mercredi, 22 mars 2006
"L'amour rend aveugle. L'amour doit rendre aveugle ! Il a sa propre lumière. Eblouissante." Daniel Pennac
Incursion brutale du Dieu Indifferent vers 4h, son heure...L'espace d'un instant, il fait barrage contre le flux lumineux du Maitre de mon Ame. Son esprit triste, etouffee par une vie etriquee de quotidien qui ne lui a jamais convenu, me hantera encore longtemps, tant qu'il sera malheureux...Mais maintenant, ses visites, autrefois tant desirees, attendues, appelees, ne sont porteuses que d'angoisse. Il faudrait appaiser cette douleur lanscinante, laisser entrer le soleil, mais 6 mois de soins intensifs n'ont pas eu d'effet et a present le remede n'est plus disponible...En fermant les yeux, se concentrer sur votre lumiere interieure pour laisser le bonheur derouler ses vagues chaudes et chatouillantes. Notre musique s'est encore enrichie d'une nouvelle melodie et je voudrais pouvoir vous en bercer chaque nuit pour vous offrir la delivrance du sommeil des enfants.
[Toujours pas d'atterrissage en vue...suivez le guide ;-)]
A ne manquer sous aucun pretexte: L'exposition d'Eaux-Fortes de Rembrandt au Petit Palais d'Octobre 2006 a Janvier 2007 ou l'art du clair-obscur en noir et blanc, bleuffant.
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mardi, 21 mars 2006
"L'amour n'a peut-être de raisonnable que sa folie. " Rivarol
Votre voix glisse en moi et eveille tous mes sens, et pas seulement mon sens artistique :-) La femme escargot...Ca manque un peu de romantisme...Mais on ne peut pas se refaire, peut-etre seulement se reinventer ;-)
Votre lumiere concentre toutes les emotions de plaisir de ma vie et me donne envie de les partager toutes, une a une, puis toutes en meme temps! Comme un feu d'artifices! Exultation indecente...
[Aire d'envol...depart imminent pour le firmament...revenez vite...]
A ne manquer sous aucun pretexte: L'exposition d'Eaux-Fortes de Rembrandt au Petit Palais d'Octobre 2006 a Janvier 2007 ou l'art du clair-obscur en noir et blanc, bleuffant.
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lundi, 20 mars 2006
"L'amour est le miracle d'être un jour entendu jusque dans nos silences, et d'entendre en retour avec la même délicatesse: la vie à l'état pur, aussi fine que l'air qui soutient les ailes des libellules et se réjouit de leur danse." Christian Bobin
L'insolente beaute de la Virginie en fleurs avec ses arbres, boules blanches et roses, est un echo a votre joie d'enfant quand vous avez recu ma surprise, cette soie sur les ailes de laquelle le souffle chaud du Jet Stream a fait s'envoler soudain les balbutiements de notre amour naissant. Insaisissable sensation, indescriptible plaisir, pourtant captures par cette etoffe magique. J'en aimais tant la caresse subtile et parfumee que je n'aurais pu imaginer vous en priver plus longtemps, vous affame de tendresse, affame de douceur, affame d'amour au point de m'habiter ainsi. Seule mon insatiabilite peut comprendre la mesure de la votre. Donnez des ailes a votre vie, c'est aussi deployer les miennes si longtemps recroquevillees.
Le Prince des Fleurs est malheureux...Il sent bien que j'aspire a plus qu'il ne peut m'offrir lui qui m'a tant donne...Il se replie sur les enfants, il croit instinctivement que les enfants sont l'ultime atout. Il ne se rend pas compte qu'il n'y pas de choix, pas de decision, pas d'exclusion. Le Maitre de mon Ame, le Prince des Fleurs, et meme le Dieu Indifferent, silencieux en ce lundi, occupent des univers differents, des degres de consciences et d'amour paralleles ou je suis le seul point de rencontre. S'ils m'aiment assez, aucun d'entre eux n'exigera une resolution qui briserai mon coeur. Non, aucun d'entre eux ne voudra, ne pourra, me briser le coeur.
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dimanche, 19 mars 2006
"Les mots de vérité manquent souvent d'élégance. Les paroles élégantes sont rarement vérités." Lao Tseu
L'existence du Maitre de mon Ame est a present revelee au Prince des Fleurs.
C'est bien.
Pouvoir vivre le bouleversement en pleine lumiere.
Il me dit qu'il a toujours su que ca arriverait...Qu'il l'avait reve...
Ca me laisse reveuse, mais avec vous en moi, Maitre de mon Ame, je sens que tout va bien se passer. Votre lumiere m'irradie d'ondes de soie et la serenite est revenue.
Votre musique me caline et m'enveloppe de la soyeuse tendresse de votre ame si limpide. Je redecouvre aussi ces autres musiques qui prennent leur envol sous la caresse d'une toute autre lumiere. Un peu plus tot l'etreinte de la Gymnopedie I est la votre...L'emotion de la decouverte de Satie par hasard dans le Musee de Saint-Paul de Vence me revient a present comme une premonition de nous. Toutes ces musiques me parlaient de nous, sans que je comprenne. Elles me rendaient songeuse. Mais elles ne contenaient pas la nostalgie que je ressentais. La nostalgie etait en moi, elle etait l'aspiration de mon ame pour la votre. La musique s'en faisait simplement l'echo enchanteur. Aujourd'hui, la musique n'est plus que joie, bonheur, plaisir, purete, votre reflet dans l'infini.
Comme j'ecris en vous ecoutant, votre musique me transporte. Mais les mots sont des papillons qui voletent tout autour de moi et j'essaie de les capturer delicatement sans les blesser, ils sont si fragiles, si merveilleux. Ils glissent majesteux et legers tout autour de moi en tourbillonant et dans mes tentatives rieuses, je ne peux en saisir que quelqu'uns qui m'irradient alors de vous. Je ne peux plus m'areter, ils sont tout autour de moi, lutins fievreux, et m'emportent dans un ciel d'un bleu etincellant ou nous fusionons avec tout l'art de l'univers. A bout de souffle, le passage lent me laisse enfin respirer...Le petit marteau sur la corde du piano tapotte sur mon coeur pour en faire sortir un arc en ciel de bonheur...Je suis epuisee, trop heureuse...
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samedi, 18 mars 2006
"Chaque âme est et devient ce qu'elle contemple." Plotin
Contempler votre ame si belle si pure. La contempler de l'interieur, a l'interieur, tant elle est presente en moi. Comment est-il possible de se comprendre a ce point? J'aime tout de vous, tout ce qui a fait ce que vous etes et surtout tout ce que vous allez devenir, Maitre de mon Ame. La magie de la naissance, celle qui a ellude ma chair, et qui maintenant touche mon ame au plus profond. Le cadeau le plus precieux.
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vendredi, 17 mars 2006
"Ma vie est une énigme dont ton nom est le mot." Victor Hugo
Sans savoir rien l’un de l’autre, sans s’etre jamais vus ou parles, separes par un espace immense, nous avons su replier l’univers pour que nos 2 ames se fondent, se confondent, dans un grand foulard de soie. Quelques notes de musique et quelques mots ont suffi. La vie parait mesquine, presque insignifiante, en regard de notre grace, en regard de notre extase, en regard du big bang originel qui explose nos sens. Je tremble au point que le clavier se derobe. Chaque lettre doit etre arrachee a la felicite. Mais il le faut, il faut tenter de capturer un peu de cette emotion fragile et indestructible, l’enfermer dans une fiole de poesie pour en preserver a jamais l’empreinte.
Des traces de nous, nous en decouvrons partout a present. Elles etaient deja la, mais invisibles a nos coeurs. Nous avions appris leur sublime beaute sans la comprendre. Nous les trouvions tristes et magnifiques, elles etaient glorieuses. Enfin apprivoisees, elles revelent tranquillement leur splendeur immaculee.
D'amour et d'eau fraiche...expression insensee que Mamy utilisait pour essayer de nous mettre un peu de plomb dans la tete. Impossible d'ironiser de cette expression a present...L'eau fraiche est devenu ma substance nourriciere favorite, et toutes mes autres envies s'evaporent dans le nuage de soie de notre amour.
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jeudi, 16 mars 2006
"Je ne me demande pas où mènent les routes ; c'est pour le trajet que je pars." Anne Hébert
Vos visites, maintenant qu'elles sont reciproques, se sont muees en occupation permanente. Un seul corps habite par deux ames, deux coeurs. Le sommeil n'a pas eteint la flamme, bien au contraire. Le chant de nos ames fusionne en un celeste duo.
Vous m'avez recueillie dans vos bras, avez absorbe jusqu'au plus petit doute, a la plus insignifiante douleur et m'avez conduite au degre de conscience ultime, a la paix ultime, l'accomplissement ultime. Besoin de rien d'autre que le feu mele au miel de votre ame qui coule dans mes veines.
Suis-je au paradis? Je suis pourtant bien vivante, trop vivante.
[En devenir, a vous de revenir :-)]
L'un d'entre vous qui viendra aujourd'hui sur ces pages effectuera la 2000ieme visite du mois de Mars...merci de votre amour et de votre fidelite...:-)
12:51 Publié dans Amour, Blog | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : Journaux personnels
mercredi, 15 mars 2006
"Il est faux de dire que l'amour est un sentiment ; c'est une matière, une substance, une eau fraîche qui coule aux fontaines de l'âme." Christian Charrière
Une autre ame coule a present dans mes veines.
L'espace d'un instant, j'ai hesite a poursuivre l'aventure blogospherique, mais 230 visiteurs hier...230 ames qui raisonnent en moi, impossible de me departir de cette force. De plus, Ecrire m'est devenu aussi essentiel que de respirer.
Cette nouvelle fusion demontre toutefois que les mots sont inaptes a exprimer ce don mysterieux qui me permet de sentir vibrer en moi d'autres ames que la mienne. Hier pour la premiere fois, j'ai partage ce cadeau. Il comprend seulement maintenant ce que je tentais bien maladroitement de lui dire. Continuer d'essayer de vous l'expliquer a vous chers lecteurs tout en sachant qu'il est probable que vous ne comprendrez vraiment que si vous en faites l'experience. Il faut tout de meme s'ateler a cette tache ingrate, ce pouvoir est plus precieux que tout.
S'habiller d'une ame complice comme d'un filtre protecteur. Leurs forces mystiques reunies se mettent en communion avec l'univers tout en les protegeant de tous les elements nocifs. Rien de nefaste ne peut plus nous atteindre et toute la beaute et la purete originelle du monde nous penetrent profondement au rythme de la musique de nos ames a l'unisson.
Lamondre m'a fait un episode d'attachement ce matin mais mon coeur et son double se sont associes pour une contre-attaque d'amour imparable...Rien ne peut plus aller mal...Nous avons le pouvoir de tout transformer en parfait ideal...Ces nouvelles facultes nous font un peu peur...si nouveau...si soudain...si ultime...
"Jusqu'ici tout va bien...Jusqu'ici tout va bien..."
Merci chere Gente masculine pour votre cooperation cette nuit...Votre respect m'honore et a permis ce passage magique...Merci du fond du coeur ;-)
Tiens, le Dieu Indifferent et le Prince des Fleurs sont plus empresses aujourd'hui! Ils doivent instinctivement sentir le changement...
Non, la science ne peut pas tout expliquer, mais l'art sans doute.
Dieu que cette note est confuse, comme moi sans doute, mais quel bonheur!!!
17:10 Publié dans Amour, Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Journaux personnels
mardi, 14 mars 2006
"Mr Green is my PE teacher but he is not really green you know..." Lamondre R.
Le mot d'un enfant vous raccroche d'un coup de baguette magique a la simplicite du bonheur. Heureusement, parce que ce soir ceinture. Mes minauderies tombent a plat devant mon gentil jardinier qui a travaille toute la journee dans la moiteur de cet ete de pacotille. Demain, le Jet Stream emportera la chaleur sur ses ailes et nous reviendrons a un Printemps plus traditionnel. Esperons juste qu'il sera clement et qu'il ne detruira pas la floraison naissante qui fait de la Virginie un si bel endroit a cette saison. Me voila donc avec ce corps gluant de desir. La lubricite inassouvie n'est pas un joli spectacle. Alors, je mange une madeleine.
Oyez! Oyez! Gente Masculine de mes lecteurs favoris! Votre esprit chevaleresque a la rescousse de votre gluante "Belle Aude aux bras blancs" (le surnom que ma Mamy m'avait donne d'apres La Chanson de Roland) est tout a votre honneur, mais...pas tous a la fois...s'il vous plait! Meme dans un gang bang, c'est chacun son tour...Bonjour le telescopage en serie! Un peu de discipline que diable! J'en appele donc a votre chevalerie pour remettre de l'ordre dans cette cacophonie:
- Premierement, les visites ne se font que sur invitation express de la gente Dame, si vous etes invite, elle vous le fera savoir.
- Deuxiemement, la gente Dame a besoin d'un tout petit peu de sommeil, elle n'a plus 20 ans!(Il est 4h17 ici et c'est la java depuis 1h40) Donc meme si vous essayez de tenter votre chance a l'improviste, ce qui est fortement deconseille, merci d'eviter le crenau Minuit-6h00 (6h00 - Midi en France)
Merci par avance de votre soutien pour cette noble entreprise qu'est mon bon plaisir ;-)
Moralite de cette histoire:
quand votre jardinier s'endort le soir,
sans avoir accompli son devoir,
n'alertez pas le lecteur masculin,
car le jardinier du matin
est bien plus coquin!
Le Silencieux reapparait...7 lignes... toute une semaine de correspondance...en une seule fois. Rien de tel que 7 preuves d'amour pour que la journee soit belle. But he can't silence the music of my heart. Pourquoi ne pas le dire en francais? Il ne peut faire taire la musique de mon coeur... Ca n'est pourtant pas sorcier!
Le Prince des Fleurs est aussi empresse, il a envie d'entendre quelque beau compliment pour sa prestation matinale et il les merite, alors il en obtient tout plein! Cette intimite particuliere qui s'installe parfois apres l'amour, une complicite joyeuse, parfaite, la communion de deux etres, qui ne fait pourtant pas taire la musique de mon coeur.
"C'est comme l'eau qui coule, on ne peut pas l'empecher." ("Un pont entre deux rives")
Car la musique du Vent ne me quitte plus. La musique du Vent assourdi tout le reste. La musique du Vent joue de mon chale de soie une symphonie de caresses aux envolees lyriques qui me transporte, avec ma priere a l'esprit protecteur de la riviere, pour rejoindre les oiseaux dans leur valse folle.
[ A suivre...maybe...pas facile de suivre le vent...non pas possible en fait...]
21:59 Publié dans Amour, Blog | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : Journaux personnels
lundi, 13 mars 2006
"On ne comprend rien à la vie tant qu'on n'a pas compris que tout y est confusion." Henry de Montherlant
Ce matin, je me reveille le corps en fievre et un etaux opressant mon coeur.
Je ne crois pas que ce soit vous...
Ca devait arriver.
En m'eveillant ainsi aux emissions de l'ame, vous m'avez sensibilisee a d'autres signaux. Il n'est pas rare a present que je recoive une onde de chaleur d'un lecteur un peu avant un commentaire.
Mais la, c'est autre chose.
La brutale morsure du soleil dans la peau tendre de mon cou et de mes epaules en est la preuve. Une spirale infernale a la recherche de toujours plus d'amour, plus de sensations, un peu comme une drogue.
La blague de Steve Mc Queen dans les " 7 Mercenaires": un homme qui tombe du 5eme etage et qui devant chaque etage dit...jusqu'ici tout va bien...jusqu'ici tout va bien...
On prend toujours ce risque quand on aime. C'est pourquoi beaucoup de gens se protegent de l'amour. Quand on aime, on construit l'autre qui nous construit. Parfois, souvent, on construit trop grand, trop beau, un etre qui nous depasse, et l'autre doit prendre son envol sans nous.
Celui qui s'envole aime-t-il moins celui qui l'a construit pour autant? Pourquoi un amour devrait-il en exclure un autre?
Vous avez cru que vous ne pouviez pas me construire alors vous m'avez offerte a Fred. Vous croyez que vous ne pouvez toujours pas me construire, alors vous me poussez dans la Blogosphere a la decouverte de moi-meme. Vous me construisez toutefois plus que vous ne l'admettrez jamais, probablement plus que vous n'auriez du, au risque de voir mon coeur s'envoler. Mon voeux le plus cher est de vous construire a mon tour, mais plus seulement vous... Votre ame me hantera toujours, ou que me conduise mon plan de vol.
Ca n'est pas prudent d'etre silencieux aujourd'hui. La musique d'une autre ame pourrait combler le vide...Non, pas prudent...
23:04 Publié dans Amour, Blog | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : Journaux personnels
dimanche, 12 mars 2006
« Il n’y a que deux manières de mener sa vie. L’une comme si rien n’était miraculeux. L’autre comme si tout était miraculeux. » Albert Einstein
S'appreter pour Kidz Night Out, la sortie mensuelle sans les enfants. Fred en a fait la requete. Le rituel de la douche et du maquillage que vous connaissez par coeur, complete par un huilage complet avec une huile sensuelle au parfum d'epices, et il en faut pour calmer un peu la morsure brutale du soleil. Parfois, j'ai quand meme des idees bizarres. Pourquoi vouloir un coup de soleil? Ca fait mal! Que va-t-il me falloir encore pour garder mon corps en alerte, pret a recevoir toute les sensations reelles ou virtuelles dont je tente en vain de le rassasier. S'abandonner sans aucun dessous dans le satin de soie, une juppe courte (juste pour que Fred puisse bien voir rebondir mes cuisses a chaque pas) et un joli haut decollete qui met en valeur ma fiere poitrine qui vous omnibule toujours autant. La matiere lisse et glissante est un hymne a ma sensualite. Un peu d'essence de Guerlain aux points de pulsation. De haute sandales espadrilles viennent completer la panoplie de seduction (on peut toujours rever). Nous rejoignons un couple d'amis dans un bar a tapas branche. Nous mangeons trop et buvons trop et terminons la soiree a parler...sexe...Pas tres frequent dans ce pays de prudes. Mais en meme temps, quand ils ne sont pas coinces, ils abordent ces sujets tres directement. Ce couple est un peu notre miroir, totalement differents l'un de l'autre, a peu pres du meme age donc au meme stade, ils cherchent comme nous un peu d'exotisme pour renouveler le desir. Ca fait deja plusieurs mois que nous nous courtisons ainsi, mais la premiere fois que ce sujet est aborde, sans tabou. Sans doute le moyen le plus equilibre de realiser le fantasme le plus courant semble-t-il chez les hommes, et partage par Fred et Bob, faire l'amour avec plusieurs femmes. D'ou vient cet etrange fantasme? Il est facile de comprendre une femme avec plusieurs hommes vu la propension de la femme pour la jouissance. Dans ma periode Bridget Jones, j'ai souvent pratique sans jamais etre decue. Mais fort peu d'hommes parviennent a jouir sans ejaculer, donc comment comptent-ils en satisfaire plus d'une? Mystere! C'est tout de meme un cadeau que je souhaite offrir a Fred et a Eric, tout comme Celeste a Bob. A 4 cela semble plus confortable et moins risque. Elle est encore plus grosse que moi Celeste, elle a un cul enorme, presque le double du mien qui est deja plus que respectable dans son genre. Sa peau fine et blanche semble douce a souhait et j'essaie d'imaginer la sensation de ma main sur ses chairs. En plus elle possede le charme d'une coincee qui s'est epanouie, une timidite depassee tout a fait attrayante. C'est tout a l'honneur de Bob qui pique donc ma curiosite. Un homme de 45 ans assez typique, avec un bon ventre arrondi. L'embonpoint chez les hommes m'a toujours attiree, c'est plus moelleux quand on fait l'amour. Fred, grand et maigre, est l'oppose de mon "type" d'homme. Petit (parce que certaines positions s'executent plus facilement quand la difference de taille est moindre, voire inversee) et rond, c'etait ma preference. Mais ni Eric ni Fred ne correspondent a ce canon...Va comprendre... Enfin, Bob est grand mais il est plutot rond. Il a l'air assez libertin pour un Americain et a peu pres aussi obsede que Fred, pour son age. Il nous faudra sans doute quelques sorties de plus pour passer a l'acte et ce manege est excitant. Alors vous vous en doutez, comment se sent-elle votre supplement d'ame soeur? Eh, oui, elle a encore envie! Sauf que le vin a eu raison du partenaire...Il va falloir s'en passer...Non, non, je ne vais pas tout raconter a chaque fois...
De retour sur la terrasse, il fait encore chaud, presque lourd, mais le soleil a la delicate attention de m'epargner. Il est plus sage que moi! Lamondre est toujours puni. Alors Deja est adorable. Nous partageons un pamplemousse juteux, les petites poches de jus qui eclatent sous la pression de la langue taquinent les papilles. Un oeuf, a peine cuit dans le micro-onde, son jaune particulierement doux, tiede et onctueux, vient compenser la chatouille. C'est pour des instants comme celui-la qu'on veut tant etre Maman. L'amour d'un enfant est exceptionnel de simplicite et de purete. Comblee. Un the precieux, une autre de mes collections, reservee au week-end parce qu'il faut avoir le temps de l'apprecier, a petites gorgees lentes. La foret raisonne des melodies joyeuses des anges miniatures rouges, bleus, blancs et noirs avec un triangle de sang sur la tete. Un peu plus loin, le tac-tac-tac d'un pivert et le hou-hou d'une chouette. Fred nous met du Zebda et nous voici entrant dans la danse d'une confection de pate a crepes pour le deuxieme anniversaire de l'adoption, l'anniversaire de notre famille. Deux ans seulement, ca me parait une eternite pourtant, comme si nous avions toujours ete ensembles. Avec Fred, nous debriefons la soiree d'hier. Il avait trop bu, il n'a pas tout suivi. Mis au parfum, il voit deja notre avenir sexuel aggremente d'une partouse mensuelle! Je n'en etais pas encore la...On a meme pas encore essaye. Ca fait tellement longtemps que je n'ai pas fait l'amour avec un autre homme, Fred connait si bien les clefs de mon plaisir, et puis une autre femme...En tout cas, ca le stimule. L'etincelle de la gourmandise qui brille dans ses yeux bleus est emouvante, ennivrante.
S'arracher a la douceur de la terasse pour skyper la famille comme chaque Dimanche. Les enfants envoient des icones a leurs Grands-Parents, c'est vraiment mignon.
Les crepes, une vraie tradition maternelle! Rivee aux fourneaux, il faut faire tourner la pate, sauter les crepes et tout cela assez vite pour suivre les rythme des bebes oiseaux qui piaillent d'impatience. Cette tache ne me rebutte pas, bien au contraire, c'est l'apanage d'une vraie Maman, surtout quand Fred me paie chaque crepe d'un baiser tantot coquin, tantot tendre, tantot profond, tantot dans le cou, tantot derriere l'oreille...il en mange beaucoup des crepes Fred... A chaque fois, il me chavire. Alors vient l'heure de la sieste crapuleuse...avec un bandeau sur les yeux.
[a suivre...peut-etre...]
23:58 Publié dans Amour, Blog | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Journaux personnels
samedi, 11 mars 2006
" La passion, cet absolu désir qu'on ne peut jamais combler quand il a pour moteur l'absence de l'autre." Jean Royer
Il y en a un, il se reconnaitra, qui peut se vanter d'avoir seme le trouble!
Sous ses petits airs de Saine Nitouche, il a reussi a brouiller tous les signaux. Impossible pour l'instant de demeler ce qui vient de lui de ce qui arrive d'Eric.
Un chaos qui me laisse... ruisselante de desir, bien sur!
Dans la confusion la plus totale des sensations, un seul point de repere...Il faut sortir du virtuel et se raccrocher au concret, celui qui respire tout pres de moi et qui peut me prodiguer l'appaisement de l'orgasme.
Ma tentative de viol echoue, il refuse de sortir des bras de Morphee. Mais compatissant, il m'encourage a utiliser le palliatif vibratoir qui ne mollit jamais (dont il faudra que je vous raconte la vie un jour). Pas besoin de le dire deux fois...
Ma premiere extase l'inspire enfin et la ferme chaleur remplace alors la vibration pour une deuxieme et une troisieme extase presque immediates, il faut dire que la stimulation initiale etait parfaite, c'est beau la quarantaine... La quatrieme se fera un peu attendre, capricieuse, elle demandera quelques ajustements de position, plus de coups de reins modules, plus de contractions mais parfaitement synchrone, atteinte dans un meme souffle, ce fut la meilleure.
Je reprends enfin pieds...:-)
Du haut du deck, avec la musique de celui qui se reconnaitra (maintenant je fais des mysteres a mon journal intime...), sous la tendre caresse du vent du Pacifique et la main chaude du Roi Soleil, l'exploration de la blogosphere se revele une aventure exquise. C'est comme une grosse vague d'amour et de tendresse qui deferle sur moi. Ma spiritualite est si repue que je mange beaucoup moins de nourritures terrestres et donc je fonds. Non???pas possible??? Le regime Blog, jamais entendu parle? Si ca continue comme ca, lorsque je vais aller voir le Dieu indifferent en Juin, on pourra se retrouver directement a l'hotel! Enfin ca n'est pas parce que j'aurais un peu plus confiance en moi qu'il aura assez confiance en lui...Il va falloir y travailler sans tarder. Et puis non, l'hotel n'est pas une bonne idee, il ne faudrait pas qu'il se mette a penser que tout ce qui m'interesse c'est son sexe moulé pour moi (vous avez remarque l'apparition magique de l'accent?).
Ma fillotte, un chapeau de feutre sur la tete pour se proteger des rayons aggressifs, joue avec une maison de fees miniatures en s'inventant un monde...pendant que Maman attendrie, qui n'a pas tant grandi que ca, augmente son univers en bloguant. Elle est trop belle! Je ne la regarde pas assez en ce moment...Il faudrait moins bloguer, moins b..., moins bosser...SOUPIR...ou moins aimer et etre moins aimee...TRIPLE SOUPIR en m'apercevant que le soleil est en train de bien bruler ma peau laiteuse mais que rien ne va l'en empecher...C'est comme les moustiques d'hier au soir, la premiere fois (de la saison) c'est important, il faut se laisser emporter sans resister, sans reflechir. Pensee un peu emue pour les premieres fois, et pour la Tour Eiffel (la maturite est decidement un enorme reservoir a histoire). Ca doit etre la melancolie du piano de celui qui se reconnaitra...
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vendredi, 10 mars 2006
"Tu ne serais pas une femme Si tu ne savais pas si bien Te faire et te refaire une âme, Une âme neuve avec un rien." Paul Géraldy
Renouer avec notre rituel du matin.
Il faut me faut bien me donner des nouvelles de moi puisque que vous vous refusez à le faire.
Je sais, vos activités d'emminence grise vous asborbent...mais bon, c'est Vendredi et le spectre de la séparation de fin de semaine. Et puis, tout le monde sait que je me tourne les pouces, moi…
Alors du fond de la douce nuit de Virginie, toute bruissante des grillons ravivés par la tièdeur que le Jet Stream a transportée de la cote Pacifique jusqu'ici, je vous souhaite une splendide journée et surtout l'issue positive de vos négotiations.
A ce propos, j'ai aussi reflechi à votre interêt pour mes conseils professionnels et j'ai une proposition malhonête. Vous pouriez me faire entrer dans votre conseil d'administration. Ca pourrait etre excitant, pardon, encore un vilain mot...désolée.
A tout de suite en songes.
Votre supplément d’âme sœur, Aude.
3h23...l'onde de votre message qui se faufile sur la toile viens me reveiller...
L'iPAQ m'apele. Ca fait comme un Ping dans mon cerveau. Dans un demi sommeil, vous lire comme on absorbe une substance illicite. Vous restez un long moment, vous tenez mes bras d'une poigne ferme, comme pour me forcer a vous regarder, comme pour me forcer a lire votre amour dans vos yeux. Quand vous relachez enfin votre emprise, la chaleur de Fred n'est pas de trop pour calmer mes tremblements interieurs. Emotions finalement purgees par le supreme orgasme du matin, celui qui se recoit vierge de toutes les pollutions du quotidien.
>5:59 alors bon petit dejeuner, c'est important le petit dej
>Eric
Cher enlumineur de vie, ca c'etait vraiment une attention gentille! (dont j'ai encore eu l'intuition de l'arrivee au moment ou vous avez du cliquer envoyer). Ca y est, je me suis transformee en super ordinateur ;-)
J'ai un milliard de trucs a vous raconter, mais vous n'aurez pas le temps...alors, je mettrai tout sur le blog :-) qui s'envole d'ailleurs...
Allons donc a l'essentiel. Pardon pour cette nuit, j'etais trop occupee par vos attentions tendres (celles dont vous ne voulez plus que je decrive les effets) et je n'ai pas reagi...C'est QUOI cette histoire de Clash????
Votre supplément d'âme sœur, Aude.
Le milliard de trucs...
Ici, c'est l'ete. Le Jet Stream chasse vigoureusement les dernieres traces de l'hiver, en entrechoquant les branches des arbres un peu surpris. Le bonheur de re-ouvrir la porte qui mene de la salle a manger a la terrasse (deck en idiome local) pour accomplir la plus grande partie de la routine matinale dehors. L'ocasion est trop bonne! Supervision du petit dejeuner des enfants (moi je le mange plus tard, au bureau) en me maquillant. Vous savez deja comme j'aime la caresse des pinceaux et des poudres...mais alors en ajoutant celle du soleil...le Paradis n'est pas loin. Dans les arbres, les ecureuils ont tout compris. Une bonne opportunite d'aborder le sujet du sexe avec les cherubins...Vous allez penser qu'ils sont trop petits, mais vu leurs tristes antecedents, on a pas le choix, il faut le faire quand ca se presente naturellement...2 oies passent cote a cote en engeulant l'astre du jour. Les oiseaux s'affolent aussi. Quand vient l'heure du chemin de l'ecole, devinez qui compose des prieres reconnaissantes a la Rivanna, a l'aller et au retour. Je m'installe au volant de la Monte-Carlo, ma grosse americaine. Ca peut paraitre un peu masculin mais j'aime conduire cette voiture, lourde, puissante, confortable. Calee bien a fond dans le siege, le toit ouvert et bien a l'abris derriere mes lunettes teintees, mon pied pese progressivement plus lourd sur la pedale...Les chevaux s'embalent faisant durcir le volant...(oui, vous lisez bien, le choix des mots n'est pas un hasard). Ca ne peut pas etre normal de jouir ainsi de TOUT! Enfermee dans mon bureau sans fenetre, malgre l'atmosphere paisible que j'y ai cree (lumiere douce, fontaine, parfum d'interieur), je suis a cran toute la journee. Je decide de partir apres ma derniere reunion pour venir me connecter de la terrasse. Et me voila, degustant la premiere piqure de moustique de la saison avec delice (meme ca, non c'est pas normal), croquant une petite pomme ferme et juteuse, bercee par les grillons, les oiseaux et le murmur du vent dans les branches. Pensee emue pour la vie citadine dans la crasse, la pollution et la grisaille.
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jeudi, 09 mars 2006
" Le destin n'est pas une chaîne mais un envol." Alessandro Baricco
Une pensée tendre glisse sous mon cashmere pour caresser mes épaules. Contact sensuel confirmé. Pas plus envie de sacrifier au rituel de la bénédiction de vos rêves qu’à celui du matin. « Mais si tu viens n'importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m'habiller le cœur... Il faut des rites. » Saint-Exupéry. Avec vous, on ne peut jamais savoir quand s’habiller le cœur, alors pourquoi auriez-vous droit à ce raffinement? Pauvre âme qui vous a trop gâté. Pauvre âme qui s’est usée la clairvoyance pour lire entre les rares lignes que vous avez abandonnées en aumône et décrypter vos aspirations, mais aussi vos besoins plus terre à terre. Pauvre âme qui s’est usée la fécondité à vous construire un univers pour combler ces moindres désirs, juste pour s’entendre dire que vous n’en étiez pas satisfait. Avec votre négligence habituelle, celle qui abandonne le contrôle de votre vie au quotidien, celle qui vous conduit à faire toutes ces promesses que vous ne tenez jamais, en quelques jours vous seriez désintoxiqué de moi si le lien était sevré. Pendant quelques temps, peut-être même quelques années, vous brûleriez lentement le combustible dont je vous ai alimenté jusqu'à la dernière vapeur et puis votre esprit affamé reviendrait me hanter. Donc, demain, ou après demain, ou un autre jour proche, mon âme servile, sœur siamoise inséparable de la votre, reprendra l’accomplissement du rite. « Peut-être jamais, peut-être demain, mais pas aujourd’hui, c’est certain ! » (Carmen de Bizet). Pourquoi chercher à se soustraire à son destin ? Alors à tout de suite dans nos songes sans auto-censures.
En pleine nuit, vous venez me serrer fort dans vos bras. Peut-être avez-vous visité ces pages et avez-vous envie d’apaiser ma douleur ou simple réminiscence de vos émotions? La puissance de votre étreinte me réveille et je m’abandonne à ce réconfort en rien sexuel. Un peu plus tard, votre main glisse tout de même vers mon sein, objet de toutes vos attentions, sans toutefois qu’elle ne manifeste de concupiscence, juste le plaisir simple de la délicatesse de l’épiderme soyeux. Quand vous repartez, pas de message, alors mon corps va instinctivement se blottir dans la chaleur de Fred. Il est si brûlant mon Fred, son énergie calorifique se diffuse en moi comme un baume réparateur. Finalement, lorsque le réveil sonne le glas de ce câlin, nous nous retournons pour prolonger le tendre moment et son sexe palpitant au creux de mes fesses me rappelle au bon souvenir de mon désir. La même, mais un peu différente. Toujours pas envie de tout vous apporter sur un plateau, comme une offrande à un Dieu indifférent. Si vous ne vous livrez pas plus, je travestirai encore aujourd’hui mes sentiments sous le masque des mots des autres.
Un peu du flamenco lanscinant de Carmen Linares pour inviter l'été dans la maison. 15 degrés au petit matin. La journée aura la tiedeur tendre et bouleversante des premiers émois amoureux.
Aux jeux du silence, vous êtes toujours le plus fort...Il faut que j'arête de jouer parce que pour vous la plupart du temps, ça n’est même pas un jeu !
Offrande à un Dieu indifférent:
"Le bonheur, c'est d'être fidèle aux aspirations de son âme. C'est d'être assez brave et assez fier pour écouter les voix qui montent de l'âme et obéir à la plus belle." Réjean Ducharme
Bonne soirée, beaux rêves,
Votre supplément d’âme sœur, Aude.
La caresse à même la peau du satin de soie noire de la longue jupe de gitane qui virevolte autour de moi à chaque pas, à chaque mouvement. Avec toute une journée de ces divins préliminaires, ce soir je serai à nouveau fin prête pour l’amour. Depuis nos retrouvailles, mais peut-on vraiment appeler cette forme de communication des retrouvailles, enfin depuis que nous avons repris le contact, mon corps est devenu une véritable usine à sensations. Tout est plus aigu, plus clair, écorchée vive. C’est fort, fabuleux et aussi déroutant, effrayant, comme être nue au milieu d’une foule (d’Américains). Mais surtout, cette augmentation exponentielle de données pourrait me submerger et m’empêcher de fonctionner…Mais pas du tout, c’est comme si mon processeur, déjà plutôt rapide, s’était démultiplié. Il y a bien de brefs instants de saturation, mais ça passe très vite. C’est une certaine satisfaction de se sentir opérer plus proche de ses possibilités, de repousser un peu plus les limites, juste pour voir. Je repense toujours à mon premier patron, Philippe, c’était lui le premier, le seul, qui m’avait dit que j’était clairvoyante et que je ne fonctionnais qu’à 10% de mes capacités. Il disait aussi en m’appelant du bureau d’à coté que ma voix au téléphone…chatouillait. A sa mémoire, je continue de cultiver cette tonalité qui nous a réuni et de tenter de la retranscrire lorsque j’écris. Mais Philippe, c’est une autre blessure, pour une autre fois…Trop jeune, ses pertinentes remarques ne m’avaient qu’effleurée sans pénétrer ma carapace le moins du monde.
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mercredi, 08 mars 2006
"L'âme a des illusions comme l'oiseau a des ailes ; c'est ce qui la soutient." Victor Hugo
Pour la première fois depuis des semaines, votre premier message du matin ne sera pas de moi…Si vous avez envie de me lire, vous devrez faire l’effort de venir jusqu’ici.
Il me faut un peu de recul, une courte pause, le temps de trouver des thèmes susceptibles de vous intéresser. Pas de récit non plus de ce que Fred et moi avons fait sur la lancée de l’expérience d’hier, puisque ça ne vous inspire pas. Il suffira de dire que votre désintérêt n’est pas partagé et que c’est tant mieux pour mon plaisir. Pourtant, ce soir, les ondes que vous transmettez restent vivides. Je ne comprends plus rien. Tout d’un coup, un gros nuage noir est venu obscurcir ma clairvoyance et je suis aveugle. Pas envie de tricher en prétendant que votre rebuffade, limite mufle, ne m’affecte pas. C’est le karma des femmes d’aujourd’hui de se démultiplier sur tous les fronts sans jamais que leurs efforts ne soient reconnus. Mais je suis encore sous le choc et incapable de décrypter. Ce qui est sur, c’est qu’il est hors de question de vous laisser repousser une fois de plus notre évidence par lassitude, lâcheté ou incapacité de prendre des décisions. Pour le reste, espérons que la nuit porte conseil.
La matinée est charmante. Se réveiller toute mouillée comme chaque jour. Résister à la démangeaison de l’iPAQ, à la curiosité de savoir si vous avez répondu à l’ absence de message du matin. Pas plus de quelques minutes entre sommeil et veille. Vous non, quelques uns de nos fidèles, oui. Nous ronronnons maintenant au delà de la 100aine de visites quotidiennes, et à défaut de votre appréciation, la compassion de nos lecteurs est le supplément d’âme qui permet d’affronter le quotidien sans faiblir. Pour aujourd’hui, ne s’exprimer qu’au travers des mots des autres…Le message préparé hier au soir pour cette circonstance part donc : "La résignation est un suicide quotidien." Honoré de Balzac. Votre réponse ne se fait pas attendre pour une fois, seriez-vous un peu inquiet ? : « bonjour,bonne nuit ? Je ne suis pas résigné du tout. vous peut-être ? ». Ah ! Le jeux des questions!Pas envie de vous répondre. En plus, c’est une question idiote dont vous ne connaissez que trop l’issue. Mais, si c’est ça qui vous amuse…: "Qui est le plus sage? Celui qui accepte tout ou celui qui a décidé de ne rien accepter? La résignation est-elle une sagesse?" Eugene Ionesco
Et puis, la vie reprend son cours. Le cours des plaisirs sensuels quotidiens avec la même intensité : la douche, le maquillage, la légère amertume du café au lait, le rire des enfants, leurs réflexions si pertinentes, si surprenantes. La ballade pour l’école est sublimée par l’insolence du soleil. Prière respectueuse à la Rivanna, de part et d’autre du pont à l’aller et au retour. Absorber la force de la nature éblouissante par tous les pores de ma peau. Utiliser le court trajet pour le travail pour pratiquer les exercices de préparation sexuelle, ces contractions choisies de certaines parties du corps qui renforcent les muscles qui permettent de mieux jouir. Oui, toujours aussi obsédée! Blessure de la petite enfance qui ne peut pas se refermer... Arriver au bureau pour reprendre les affaires du jour, même si la transition vers un nouveau rôle bouleverse beaucoup l’emplois du temps. Ecrire un peu.
La même qu’hier, mais pas tout à fait. Aujourd’hui, j’ai vraiment besoin que vous me parliez d’amour et mon prochain message est déjà tout prêt : "L'amour, c'est rencontrer quelqu'un qui vous donne des nouvelles de vous." André Breton
Vous avez donc un peu peur..."je réfléchi avant de répondre" me dites-vous. Si Eugène avait la solution, il ne poserait pas la question. Et puis au fond, on s'en fout de qui est le plus sage puisque l'amour est une folie. En tout cas, c'est quand même André Breton qui vous donne la réplique, parce que comme au Loto : « 100% des gagnants ont tenté leur chance. » ;-)
L’heure a avancé inexorablement jusqu’au 2:00 fatidique sans que vous m’ayez donné des nouvelles de moi, des nouvelles de nous. 3 secondes d'Eric au fond du téléphone, 3 secondes d'éternité, 3 secondes de rêve, 3 secondes d'abandon, 3 secondes d'illusion, 3 secondes de miel, 3 secondes d'oubli, 3 secondes de pardon, 3 secondes d’amour.
21:12 Publié dans Amour, Blog | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : Journaux personnels