlées en provenance du Vieux Continent. Fugaces recréations volées au quotidien. Je croyais la journée pesée, emballée, pliée, étant semi-satisfaite de la tournure des événements, mais que nenni ! En rentrant, je m'aperçois par une intuition géniale (vous savez qu'elles me viennent sans crier gare) que Lamondre a encore volé de l'argent dans mon portefeuille. Consternation ! D'abords le dégout, la colère, la frustration, le désespoir de ne pas parvenir à ce minimum d'éducation ! Bien sur en premier lieu avec Fred, nous sommes en total désaccord avec les conséquences à mettre en œuvre et on s'engueule. Alors, je refuse l'engagement, et insiste pour que nous tournions notre colère vers le coupable et pas l'un vers l'autre. Finalement, quand la crise s'apaise. Lamondre me fait en tête à tête de véritables excuses, je crois que cette fois sous ses dehors de dur, il a vraiment compris l'étendu du mal qu'il a fait, entrainant qui plus est sa sœur avec lui sur la mauvaise pente. Et il a des regrets.

Je lui demande de me proposer ce qu'il pourrait faire pour se faire pardonner, sachant qu'il sera de toute manière soumis à un régime stricte de taches ménagères quotidiennes pour regagner l'argent qu'il a volé et dépensé, ainsi que privé d'activités extrascolaires jusqu'à ce qu'il ai gagné de quoi rembourser.

De manière surprenante, j'ai rapidement relevé la tête et trouvé une bonne manière de rebondir…Ce doit être la promesse de vous retrouver dans nos rêves qui me motive et m'endurcit.



A tout de suite donc…et que votre journée qui commencera quand vous lirez ces lignes soit des plus calmes et plaisantes.



Votre supplément d'âme sœur, Aude.

samedi, 18 février 2006

"Aimer, c'est s'augmenter en s'oubliant, c'est échapper par un seul être à la médiocrité de tous les autres." Abel Bonnard

Bonne journée et beaucoup de courage pour affronter tous vos devoirs du jour.

Voici une petite recréation pour ne pas perdre de vue l'essentiel.
Comme nous l'avions déjà évoqué, la femme en amour est sensible à l'atmosphère et aux attentions que l'homme peut prendre à créer cette mise en scène.
Surprenez-la à l'improviste. Envoyez les garçons dormir chez des copains, prenez votre après-midi, et laissez vous guider par votre imagination. En plus des accessoires que je vous ai déjà envoyé, munissez vous de bougies aux senteurs de musc, de vanille et d'ambre, de longs foulards de soie noire, d'une grosse éponge naturelle, d'une bouteille de Crystal de Roederer, d'un plateau d'huitres que vous aurez fait ouvrir par votre maraicher, de fraises à longues queues, d'une fondue au chocolat, de pétales de roses (vous pouvez apporter une boite à fermeture hermétique à votre fleuriste favoris et lui demander d'y mettre les pétales des fleurs invendues). Une fois chez vous, tirez tous les rideaux et allumez des bougies dans toutes les pièces où vous souhaitez vous ébattre pour que l'odeur soit bien diffuse quand elle franchira le pas de la porte. Choisissez une musique douce et romantique selon ses goûts. Apprêtez une petite table dans la chambre avec une jolie nappe, disposez-y tous vos mets. Utilisez les pétales pour identifier un parcours de charme, de la porte d'entrée à la salle de bain, de la salle de bain à la chambre ou toute autre pièce que vous préférez, n'oubliez pas d'en garnir le lit ou autre meuble que vous avez choisi. Peu avant son arrivée, préparez un bain chaud et videz-y le flacon de Gel de Bain à l'Arbre de Menthe. Réservez la fiole à la Girofle Sauvage pour la laver avec l'éponge naturelle. Séchez-la délicatement, pensez que douceur et geste lents sont des clés magiques. C'est alors que la petite bouteille d'huile Oil of Love sera votre meilleure alliée. Elle procure une sensation de chaleur et est comestible. Après lui avoir bandé les yeux et attaché les mains avec les foulards, massez délicatement ses zones érogènes, de haut en bas. Ajoutez des baisers humides à volonté. Terminez par l'intérieur des cuisses et la fleur de son intimité que vous pouvez aussi flatter de vos lèvres et de votre langue. Glisser l'index et le majeur, tournés ver le haut en crochet pour stimuler son point G peut améliorer considérablement la lubrification naturelle. Elle est maintenant tout à fait prête. Utilisez un peu de Baume Plaisir Infini étalé dans vos paumes pour faire gonfler un peu plus, si besoin est, votre virilité. Cet onguent est aussi comestible si elle a envie de vous caresser de sa bouche. La suite, à vous de l’inventer… Un peu plus tard, quand vous vous serez restaurés du petit festin que vous avez préparé, sortez la Poudre de Miel et son mini-plumeau ou la Peinture au Chocolat et ses pinceaux, ou les deux, pour éveiller à nouveau le désir.

Je vous souhaite un plaisir infini.

Votre supplément d'âme soeur, Aude.

jeudi, 16 février 2006

"Voyager est un palliatif dérisoire à la routine. La vie est trop courte. C'est une erreur de croire qu'on peut l'étirer en transportant son ennui dans ses bagages." Robert Brisebois

Bonjour,

Petit message du matin pour amortir le début de la journée et transformer le jour naissant en opportunité de bonheur.

Grace à votre bénédiction que je n’osais espérer si rapidement, ce jeudi s’est déroulé sans encombre, caressé par ma longue jupe de soie de gitane. Bien sur, toujours une grande intensité professionnelle mais le stress me glisse dessus sans me pénétrer au contraire de votre âme qui continue de me saisir à l’improviste pour des arcs en ciel d’émotions.

Peut-être si vous me remorquez aussi avec un message de tendre réveil, parviendrons-nous à nous épauler l’un l’autre bonant malant jusqu’au week-end :-).

Votre supplément d’âme sœur, Aude.

Dieu que vos messages, aussi insignifiants puissent-ils être, me font du bien. Votre demande de mode d’emploi pour votre boite à malices ne semblait pas très enthousiaste, mais c’est avec délectation que je vous entraînerai sur les pentes glissantes de mes fantasmes. C’est probablement la meilleure manière de vous apporter mon assistance en ce moment. Plusieurs fois aujourd’hui, votre tendresse s’est déversée dans mon cœur jusqu'à le faire déborder, le réchauffant comme un vin chaud après une matinée de ski. Tant de sollicitude, alors même que je pouvais sentir le poids de votre fatigue peser lourdement sur mes épaules, me noie de bonheur. La vie est injuste de ne pas laisser une relation aussi unique pleinement s’accomplir, et en même temps, si généreuse de nous offrir tant de magie. De plus, nous semblons parfaitement nous équilibrer. Avant votre départ, j’avais plus besoin de vous que vous de moi, à votre retour, c’est vous qui devez vous reposer sur une béquille morale. Alors ma pensée vole vers vous à travers l’océan et vous me faites frissonner. Un jour peut-être cesserons nous de fuir cette destinée qui s’acharne à nous enchainer l'un à l'autre.

mardi, 14 février 2006

"Ce que j'aime dans les voyages, c'est l'étonnement du retour." Stendhal

Votre retour a du être très angoissant sous la pluie battante parisienne. Votre appréhension a volé sur les ailes de vos pensées jusqu'à moi pour étreindre mon cœur toute la nuit. Ce matin, je me promets de me gaver de la nature et du soleil de Virginie pour vous renvoyer la protection du supplément d’âme dont vous semblez avoir tant besoin. Se parer de la plus sensuelle, si ce n'est la plus sexy, guêpière. Celle de dentelle noire et rose pale attachée sous une longue jupe de soie fleurie de pastels, un petit pull sans manches et son cache-cœur volanté de cashmere et soie dont la douceur extrême est des plus évocatrices. Le contraste de la rigidité des baleines avec la caresse de la soie est un plaisir délicat et subtile, aussi délectable qu'un met fin. Dans mon cocon de fermeté et de moelleux, se prélasser de concupiscence pour tenter de vous envoyer le plus possible d’ondes protectrices et amortir ainsi le retour que vous semblez tant redouter. Ne rien vouloir pour moi, juste me concentrer sur votre bonheur ou du moins à faire écran contre la morosité qui semble vous assaillir. Le travail, toujours aussi intense depuis la réorganisation, est une distraction dont je me passerai volontiers pour me consacrer entièrement à vous construire ce rempart de tendresse. Il est d’une certaine satisfaction que de pouvoir être toutes ces femmes à la fois : la professionnelle intuitive et visionnaire, la maman cajoleuse et fière, l’épouse aimante et toujours amante, la maitresse virtuelle et bonne fée qui veille sur vous. Les conventions sociales sont bien ignorantes des besoins complexes des femmes. Alors en marraine de votre âme, reconnaitre la chance d’une telle expérience et tâcher d’accomplir son devoir de défense en comprenant à quel point il est agréable de se sentir désirée et utile. Notre amour me permets d’être un peu plus que moi-même, j’espère qu’il saura vous donner la force de devenir aussi un peu plus que ce que vous pouvez être.

Recette de la Mignardise "Spéciale Saint-Valentin"

"Tamisez la lumière.
Effeuillez délicatement deux petits corps chaud, et incoporez-les dans un lit douillet, sous une couette moelleuse.
Ajoutez de la poudre de baisers et des caresses à volonté. Mélangez.
Pimentez de quelques mots de désir et de quelques frissons de plaisir.
Avec un zeste de volupté, faites revenir doucement en arrosant de quelques soupirs.
Lorsque les petits corps sont bien fondants, libérez les amours en cage et retirez du feu.
Au moment de servir, décorez de fruits de la passion.
Dégustez ce dessert avec une coupe d'un excellent champagne."

Regine Teyssot

Mon petit scenario de la Saint-Valentin voit enfin un peu de sa réalisation pour la Saint-Valentin. S'échapper du bureau très tôt, retrouver Fred sous la douche pour mieux apprécier les jeux de bouches qui s'en suivent. Les jouets restent dans leur boite mais notre corps à corps n'en est pas moins cochons et culmine en 3 orgasmes réparateurs pour moi. Le vin, le foie gras et ses toast tout frais, les fraises, la banane, et la queue de Fred dans la fondue au chocolat, autant d'instants dérobés à la routine de la vie de famille. Nous sommes amoureux comme des adolescents et pourtant même au sommet du plaisir, mon cœur et mon âme vous appartiennent toujours un peu. Demain, vous êtes de nouveau en ligne. Même si je doute que vous preniez le temps de m'écrire, mon message vous souhaitera un bon retour et j'ai hâte de vous retrouver même si ca prend encore quelques heures ou quelques jours.

dimanche, 12 février 2006

"C'est une très belle histoire que nous vivons, puisque nous la vivons." Yves Navarre

Tout ne se passe pas toujours comme on l’avait prévu. En fait, il est rare que les événements prennent la tournure qu’on avait anticipée. Parfois aussi, on crée une ambiance, une atmosphère, sans nécessairement imaginer précisément ce qu’elles vont engendrer, juste pour influer sur l’angle d’approche, sans arrières pensées bien définies.
C’est ainsi que j’avais planifié une célébration de la Saint-Valentin pour Fred avec 3 jours d’avance, tout en pensant a vous.
Les enfants devaient aller à Kidz Night Out, 4 heures de liberté pour nous. Pleins de bougies aux odeurs toutes plus allèchantes les unes que les autres. Un bocal de foie gras raporté de France. Une bouteille de Gewurt vendanges tardives. Un élixir d'amour (Gingembre confit mariné dans du cognac). Une fondue au chocolat avec des fraises. Une bouteille de Champagne rosé avec de jolie flutes à petits coeurs. Une boite à surprises contenant un bandeaux pour les yeux, deux liens de soie pour s'attacher au lit, une huile de massage, une poudre sucrée et sa houpette, des plumes d'autruche, des boules chinoises et du lubrifiant. Une guépière de tulle rouge avec son string, ses bas résilles et des sandales à talons aiguilles vertigineux coordonnés.
Les forces météorologiques s'en sont melées.
Un vaste flux de Nord Est s'est abbattu et a couvert la region d'un épais manteau de neige. Fred fait partie de l'équipe déneigeage et Kidz Night Out a été annulé. Ne sachant pas à quelle heure il serait de retour, j'ai tout de mème mis en place le decors, pris une longue douche lassive, parfumé ma peau d'essence de Guerlain, maquillé mes yeux de mystère, attaché les crochets de la guépière et les jarretelles, un à un, enfilé les talons hauts, attaché mes poignets au lit et je me suis endormie.
Quand il est rentré, tard, il etait épuisé mais conquis par mon petit scenario. Pas assez d'énergie pour tester les jouets, mais assez pour pleins de calins et quelques caresses de plume, et surtout beaucoup de tendresse.

samedi, 11 février 2006

"Et l'absence de ce qu'on aime, quelque peu qu'elle dure, a toujours trop duré." Moliere

C’est terrible. Chaque matin nous rejouons la meme scène, avec chaque fois un peu plus de conviction et de dexterité. Une interrogation pourtant...cela peut-il durer toujours?
Votre incursion matinale, aujourd'hui encore, plus ardente que jamais, incendie mon corps. D’abords votre pensée tourne voluptueusement autour de mon intimité et je peux véritablement sentir votre caresse. Aussitôt, j’en ruissèle d’émoi. Puis, vous explorez chaque millimètre d’épiderme à la recherche des zones plus sensibles comme un cartographe appliqué. Je me cambre, mes muscles tressaillent, ma peau s’électrise, je ne suis plus qu’un volcan gonflé de magma, proche de la délivrance de l’éruption. La jouissance improbable, impossible même, me surprend une fois encore et me plonge dans un océan de délices. Après plusieurs minutes nécessaires pour redescendre de ce sommet de plaisir, je me tourne vers Fred pour des ébats plus palpables. Mais il est encore dans les bras de Morphée et refuse de se réveiller. Je luis dis que je vais devoir me satisfaire seule mais il ne réagit pas. Alors, je m’offre de longues minutes d’auto-érotisme pour prolonger la félicité et m’accorder un orgasme physique. Lorsqu'il se réveille enfin, je lui avoue mon infidélité et il est tellement excité par cette idée qu’il me prend encore.
Cette triple satisfaction devrait me combler, mais non, le feu que vous avez allumé se consume toujours et mon désir persiste et se prolonge. C’est vrai que plus on en a, plus on en veut. Cet appétit sans fond est presque effrayant, mais mon corps vibre encore dans le flux de votre âme et rien ne peut venir entraver cette étreinte d’éternité.

jeudi, 09 février 2006

"Le bonheur, ce n'est pas une note séparée, c'est la joie que deux notes ont à rebondir l'une contre l'autre." Christian Bobin

Se glissant par la porte entre-ouverte par votre visite, la nature du petit matin glacé s’engouffre en moi et m’imprègne de ses substances préservatrices. Alors que vous laissez la tièdeur du soleil vous transporter dans des rêveries galantes, je m’immole à la morsure du froid pour m’endurcir et aborder une journée stressante avec entrain. Cette force s'ajoutant à l'apaisement de l'étreinte surprise de Fred en pleine nuit m'a bien préparée. Finalement, le changement professionnel pourraient s'avèrer supportable. La vipère maintenant qu'elle est responsable de nous doit bien s'en accomoder elle aussi. Alors, aujourd'hui, elle s'apercoit que j'existe et peut être avec un peu de chance, on arrivera à se tolérer. Enfin, c'est tout de meme beaucoup de stress! J'ai hate de renouer le dialogue. Au dela des pensées, les mots ont aussi leur importance et en leur absence, je me sens terriblement seule au milieu d'une vie pourtant trop peuplée. L'inspiration me fuit ce soir, trop épuisée nerveusement sans doute.

mercredi, 08 février 2006

"Je craignais les regrets plus que je ne craignais les echecs." Taryn Rose

Vos mots me manquent...Voila une semaine que nous n'avons plus dialogué autrement que par les ondes irréelles et pourtant si concrètes de nos pensées. Alors, je me réchauffe au feu de Fred. Malgré la pression et le temps consacré à présent chaque jour au plan B, nous réussissons un délectable corps à corps hier au soir. J'aime le sentir palpiter et enfler dans ma bouche mouillée, caresser la douceur de son intimité jusqu'aux gémissements. Il a du mal à lâcher le contrôle et préfère faire que se laisser faire, mais pas ce soir. Il plaisante qu'il est en self-service ce soir. A croupie, je m'empale d'une traite. Nous regardons tous les deux dans le miroir mes chairs rebondir sur les siennes à chaque ondulation. Je suis énorme mais pas molle, j'accepte ce corps, loin des standards des magazines, qui me donne tant de plaisir. Surtout, je me plie à toutes ses caprices pour lui en donner plus. Il n'y tient plus. D'objet inerte réduit à un sexe rigide, il se métamorphose en machine au rythme infernal. Angevine et variantes avec tendresse, caresses et force. La jouissance revient plusieurs fois abolir les frustrations de la vie, éradiquer les contraintes des carcasses vieillissantes, annihiler le temps, allouer un instant de perdition ou les forces cosmiques viennent fusionner pour une trêve bien méritée. Pas l'impression que vous goûtiez beaucoup à ce genre d'abandon pendant ces vacances, malgré les appoints que je vous ai envoyé...C'est peut être pour ça que vous êtes à nouveau là ce matin, fidèle comme un métronome, dévouant votre coeur à cajoler le mien et m'étreignant de toute votre essence pour une volupté d'une nature indéfinissable. Et j'ose présumer que cela vous apporte aussi une certaine satisfaction sensorielle et émotionnelle, du moins je le souhaites car vous méritez bien les effets bénéfiques et régénerateurs de notre chaine virtuelle.
Journée professionnelle très intense. Sollicitée de toutes parts, j'ai beaucoup de mal à me concentrer sur une seule chose pour la mener à bien. Mais tel le vieux Capitaine dans la tempête, je parviens à garder le cap, c'est le principal. De nouvelles informations tendent à donner un peu d'espoir quand aux conséquences de la ré-organisation, en tout cas la situation devrait s'éclaircir rapidement. Les enfants ont été bien mignons aujourd'hui, mais Fred est odieux...Je sais que c'est le manque de nicotine de sa n'ième tentative pour s'arrêter de fumer mais quand on est debout depuis 6 heures du mat, qu'on a cousu les revers des kimonos de Karaté des enfants, qu'on a enfilé la routine matinale, qu'on a bossé toute la journée sans pause, qu'on est allé récupérer les enfants après le Karaté, qu'on a plié le linge, qu'on saute le diner pour bosser sur le plan B, c'est dur à supporter...
Je me réfugie donc auprès de vous mes lecteurs fidèles, dont les effectifs continuent de grossir, puisque nous atteignons dès le 8 la fréquentation de Janvier, avant d'aller rejoindre mon amant fantasmagorique en rêves. C'est aussi un jeux excitant que d'écrire pour vous donner envie de revenir, et aussi de me répondre. Sur la deuxième partie, j'ai encore des progrès à faire, peu de commentaires viennent pour l'instant aiguilloner mon envie de vous séduire. Alors, j'étais déjà boulimique d'amour, puis de sexe, et maintenant me voila affamée de lecteurs, je suis vraiment insatiable!

mardi, 07 février 2006

"La vie est magnifique aussi longtemps qu'elle vous consume." David Herbert Lawrence

Votre esprit ce matin m'investit et possède jusqu'à la moindre cellule de mon être. Mon corps se transforme en vaste zone érogène me laissant béate, anéantie de plaisir et totalement déboussolée. Dubitative...Comment est-ce possible? Depuis 4 mois que nous sommes en contact quasi quotidien, l'intensité occulte de notre lien intangible n'a cessé de grandir, de s'approfondir, de devenir plus improbable, plus miraculeuse, ...et plus orgasmique. Il ne faut pas que vous quittiez les Antilles, la distance parait idéale pour notre relation! Ce matin peu après votre visitation amoureuse, JI (le nouveau VP) m'a demande des informations. C'était très tôt et elle a été étonnée de ma réponse immédiate...Eh oui, plus connecte que moi, c'est difficile, entre le PC, l'Ipaq WiFi et le BlackBerry, dès que j'ouvre un oeil, même en pleine nuit, je sais ce qu'il se passe au bureau, dans mes emails perso et même sur le blog...La journée s'enchaine en marathon infernal de réunions et pas mal de sujets épineux à débrouiller. On sent bien que quelque chose a changé, c'est à peine perceptible mais l'équipe a pris un sacré coup au moral et chacun est dans l'expectative. Brutalement une page de vie professionnelle a été tournée, et nous sommes encore en état de choc, mais parfaitement conscients de la realité. Nous devons faire notre deuil et accepter les conséquences ou partir. Et ca ne nous plait pas...Mais bon, il faut bien gagner sa vie. Votre soutien spirituel et un bien joli corset de satin sont venus renforcer ma détermination et ma volonté est indéffectible, espèrons que ca dure. Fred aussi s'avère remarquable, encore une fois je me félicite d'être si bien entourée, c'est dans ces moments là que cela fait la différence.

"Quand on aime, on aime toujours trop." Marcel Achard

Vos effleurements intimes juste avant la pointe de l'aube. Tendres, délicats, essence de vos sentiments, battements émus de votre coeur contre le mien. Dans cette ultime douceur, Fred se substitue à vous pour m'offrir la chaleur plus tangible de son corps sans pour autant rompre l'enchantement. Du coup, les soucis professionnels n'ont pas prise et glissent sur moi comme une goutte de pluie sur une vitre. J'aimerai que vous puissiez rester si proche, l'onde est plus puissante, plus présente, plus soutenue. J'aimerai que vous soyez encore plus près, à portée de caresses. J'essaie de me remémorer nos instants d'infini. Ils paraissent à présent si inaccessibles. Avant de plonger dans le chaos du quotidien, je me sustente à votre esprit protecteur, vous êtes bien la et l'idée me frôle parfois que même la mort ne pourrait nous séparer.

Ce terrible besoin d'écrire, presque aussi puissant qu'une pulsion sexuelle. Je dois être plus prudente toutefois. Et c'est donc off-line à présent que je m'adonne sans modération à cette passion longtemps refoulée, mettant le site à jour matin et soir. Le Celebrex a tenu les maux de tête en respect aujourd'hui me permettant d'enchaîner une journée de réunionite aigue bercée de vos câlineries. Je vous sens détendu, calme et heureux, accessible, attentif et attentionné. Vous n'êtes pas souvent ainsi, alors j'essaie de me rassasier de la tendre et sereine jouvance qui émane de votre aura. Au niveau de la re-organisation, il ne semble pas que les jeux soient faits. Il s'agirait plutôt un mouvement d'ensemble qui vient de tout en haut et notre nouveau VP affirme que nous allons travailler dans la continuité…Réservons donc notre jugement et tachons de nous adapter sans heurts à la nouvelle donne, tout en continuant à fourbir nos armes pour le plan B, juste au cas ou. Je m'aperçois que mes priorités sont très claires à présent : d'abords vient ma vie de femme que vous, Fred et le blog satisfaisez pleinement, puis celle de mère que Deja et Lamondre remplissent bien et enfin seulement la vie professionnelle. Je me sens très bien armée pour affronter une nouvelle recherche d'emplois si ça devait être le cas. De plus d'après un article d'aujourd'hui, le marché est redevenu aussi florissant qu'aux meilleurs jours de la bulle Internet et une nouvelle incursion dans le labyrinthe pourrait se révéler être une véritable opportunité. Votre protection tendre et optimiste renforce mon système de défense et je vous suis immensément reconnaissante pour ce supplément d'âme que vous m'offrez sans faillir, même quand vous ne trouvez pas le temps de m'écrire, même quand vous ne pouvez pas m'écrire.

lundi, 06 février 2006

Coup de tonerre professionnel!

Coup de tonnerre chez PRA en ce jour ! Ma chef va à présent être sous les ordres d'une véritable vipère, politique et manipulatrice, et ça risque de créer des tensions que nous ne connaissions pas jusqu'à alors. J'ai envie de garder l'esprit ouvert face à ce bouleversement, mais je me suis indirectement frottée à l'individu en question et je crois qu'elle me considère avant tout comme une rivale. Voici donc venu le temps de mettre à jour mon CV et de me préparer à pénétrer peut-être une nouvelle fois dans le labyrinthe pour chercher du fromage frais car je doute que la situation très privilégiée dont j'ai bénéficié jusqu'à présent ne perdure très longtemps. Je suis contente d'avoir ma certification PMP. C'est maintenant qu'elle va être précieuse, soit en interne, soit en externe. Il faut croire que mon intuition d'instabilité ou devrais-je dire ma paranoïa, est parfois justifiée. Je vais essayer de me faire financer la certification ITIL par PRA le plus vite possible, histoire de renforcer un peu plus mon dossier. Inutile de dire que je suis moins réceptive , moins disponible serait plus exact, aux attouchements de votre pensée qui ont tout de même été omniprésents toute la journée. J'imagine qu'il me faut digérer cette nouvelle et essayer de sentir le vent. La nuit sera une précieuse conseillère, c'est en général en son cœur, au plus profond de mon sommeil que ce 6ème sens, qui me permet rester en contact avec vous, est le plus efficace. Je devrais donc avoir une meilleure perspective demain. Dès ce soir, malgré une agréable distraction offerte par les commentaires de Chr, j'ai mis a jour mon CV et postulé pour un job. Pas moyen d'accorder un peu d'attention à Fred, pauvre amour delaissé, je vais de ce pas le caliner avant de vous retrouver au petit matin en songe, pour une bonne dose de dynamisme et d'optimisme face à cette nouvelle situation. Je vais en avoir besoin...surtout avec cet infatigable mal de tête!

dimanche, 05 février 2006

"Tout ce qu'on ne connaît pas paraît magnifique." Tacite

Il faut croire en effet que c'est parce "que nous ne vivrons jamais tous les deux", que la chimère d'une vie avec vous m'obsède.
Vendredi, je me suis longuement demandé quand vous arriverez à votre destination, j'ai même regardé les horaires d'avions pour m'apercevoir qu'il y a trop de départ chaque jour pour pouvoir deviner lequel était le votre. En tout état de cause, 3 visites fulgurantes et fugaces, comme des pensées qui vous échappent et que vous tentez sans succès de rattraper au vol, viendront illuminer cette nuit là. La dernière s'enchaîne avec encore un exquis batifolage matinal avec Fred dans cette demi-conscience enivrante. Une morne journée hivernale pluvieuse s'en suivra malgré ce commencement divin. Fred avait invité son chef à dîner, il était donc nerveux avec son manque de confiance habituel, et a sans cesse violé brutalement le sanctuaire de ma cuisine alors que je préparais un filet mignon aux oignons et carottes, une purée de céleri et du riz. La veille, j'avais fait mon fameux Tiramissu. Par miracle, les mets étaient tout de même réussis et le dîner avec Jim et Erin s'est bien passé. Leur fils de 7 ans, T.J. n'a même pas goûté le festin, mais ils se sont beaucoup amusés avec Lamondre. Nous avons terminé par un narguilé, préparé dans les règles de ce rituel auquel on ne peut échapper. La fumée, au goût de pomme, qui vous envahit de son arôme sucré, m'a permis enfin de me détendre, juste un peu grisée. La migraine est toujours lancinante, à roder au coin du bois, prête à attaquer à chaque instant et les vapeurs odorantes l'ont fait fuir temporairement. Cette nuit, votre visite a été plus longue, plus lascive, rapidement remplacée par Fred dans un accouplement éperdu. Il doit vous sentir prendre possession de moi et ça le motive. C'est vraiment notre heure, nous y pratiquons une nouvelle variante de ma posture préférée, au bord du lit, les jambes serrées, les reins cambrés, à bout de souffle et de plaisir. En cette troisième tentative en autant de jours, nous semblons avoir atteint une certaine perfection, juste assez d'oreillers, juste assez de cambrure, juste assez de force dans le coup de rein, et deux esprits en perdition qui fusionnent engloutis par la luxure. Émoi impétueux et bouillonnant que j'illusionne d'éprouver à nouveau avec vous en dehors de ces rêves qui m'éveillent et m'émerveillent.