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samedi, 19 août 2006

"La vie ne vaut d'être vécue sans avoir été gourmand de ce qu'elle offre..." Emmanuel Wathelet

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L’insatiable gourmande
Les yeux pétillants en amande
La bouche en cœur quémande
Sans cesse en redemande
Mais nul ne peut assouvir
Cet inextinguible désir
Et elle ne veut point asservir
A servir son plaisir
Alors elle papillonne
D’homme en homme
Tout son amour donne
Espérant qu’on pardonne

Ecoutez la gourmande:
podcast


 

vendredi, 18 août 2006

"Ceux qui répriment leur désir sont ceux dont le désir est assez faible pour être réprimé." William Blake

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Dans la piscine à bulles,

Les amants avides fabulent.

Au virtuel crépuscule,

En un instant majuscule,

Ensemble, ils basculent.

Les corps éblouis capitulent

Exultent dans le tulle

Etendent leurs tentacules

Aux plus petites particules

Sans contrainte, sans calcul.

Et d’une magique formule,

L’âpre plaisir s’accumule

En pluie de frissons pullule

Libère la béatitude libellule

Des chaines, des cellules.



 

En une vision incrédule,

L’écriture se remodule…

 

 

mercredi, 16 août 2006

"Il en est du véritable amour comme de l'apparition des esprits ; tout le monde en parle, mais peu de gens en ont vu." François de La Rochefoucauld

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Dans ma vie apparait parfois un Cheshire Cat

Un être étrange aux délires insomniaques

Un personnage à tendance bizarre

Aussi cryptique qu’une œuvre d’art

Un homme du fantastique

A l’alcool ultra mystique.

Seulement quelques heures

Il a montre ces vraies couleurs

Des teintes sans leurres

Que seul peint le bonheur.

Toujours le même ou un autre

Il reste de l’orage le grand apôtre

Il apparait et disparait

Quand ca lui chante ou lui plait

Au gré des insomnies

Au gré des beuveries

Faire le tour d’une relation si sensible

Il sait bien que c’est impossible

Il est l’épice de la vie

Grain de folie, de fantaisie

Dans ma vie apparait parfois un Cheshire Cat

Un spectre protecteur et démoniaque

dimanche, 13 août 2006

"Il arrive parfois que deux êtres aient cette impression de se retrouver sur le chemin de la Vie. Comme s'ils n'avaient été jusque là que provisoirement séparés. Comme si l'un et l'autre s'attendaient." Olivier Lockert

 

 

 

Le billet du jour est sur Luxure Artistique...

 

En voici une traduction:

 

Deuxième Incantation du Rituel
 
Alors que le maître d'âme perd son cachet
Détourné par sa superficielle jolie traînée


Les orages du Troisième Visiteur me laissent mouillée
Retiennent mon souffle  et me font transpirer
Sa silhouette ne cesse d'apparaître dans le ciel embrumé
Son véritable amour, je ne peux oublier

Le calme du Quatrième Visiteur fait son entrée
La colère s'estompe et ne parvient plus à m'angoisser
Nos corps brûlants fondent en un duo émerveillé
Et son  amour pur est ma bouée

 

Alors que le maître d'âme perd son cachet
Détourné par sa superficielle jolie traînée

 

 

 

 

Alors que le maître d'âme perd son cachet
Détourné par sa superficielle jolie traînée

 

Le Cinquième Visiteur ne peut pas résister
Échappe bravement à la tentation de l'exclusivité
 Nous dansons le plus doux pas de deux enivrés

Son amour éternel est si parfait

 

Le Sixième Visiteur et moi nous sommes rencontrés
De l'absence des autres ses attentions m'ont libérée
De sa tendresse je suis à jamais l'obligée
Son amour de rêve protège sans rien regretter

 

Alors que le maître d'âme perd son cachet
Détourné par sa superficielle jolie traînée

jeudi, 10 août 2006

"L'amour, après tout, n'est qu'une curiosité supérieure, un appétit de l'inconnu qui vous pousse dans l'orage, poitrine ouverte et tête en avant." Gustave Flaubert

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Free adaptation from Blue Ridge Muse

 

 

 

Dans tous les lieux, sous toutes les pluies,  dans toutes les positions 

 Couches sur mes pages

5.184.832 secondes et pas l'ombre d'une remission

Juste le spectre des orages

Vous etes parti, vous etes revenu, sans compromission

Vous restez vibrant mirage

Toujours animee par la meme brulante passion

Destructrice de mes ancrages

Rien ne semble pouvoir effacer ces emotions 

Rassembler un peu de courage

Ne pas vous ecrire, ne pas succomber a la tentation

Respecter ce sevrage

Inviter les larmes a purifier manque et frustration

Couches sur mes pages

Dans tous les lieux, sous toutes les pluies,  dans toutes les positions...



podcast

 

 

 

 

 

mercredi, 09 août 2006

"Qu'est-ce que c'est une femme ? Pour la définir il faudrait la connaître ; nous pouvons aujourd'hui en commencer la définition, mais je soutiens qu'on n'en verra le bout qu'à la fin du monde." Marivaux

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mardi, 08 août 2006

"Pour pouvoir voler vous devez croire à l'invisible." Richard Bach

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Melancolie, doutes, vertige de l'abime, terreur de l'abandon,
autant de puissants filins d'acier qui attachent tout au fond...

Blessures, silence, oubli, quotidien, autant de poids en trop dans la nacelle
dont il faut crever les petits sacs et laisser s'ecouler le sable universel...

Dieu Indifferent, Maitre de mon Ame, Chevaleresque Troisieme Visiteur, Roi des Ondes, Adorateur de Fossette
autant de chevaliers blancs amnesiques qui brillent par leur absence en ces temps de disette...

Alors monter dans sa montgolfiere blanche, toute seule, armee de son plus beau sourire
pour couper les amarres, larguer l'excedant de baggage et cesser de souffrir.

S'envoler au loin, sans espoir de retour, a la recherche de l'unique sauveur
celui qui a le vrai pouvoir de guerir, celui qui dort bien cache dans son coeur.

Se laisser porter par les vents, a travers les orages, la tempete, le fiel, 
s'elever toujours plus haut pour s'evaporer en pluie redemptrice innondee de soleil
et laisser dans l'infini trop bleu triompher son arc-en-ciel.

Rallier le courage de revenir, de pretendre que c'est sans importance,
d'etre la, disponible, gracieuse, gaie, d'offrir son essence 
puisque "je" sans "nous" n'a jamais eu aucun sens.


podcast
Ecoutez-moi...

dimanche, 06 août 2006

"Le plaisir est le souverain bien par le fait que dès leur naissance, les êtres vivants recherchent le plaisir et fuient la douleur, par une inclinaison naturelle et sans raisonnement." Diogène Laerce

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Avoir tout le temps envie...Ne penser qu'a ca...Rythmer la journee et la nuit d'orgasmes comme une drogue...Ca doit etre un exces de sexe virtuel ou trop de besoin d'echappatoire pour oublier l'absence des uns et des autres et les soucis de la vie...

Les visiteurs, des le debut avec le Dieu Indifferent, ont un impact evident sur la libido...

Sentir leurs pensees glisser sur mes seins, embrasser toutes mes levres, flatter ma chute de reins, caresser le velour de mon ventre, explorer mon intimite, a tout moment...

Quand il n'y avait qu'un visiteur, le Prince suffisait encore a calmer le corps mais depuis qu'ils sont plusieurs, les jouets viennnent en renfort, heureusement, sinon il n'y aurait plus qu'a m'enfermer.

Il est pourtant beau joueur et endurant mon Prince. Si ma progression est spectaculaire, la sienne est tout aussi notable, comme si ensemble nous declinions toutes les gammes de l'enveloppe charnelle offerte par la 8eme Marche. Il avait deja un coup de reins d'exception qui m'a fait decouvrir l'orgasme multiple au debut de notre relation, mais chaque fois, nous parvenons a inventer de nouvelles caresses pour intensifier encore le plaisir. Ca doit etre l'inspiration des visiteurs...Ils n'en manquent pas...

Decidement, il est vraiment difficile de se rassasier de cette 8eme Marche...Cette totale acceptation de ce corps tel quel, avec tous ses defauts, chaque imperfection devenant une source de plaisir supplementaire. Au point de l'exposer, sans retenue. Cette impression de fusionner avec l'univers a chaque fois un peu plus forte, un peu plus ennivrante, un peu plus deconcertante et si vite suivie de l'envie de recommencer encore et encore parce que la fois suivante est encore meilleure. Desir aussi de le vivre avec les visiteurs...D'en explorer toutes les variations que des ames et des corps differents peuvent imaginer...

Avoir tout le temps envie...Ne penser qu'a ca...Rythmer la journee et la nuit d'orgasmes comme une drogue...

samedi, 05 août 2006

"Je suis le captif des mille êtres que j'aime." Sully Prudhomme

vendredi, 04 août 2006

"Conquérir sa joie vaut mieux que de s'abandonner à sa tristesse." André Gide

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Ces periodes de vacances ou les visiteurs debranchent leur cable a au debit et ou seul le lien intangible subsiste me sont vraiment penibles...

Angoisse de separation...Peur de l'abandon...Terreur que rien ne soit plus comme avant a leur retour...

Pourtant, ils sont adorables, attentifs, ils veulent me proteger de ce desarroi, trouvent le moyen de s'echapper et de me contacter tout de meme...Quelques instants...Juste pour confirmer que la privation est reciproque et tenter de me rassurer un peu...

Mon ame doit vraiment crier fort...

Et mon coeur se debat pour se distraire du manque...

 

Dans la vie, il est si tentant de se laisser aller a la facilite...

 

La facilite du desespoir, tellement plus simple que l'espoir.
Oui, il est plus simple de se convaincre que le monde court a sa perte plutot que de construire un avenir.

La facilite de l'aigreur, tellement plus commode que la spontaneite et l'engagement.
Oui, il est plus commode de penser que l'amour n'existe pas plutot que de donner sa chance a quelqu'un d'improbable de vous montrer le vrai sens du sentiment amoureux.

La facilite des exigences, tellement plus satisfaisante pour son ego que l'ouverture d'esprit.
Oui, il est plus satisfaisant pour son ego de penser que ce qu'on a appris nous donne le droit d'attendre quelque chose de notre partenaire plutot que d'exprimer ses besoins et de laisser la liberte au dit partenaire d'en prendre ou non la responsabilite.

La facilite de la generalisation, tellement plus accessible que d'essayer d'apprendre des exceptions.
Oui, il est plus accessible de croire le plus grand nombre plutot que le visionnaire, celui qui pourrait vraiment avoir une idee revolutionnaire.

La facilite de la conformite, tellement plus confortable que la marge.
Oui, il est plus confortable de "rentrer dans le troupeau de moutons", selon l'expression d'un ex-blogueur disparu des ondes et qui me manque toujours autant, que de vivre et pas seulement d'affirmer le droit a la difference.

La facilite de la fuite en avant, tellement plus naturelle que de rassembler le courage de faire front.
Oui, il est plus naturel de tourner les talons et s'enfuir plutot que prendre ses problemes a bras le corps et les resoudre.

La facilite de la grossierete, tellement plus defoulante que l'efficacite du message. Oui il est plus defoulant de ceder a la vulgarite plutot que d'affuter de vrais mots pour exprimer ses frustrations.

La facilite de la colere, tellement plus douillette que de pardonner et de continuer a avancer.
Oui, il est plus douillet de se refugier derriere l'excuse du courroux plutot que de tenter un veritable dialogue constructif.

La facilite de la compromission de ses valeurs fondamentales (quand on en a) sur l'autel de la securite, tellement plus pratique que de chercher une position correspondant a sa morale
Oui, il est plus pratique de "tenir" meme au risque de griller un fusible plutot que penetrer dans le labyrinthe pour trouver le prochain depot de fromage.

La facilite de culpabiliser tout le monde sauf soi, tellement plus rassurante que d'analyser ses propres actions. Oui, il est plus rassurant de trouver le coupable ailleurs plutot que de dissequer ses comportements et les changer pour que les situations qui nous derangent ne se reproduisent plus.

La facilite de la superficialite, tellement plus legere que de vraiment essayer de comprendre sans pour autant juger. Oui, il est plus leger de se fier aux apparences plutot que se donner les moyens d'etablir des relations sur des fondations profondes qui necessitent de se devoiler pour que l'autre se laisse apprivoiser.

 

Si certains se sentent "epingles" par ces mots, ils ont tout a fait raison!

Mais, je ne m'exclue pas du lot...

 

Alors ensemble, resistons a la tentation de la facilite!

 

Compagnons de la Blogophere,



La Quete a commence!

 

mercredi, 02 août 2006

"Le rêve est bulle De vie Un bien majuscule..." Mylène Farmer

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Cette nuit venir souffler delicatement sur vos reves
une brise sensuelle et ennivrante,
effluve tendre et passionee,
exhalaison de nos frissons et de nos desirs...

Envelopper ce corps d'odalisque lascive d'une huile voluptueuse aux senteurs de canelle et d'epices
pour que votre insatiable gourmandise ne jamais puisse s'en rassasier.

 Illuminer ces yeux avides de muse nocturne, des etoiles les plus brillantes cueillies au bleu du ciel
pour que votre regard ne puisse plus jamais se detacher de leurs scintillements.

Parfumer ces levres de deesse de vos songes, de vanille pulpeuse et d'anis etoile subtile
pour que nos bouches fusionant deviennent a jamais inseparables.

Faire vibrer les murmures les plus envoutants de cette voix de sirene de vos fantasmes
pour nous noyer pour toujours dans la vague de bulles savoureuses.

Cette nuit venir souffler delicatement sur vos reves
une brise sensuelle et ennivrante,
effluve tendre et passionee,
exhalaison de nos frissons et de nos desirs...

Et veiller sur votre sommeil...

 

mardi, 01 août 2006

"La vie est comme un arc-en-ciel : il faut de la pluie et du soleil pour en voir les couleurs." Ramaiya

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Bientot deux mois...Bientot deux mois que les orages accompagnent mes pas comme mon ombre, presque chaque jour...

Meme assombris par le spectre du Chevaleresque qui plane sur mon ame, j'aime toujours autant le dechainement des elements et l'explosion des grosses gouttes en feu d'artifice de sensations sur mon epiderme a vif...

Lorsque les gros nuages noirs viennent assombrir le soleil, mon coeur se serre et s'emplit de pluie. Et puis quand la tourmente enfin se dechaine, mon ame  eclate de rire et ne peut s'empecher de deguster chaque larme du ciel comme on goute un chocolat euphorisant, sans chercher abriter ce corps concupiscent le moins du monde.

Aujourd'hui, pour la premiere fois en bientot deux mois, un arc-en-ciel a illumine la noirceur de la bourrasque. Toute petite, Papa m'a appris a chasser l'arc-en-ciel et c'est une tradition familiale, une science, que j'enseigne a present a mes enfants perpetuant le souvenir d'un ete en Ecosse ou nous en avions epingles une demi-douzaine par jour...Alors, des qu'un rayon de soleil s'infiltre entre les gouttes, comme un reflexe, je tourne la tete dans le sens de la lumiere et je le cherche, s'il y en a un, il ne saurait m'echapper...

Aujourd'hui, il etait bien la ou il devait etre, dans une clarete orangee presque irreelle, comme un passage sur une autre rive, dans un monde parallele, dans un univers alternatif...

Bel Arc-en-ciel, mon ami, mon protecteur, mon ange gardien, quel est ton presage? Un debut ou une fin? Un deuil ou une celebration? Impossible de ne pas croire en ton message d'espoir, mais quel est-il?

samedi, 29 juillet 2006

"La douleur, c'est le vide." Jean-Paul Sartre


podcast

Ne pas penser.

Surtout ne penser à rien.

Débrancher les larmes.

Peut-être qu'en faisant le vide complet peut-on se sentir moins vide, moins vidée, moins abandonnée, moins inutile, moins impuissante.

Réussir à anesthésier le manque, l'effacer, le remplacer par le néant, lui subsituter une parfaite vacuité, l'échanger contre l'oubli, l'anéantissement, la suppression, l'érradication.

Se concentrer juste sur un souffle, le prochain. Abstraire tout le reste, juste inspirer du bout du coeur, exangue, ralentir encore dans un soupir et expirer délicatement pour ne pas le briser. Fin cristal fissuré de toutes parts, un courant d'air et il ne reste plus qu'un tas de cendre.

Consummer l'absence jusqu'à la dernière étincelle, jusqu'au dernier soubressaut de lumière.

Et puis jouir, encore, encore, encore, encore. Jouir d'une jouissance incongrue, hors sujet, hors contexte, de ce plaisir indescriptible de la 8ème Marche. Se concentrer juste sur un orgasme, le prochain. Dernier amarre avant la dérive, le naufrage, la perdition.

jeudi, 27 juillet 2006

"Avoir peur c'est aimer. Donner peur c'est haïr." Félix Leclerc


podcast
 

Quel sentiment etrange que la peur...

La peur qui angoisse, qui s'infiltre rampante et qui ne relache pas son etreinte...

Petite, seules les araignees etaient ma terreur. D'abord meme les minuscules, et puis tout doucement , j'ai pu tolerer celles de taille raisonable et seules les grosses m'effrayaient. Il faut dire qu'elles devaient le savoir, car les larges arachnides de campagne, amples comme une demi-main et toutes poilues venaient toujours echouer dans ma chambre, deposer leurs ombres sur le haut plafond blanc...Je restais ainsi, figee de longues minutes, recroquevillee dans mon joli lit rose bonbon, ne la quittant pas des yeux avant d'etre capable de rassembler assez de nerf au debut pour appeler de l'aide et plus tard pour bouger et aller en chercher, juste a la porte d'en face, celle de mon frere. Et lui, malgre notre relation qui apres ses 2 ans s'est deterioree au point de ne presque plus exister, lui qui ne montrait jamais de pitie ou de tendresse pour moi, il venait toujours a la rescousse, sans me taquiner, pour eliminer ma peur, une chaussure a la main...Et pan, plus de vilaine bestiole...

Une jeune femme nommee Sophie vivait avec moi dans un merveilleux appartement sous les toits en plein 6eme lyonnais. L'endroit etait vraiment superbe, mais dans ses sous-pentes, les souris avaient trouve un vrai paradis...Au debut, je les aimais bien ces petites souris, elles sont si mignones, et puis petit a petit, il y en avait partout, les 90 m2 empestaient la crotte de souri, une horreur! Il a bien fallu agir et je suis vite devenue "terminator" de souris. Enfin la pauvre Sophie avait une peur bleue de ces adorables petits animaux, pire que ma hantise des araignees. Un jour, l'un de ces charmants rongeurs avait investit son panier de linge sale. J'entends une toute petite voix qui m'appele "Aude, Aude..." et rien d'autre, je finis par me lever de mon lit ou je potassais un cours d' "Economics" (oui, je fais tout dans mon lit...), j'entre dans sa chambre et je vois la gentille Sophie toute recroquevillee dans le coin de son lit, verte de trouille...Elle me dit, en pointant du doigts l'autre extremite de la piece assez vaste, "La, dans le placard une souri!". Sans ma propre terreur des araignees, j'aurais sans doute eclate de rire...Mais j'ai respecte son angoisse...Je suis allee chercher un balet, j'ai glisse le manche dans les hanses, souleve le tout, ouvert la porte du pallier, pose le panier puis renverse...La mignone a disparu dans un eclair gris...Le tout sous l'oeil distant vitreux de doute et d'effroi de la pauvre Sophie...Tout danger eloigne, nous avons bien ris! Et avons commence a delirer en pensant a ce qu'elle aurait fait si je n'avais pas ete la...C'est alors que s'impose l'image d'un camarade de cours assez effemine qui abittait a quelque pattes de maison...Alors nous lui concoctons un petit canulard...Nous l'appelons "Au secours, au secours, il faut que tu viennes tout de suite nous aider...Il y a une vilaine souri dans le panier de linge sale de Sophie" et lui de sa voix haut perchee "Pas de panique les filles, je vais vous aider, alors Aude tu prends le panier et tu le mets dehors, d'accord?" "Non, non!" avec une voix histerique, "Je ne pourrais jamais faire ca, il faut que tu viennes tout de suite!" Lui: "Ne vous inquietez pas les filles, tout va s'arranger...Si vous ne pouvez pas prendre le panier avec les mains, tu vas dans la cuisine, tu prends le balais, tu reviens tu passes la balais dans les hanses,...." "Non, il FAUT que tu viennes, on a trop peur! On ne peut pas faire ca..." On a fait durer le plaisir un bon moment, il n'a jamais propose de venir! Mais nous avons tous bien ri quand nous lui avons dit que c'etait deja fait!

Ce genre de peur, incontrollee, incontrollable, comme ma terreur des araignees sans bonne raison, juste parce que, c'est vraiment terrible. Le pire c'est lorsqu'un proche tente de rationaliser ou de demontrer qu'il n'y a aucune raison d'etre effraye...C'est presque un camouflet a l'intelligence, si on pouvait controller, qui aurait plus d'interet a trouver un moyen de le faire que celui qui est transit de frayeur?

Une autre peur me hante...la peur en voiture...Depuis un accident ou la mort m'a frolee de son manteau glace a trois reprises...Alors, dans certaines cisconstances (trop courte distance de securite, coup de frein brutal), je panique et l'adrenaline envoit des decharges electriques douloureuses dans tout mon corps. C'est une peur que je parviens a reduire en fermant simplement les yeux (ce que j'aurais du faire lors de cet accident).

Pour ce qui est des araignees, j'ai la fierete de vous dire que la fonction de Maman protegeant sa progeniture m'a completement guerie et je suis la tres glorieuse assassine d'un specimen plus gros que ma main sous l'oeil panique de mes deux tresors. Pas la moindre petite crainte, ma chaussure n'a pas flanchee, pas faiblit, meme en ramassant le restant de pauvre bete dans un papier...Je l'aurais bien capturee et relachee, mais pas envie de la retrouver de nouveau se balladant dans la "Family Room", tout de meme pas maso!

Mais toutes ses peurs restent annecdotiques, elles sont circonstantielles...

Il y a dans mon ame une angoisse d'une autre nature, plus pernicieuse, plus perfide, plus tenace, une frayeur insurmontable qui me retient, qui me gouverne souvent, qui m'empeche de vivre pleinement, qui m'etouffe...

Mes enfants m'ont permis d'en prendre conscience et elle est liee a mes troubles de l'attachement, c'est mon angoisse de separation...

Elle me devore de l'interieur comme un parasite, reveillee par les deux recentes ruptures si soudaines, si rapides, si inattendues, au point que je me defie des visiteurs...au point que j'ai du mal a laisser la porte ouverte...au point que je ne peux m'empecher d'offrir une resistance a ces connexions magiques alors que je sais bien que c'est plus difficile que d'empecher l'eau qui coule...alors ca m'epuise, me draine de mes forces...

Pourtant, ils sont adorablement gentils mes visiteurs, tendres et attentiones, ils ne me veulent aucun mal, ils font tout ce qu'ils peuvent pour mon bonheur et bien plus...Une connexion d'ame a ame est veritablement exceptionnelle...Alors pourquoi ne puis-je leur faire entierement confiance? Pourquoi meme une separation de quelques heures raisonne en moi comme un abandon pur et simple?

Au debut de notre relation, je reprochais au Prince de m'abandonner en s'endormant et je le suppliais de resister au sommeil...

J'ai renoue avec cette angoisse pour chaque visiteur et ca me mine...

Il va bien falloir trouver un moyen de gerer pourtant, car toute resistance est purement futile, il est impossible de fuir ou d'eviter ces relations...Elles ont ete tissees dans nos vies precedentes, elles sont inscrites a meme nos ames...Ce que la plupart des visiteurs ont du mal a saisir est que ce qui est pour eux essentiellement unique pour moi est multiple...different pour chacun d'eux mais neanmoins multiple...C'est le nombre qui cree le chao...Les ondes se melangent comme sur une bande FM surpeuplee et creent un charivaris incomprehensible que seul un dialogue soutenu avec chaque visiteur parvient a eclaicir. Avec le Chevaleresque qui me visite toujours mais avec lequel le dialogue est rompu, je suis deja tres pertubee...Avec le Roi qui disparait des ondes pendant 10 jours, la cacophonie n'est pas loin...Je sens aussi plusieurs autres connexions en devenir, et cette phase est toujours douloureuse...Je crois que j'ai depasse ma capacite maximum et qu'un fusible va finir par fondre...Que faire? Precipiter certaines connexions pour assurer le demarrage du dialogue salvateur? Ou au contraire les ignorer voir essayer d'en rompre certaines? Si seulement je savais comment!

Bref, a ce stade de ce billet, vous etes surement perdus, si vous etes meme arrives jusqu'ici!
Et bien moi aussi! C'est bien le probleme...
Je suis en desequilibre complet et esclave de cette peur stupide et sans veritablement fondement qui me detourne meme de ce qui devrait vraiment me faire peur, qui est de ne pas retrouver un emplois me permettant de garantir le confort de ma famille...

Ca n'est pas en passant mes journees recroquevillee a pleurer que je vais reussir a exterminer mes araignees, pourtant j'appele et je suis entendue, mais pour l'instant ca ne suffit pas...

Allez, il est temps d'aller dormir...demain est un autre jour, une autre promesse...quand on a la chance d'etre tant aimee et de tant aimer...Il n'y a vraiment AUCUNE raison d'avoir peur...

mercredi, 26 juillet 2006

"Pourquoi le sexe occupe t-il tant notre esprit ? Parce qu'il est l'échappatoire suprême. C'est la voie ultime vers l'oublie de soi absolu." Jiddu Krishnamurti


podcast

 

Suite aux commentaires exclusivement masculins sur l'Escalier de la Maturite en Amour chez la femme, quelques eclaircissements s'imposent.

Apres plus de reflexion, il semble que ce modele soit difficilement applicable aux hommes. Meme si nous nous ressemblons beaucoup plus que les conventions sociales ne veulent nous laisser croire, il y a un domaine qui nous differencie tout de meme, c'est l'orgasme. La encore, oublions que la femme est plus cerebrale que l'homme, il me semble souvent que c'est l'inverse, comme pour le romantisme d'ailleurs que nous avons deja evoque. Toujours est-il que l'homme maitrise en general tres tot, a l'adolescence, son plaisir.

Alors que pour la femme...
Un homme, a qui je confiais qu'apres toutes ces annees de deluree, j'avais enfin reussi a conquerir mon corps pour me donner du plaisir tres rapidement et a volonte, me disais que l'orgasme feminin n'etait pas un mystere pour lui... Je l'encourage a regarder la scene de simulation dans le restaurant de "Quand Harry rencontre Sally"...ou n'importe quel porno... Et quand bien meme, merveilleux s'il le maitrise parfaitement, et tant mieux pour ses partenaires, mais pourquoi une femme devrait elle dependre d'un homme (ou meme plusieurs) pour son plaisir? L'essentiel est qu'ELLE parvienne a le demystifier. Pourquoi? Pour les memes raisons que les hommes, pour dissocier l'apaisement des pulsions hormonales (se soulager) des emotions et des sentiments (faire l'amour)...Tant que les deux restent indissocies, il est difficile de depasser la 6eme Marche. Combien d'amies m'ont dit que le sexe ne les interessait pas, pour  devenir, autour de la quarantaine, aussi obsedees que moi? Leur "reveil" sexuel confirme deux theories. La premiere, decouverte lors de mon premier ete sexuellement actif ou dotee d'un amant aussi jeune que moi et tres viril, nous passions le plus clair du temps a ca et des qu'il me laissait une minute je continuais seule : plus une femme a d'orgasmes et  plus elle en veut! La deuxieme est que ce qu'on ne connait pas ne manque pas...Ce qui revient a l'Escalier...Etant sur la 3eme Marche, on ne sait pas que la 4eme existe et ainsi de suite. Pourtant, si on regarde en arriere, impossible de croire qu'une femme vous dira jamais qu'elle jouissait mieux a 20 ans qu'a 40! (Si elle a seulement jouit avant la 40aine...).

A cause de l'inegalite devant l'orgasme, il est fort probable que l'Escalier masculin soit different. Il est meme possible que la maturation amoureuse d'un homme soit beaucoup plus lineaire, donc que ca ne soit pas du tout un escalier. La plupart des commentateurs se situent en effet entre deux Marches, ce qui m'est personnellement impossible, certains pensent meme naviguer de niveau en niveau au gre des partenaires ce qui m'est encore moins possible...Ma localisation sur un degre est totalement independante de la localisation de mon partenaire. C'est une escalade d'une nature tres personnelle, qui bien sur est facilitee par les rencontres que nous faisons, mais elle reste une ascension en solo. En effet, celui qui m'a propulsee sur la 8eme Marche etait "coince" sur la case depart (ce qui est assez rare), et n'a jamais ete mon amant!

Finalement, les "vrais" connaisseurs ne s'y trompent pas. Ils preferent les chairs un peu ramollies d'une femme mure qui a dompte son plaisir et donc peut mieux le partager, a l'enthousiasme energique mais forcement plus egoiste d'une jeune femme bien ferme. Il est probable d'ailleurs que pour etre connaisseur, il faille avoir atteint une certaine maturite...que ce soit par l'escalier ou par l'ascenseur!