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vendredi, 19 mai 2006

"Gourmandise, paresse, luxure : ce sont les trois vertus cardinales, les vertus de la Fête. Le Paradis sur terre."Jean-Louis Bory



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Parfois c'est à se demander ce qu'on a dans la tête...ses ovaires ? Bref, me voici encore confrontée à une luxure éhontée, et non contente de cet état d'excitation déjà plus que tendancieux, voila qu'il m'a fallut m'affubler d'une guêpière contraignante sous la soie caressante...Faut-il être esclave de son désir pour s'infliger un pareil supplice! Vous, Messieurs, vous ne connaissez probablement pas ce contraste tantalisé des baleines qui forcent  à se tenir droite, le 95C au balcon, bien mis en évidence par l'échancrure du chemisier et une petite broche papillon qui se veut chaste mais dont les petits diamants attirent le regard exactement ou il faut, avec le satin glissant de la soie qui chatouille à chaque pas bien claqué sur le sol, en même temps que les chairs rebondissent. Ah oui, parce que on ne peut pas marcher autrement qu'en tapant énergiquement des talons pour bien faire trembler ses rondeurs bien sur, on ne sait jamais, quelqu'un pourrait ne pas s'apercevoir de cet état d'avancement lubrique. Bien sur, je dégouline lamentablement et si le Prince de Fleurs refuse le viol, il faudra que je lui montre comment je me débrouille toute seule comme une grande avec mes jouets... Enfin souhaitez moi bonne chance, sinon demain ce Blog sera transformé en site de rencontres coquines ;-)

jeudi, 18 mai 2006

"L'amour a son instinct, il sait trouver le chemin du coeur comme le plus faible insecte marche à sa fleur avec une irrésistible volonté qui ne s'épouvante de rien." Honoré de Balzac


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Toujours ces mots qui me brûlent les lèvres,

Qui veulent jaillir hors de moi et m'enfièvrent.

Pourquoi tant résister à l'irrésistible tentation,

De qualifier le tourbillon de sa passion.

Chacun sait qu'a les dire trop facilement,

On risque d'en détruire le sens assurément.

Mais pourquoi ces paroles au reflet d'éternité,

Ne pourraient-elles pas dans l'élan d'un instant être jetées?

Seraient-elles tellement moins belles,

Si on ne les jurait pas éternelles?

A trop craindre de les désacraliser,

Enfouies, elles restent paralysées,

Enfermées dans le cercueil des non-dits,

Elles attendent aux portes du Paradis,

Interdisant l'accès au firmament

Du bonheur partagé des amants.

 

samedi, 13 mai 2006

"L'amour est un petit bateau Qui s'en va, tout joyeux, sur l'onde, Voguant vers des pays nouveaux Au hasard de sa course vagabonde." Charles Trenet


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Quand on aime les mots, leur musique et leur murmure, 
comment résister au plaisir subtile de dire, chanter, écrire, les mots de l'amour?

Ces délicieuses digressions ne sont-elles que des bulles d’émotions prêtes à éclater ?

Ces égarements poétiques sont-ils une douce illusion bercée par l’envie, le besoin d’être aimé et d’aimer ?

La confusion des sentiments naissants est déroutante.

Chaque déception nous enchaine à l’incrédulité et au doute.

Et puis le tourbillon des passions devient plus fort,
une à une les chaines se brisent,
et soudain plus rien ne saurait nous retenir.

On s’abandonne alors au puissant courant
et on se laisse emporter léger,  
porté par l’espoir que,
de l’autre coté du siphon vertigineux,
le rivage sera calme
et les deux cœurs enfin fusionnés
pourront se dorer au soleil éternel.

 

vendredi, 12 mai 2006

"Trente rayons convergent au moyeu, mais c'est le vide médian qui fait marcher le char." Lao-Tseu

Confondante convergence

Eblouissante urgence

Deconcertante emergence

Stupefiante exigence.

 

Par dela les divergences,

Ranger son intransigeance,

Invoquer son intelligence,

De l'amour puiser l'indulgence.

jeudi, 11 mai 2006

Variations sur un Fantasme, Dieu Indifferent Opus #4

Selon les precautions d'usage, ceci est à reserver à une lecture dans l'intimité.

Si vous n'êtes pas majeur(e) et averti(e), n'allez pas plus loin. Cliquez plutot ici!

Prenez votre temps, respirez a fond, installez-vous confortablement,
comme toujours les preliminaires sont importants ;-)
Bonne lecture!

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mardi, 09 mai 2006

"Oser et faire. Il est plus facile de demander le pardon après, que la permission avant." Grace Hopper


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Voyons, voyons voir si j'ose,

Éternelle rebelle sans cause,

Effacer l'humeur morose,

Vous obliger à la pause.

 

Au creux de ma maison close,

Avec une bonne dose d'hypnose,

De délicatesse virtuose,

Faire oublier toute chose.

 

Dans la plus parfaite osmose,

Guider votre métamorphose

Vers une destinée grandiose,

Vers un rêve d'apothéose.

 

lundi, 08 mai 2006

"Choisir, être choisi, aimer : tout de suite après viennent le souci, le péril de perdre, la crainte de semer le regret." Colette

Hesitations...

Il y a ce texte sur mes courbes qui ne cesse de me taquiner sans vouloir vraiment se laisser apprivoiser. Ce matin encore, en chevauchant le Prince de Fleurs, le miroir me renvoit une image digne d'un Renoir de la fin. L'energie et les ondulations ne s'accordent pourtant pas avec mes prejuges sur les grosses...Les mots s'accouplent mais ce texte me nargue, pas encore mure...

 

Il y a ce texte sur le commencement. Cet instant magique et irreel ou l'on s'apercoit, sans trop oser y croire, qu'il y a quelque chose et que ce quelque chose est partage. Ecouter la musique de son coeur raisonner d'un autre coeur. Retenir sa respiration pour arreter le temps et prolonger le moment...Ce texte est trop delicat, trop timide, il n'a pas encore la confiance de l'evidence.

 

Il y a ce texte sur l'attente, l'espoir, le desespoir de l'attente. L'abandon. Attendre comme on attend l'ineluctable. Perdre confiance. Tenter de se raisonner. Tenter de compenser. Tenter de se distraire. Ces mots-la me consumment a petit feu, ils sont la, omnipresents, veulent flamber en peine lumiere. Ne pas les sortir. Ne pas culpabiliser celui qui semble me fuir et qui en est l'inspiration...

 

Il y a ce texte sur la puissance et l'impuissance de l'empathie. Sur la frustration de savoir que quelqu'un ne va pas bien, et qu'on ne peut rien, soit parce qu'il n'en a pas conscience, soit parce qu'il n'a pas confiance. Sensation d'avoir le pouvoir de pressentir mais pas celui d'agir. Inutilite du don. Ces mots sont trop noirs, trop cote vide du verre. Ils appartiennent a d'autres pages.

 

Il y a ce texte sur un Dimanche consacre en entier a la chevelure de la Fillotte. L'envie qu'on compatisse a la galere de defaire et de refaire huit heures durant pour obtenir une jolie chipie. Et oui, le regain d'estime de soi toujours collecte a cette occasion transforme la Fillotte en vraie pimbeche. Mais qui pourrait s'interesser plus de trente secondes a une activite aussi vide de sens.

 

Il y a ce texte sur la fureur de la creation. Boulimie artistique. Pulsion irrestible d'explorer d'autres modes d'expression, d'autres desirs, d'autres univers, de penetrer dans une autre dimension, de s'abandonner aux exces, aux courants. Entrainer tous ceux qui se laissent faire dans le tourbillon vertigineux de cette luxure creative. Mais ce texte la est assujeti au bon vouloir de ses inspirateurs.

 

Comme toujours, ne pas choisir ;-)

Vouloir tout, tout le temps!

Choisir, c'est comme partir, c'est un peu mourir...

 

dimanche, 07 mai 2006

"Nous sommes les abeilles de l'Univers. Nous butinons éperdument le miel du visible pour l'accumuler dans la grande ruche d'or de l'invisible." Rainer Maria Rilke

Adoratrice accumulatrice

Generatrice de caprices

Initiatrice inspiratrice

Manipulatrice mystificatrice

Prestidigitatrice simulatrice

Conspiratrice fabulatrice

Provocatrice profanatrice

Regeneratrice bienfaitrice

 

samedi, 06 mai 2006

"Il suffit d'un très petit degré d'espérance pour causer la naissance de l'amour." Stendhal

Pour la premiere fois en deux ans et demi, le Fillot me regarde droit dans les yeux le plus naturellement du monde et me demande: "Can I have some more salad please?"...

Eberluee!

Quelques minutes plus tard, a nouveau ses yeux en confiance dans les miens: "Mom, I am still hungry, can I have some more please?"

Pour le coup, j'en fait la remarque au Prince des Fleurs...ensemble nous nous extasions et nous felicitons le Fillot dont les yeux petillent de joie...

Depuis, il est un ange avec moi...

 

vendredi, 05 mai 2006

"On dit que le désir naît de la volonté, c'est le contraire, c'est du désir que naît la volonté. " Denis Diderot



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Depuis la reconnexion avec le Dieu Indifférent, vivre en permanence avec un désir proche de la folie. Les cuisses humides, le corps sous tension, sensible à la moindre sensation, la plus petite caresse du vent, le plus fin baiser de la pluie, le plus ténu rayon de soleil, le plus retenu regard concupiscent, le plus timide sourire. Envie de faire l’amour tout le temps, le cœur battant. Depuis le passage du deuxième visiteur étoile filante, une capacité de jouissance décuplée, la 8ème Marche. Une combinaison de plaisir physique d’une nouvelle intensité et d’une satisfaction spirituelle indicible. La première fois était si inattendue…que…
« Pour la première fois depuis que vous avez pris possession de moi, le Prince des fleurs me soumet à son désir. Je redoutais ce moment que je n'ai rien fait pour provoquer... Je me sens coupable parce que vous êtes en moi, moi qui n'ai jamais éprouvé l'ombre de ce sentiment quand j'ai prêté mon corps à plusieurs hommes en même temps... Je me sens coupable vis à vis de vous et de lui, et en même temps, bénie par tant d'amour.
Mais le plaisir auquel je m'abandonne est tel qu'il me fait pleurer.
Comme vous êtes encore là, je pleure encore...Je ne sais si c'est de bonheur ou de douleur...peut être juste un trop plein d'émotions...ou la musique avec laquelle le Prince des Fleurs m'a laissée dont chaque note vous évoque, le prélude de l'Ave Maria, le Clair de Lune de Debussy,...Je vous imagine embrasser la caresse des larmes sur mes joues...Je voudrais tant me blottir dans vos bras... »
Depuis la disparition de l’étoile filante, le plaisir n’a pas baissé d’intensité. Chaque nouvelle étreinte est un nouveau sommet que nous découvrons avec enthousiasme, nous étonnant nous même. De plus, d’autres visiteurs accompagnent parfois ces unions…
Cette nuit, juste vêtue de mon très long collier de perles, après les quatre orgasmes généreusement offerts par le Prince des Fleurs, la jouissance s’est prolongée longtemps après qu’il se soit retiré, sous l’emprise du Chevaleresque Troisième Visiteur...
D’aucunes seraient rassasiées me semble-t-il, mais ce serait sans compter avec les préliminaires perpétuels des visiteurs.
Toutes les visites ne sont pas de même nature. Certaines sont tendres et délicates, d’autres raisonnent comme des appels au secours, d’autres encore parfois sont féroces et animales, et enfin nombreuses sont celles qui font frémir mon intimité et pointer mes seins.
Toutes cependant entretiennent le désir au bout de mes nerfs.
Parfois, il est possible de discerner le visiteur présent. Par exemple, l’obsession du Dieu Indifférent pour ma poitrine me permet en général de le reconnaitre. Parfois, la sensation est trop diffuse, ou peut être parasitée par plusieurs visites simultanées…
On pourrait aussi croire que ce ne sont que des rêves...sauf que si elles ne sont pas recues en plein jour, les visites me reveillent la nuit et que c'est donc toujours les yeux grands ouverts que je deguste, gourmande, ces caresses irréelles.

 

Vous devez me croire folle…peut être le suis-je…mais qu’est-ce que c’est bon…


 


 

jeudi, 04 mai 2006

« Prendre le temps de réfléchir, telle est la manière courtoise et vraie de commencer et de poursuivre une conversation. » Luther Standing Bear


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Le Chevaleresque Troisieme Visiteur s'est approche
En fin de journee pour un orage celebrer.
Doucement a pas de loup mais mon epuisement constate,
Il est reparti sur la pointe des pieds.
En s’esquivant, le fier chevalier a juste abandonne
Quelques minuscules larmes de pluie eparpillees.
Son amour courtois m’enveloppe d’un respect reconfortant,
Sa sensibilite sans peine et en douceur me guidant.
La tendresse de son ame tisse autour de moi
Un dou cocon de la plus fine soie
Ou a l’abris de la furie, du froid,
Mon ame se remet de ses emois.
Le Sage Quatrieme visiteur s’est enfin revele,
Comme une bouteille a la mer son message a lance.
Deux autres ames chantent encore dans mon cœur,
Leur murmure presque imperceptible telle une rumeur.
Ces hommes ne sont pourtant pas encore Visiteurs
Mais leurs esprits raisonnent tout de meme admirateurs.
Quel delice d’etre si bien entouree,
De pouvoir affronter la vie ainsi epaulee.

lundi, 01 mai 2006

"Huit forces soutiennent la Création : Le mouvement et l'immobilité La solidification et la fluidité L'extension et la contraction L'unification et la division." Morihei Ueshiba


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Fantasmes de création...Quête de la 9ème Marche...

Peut-être est-ce l'infertilité qui a catalysé ces rêves dans mon esprit torturé...
Ca en a l'air, puisque la conception solitaire ne saurait me satisfaire...

Besoin pour donner naissance, si ce n'est à un enfant, au moins à une œuvre, de créer en couple 
par la fusion de deux imaginaires, deux âmes, deux esprits plutôt que de deux corps souples.

Camille Claudel et Auguste Rodin

Dora Mar et Pablo Picasso 

George Sand et Frederic Chopin

 

Qui est la muse de qui? Qui inspire qui? Qui crée pour qui?

Même si je n'ai pas le talent de George, Dora ou Camille, Jimmy m'a fait l'honneur de m'offrir la première fois, les premiers balbutiements...avec l'émotion propre à toutes les premières fois.

Au delà des effets charnels, je suis encore étonnée de cette aventure.

L'écriture est d'une nature solitaire et en envisageant cette collaboration, je pensais plus utiliser, dans l'intimité de ma solitude, un de ses textes comme inspiration et point de départ, et vice versa.

 

La création spontanée à deux, dans laquelle nous nous sommes laissés entraîner presque à notre insu, m'a déstabilisée et a de loin dépassé mes espérances.

 

Nous avons écrit comme nous aurions pu faire l'amour pour la première fois, avec les mêmes tâtonnements de recherche du plaisir que deux amants qui se découvrent.

 

Les amants de plume (ou de clavier), que nous sommes devenus, évolueront-ils tels des partenaires sexuels?


Nos étreintes épistolaires deviendront-elles meilleures au fur et mesure de notre apprentissage l'un de l'autre?

 

 Comment changeront-elles si nous explorons d'autres thèmes?

 

jeudi, 27 avril 2006

Fantasme à quatre mains, Opus #1

Voici le fruit d'une premiere experience de collaboration creative avec Jimmy.

Nous y avons pris un certain plaisir, voir un plaisir certain, que nous esperons vous partagerez.

Selon les precautions d'usage, ceci est à reserver à une lecture dans l'intimité.

Si vous n'êtes pas majeur(e) et averti(e), n'allez pas plus loin. Cliquez plutot ici!

 

Sinon, suivez-nous dans les preliminaires et laissez-vous embarquer par la passion...et prevoyez un peu plus de temps...

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mercredi, 26 avril 2006

"Les jouissances de l'esprit sont faites pour calmer les orages du coeur." Madame de Staël



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Le Chevaleresque Troisième Visiteur est revenu cette nuit faire un orage avec moi…

 

C’était improbable, il a d’autres préoccupations.

Et puis l’intimité de notre dernier échange avait comme un petit goût de fin,

Peut-etre juste celle d'une étape...


 

 Malgré tout son âme reste accrochée à la mienne comme à une bouée de sauvetage au milieu de l’océan déchainé.


 

Cet orage ne possédait pas la violence irréelle et diabolique du premier.

 

C’était un bel orage purificateur d’été, lentement construit par la chaleur.

 

Le théâtre parfait pour la réalisation de mon fantasme favori…

Dont je ne vous parlerai pas aujourd'hui ;-)

 

Alors laissée seule avec les Chérubins Endormis

Et la musique envoutante de Jim (Podcast)

Par le Prince des Fleurs qui cultive, ce soir, de nouvelles amitiés…

 

Se laver de la journée sous les gouttelettes des arbres

Qui s’ébrouent délicatement sous la caresse du vent.

 

Payer mon respect à la protection magique de l’esprit de la Rivanna.

 

Remercier tous les suppléments d’âme, exprimés ou non,

Qui ont accompagné chaque heure de cette descente dans la douleur d’un souvenir amer

 Et m’ont tendrement guidée vers le côté plein du verre.

 


 


 

mardi, 25 avril 2006

"La première fois c'est une erreur, la seconde c'est qu'on le fait exprès." Proverbe chinois


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Il s’appelait Philippe, il fut mon premier patron, six mois durant, puis mon meilleur ami encore six mois, …avant de se donner la mort de la manière la plus atroce, il y a quatorze ans.

Encore aujourd’hui, il est douloureux de l'évoquer, lui qui m’a tant modelée, lui qui me dicte toujours au présent certains comportements que d’aucuns jugent inopportuns voir arrogants.

Avant le Prince des Fleurs, avant d’avoir acquis le pouvoir de le comprendre, il m’a appris qui j’étais.

Philippe m’a laissé trois héritages.

Son premier héritage est la connaissance d’avoir une voix envoutante au téléphone. « Elle ... chatouille » avait-il dit alors que je le taquinais sur le fait qu’il m’appelle de son bureau pour un oui ou pour un non, alors qu’il était à portée de paroles par nos portes ouvertes. Cet atout m’a bien servie professionnellement et trouve encore parfois son utilité à l’occasion.

Son deuxième héritage est la conscience de fonctionner bien en dessous de son potentiel. Je n’aimais pas qu’il dise « Aude, vous n’utilisez que 10% de vos capacités ». Je répondais sur la défensive : « Mais que voudriez-vous que je fasse de plus ? ». Il souriait mystérieusement. Il avait pourtant raison. Mon intelligence émotionnelle m'était étrangère, inconsciemment ne servant qu' un cartésianisme têtu et contrôlé. Il a fallut le lent apprentissage des émotions grâce au Prince des Fleurs pour assujettir l'esprit rationnel à l'intuition et non l’inverse. Jusqu'à ce jour, fonctionner plus proche de mes réelles possibilités reste un défi.

Son troisième héritage est l'apprentissage des « visites », la clairevoyance. Il fut en effet mon tout premier visiteur et je culpabilise de l'avoir disqualifié. Mon empathie a senti la souffrance de ses derniers jours, l’horreur de ses dernières heures, la douleur atroce de ses derniers instants. Mais l'esprit cartésien argumentait, « ça n’est pas possible, il est le père de jumeaux qu’il adore et qui n’ont pas un an, on ne peut pas faire une chose pareille, lui moins que quiconque. » A 25 ans, on a encore beaucoup d'illusions sur le véritable visage de la nature humaine…Le rationel fit alors taire l'intuition bloquant toute action. Se convaincre qu'il n'y avait rien à faire, que son destin était déjà celé avant notre rencontre. Les détails morbides de l’acte  témoignent en effet d’un état relevant de l'internement psychiatrique, bien au delà de ce que l’amitié aurait pu infléchir. Et pourtant, il faut vivre avec la culpabilité d’avoir su et de n’avoir rien tenté.

Alors aujourd’hui, à moins qu’une promesse idiote ne m’en empêche, ma règle me commande de toujours agir quand l'intuition fait tinter une sonnette d’alarme.

Quelques uns d’entre vous l’ont déjà testé. Rares sont ceux qui m’ont crue, pensant que mon implication n'etait pas désinteressée. La plupart du temps, cela nous a couté une amitié naissante, voir plus…

Alors quand un suppplément d'âme vient, maladroitement, tant il est difficile de transcrire une intuition dans un langage compréhensible et détaché, frapper à votre Blog ou à votre adresse électronique pour vous apporter des nouvelles de vous que vous n’avez peut-être pas envie d’entendre, risquant ainsi votre considération, ne lui en veuillez pas trop.

Elle est motivée par la terreur de perdre une nouvelle fois, par négligence, quelqu’un à qui elle tient. La peur est une motivation difficilement contrôlable.

Au fond, ça signifie surtout qu'elle éprouve assez de tendresse pour vous pour risquer sa relation avec vous…

Et puis, elle honore aussi ainsi la memoire d'un etre extraordinaire qui s'appelait Philippe...