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jeudi, 09 mars 2006

" Le destin n'est pas une chaîne mais un envol." Alessandro Baricco

Une pensée tendre glisse sous mon cashmere pour caresser mes épaules. Contact sensuel confirmé. Pas plus envie de sacrifier au rituel de la bénédiction de vos rêves qu’à celui du matin. « Mais si tu viens n'importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m'habiller le cœur... Il faut des rites. » Saint-Exupéry. Avec vous, on ne peut jamais savoir quand s’habiller le cœur, alors pourquoi auriez-vous droit à ce raffinement? Pauvre âme qui vous a trop gâté. Pauvre âme qui s’est usée la clairvoyance pour lire entre les rares lignes que vous avez abandonnées en aumône et décrypter vos aspirations, mais aussi vos besoins plus terre à terre. Pauvre âme qui s’est usée la fécondité à vous construire un univers pour combler ces moindres désirs, juste pour s’entendre dire que vous n’en étiez pas satisfait. Avec votre négligence habituelle, celle qui abandonne le contrôle de votre vie au quotidien, celle qui vous conduit à faire toutes ces promesses que vous ne tenez jamais, en quelques jours vous seriez désintoxiqué de moi si le lien était sevré. Pendant quelques temps, peut-être même quelques années, vous brûleriez lentement le combustible dont je vous ai alimenté jusqu'à la dernière vapeur et puis votre esprit affamé reviendrait me hanter. Donc, demain, ou après demain, ou un autre jour proche, mon âme servile, sœur siamoise inséparable de la votre, reprendra l’accomplissement du rite. « Peut-être jamais, peut-être demain, mais pas aujourd’hui, c’est certain ! » (Carmen de Bizet). Pourquoi chercher à se soustraire à son destin ? Alors à tout de suite dans nos songes sans auto-censures.


En pleine nuit, vous venez me serrer fort dans vos bras. Peut-être avez-vous visité ces pages et avez-vous envie d’apaiser ma douleur ou simple réminiscence de vos émotions? La puissance de votre étreinte me réveille et je m’abandonne à ce réconfort en rien sexuel. Un peu plus tard, votre main glisse tout de même vers mon sein, objet de toutes vos attentions, sans toutefois qu’elle ne manifeste de concupiscence, juste le plaisir simple de la délicatesse de l’épiderme soyeux. Quand vous repartez, pas de message, alors mon corps va instinctivement se blottir dans la chaleur de Fred. Il est si brûlant mon Fred, son énergie calorifique se diffuse en moi comme un baume réparateur. Finalement, lorsque le réveil sonne le glas de ce câlin, nous nous retournons pour prolonger le tendre moment et son sexe palpitant au creux de mes fesses me rappelle au bon souvenir de mon désir. La même, mais un peu différente. Toujours pas envie de tout vous apporter sur un plateau, comme une offrande à un Dieu indifférent. Si vous ne vous livrez pas plus, je travestirai encore aujourd’hui mes sentiments sous le masque des mots des autres.

Un peu du flamenco lanscinant de Carmen Linares pour inviter l'été dans la maison. 15 degrés au petit matin. La journée aura la tiedeur tendre et bouleversante des premiers émois amoureux.

Aux jeux du silence, vous êtes toujours le plus fort...Il faut que j'arête de jouer parce que pour vous la plupart du temps, ça n’est même pas un jeu !

Offrande à un Dieu indifférent:
"Le bonheur, c'est d'être fidèle aux aspirations de son âme. C'est d'être assez brave et assez fier pour écouter les voix qui montent de l'âme et obéir à la plus belle." Réjean Ducharme

Bonne soirée, beaux rêves,

Votre supplément d’âme sœur, Aude.


La caresse à même la peau du satin de soie noire de la longue jupe de gitane qui virevolte autour de moi à chaque pas, à chaque mouvement. Avec toute une journée de ces divins préliminaires, ce soir je serai à nouveau fin prête pour l’amour. Depuis nos retrouvailles, mais peut-on vraiment appeler cette forme de communication des retrouvailles, enfin depuis que nous avons repris le contact, mon corps est devenu une véritable usine à sensations. Tout est plus aigu, plus clair, écorchée vive. C’est fort, fabuleux et aussi déroutant, effrayant, comme être nue au milieu d’une foule (d’Américains). Mais surtout, cette augmentation exponentielle de données pourrait me submerger et m’empêcher de fonctionner…Mais pas du tout, c’est comme si mon processeur, déjà plutôt rapide, s’était démultiplié. Il y a bien de brefs instants de saturation, mais ça passe très vite. C’est une certaine satisfaction de se sentir opérer plus proche de ses possibilités, de repousser un peu plus les limites, juste pour voir. Je repense toujours à mon premier patron, Philippe, c’était lui le premier, le seul, qui m’avait dit que j’était clairvoyante et que je ne fonctionnais qu’à 10% de mes capacités. Il disait aussi en m’appelant du bureau d’à coté que ma voix au téléphone…chatouillait. A sa mémoire, je continue de cultiver cette tonalité qui nous a réuni et de tenter de la retranscrire lorsque j’écris. Mais Philippe, c’est une autre blessure, pour une autre fois…Trop jeune, ses pertinentes remarques ne m’avaient qu’effleurée sans pénétrer ma carapace le moins du monde.

Commentaires

Merci pour le link Belle Aude, mais je me suis trompée en laissant mon adresse de blog... j'espere qu'elle te parviendra cette fois correctement...
je t'embrasse et te relis tendrement......

Écrit par : Mel | jeudi, 09 mars 2006

Merci Mel, l’erreur sera corrigée. Merci de ta fidélité.

Écrit par : Aude | jeudi, 09 mars 2006

recoucou,..... le lien merdouille (excuse my french)...
a bientot
Tendrement Mel

Écrit par : Mel | jeudi, 09 mars 2006

Vu, déjà testé et corrigé :-)

Écrit par : Aude | jeudi, 09 mars 2006

t'es une reine :-*

Écrit par : Mel | jeudi, 09 mars 2006

bsr,j'ai beaucoup apprécié ton blog!bonne continuation.

Écrit par : Rima | jeudi, 09 mars 2006

Merci Rima, reviens souvent ;-)

Écrit par : Aude | jeudi, 09 mars 2006

ah le silence en amour tjrs autant de sensibilité d'émotion et de sensualité dans ton texte chère aude bises et bonne soirée

Écrit par : Maylis | jeudi, 09 mars 2006

Merci Maylis, notre langue offre tant de possibilités que choisir ses mots et ses tournures devient une autre forme de plaisir. Et tu l’a bien compris, mon univers est constitué principalement de plaisirs. Dire qu’au début, je voulais bloguer en Anglais… ;-)
J'aime aussi ton écriture naturelle et fluide.
A bientot :-)

Écrit par : Aude | jeudi, 09 mars 2006

Je ne sais plus ce que j'ai lu d'Alessandro Barricco (ah si, "Novecento pianiste" et un autre avec bleu dedans...décidément, la mémoire et moi ...), mais je sais que j'ai adoré.
Comme ce que je lis ici.

Écrit par : Syd Barrett Jr | vendredi, 10 mars 2006

Adoration reciproque :-) merci!

Écrit par : Aude | vendredi, 10 mars 2006

Un vrai régal ton blog, je suis arrivé par hasard, je ne manquerai pas de suivre la tendresse de tes mots régulièrement... je me sent bien tu ne peux savoir, c'est cela la magie des mots.

Écrit par : Philou | samedi, 11 mars 2006

Bienvenue Philou,
moi aussi je me sens trop bien :-)
Revenez souvent!

Écrit par : Aude | samedi, 11 mars 2006

Les commentaires sont fermés.