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jeudi, 12 octobre 2006

"Le temps de l'âme échappe à celui du corps, même si l'esprit s'ingénie à les concilier." Henry Bonnier

 
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Déposer ses chagrins sur un coeur de plume
Grappe violette légère comme l'enclume

Percée de part en part d'un large trait sonore
En apnée s'envoler dans un bain fumé d'or

Pas à pas de poule sur le tapis rubis
La paix s'enroule en mélopée de l'inédit

Des gouttelettes de sang mêlées aux sèves
S'épandent dans le jour de nuit qui s'achève

Câlins des écorces multi-centenaires
Quand les doigts élèvent leurs racines en terre

mercredi, 11 octobre 2006

"Seule l'explosion intérieure permet de briller." Paulo Coelho

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 Les enfants du silence sèment au vide
Le sable aussi pétillant que livide

Par poignées entières, ils en éparpillent
Devant leurs yeux fermés qui s'écarquillent

Sur la pointe des pieds d'un air de taquins
Ils grattent les tons d'un arc-en-ciel coquin

Les jaillissements luminescents roulent
En cascades d'équilibre déboulent

La ronde est enivrante et reposante
Du cercle vertueux fidèle amante
 
 

"Je sais maintenant qu'à l'origine, le chaos fut illuminé d'un immense éclat de rire." René Daumal

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D'un seul mot, je suis
D'un seul mot, tu es

 

D'un seul mot, tu suis
D'un seul mot, je fais

 

D'un seul mot, je suis
D'un seul mot, tu fais

 

D'un seul mot, j'essuie
D'un seul mot, tu hais

 

D'un seul mot, je fuis
D'un seul mot, tu sais

 

D'un seul mot, tu fuis
D'un seul mot, j'essaie

 

D'un seul mot, je ris
D'un seul mot, tu crée

 

D'un seul mot, je plie
D'un seul mot, tu plais

 

D'un seul mot, je vis
D'un seul mot, "tu" vrai

 

D'un seul mot, tu vis
D'un seul mot, "je" près

 

D'un seul mot, je suis
D'un seul mot, tu es

 

D'un seul mot, "je" evanoui
D'un seul mot, "tu" disparait


mardi, 10 octobre 2006

"J'ai tendu des cordes de clocher à clocher ; des guirlandes de fenêtre à fenêtre ; des chaînes d'or d'étoile à étoile, et je danse." Arthur Rimbaud

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Dans la fraîcheur immobile du chant pâle du cardinal
Les gouttes de rosée crépitent de caresses astrales

La Rivanna effleure de rire les galets aigus
Les feuilles se défroissent au rythme de l'âme repue

Le souffle étincèle les fils soyeux ascensionnels
Les racines affleurent en escalier gravitationnel

Les écorces frissonnent des étreintes d'ombres moirées
Ensorcelant l'éclaboussure dans la valse irisée

Les béats se drapent de la solitude d'agora
En un torride corps à corps entre la mort et l'aura 

 

lundi, 09 octobre 2006

"La peur d'un nom ne fait qu'accroître la peur de la chose elle-même." Joanne K. Rowling

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Apprentis sorciers, nous avions avec les forces opposées joué
Nous pouvions presque toucher du doigt, embrasser l'extase pressentie
Vous m'aviez sans vraiment le faire exprès votre joli coeur dévoilé
Sans en avoir conscience je vous avais aussi montré ma folie

Cette découverte inattendue nous avait vraiment éblouis
Nous flottions en dehors de nos existences sans trop bien comprendre
Chaque instant avait cette indicible beauté pleinement épanouie
Nous en partagions chaque goutte telle la liqueur la plus tendre

Lorsque le grain de sable c'est infiltré dans le fragile rouage
Nous n'avons pas compris et nous nous sommes retrouvés bien dépourvus
Alors la peur vous a fait choisir la fuite dans son repli le plus sage
Vous m'avez laissé poursuivre seule ce qui était aussi votre du

Instinctivement toutefois, ce qui vous manque vous le pressentez
Et vous savez bien qui peut vous guider sans tellement savoir pourquoi
Mais l'ego et la terreur s'installent en travers du chemin défriché
Vous êtes décidé à tout contrôler et vous ne me suivrez pas

Il faut bien se rendre à l'évidence
Il en sera nécessairement ainsi
Votre triste lot est donc l'errance
Et les yeux aveugles vous voient transi


"Le souvenir, ce n'est pas une réminiscence du passé, c'est le moment où le présent trébuche sur une aspérité de l'histoire et libère un message laissé là longtemps auparavant, qui se déploie et prend son sens." Richard Powers

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Courtesy temporel
 
 
Elle avait été programmée dès l'enfance
Un coeur de pierre emprisonnait ses souffrances

Robot combattante, elle luttait contre le destin
Elle porterait la vie pour s'accomplir et tout savoir
Elle aurait l'univers des affaires au creux de sa main
Elle gagnerait les rutilants attributs du pouvoir

La déprogrammation fut un parcours de deuils
De déchirures, de compromis et d'écueils

Et un jour ordinaire, le temps a cessé de courir
Elle avait accepté l'étendue de l'impuissance
Et le feu perpétuel la consume sans pâlir
Sans les strass, la pensée a perdu son existence

Alors elle s'abandonne sans plus réfléchir
Laisse le coeur sans peur rayonner et s'offrir
 

dimanche, 08 octobre 2006

"Plus fait douceur que violence." Jean de La Fontaine

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Les diamants se déversent à verse
L'or végétal tourbillonne et perce

Il n'y a pas bleu plus bleu que tout ce gris
Quand la nature s'évapore, se vernit

Dans un bois labouré d'insondable
S'élève la silencieuse fable

Héros invisibles gisent sans vie
Dans l'Amour indéfinis et soumis

samedi, 07 octobre 2006

"Il n'y a rien de plus fort au monde que la douceur." Han Suyin

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Le nez effronté dans la cime des arbres
Hume les délicates senteurs du marbre

Le chant inaudible des grillons berce l'ouïe
L'âme perpétuant l'incandescence réjouie

Cette extase anachronique et indécente
Ne peut être choisie mais elle se présente

Au cercle irradié des pensées anéanties
Les coeurs, brûlures par les sens, sont nantis
 
 

vendredi, 06 octobre 2006

"L'âme humaine est comme l'abeille qui puise son miel même de l'amertume des fleurs." Henryk Sienkiewicz

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Loin des théories, des écrits et des dogmes
Insensible au regards jugements des hommes
Vaccinée du chant des sirènes de culture
L' infidèle va de hasards en ratures

Comme beaucoup de ces femelles brutes
Elle avait durement appris déjà
A subordonner l'ego à son but
Alors facile fût le dernier pas

La liberté est sa douce discipline
Bouclier contre tentations assassines
Noyée et flottant au gré du courant figé
Sa valse se recycle en feu d'éternité
 
 

mercredi, 04 octobre 2006

"Toute théorie est grise, mais vert florissant est l'arbre de la vie." Goethe

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Zones érogènes de l'âme en érection
Abolition des nuisances et ambitions

Une marée de désert vert
Pour un débordement d'éther

Immolés dans le bûcher des émeraudes
Torche d'hallucinés liquéfiante et chaude

Anéanties se prélassent
Les désincarnées carcasses


Un souffle solitaire repose sur les dunes
Dans cet or du parfum qui embrume

La clarification du silence opère
Une aubade aux couleurs ordinaires

Les couteaux sont sortis sans bruit
Pour plonger dans l'oeil de la nuit

Le son se réverbère en douceur
Dans cette boucle ouverte à la lueur
En duo avec gmc

mardi, 03 octobre 2006

"Le malheur peut être un pas vers le bonheur." Proverbe japonais

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Au bout du bout du tunnel trop sombre
Des errances ineptes de l'ombre
Les trémolos lisses du silence
S'immobilisent d'un pas de danse

L'équilibre des puissances vitales
Emmène les âmes folles au bal
La gifle verte fait monter la sève
Comme en sens anesthésiés le rêve
 
 

dimanche, 01 octobre 2006

"La jalousie voit tout, excepté ce qui est." Xavier Forneret

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Affres d'une jalouse possession
Déclenchent colère et passion
Pourquoi enfermer l'ouragan?
S'approprie-t-on le temps?
Comment capturer la lumière?
La douceur est sans propriétaire
Pas de maître pour de l'Amour l'esclave
Émancipée, libre de toute entrave
Disponible à chaque égarement
Ouverte à tous ou aucun vent
Si l'infidèle ne peut être enchaînée
Sachez des désirs vous libérer
Vaincre la jalouse possession
Terrasser colère et passion

samedi, 30 septembre 2006

"Quand sera brisé l'infini servage de la femme, quand elle vivra pour elle et par elle, elle sera poète, elle aussi ! " Arthur Rimbaud

Pendant le marathon d'avions et d'entretiens, comme l'épuisement n'avait pas accomplis sa tâche, il y a eu aussi un marathon de poèmes, 10 en tout...Voici le premier:

 

 


 

Béatitude dichotomique

 

Un sourire béat peint sur le visage

La parfaite intégration présage

 

L'existence est une, une seule et unique

La dichotomie vue de l'esprit stoïque

 

Vivre vie professionnelle comme Extase

Abandonnée et soumise et sans emphase

 

Servir l'Amour même dans ce scabreux parcours

Juste pour voir si son pouvoir suit bien son cours

 

L'intuition offre l'éclairage de vision

Inutile de résister aux prédictions

 

Peut-être est-ce la Quète, la révélation

Porter la Grâce vers de nouveaux horizons...

 

Marathon de St Louis #2

Exhileration

 

Candide petit n'avion complice

            De toute la vigueur de tes hélices

Conduis-tu vers le suplice

            Ou des abysses de délices?

 

Par l'Arche de l'Ouest

            Sans quémander son reste

S'engoufrer sans fuir la peste

            Dans un vertige d'émeraudes sylvestre

 

Dans un solo trépidant de calme

            S'engloutir de toute son âme

De la plénitude naturelle de la femme

            Quand la sacre l'homme sans drame

Marathon de St Louis #3

Aire de rapport

 

Dans une rythmique virevolte rampante

S'élancer dans le terminal pimpante

 

Même ces couloirs néonisés semblent éclatants

Quand le regard scinde l'hydre dedans

 

La radiance d'Amour est si grisante

Que les zombis interloqués s'éventent

 

Point oblitéré de passage du néant

Libre des fantasmes réalistes des grands

 

N'avoir plus corps, plus âme, plus existence

N'être plus qu'infime soupçon de joie intense