vendredi, 11 août 2006
"Quand elles ne savent plus quoi faire, elles se déshabillent, et c'est sans doute ce qu'elles ont de mieux à faire." Samuel Beckett
"Mon amie aimait aussi se montrer dénudée, mais ne m'a jamais dit, vraiment, pour quelles(s) raison(s)...
Pouvez m'aider à mieux comprendre?" fut la question posée par Chris en d'autres lieux.
Tout d'abord, cette question assume un principe, celui d'aimer se montrer denudée. C'est déjà à la base une hypothèse qui dans mon cas n'est pas exacte. Je n'aime pas "me montrer" nue, en revanche, n'ayant pas le moindre soupçon de pudeur, ça ne me dérange pas. Pour moi, la nudité en tant que telle ne déclenche pas de désir particulier et donc je sous-estime celui qu'elle peut induire chez autrui.
Le manque de pudeur n'a rien à voir avec l'acceptation de son corps. Dans ma famille, la nudité est considérée naturelle depuis plusieurs générations, j'ai toujours vu mes parents et même mes grands-parents maternels nus. Mon grand-père ne portait jamais de vêtements dans son intérieur. J'ai gardé cette tradition familiale bien qu'à cause de la sexualisation prématurée de nos enfants j'ai du y renoncer temporairement. Heureusement, la "normalisation" de nos relations me permet progressivement de renouer avec cette préférence.
Souvenirs d'enfance.
Le lycée que je fréquentais était en face de l'appartement de mes grands-parents et souvent, à la récrée, je venais avec une copine me faire offrir un chocolat chaud dont seul Papy avait le secret. Ce rituel était aussi bien réglé qu'un ballet. Je sonnais, ouvrais avec ma clé, laissais ma copine sur le pallier, allais chercher le peignoir de Papy dans l'armoir, le lui passais puis allais récupérer mon amie sur le pallier...
J'ai 11 ans, et je suis déjà formée. Nous sommes Papa, son meilleur ami et moi dans une carrière de pierres abandonnée dans l'arrière pays nimois. Papa, qui, à l'époque, n'a pas encore maîtrisé ses pulsions photographiques, me demande de me déshabiller pour me faire prendre des pauses égyptiennes le long des parois dorées. Je refuse. L'ami de Papa me dit qu'il ne regardera pas si c'est lui qui me dérange...Je lui réponds qu'il peut rester que c'est l'oeil de l'appareil qui est mon problème pas lui, et je m'exécute sans jamais regarder l'objectif en face. Les images sont sublimes, la lumière caressant un corps parfait d'adolescente avec une tendresse infinie. Plus jamais Papa ne me fera faire de photos juste pour son plaisir. Je lui servirai encore de modèle pour diverses prises de vue professionnelles (il était dans la pub) mais plus jamais pour lui. Il a immortalisé ce jour là mon essence, il est allé au bout du sujet, il n'aura plus besoin d'y revenir. L'image sur ces pages a été travaillée par lui bien des années plus tard à partir de cette séance...
Si la nudité ne m'excite pas, en revanche, j'ai besoin d'être desirée. Je crois que chacun de nous (ou presque) en a besoin. Je n'ai pas peur de dire et de montrer mon desir, j'ai besoin qu'on me le dise et qu'on me le montre aussi.
Mais les images "au départ", n'ont absolument rien avoir avec tout ça.
Tout commence avec cette piètre perception de ce corps entretenue depuis près de 30 ans (peu après cette séance de photos) par mes parents malgré l'admiration du Prince. Lorsque l'âme du Dieu Indifférent m'apelle et que nous reprenons contact, je réalise qu'il faudra bien un jour ou l'autre re-dévirtualiser, et avec 20kg de plus que lorsque nous étions amants, je n'assume pas du tout. Mais je n'agis pas pour autant, je n'insiste simplement pas pour le rencontrer lorsque l'occasion se présente...Ensuite, lors d'une conversation avec le Maître de mon Ame, ma webcam se met en route toute seule (un coup de mon surmoi comme dirait le Chevaleresque) et me voila dévoilée...Il me trouve belle, comme quoi "beauty is in the eye of the beholder" (Margaret Wolfe Hungerford) et commence à me demander des photos, que je réalise habillée. C'est un premier pas dans dans la conquète de mon image.
Plus tard, dans une relation un peu étrange nouée au gré de mes explorations blogosphèriques, j'ai maille à partir avec un blog bien écrit mais pollué de visuels "dégradants" de la femme. Le summum est quand l'auteur publie une image des fesses de son amante, charmantes mais franchement pas très appétissantes, enfin de mon point de vue. Cela déclenche en moi la curiosité de voir à quoi ressemblent les miennes, prises dans une position similaire. Toujours, les hommes m'ont dit que j'avais un beau postérieur mais je n'avais jamais eu même l'idée de me rendre compte par moi même. Le Prince, très mauvait photographe, m'assiste dans la réalisation d'un premier cliché, et là je tombe des nues (pour ne pas dire autre chose ;-)). Il ne ressemble pas du tout à ce que j'avais pu imaginer, cette taille très marquée met en évidence une rondeur à la fois tendre et indécente, il est conséquent mais pas aussi gros que je ne pensais, pas vulgaire non plus, et ferme (du moins il en a l'air). Bref, des fesses comme ça, difficile de ne pas les assumer du moins dans la catégorie L ou XL....
Cette image m'aidera à afronter le défi des dévirtualisations un peu plus tard...D'ailleurs, après la première, mon partenaire me surprend adorablement en retournant le lendemain sur les lieux de nos ébats pour les immmortaliser, prend aussi un cliché de lui et me demande de lui envoyer un portrait de moi. Entre mes fesses et mon visage, pour moi, c'est un pas de géant! Je déteste toujours autant être prise en photos et surtout je trouve mon visage vulgaire et quelconque, enfin, il m'a vue, m'a trouvé du charme, veut un souvenir, alors je retourne à mon tour sur les lieux (4 heures de route) et je m'exécute en improvisant un pied avec un parapluie et une boite vide...
Ensuite, entre en scène un autre acteur que je contacte parce que j'ai envie d'achever le fantasme de l'Orient Express et qu'un précédent partenaire potentiel s'est desisté. Très vite après cette experience de création commune, il commence à me communiquer des images de son corps et puis de fil en aiguille, nous allons un peu plus loin, et puis...Je finis par lui répondre avec la seule photo que j'ai...C'est pourtant une image plutot chaste pour une photo de fesses mais sa réaction, disons, qu'elle ne l'est pas... C'est donc pour lui que je réalise pleins des clichés de différentes parties de mon corps par morceaux plus ou moin grands puis en pieds, le plus souvent tout de même de dos.
Et puis avec ma manie de collectionner les fantasmes des hommes, je les échange contre un récit (fort allèchant cela dit en passant) et les offre ici et là pour différentes raisons de manière assez impulsive. Finalement, un site leur est dédié. Il est réservé à quelques initiés qui tous ont d'abord apprécié mon âme et donc les trouvent belles...
Elles m'ont permis de mieux accepter l'image de moi et je remercie ceux qui m'encouragent dans cette voie.
Donc, en synthèse, à la question pourquoi je me montre nue, la réponse est parce que je n'ai aucune pudeur, parce qu'on me le demande, parce que j'ai besoin d'être désirée, pour faire plaisir et parfois pour distraire, et enfin pour progresser dans la conquète de mon corps...
jeudi, 10 août 2006
"L'amour, après tout, n'est qu'une curiosité supérieure, un appétit de l'inconnu qui vous pousse dans l'orage, poitrine ouverte et tête en avant." Gustave Flaubert
Free adaptation from Blue Ridge Muse
Dans tous les lieux, sous toutes les pluies, dans toutes les positions
Couches sur mes pages
5.184.832 secondes et pas l'ombre d'une remission
Juste le spectre des orages
Vous etes parti, vous etes revenu, sans compromission
Vous restez vibrant mirage
Toujours animee par la meme brulante passion
Destructrice de mes ancrages
Rien ne semble pouvoir effacer ces emotions
Rassembler un peu de courage
Ne pas vous ecrire, ne pas succomber a la tentation
Respecter ce sevrage
Inviter les larmes a purifier manque et frustration
Couches sur mes pages
Dans tous les lieux, sous toutes les pluies, dans toutes les positions...
mercredi, 09 août 2006
"Qu'est-ce que c'est une femme ? Pour la définir il faudrait la connaître ; nous pouvons aujourd'hui en commencer la définition, mais je soutiens qu'on n'en verra le bout qu'à la fin du monde." Marivaux
mardi, 08 août 2006
"Pour pouvoir voler vous devez croire à l'invisible." Richard Bach
Melancolie, doutes, vertige de l'abime, terreur de l'abandon,
autant de puissants filins d'acier qui attachent tout au fond...
Blessures, silence, oubli, quotidien, autant de poids en trop dans la nacelle
dont il faut crever les petits sacs et laisser s'ecouler le sable universel...
Dieu Indifferent, Maitre de mon Ame, Chevaleresque Troisieme Visiteur, Roi des Ondes, Adorateur de Fossette
autant de chevaliers blancs amnesiques qui brillent par leur absence en ces temps de disette...
Alors monter dans sa montgolfiere blanche, toute seule, armee de son plus beau sourire
pour couper les amarres, larguer l'excedant de baggage et cesser de souffrir.
S'envoler au loin, sans espoir de retour, a la recherche de l'unique sauveur
celui qui a le vrai pouvoir de guerir, celui qui dort bien cache dans son coeur.
Se laisser porter par les vents, a travers les orages, la tempete, le fiel,
s'elever toujours plus haut pour s'evaporer en pluie redemptrice innondee de soleil
et laisser dans l'infini trop bleu triompher son arc-en-ciel.
Rallier le courage de revenir, de pretendre que c'est sans importance,
d'etre la, disponible, gracieuse, gaie, d'offrir son essence
puisque "je" sans "nous" n'a jamais eu aucun sens.
dimanche, 06 août 2006
"Le plaisir est le souverain bien par le fait que dès leur naissance, les êtres vivants recherchent le plaisir et fuient la douleur, par une inclinaison naturelle et sans raisonnement." Diogène Laerce
Avoir tout le temps envie...Ne penser qu'a ca...Rythmer la journee et la nuit d'orgasmes comme une drogue...Ca doit etre un exces de sexe virtuel ou trop de besoin d'echappatoire pour oublier l'absence des uns et des autres et les soucis de la vie...
Les visiteurs, des le debut avec le Dieu Indifferent, ont un impact evident sur la libido...
Sentir leurs pensees glisser sur mes seins, embrasser toutes mes levres, flatter ma chute de reins, caresser le velour de mon ventre, explorer mon intimite, a tout moment...
Quand il n'y avait qu'un visiteur, le Prince suffisait encore a calmer le corps mais depuis qu'ils sont plusieurs, les jouets viennnent en renfort, heureusement, sinon il n'y aurait plus qu'a m'enfermer.
Il est pourtant beau joueur et endurant mon Prince. Si ma progression est spectaculaire, la sienne est tout aussi notable, comme si ensemble nous declinions toutes les gammes de l'enveloppe charnelle offerte par la 8eme Marche. Il avait deja un coup de reins d'exception qui m'a fait decouvrir l'orgasme multiple au debut de notre relation, mais chaque fois, nous parvenons a inventer de nouvelles caresses pour intensifier encore le plaisir. Ca doit etre l'inspiration des visiteurs...Ils n'en manquent pas...
Decidement, il est vraiment difficile de se rassasier de cette 8eme Marche...Cette totale acceptation de ce corps tel quel, avec tous ses defauts, chaque imperfection devenant une source de plaisir supplementaire. Au point de l'exposer, sans retenue. Cette impression de fusionner avec l'univers a chaque fois un peu plus forte, un peu plus ennivrante, un peu plus deconcertante et si vite suivie de l'envie de recommencer encore et encore parce que la fois suivante est encore meilleure. Desir aussi de le vivre avec les visiteurs...D'en explorer toutes les variations que des ames et des corps differents peuvent imaginer...
Avoir tout le temps envie...Ne penser qu'a ca...Rythmer la journee et la nuit d'orgasmes comme une drogue...
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vendredi, 04 août 2006
"Conquérir sa joie vaut mieux que de s'abandonner à sa tristesse." André Gide
Ces periodes de vacances ou les visiteurs debranchent leur cable a au debit et ou seul le lien intangible subsiste me sont vraiment penibles...
Angoisse de separation...Peur de l'abandon...Terreur que rien ne soit plus comme avant a leur retour...
Pourtant, ils sont adorables, attentifs, ils veulent me proteger de ce desarroi, trouvent le moyen de s'echapper et de me contacter tout de meme...Quelques instants...Juste pour confirmer que la privation est reciproque et tenter de me rassurer un peu...
Mon ame doit vraiment crier fort...
Et mon coeur se debat pour se distraire du manque...
Dans la vie, il est si tentant de se laisser aller a la facilite...
La facilite du desespoir, tellement plus simple que l'espoir.
Oui, il est plus simple de se convaincre que le monde court a sa perte plutot que de construire un avenir.
La facilite de l'aigreur, tellement plus commode que la spontaneite et l'engagement.
Oui, il est plus commode de penser que l'amour n'existe pas plutot que de donner sa chance a quelqu'un d'improbable de vous montrer le vrai sens du sentiment amoureux.
La facilite des exigences, tellement plus satisfaisante pour son ego que l'ouverture d'esprit.
Oui, il est plus satisfaisant pour son ego de penser que ce qu'on a appris nous donne le droit d'attendre quelque chose de notre partenaire plutot que d'exprimer ses besoins et de laisser la liberte au dit partenaire d'en prendre ou non la responsabilite.
La facilite de la generalisation, tellement plus accessible que d'essayer d'apprendre des exceptions.
Oui, il est plus accessible de croire le plus grand nombre plutot que le visionnaire, celui qui pourrait vraiment avoir une idee revolutionnaire.
La facilite de la conformite, tellement plus confortable que la marge.
Oui, il est plus confortable de "rentrer dans le troupeau de moutons", selon l'expression d'un ex-blogueur disparu des ondes et qui me manque toujours autant, que de vivre et pas seulement d'affirmer le droit a la difference.
La facilite de la fuite en avant, tellement plus naturelle que de rassembler le courage de faire front.
Oui, il est plus naturel de tourner les talons et s'enfuir plutot que prendre ses problemes a bras le corps et les resoudre.
La facilite de la grossierete, tellement plus defoulante que l'efficacite du message. Oui il est plus defoulant de ceder a la vulgarite plutot que d'affuter de vrais mots pour exprimer ses frustrations.
La facilite de la colere, tellement plus douillette que de pardonner et de continuer a avancer.
Oui, il est plus douillet de se refugier derriere l'excuse du courroux plutot que de tenter un veritable dialogue constructif.
La facilite de la compromission de ses valeurs fondamentales (quand on en a) sur l'autel de la securite, tellement plus pratique que de chercher une position correspondant a sa morale.
Oui, il est plus pratique de "tenir" meme au risque de griller un fusible plutot que penetrer dans le labyrinthe pour trouver le prochain depot de fromage.
La facilite de culpabiliser tout le monde sauf soi, tellement plus rassurante que d'analyser ses propres actions. Oui, il est plus rassurant de trouver le coupable ailleurs plutot que de dissequer ses comportements et les changer pour que les situations qui nous derangent ne se reproduisent plus.
La facilite de la superficialite, tellement plus legere que de vraiment essayer de comprendre sans pour autant juger. Oui, il est plus leger de se fier aux apparences plutot que se donner les moyens d'etablir des relations sur des fondations profondes qui necessitent de se devoiler pour que l'autre se laisse apprivoiser.
Si certains se sentent "epingles" par ces mots, ils ont tout a fait raison!
Mais, je ne m'exclue pas du lot...
Alors ensemble, resistons a la tentation de la facilite!
Compagnons de la Blogophere,
La Quete a commence!
jeudi, 03 août 2006
"L'amour ne voit pas avec les yeux, mais avec l'âme." William Shakespeare
Rapport entre l'image et l'âme...
Sur ces pages, pas de dépictions sublimées de corps idéalisés...pas non plus de photos de mon envelope charnelle deposées ailleurs...Juste les mots, un peu de musique, quelques nuages et quelques fleurs...
Depuis plusieurs années, vivre en marge de la dictature de l'apparence résolument. Et croyez-moi, il en faut de la résolution quand on est la fille d'un esthète et d'une matérialiste...En laissant filer cette pression, sans s'en rendre compte se détacher de sa propre image, ou plutôt oublier de se regarder...Se contenter du regard complaisant du Prince des Fleurs...
Et puis un jour, au hasard des rencontres, se soumettre à un autre regard, et puis un autre,...Et aussi s'imposer l'oeil à la fois impitoyable et tricheur de l'APN...Se découvrir, si ce n'est de la beauté au moins les raisons probables des compliments et des oeillades concupiscentes souvent récoltés mais jamais pris au sérieux...
Etant capable de trouver un charme irrésistiblement sensuel à des hommes qui pour beaucoups de femmes seraient physiquement fort peu désirables, il m'est difficile de comprendre l'impact des atouts charnels. Il me faudra donc à l'avenir être moins desinvolte dans le partage de ces photos...
L'envie de me connecter aux autres en faisant abstraction de l'élément visuel reste toutefois intacte, ni par pudeur, ni par manque d'estime de soi, simplement parce que l'oeil n'a aucune perception de la dimension de l'âme et que quand on aime un esprit, on trouve forcément le corps qui l'abrite splendide et désirable...
Même Angelique s'en est rendue compte!
Alors ici, laissons nos âmes s'apprivoiser loin des regards...
mercredi, 02 août 2006
"Le rêve est bulle De vie Un bien majuscule..." Mylène Farmer
Cette nuit venir souffler delicatement sur vos reves
une brise sensuelle et ennivrante,
effluve tendre et passionee,
exhalaison de nos frissons et de nos desirs...
Envelopper ce corps d'odalisque lascive d'une huile voluptueuse aux senteurs de canelle et d'epices
pour que votre insatiable gourmandise ne jamais puisse s'en rassasier.
Illuminer ces yeux avides de muse nocturne, des etoiles les plus brillantes cueillies au bleu du ciel
pour que votre regard ne puisse plus jamais se detacher de leurs scintillements.
Parfumer ces levres de deesse de vos songes, de vanille pulpeuse et d'anis etoile subtile
pour que nos bouches fusionant deviennent a jamais inseparables.
Faire vibrer les murmures les plus envoutants de cette voix de sirene de vos fantasmes
pour nous noyer pour toujours dans la vague de bulles savoureuses.
Cette nuit venir souffler delicatement sur vos reves
une brise sensuelle et ennivrante,
effluve tendre et passionee,
exhalaison de nos frissons et de nos desirs...
Et veiller sur votre sommeil...
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mardi, 01 août 2006
"La vie est comme un arc-en-ciel : il faut de la pluie et du soleil pour en voir les couleurs." Ramaiya
Bientot deux mois...Bientot deux mois que les orages accompagnent mes pas comme mon ombre, presque chaque jour...
Meme assombris par le spectre du Chevaleresque qui plane sur mon ame, j'aime toujours autant le dechainement des elements et l'explosion des grosses gouttes en feu d'artifice de sensations sur mon epiderme a vif...
Lorsque les gros nuages noirs viennent assombrir le soleil, mon coeur se serre et s'emplit de pluie. Et puis quand la tourmente enfin se dechaine, mon ame eclate de rire et ne peut s'empecher de deguster chaque larme du ciel comme on goute un chocolat euphorisant, sans chercher abriter ce corps concupiscent le moins du monde.
Aujourd'hui, pour la premiere fois en bientot deux mois, un arc-en-ciel a illumine la noirceur de la bourrasque. Toute petite, Papa m'a appris a chasser l'arc-en-ciel et c'est une tradition familiale, une science, que j'enseigne a present a mes enfants perpetuant le souvenir d'un ete en Ecosse ou nous en avions epingles une demi-douzaine par jour...Alors, des qu'un rayon de soleil s'infiltre entre les gouttes, comme un reflexe, je tourne la tete dans le sens de la lumiere et je le cherche, s'il y en a un, il ne saurait m'echapper...
Aujourd'hui, il etait bien la ou il devait etre, dans une clarete orangee presque irreelle, comme un passage sur une autre rive, dans un monde parallele, dans un univers alternatif...
Bel Arc-en-ciel, mon ami, mon protecteur, mon ange gardien, quel est ton presage? Un debut ou une fin? Un deuil ou une celebration? Impossible de ne pas croire en ton message d'espoir, mais quel est-il?
jeudi, 27 juillet 2006
"Avoir peur c'est aimer. Donner peur c'est haïr." Félix Leclerc
Quel sentiment etrange que la peur...
La peur qui angoisse, qui s'infiltre rampante et qui ne relache pas son etreinte...
Petite, seules les araignees etaient ma terreur. D'abord meme les minuscules, et puis tout doucement , j'ai pu tolerer celles de taille raisonable et seules les grosses m'effrayaient. Il faut dire qu'elles devaient le savoir, car les larges arachnides de campagne, amples comme une demi-main et toutes poilues venaient toujours echouer dans ma chambre, deposer leurs ombres sur le haut plafond blanc...Je restais ainsi, figee de longues minutes, recroquevillee dans mon joli lit rose bonbon, ne la quittant pas des yeux avant d'etre capable de rassembler assez de nerf au debut pour appeler de l'aide et plus tard pour bouger et aller en chercher, juste a la porte d'en face, celle de mon frere. Et lui, malgre notre relation qui apres ses 2 ans s'est deterioree au point de ne presque plus exister, lui qui ne montrait jamais de pitie ou de tendresse pour moi, il venait toujours a la rescousse, sans me taquiner, pour eliminer ma peur, une chaussure a la main...Et pan, plus de vilaine bestiole...
Une jeune femme nommee Sophie vivait avec moi dans un merveilleux appartement sous les toits en plein 6eme lyonnais. L'endroit etait vraiment superbe, mais dans ses sous-pentes, les souris avaient trouve un vrai paradis...Au debut, je les aimais bien ces petites souris, elles sont si mignones, et puis petit a petit, il y en avait partout, les 90 m2 empestaient la crotte de souri, une horreur! Il a bien fallu agir et je suis vite devenue "terminator" de souris. Enfin la pauvre Sophie avait une peur bleue de ces adorables petits animaux, pire que ma hantise des araignees. Un jour, l'un de ces charmants rongeurs avait investit son panier de linge sale. J'entends une toute petite voix qui m'appele "Aude, Aude..." et rien d'autre, je finis par me lever de mon lit ou je potassais un cours d' "Economics" (oui, je fais tout dans mon lit...), j'entre dans sa chambre et je vois la gentille Sophie toute recroquevillee dans le coin de son lit, verte de trouille...Elle me dit, en pointant du doigts l'autre extremite de la piece assez vaste, "La, dans le placard une souri!". Sans ma propre terreur des araignees, j'aurais sans doute eclate de rire...Mais j'ai respecte son angoisse...Je suis allee chercher un balet, j'ai glisse le manche dans les hanses, souleve le tout, ouvert la porte du pallier, pose le panier puis renverse...La mignone a disparu dans un eclair gris...Le tout sous l'oeil distant vitreux de doute et d'effroi de la pauvre Sophie...Tout danger eloigne, nous avons bien ris! Et avons commence a delirer en pensant a ce qu'elle aurait fait si je n'avais pas ete la...C'est alors que s'impose l'image d'un camarade de cours assez effemine qui abittait a quelque pattes de maison...Alors nous lui concoctons un petit canulard...Nous l'appelons "Au secours, au secours, il faut que tu viennes tout de suite nous aider...Il y a une vilaine souri dans le panier de linge sale de Sophie" et lui de sa voix haut perchee "Pas de panique les filles, je vais vous aider, alors Aude tu prends le panier et tu le mets dehors, d'accord?" "Non, non!" avec une voix histerique, "Je ne pourrais jamais faire ca, il faut que tu viennes tout de suite!" Lui: "Ne vous inquietez pas les filles, tout va s'arranger...Si vous ne pouvez pas prendre le panier avec les mains, tu vas dans la cuisine, tu prends le balais, tu reviens tu passes la balais dans les hanses,...." "Non, il FAUT que tu viennes, on a trop peur! On ne peut pas faire ca..." On a fait durer le plaisir un bon moment, il n'a jamais propose de venir! Mais nous avons tous bien ri quand nous lui avons dit que c'etait deja fait!
Ce genre de peur, incontrollee, incontrollable, comme ma terreur des araignees sans bonne raison, juste parce que, c'est vraiment terrible. Le pire c'est lorsqu'un proche tente de rationaliser ou de demontrer qu'il n'y a aucune raison d'etre effraye...C'est presque un camouflet a l'intelligence, si on pouvait controller, qui aurait plus d'interet a trouver un moyen de le faire que celui qui est transit de frayeur?
Une autre peur me hante...la peur en voiture...Depuis un accident ou la mort m'a frolee de son manteau glace a trois reprises...Alors, dans certaines cisconstances (trop courte distance de securite, coup de frein brutal), je panique et l'adrenaline envoit des decharges electriques douloureuses dans tout mon corps. C'est une peur que je parviens a reduire en fermant simplement les yeux (ce que j'aurais du faire lors de cet accident).
Pour ce qui est des araignees, j'ai la fierete de vous dire que la fonction de Maman protegeant sa progeniture m'a completement guerie et je suis la tres glorieuse assassine d'un specimen plus gros que ma main sous l'oeil panique de mes deux tresors. Pas la moindre petite crainte, ma chaussure n'a pas flanchee, pas faiblit, meme en ramassant le restant de pauvre bete dans un papier...Je l'aurais bien capturee et relachee, mais pas envie de la retrouver de nouveau se balladant dans la "Family Room", tout de meme pas maso!
Mais toutes ses peurs restent annecdotiques, elles sont circonstantielles...
Il y a dans mon ame une angoisse d'une autre nature, plus pernicieuse, plus perfide, plus tenace, une frayeur insurmontable qui me retient, qui me gouverne souvent, qui m'empeche de vivre pleinement, qui m'etouffe...
Mes enfants m'ont permis d'en prendre conscience et elle est liee a mes troubles de l'attachement, c'est mon angoisse de separation...
Elle me devore de l'interieur comme un parasite, reveillee par les deux recentes ruptures si soudaines, si rapides, si inattendues, au point que je me defie des visiteurs...au point que j'ai du mal a laisser la porte ouverte...au point que je ne peux m'empecher d'offrir une resistance a ces connexions magiques alors que je sais bien que c'est plus difficile que d'empecher l'eau qui coule...alors ca m'epuise, me draine de mes forces...
Pourtant, ils sont adorablement gentils mes visiteurs, tendres et attentiones, ils ne me veulent aucun mal, ils font tout ce qu'ils peuvent pour mon bonheur et bien plus...Une connexion d'ame a ame est veritablement exceptionnelle...Alors pourquoi ne puis-je leur faire entierement confiance? Pourquoi meme une separation de quelques heures raisonne en moi comme un abandon pur et simple?
Au debut de notre relation, je reprochais au Prince de m'abandonner en s'endormant et je le suppliais de resister au sommeil...
J'ai renoue avec cette angoisse pour chaque visiteur et ca me mine...
Il va bien falloir trouver un moyen de gerer pourtant, car toute resistance est purement futile, il est impossible de fuir ou d'eviter ces relations...Elles ont ete tissees dans nos vies precedentes, elles sont inscrites a meme nos ames...Ce que la plupart des visiteurs ont du mal a saisir est que ce qui est pour eux essentiellement unique pour moi est multiple...different pour chacun d'eux mais neanmoins multiple...C'est le nombre qui cree le chao...Les ondes se melangent comme sur une bande FM surpeuplee et creent un charivaris incomprehensible que seul un dialogue soutenu avec chaque visiteur parvient a eclaicir. Avec le Chevaleresque qui me visite toujours mais avec lequel le dialogue est rompu, je suis deja tres pertubee...Avec le Roi qui disparait des ondes pendant 10 jours, la cacophonie n'est pas loin...Je sens aussi plusieurs autres connexions en devenir, et cette phase est toujours douloureuse...Je crois que j'ai depasse ma capacite maximum et qu'un fusible va finir par fondre...Que faire? Precipiter certaines connexions pour assurer le demarrage du dialogue salvateur? Ou au contraire les ignorer voir essayer d'en rompre certaines? Si seulement je savais comment!
Bref, a ce stade de ce billet, vous etes surement perdus, si vous etes meme arrives jusqu'ici!
Et bien moi aussi! C'est bien le probleme...
Je suis en desequilibre complet et esclave de cette peur stupide et sans veritablement fondement qui me detourne meme de ce qui devrait vraiment me faire peur, qui est de ne pas retrouver un emplois me permettant de garantir le confort de ma famille...
Ca n'est pas en passant mes journees recroquevillee a pleurer que je vais reussir a exterminer mes araignees, pourtant j'appele et je suis entendue, mais pour l'instant ca ne suffit pas...
Allez, il est temps d'aller dormir...demain est un autre jour, une autre promesse...quand on a la chance d'etre tant aimee et de tant aimer...Il n'y a vraiment AUCUNE raison d'avoir peur...
mercredi, 26 juillet 2006
"Pourquoi le sexe occupe t-il tant notre esprit ? Parce qu'il est l'échappatoire suprême. C'est la voie ultime vers l'oublie de soi absolu." Jiddu Krishnamurti
Suite aux commentaires exclusivement masculins sur l'Escalier de la Maturite en Amour chez la femme, quelques eclaircissements s'imposent.
Apres plus de reflexion, il semble que ce modele soit difficilement applicable aux hommes. Meme si nous nous ressemblons beaucoup plus que les conventions sociales ne veulent nous laisser croire, il y a un domaine qui nous differencie tout de meme, c'est l'orgasme. La encore, oublions que la femme est plus cerebrale que l'homme, il me semble souvent que c'est l'inverse, comme pour le romantisme d'ailleurs que nous avons deja evoque. Toujours est-il que l'homme maitrise en general tres tot, a l'adolescence, son plaisir.
Alors que pour la femme...
Un homme, a qui je confiais qu'apres toutes ces annees de deluree, j'avais enfin reussi a conquerir mon corps pour me donner du plaisir tres rapidement et a volonte, me disais que l'orgasme feminin n'etait pas un mystere pour lui... Je l'encourage a regarder la scene de simulation dans le restaurant de "Quand Harry rencontre Sally"...ou n'importe quel porno... Et quand bien meme, merveilleux s'il le maitrise parfaitement, et tant mieux pour ses partenaires, mais pourquoi une femme devrait elle dependre d'un homme (ou meme plusieurs) pour son plaisir? L'essentiel est qu'ELLE parvienne a le demystifier. Pourquoi? Pour les memes raisons que les hommes, pour dissocier l'apaisement des pulsions hormonales (se soulager) des emotions et des sentiments (faire l'amour)...Tant que les deux restent indissocies, il est difficile de depasser la 6eme Marche. Combien d'amies m'ont dit que le sexe ne les interessait pas, pour devenir, autour de la quarantaine, aussi obsedees que moi? Leur "reveil" sexuel confirme deux theories. La premiere, decouverte lors de mon premier ete sexuellement actif ou dotee d'un amant aussi jeune que moi et tres viril, nous passions le plus clair du temps a ca et des qu'il me laissait une minute je continuais seule : plus une femme a d'orgasmes et plus elle en veut! La deuxieme est que ce qu'on ne connait pas ne manque pas...Ce qui revient a l'Escalier...Etant sur la 3eme Marche, on ne sait pas que la 4eme existe et ainsi de suite. Pourtant, si on regarde en arriere, impossible de croire qu'une femme vous dira jamais qu'elle jouissait mieux a 20 ans qu'a 40! (Si elle a seulement jouit avant la 40aine...).
A cause de l'inegalite devant l'orgasme, il est fort probable que l'Escalier masculin soit different. Il est meme possible que la maturation amoureuse d'un homme soit beaucoup plus lineaire, donc que ca ne soit pas du tout un escalier. La plupart des commentateurs se situent en effet entre deux Marches, ce qui m'est personnellement impossible, certains pensent meme naviguer de niveau en niveau au gre des partenaires ce qui m'est encore moins possible...Ma localisation sur un degre est totalement independante de la localisation de mon partenaire. C'est une escalade d'une nature tres personnelle, qui bien sur est facilitee par les rencontres que nous faisons, mais elle reste une ascension en solo. En effet, celui qui m'a propulsee sur la 8eme Marche etait "coince" sur la case depart (ce qui est assez rare), et n'a jamais ete mon amant!
Finalement, les "vrais" connaisseurs ne s'y trompent pas. Ils preferent les chairs un peu ramollies d'une femme mure qui a dompte son plaisir et donc peut mieux le partager, a l'enthousiasme energique mais forcement plus egoiste d'une jeune femme bien ferme. Il est probable d'ailleurs que pour etre connaisseur, il faille avoir atteint une certaine maturite...que ce soit par l'escalier ou par l'ascenseur!
07:21 Publié dans Amour, Blog, Sensualite, Visiteurs | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : citations, amour, érotisme, solitude, reves, fievre, sexe
dimanche, 23 juillet 2006
"L'écriture et l'amour procèdent de la même tension, de la même joie, de la même perdition." Nina Bouraoui
Interpretation poetique d'une oeuvre visuelle d'ixeo.
Camouflée par ses secrets oubliés,
Étouffée par ses espoirs dépités,
Cachée par ses rêves désabusés,
Mon âme chavire, tangue et sombre
Engloutie par la noirceur de l'ombre.
De cette ancienne plaie ouverte béante,
Ses larmes écarlates me hantent,
Douleur tenace, vive et lancinante.
Jaillissant du néant, le bleu perce,
A l'infini du bonheur m'exerce.
Mon esprit s'élève à l'universel
Aspire, désire, se fond à l'éternel,
Et exhorte la vie à filer belle.
Camouflaged by those forgotten secrets,
Choked by those chagrined hopes,
Hidden by those disillusioned dreams,
My soul capsizes, pitch and dark,
Absorbed by the darkness of the shadow.
Of this old opened wound gaping,
Those scarlet tears haunt me,
Tough, sharp and throbbing pain
Spouting from nothing, the blue pierces
The infinite of happiness exerts me.
My spirit rises to the universal
Aspire, wishes, is based with the eternal,
And exhorts life to slip by beautifully.
English translation by ~ImperfectAngel88
00:05 Publié dans Blog, Creation, Duo | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : citations, amour, érotisme, aphrodisiaque, solitude, reves, fievre
samedi, 22 juillet 2006
"Les plaisirs de l'amour font oublier l'amour du plaisir." Alain
Ces pages evoquent depuis deja un certain temps l'Escalier de la Maturite en Amour chez la femme. En effet, n'etant pas un homme, il m'est difficile de dire si cette maturation sexuelle et amoureuse est similaire chez la gente masculine, bien que je soutienne volontiers que nous ne sommes pas si differents...Pour rappel, ce carnet a ete ouvert en meme temps que ma decouverte de la 7eme Marche.
Mais avant de decrire ces fameuses marches, revenons un peu sur la parabole de l'escalier. Dans mon experience, la maturite dans le plaisir est comme une evolution artistique. Sans doute parce que l'amour est un art, qui comme tous les arts lorsqu'ils sont pratiques avec talents, melangent un certain niveau de maitrise technique avec une sensibilite intuitive qui se fonde sur l'experience et la connaissance. Donc comme des artistes, nous ne progressons pas de maniere lineaire mais plutot par palliers successifs. On est sur une marche, on en explore les moindres recoins. Au bout d'un certain temps, on croit qu'on a fait le tour de la question, on continue tout de meme a furreter juste au cas ou on aurait manque quelque chose. Mais presque toujours, on acquiert la conviction qu'on maitrise bien, qu'on a plus grand chose a apprendre, que ca ne deviendra pas meilleur. Parfois meme, certains peuvent commencer a s'ennuyer tout comme un artiste deprime parce qu'il a la sensation de regresser...Cela arrive parfois dans la periode immediatement precedant l'accession au pallier suivant, on peut en effet avoir besoin de desaprendre pour aprendre et ca peut etre tres frustrant...Et puis, un beau jour, il y a comme un declic (souvent un partenaire mais pas toujours), et on se retrouve propulse sur la marche suivante. C'est un sacre choc. On croyait qu'on savait et on se rend compte qu'on avait en fait pas idee. Mais dans l'excitation, parce que ce nouveau sommet de plaisir est forcement enthousiasmant, on oublie vite et on se met a explorer ce nouveau territoire dar dar! Et puis ca recommence...Ou parfois avant meme qu'on ai eu le temps de vraiment tout decouvrir, bing nous voila sur la suivante et alors la c'est encore plus deconcertant! Ce qu'il y a de plus genial dans tous ca, c'est que l'escalier qu'on pourrait croire limite a 7 marches, en compte au moins une de plus, et que donc il pourrait bien etre sans fin! L'Escalier de Mobius...
1ere Marche: la Decouverte
Ayant deja raconte en partie la mienne et ne la considerant pas vraiment comme un cas typique, nous n'allons pas nous eterniser sur la description de ce stade evident. Les premiers emois sensuels, les premiers attouchements souvent maladroits, le premier passage a l'acte. A partir du moment ou l'on est initie, on est deja sur la marche suivante.
2eme Marche: les Balbutiements
Sur cette marche la, on tatonne. On commence a acquerir un peu de technique, surtout on se decouvre avec plus ou moins d'enthousiasme. On confronte son idealisation a la realite, et ca peut s'averer rejouissant ou terrifiant selon les individus. On commence a deconstruire les mythes qu'on s'etait forges. A ce degre, il est facile de confondre orgasme et amour, l'intimite du sexe avec une veritable relation. Rares sont les unions nouees par deux partenaires sur cette meme marche qui resistent, parce qu'a ce stade, on se sait meme pas encore qui l'on est .
3eme Marche: l'Exploration
Tel les Peres Fondateurs fraichement debarques du Mayflower, l'exploration commence souvent grace aux indigenes qui nous apprenent d'abord a survivre des fruits de ce nouveau territoire. Suivant les rencontres que l'on fait et la maturite de ces dernieres, l'exploration sera plus ou moins aventureuse, plus ou moins debridee. Sur cette marche on est une veritable eponge et l'on s'imbibe de l'experience des partenaires, on essaie beaucoup de choses, c'est le temps de l'experimentation, la marche de tous les exces.
4eme Marche: les Preferences
Sur la 3eme on a beaucoup experimente sans distinction, juste pour voir. Ici on se pose, on s'installe, on s'approprie ce qu'on a apris. On connait a present ses preferences, on est donc plus selectifs dans le choix des partenaires et l'on recherche ceux qui partagent les gouts que nous avons developpes. Moins malleables, plus a la recherche de sensations specifiques et encore assez egocentric. On apprend a s'aimer. C'est une marche sur laquelle il est facile de rester coince.
5eme Marche: la Conquete
On se comprend a present mieux, on sait ecouter le chant de son corps et de son coeur. A cette etape, on se tourne beaucoup vers l'autre, on comble le fosse qui nous separe de nos partenaires, faisant souvent passer leur plaisir avant le notre. On recherche le partage. On apprend a aimer l'autre. C'est une marche ou l'on peut facilement s'oublier.
6eme Marche: la Maturite
C'est le degre de l'equilibre. Toute notion de rapport de force ou de pouvoir c'est evanouie. On entretien des relations honnetes, franches, ce qui n'enleve rien a la seduction mais elle s'exerce sans equivoque, sans manipulation, en pleine conscience, plus comme un ballet bien regle que comme une conquete. On est en pleine possession de ses moyens, on connait bien sa musique charnelle et amoureuse. On la joue avec facilite comme un duo. Sans les bons partenaires, il sera difficile de depasser ce stade qui est deja merveilleux car il est celui ou l'on apprend a se laisser aimer.
7eme Marche: le 7eme Ciel
Nirvana, Paradis, extase, c'est l'etape de la communion entre deux etres. Il n'y a plus de Toi et Moi, il n'y a plus que Nous...On se detache de la notion de performance, de la possession.
8eme Marche: l'Amour Spirituel
"Nous" fusionne avec l'Univers. L'espace et le temps disparaissent. On accede a une nouvelle conscience artistique qui offre une perspective neuve des oeuvres les plus geniales. On entre dans une dimension parallele ou les inities se font rares, mais ou la communication entre eux s'etablie d'ame a ame. La fusion est telle qu'il n'y a presque plus besoin de s'ajuster l'un a l'autre, toutes les corrections se font naturellement, sans effort et sans douleur, l'un anticipant l'autre et vice versa.
Sur quelle marche croyez-vous etre?
Une suite a ce billet et ses commentaires se trouve ici.
vendredi, 21 juillet 2006
"Il y a des larmes d'amour qui dureront plus longtemps que les étoiles du ciel." Charles Péguy
jeudi, 20 juillet 2006
Variations sur un Fantasme Aude Opus #2
Parfois la simplicite est plus eloquente qu'un long discours...
Ceci fut ecrit par le Chevaleresque peu apres notre rencontre,
avant la publication de Aude Opus #1,
lorsque je lui ai demande s'il avait devine mon fantasme favori...
00:55 Publié dans Amour, Blog, Deuils, Fantasmes, Sensualite, Visiteurs, Vivre | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : citations, amour, érotisme, aphrodisiaque, solitude, reves, fievre