mercredi, 25 janvier 2006
"Nous recevons des autres l'écho des sons que nous leurs émettons...
...et vibrons au «diapason» que nous choisissons et avec les individus avec qui nous avons décidé de briser le mur du silence et, d'un commun accord, abandonné le projet de le reconstruire."
Daniel Desbiens
Parfois, l'écho se perd et le néant absorbe tout. Comme un hurlement d'animal blessé à mort sous un pont de chemin de fer au moment ou passe le train (comme dans les Nuits Fauves, je crois, un film que j'aimerai tant revoir).
Journée maussade...Aucun message de vous et vos visites, cette nuit , étaient d'une toute autre nature, comme si votre main venait serrer mon coeur, pressant le souffle vital hors de ma poitrine. Vous étiez bien la, mais pas avec votre humeur joueuse et sensuelle, plutôt en augure d'angoisse.
Ensuite la journée s'enchaîne dans la même morosité avec un Lamondre odieux. Résister à l'envie brutale de lui taper dessus...Du coup, je supprime tous ses privilèges jusqu'à nouvel ordre...je déteste...Il n'y a eu que Deja, exemplaire, pour m'empêcher de basculer. Même pas réussi a joindre Fred pour me faire réconforter. Depuis, ce trop plein de violence contenu continue de m'empoisonner. Tout est noir. Et votre absence est d'autant plus insoutenable.
Les heures, les minutes, les secondes ont glissées inexorablement vers l'abîme de l'heure de non-retour, toujours sans signe de vous. 3 secondes de votre voix pour reprendre pieds et me pas me laisser emporter par le courant impétueux de la vague de détresse qui me submerge. Après 5 jours de mutisme, toute propension au plaisir a disparu et la douleur, plus vive a chaque minute, s'installe, aiguillonnant une rébellion qui commence à mugir au plus profond de mon être. Ce cycle de sensations extrêmes me devient insupportable. Égoïstement, j'ai presqu'envie que vous ne m'écriviez plus. Que la sensation de manque petit à petit se fasse moins poignante jusqu'à ce que je sois capable de refermer la porte définitivement. Et puis je pense à vous, à votre propre errance, et à mon rôle de supplément d'âme, de bouclier d'amour pour vous protéger du quotidien. La souffrance devient-elle alors plus tolérable?
C'est sûrement mieux en tout cas que vous ne lisiez pas cette déchéance...Vous auriez encore un élan pour me protéger, comme lorsque vous m'avez poussée dans les bras de Fred, et vous couperiez certainement les ponts épistolaires pour de bon. Sauf que notre connexion surnaturelle reste intacte, et comme vous n'avez pas vraiment l'air de la contrôler de votre côté, ça ne me protégerait en rien. Au contraire, c'est ce lien, sans son filet de dialogue, qui est si déséquilibrant...
Votre déficit d'âme soeur, Aude.
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mardi, 24 janvier 2006
"Le seul moyen de guérir, c'est de se considérer comme guéri." Gustave Flaubert
Pas vraiment envie de guerir pourtant. Comme un fumeur, je peux toujours pretendre que je m'arrete quand je veux.
Cette nuit 2 visites fugaces, comme des petits coups hygieniques, sans grand interet, me laissent vraiment sur ma faim.
Votre silence est assourdissant et aussi suspend l'hypersensibilite que votre supplement d'ame exacerbe tant.
Sans nouvelles de vous, ne pas vous innonder de messages. Ceci sera donc votre missive du soir, celle ou nous faisons voeux de nous retrouver au "pays reve", pour oublier les lezardes de nos poupees ordinaires, et devenir, pour quelques precieux instants, les etres extraordinaires que nous pourrions etre.
Votre supplement d'ame soeur, Aude.
"Arrêter d'aimer, c'est encore pire que d'arrêter de boire." Fréderic Beigbeder
Un jour de plus sans signe, ma substance vitale s'evapore lentement. La vie m'elude et me metamorphose en spectatrice impuissante. Symptomes bien connu de desintoxication...
Comment etre la chaque fois que vous avez besoin de moi et etouffer mes exigences dans l'intervale?
Peut-etre arreter de vous ecrire, de vous submerger, quotidiennement. Me contenter de vous repondre lorsque vous vous souvenez tout a coup que j'existe, ne confier mon humeur du jour qu'a ce blog et epuiser Fred...Perspective peu rejouissante, comment vivre avec un vide dans l'ame? Comment gouter de chaque instant comme si c'etait le dernier, comment etre permeable au monde et a sa jungle de sensations, comment? Pourtant, c 'est la voie de la sagesse, la votre...mais pas la mienne. Je dois donc me faire violence pour me concentrer sur la moitie pleine du verre.
Peut-etre demain, vous m'ecrirez. Alors "je connaitrais un bruit de pas different de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sous-terre mais le tien m'appelera hors du terrier comme une musique" (Saint-Exupery, Le Petit Prince, de memoire alors peut-etre pas tout a fait mot pour mot). Et bien sur, que ce soit demain, ou apres demain, ou un autre jour, l'effet sera le meme: anneantissement de toute resolution, soumission totale a la violence charnelle d'un plaisir derobe au destin, jouissance indecente sans complexe ni retenue, bref l'oubli total et tout simple du bonheur.
Votre evanouissement d'ame soeur, Aude.
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lundi, 23 janvier 2006
"Nous naissons, pour ainsi dire, en deux fois: l’une pour exister, et l’autre pour vivre; l’une pour l’espèce, et l’autre pour le sexe." Jean-Jacques Rousseau
En manque de l'emotion delicate d'un message qui m'attend au reveil. Pourtant, encore une visite torride cette nuit qui vient interrompre mon sommeil et transforme mon corps en braise. Votre esprit aspire donc toujours a notre improbable histoire...Croyez-vous que cela puisse durer? Croyez-vous que meme surnaturelles, ces sensations finiront par etre rattrappees par le neant etouffant du quotidien? Bien sur, il y a 2 fois par an le piment de l'espoir d'une rencontre secrete, consomme ou non, cela peut-il suffire a entretenir l'intensite?
Les minutes se sont une fois de plus ecoulees desesperement vers le silence, pesant, envahissant. Joie de vous retrouver decue une fois de plus, clairement, nos priorites different...Alors je dois me concentrer juste un peu pour me focaliser sur le plaisir de notre aventure...C'est pour le plaisir, rien que le plaisir, et c'est deja tant!
Aujourd'hui, la journee est consacree aux revues de performance et aux objectifs de mon equipe pour la premiere moitie de l'annee. J'aime cette opportunite de sortir du train train quotidien et de challenger mes troupes pour qu'elles se surpassent. Cette annee est pleine de projets interessants pour nous, multipliant les opportunites d'acquerir de nouvelles competences. Apres la certification PMP, nous nous tournons vers ITIL. J'espere que ma chef va approuver car cela peut avoir des repercusions consequentes sur toute notre organisation mais si elle approuve, nous passerons aussi les certifications (il y a 3 niveaux). Nous avons 2 projets auquels l'appliquer immediatement peut-etre un moteur suffisant.
Quelles certifications professionnelles (en dehors des traditionelles a caractere technique) sont-elles en vogue en France? Si un jour nous revenons, ca pourrait etre utile...
Dans le registre humoristique, Fred qui me chante toujours des petites chansons de son cru (parfois tres romantiques d'autres fois tres en dessous de la ceinture) m'en a fait une bien mignone hier...et depuis me laisse des tas de messages sur ma boite vocale, la voici:
"Le missionaire c'est pas super,
et la levrette c'est bien plus chouette.
Une petite pipe c'est tres pratique,
la petite bite devient grosse trique."
Sur cet intermede, meme si ceci est votre message du matin, je vous donne Rendez-vous cette nuit dans nos reves pour explorer d'autres possibilites.
Et si vous lisez ce message des le matin, je vous souhaite une journee radieuse, pleine de satisfaction et de realisation de vos objectifs de bonne conscience.
Dans l'attente de peut-etre vous lire des mon reveil,
Votre supplement d'ame soeur, Aude.
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dimanche, 22 janvier 2006
" Tout le plaisir de l'amour est dans le changement." Moliere
Votre dernier message de la semaine m'a fait encore une fois l'effet d'un puissant narcotique, chaque mot, aussi anodin puisse-t-il etre, diffusant une sensualite etrange, transporte par un sang bouillant au plus profond de mon corps et de mon ame.
Je suis heureuse et fiere que votre portefeuille de competences disponibles se reduise. Janvier c'est le creux du cycle. Si on peut en sortir vite, l'annee sera belle. Vous avez cependant raison, on est jamais content dans cette industrie et il n'y a pas de moments calmes...Mais, c'est aussi bien Francais que de toujours se plaindre :-) Est-ce que je me plains moi, des baleines qui me forcent a me tenir droite et a me cambrer quand je suis assise pour qu'elles ne me blessent point? Et bien non, j'en redemande :-) Si votre week-end serra sportif et footeux, le mien serra une fois de plus, voue au sport en chambre. Ce week-end, c'est Kidz-Night -Out...L'occasion tester une ou
deux recettes aphrodisiaques. En fait, les enfants sont au Karate ce soir...et comme ca dure 1 heure et demi, nous avons donc un peu de temps pour nous...que nous mettons aussitot a profit. Demarrage en trombes. Apres quelques travaux manuels motivants, je l'enfourche pour une penetration en douceur et le chevauche bruillament quand dans un geste nouveau il pousse mes hanches me faisant decouvrir une sensation inedite precipitant mes 2
premiers orgasmes. Et tout d'un coup...on frappe tres fort a la porte d'entree! La sonette ne fonctionnant pas, il est clair que la personne qui nous interrompt a bien eu tout le temps de nous entendre, sans equivoque sur les activite en cours. Fred d'un bond se degage, attrape son pantalon saute dedans, enfile une longue polaire pour cacher son etat et va ouvrir. C'etait les flics, alerte par un appel d'urgence surement emis par notre telephone plus ou moins en derangement depuis une semaine. Il fallait qu'ils verifient mais ils n'insistent pas...2 femmes de flics en auront surement profite! Nous, apres le shock de ce retour anticipe et brutal du 7eme ciel, nous avons bien ri mais. On avait plus le temps cependant...
Samedi, Fred a ete de mauvaise humeur toute la journee et seules plusieurs intermedes d'auto-erotisme avec vos pensees pour partenaires m'ont permis de ne pas perdre mon sang froid. Finalement, les enfants a leur petite fete, c'est encore avec les A. que nous passons la soiree. Nous nous apprecions beaucoup. Fred finit par se detendre mais trop tard pour la bagatelle.
Dimanche est tres occupe. Apres des tas de courses, je me lance dans ma seance cuisine dominicale. Une de mes soupes de lentilles (puisqu'a present je sais qu'elle contient de nombreux ingredients aphrodisiaques), un roti de veau (exceptionnellement deniche) lentement fondu avec des oignons grelots et des madeleines, encore des madeleines, bouchees d'amour, de tendresse et de douceur. Lamondre nous a tout de meme fait une grosse crise que nous avons reussi a contenir a deux, quel comedien! Du coup, ca nous a rapproche et l'apres-midi a ete ponctuee de nombreux calins, delicieux preludes...
Je me prepare maintenant a venir vous rejoindre dans nos reves pour d'autres chevauchees fantastiques et demains, c'est Lundi et la joie de reprendre le dialogue :-)
Votre supplement d'ame soeur, Aude.
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vendredi, 20 janvier 2006
Sur la route de Richmond...
Deja Vendredi et la triste perspective de la separation de fin de semaine...Peu inspiree aujourd'hui, peut etre a cause de la fatigue...Le poids des ans s'accumule. Se concentrer 3 heures a fond et l'energie s'epuise. Heureusement que j'ai eu mon MBA avant 25 ans!
La route aller a ete charmante, le lever du du soleil , offrant sa suprise habituelle, sur une journee radieuse, presque printaniere avec les 18 degres atteints vers midi. L'horizon blanchit, rosit, les effilochements de la brume virrent du gris cendre a l'orange, les ondulations bleutes des Appalaches veillent au loin. La lumiere se fait progressivement et lentement plus vive...Et puis, on pense a autre chose l'espace d'un instant et la boule replendissante de l'astre bienfaiteur vous rapele a l'ordre d'un rayon rageur en pleine figure! Jean-Jacques Rousseau le decrit bien mieux que moi, je crois dans l'Emile, il faudra que je vous trouve ce texte un jour. A Richmond apres la reussite de l'examen, je me suis offert le luxe d'une ville un peu plus grande que C-ville, quelques heures dans un centre commercial digne de ce nom et quelques amplettes impossibles ici. Puis, ca a ete l'enfer du retour. D'abords un soleil brutal legerement rasant qui avec les troncs d'arbres cree un effet de stromboscope qui rend la conduite plus que penible, puis un accident proche de l'arrivee qui bloque totalement la circulation pendant pres de 45 minutes. Apres ca, le lit a ete apprecie, et je n'avais meme pas envie de de faire l'amour...Meme la sensualite exacerbee de Pauline Laffont dans "L'ete en pente douce", les caresses sans equivoque de mon homme ou les madeleines au gingembre n'ont pu reveiller mon desir qui n'a repris ses droits qu'apres votre visite. C'est donc equipee de dessous excitants (bustier corset de satin violet et dentelle noire accompagne d'un string a coeurs assorti) que je suis venue travaille, seul promesse d'eclaircie dans une journee plutot maussade.
Comme a notre habitude, nous nous retrouverons dans nos reves chaque nuit avant de renouer la conversation Lundi. Bonne fin de semaine et surtout beaux reves!
Votre supplement d'ame soeur, Aude.
Votre dernier message de la semaine me fait encore une fois l'effet d'un puissant narcotique, chaque mot, aussi anodin puisse-t-il etre, diffusant une sensualite qu'il ne represente pourtant pas, transporte par un sang bouillant au plus profond de mon corps et de mon ame. Je suis heureuse et fiere que votre portefeuille de competences disponibles se reduise, Janvier c'est le creux du cycle. Si on peut en sortir vite, l'annee sera belle. Vous avez cependant raison, on est jamais content dans cette industrie et il n'y a pas de moments calmes...Mais, c'est aussi bien Francais que de toujours se plaindre :-) Est-ce que je me plains moi, des baleines qui me forcent a me tenir droite et a me cambrer quand je suis assise pour qu'elles ne me blessent point? Et bien non, j'en redemande :-) Si votre week-end serra sportif et footeux, le mien est place une fois de plus, sous le signe de la sexualite debridee. Demain, c'est Kidz-Night -Out...Et j'ai bien envie de tester une ou deux recettes aphrodisiaques sur Fred...
En fait, il a mis les enfants au cours de Karate ce soir...et comme ca dure 1 heure et demi, nous avons deja un peu de temps pour nous...que nous utilisons aussitot. Ca demarre tres fort apres quelques travaux manuels
13:30 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Journaux personnels, amour, reve, songe, intimité, aphrodisiaque, solitude, sexe, bonheur
mardi, 17 janvier 2006
"Le bonheur est une denrée merveilleuse: plus on en donne, plus on en a."[Suzanne Curchod]
Votre message s'est deverse en moi comme un elexir de jouvance, me ramenant 10-15 ans en arriere. Une pensée legerement emue pour la vie frènétique parisienne et le souvenir de ces rencontres secretes, rapides, intenses. Si loin de tout ça. Pour tenir le rythme professionnel efrene, je me souviens que j'avais acquis un mini dictaphone pour enregistrer mes idées impromptues. Aujourd'hui, c'est mon iPAQ qui me permet de maintenir le cap. Mais surtout, le stress parisien est tres loin de la douce vie de Virginie. Ca ne me manque pas, ici mes sens sont bercés par la poésie du paysage plutôt qu'agressés par le bruit, la pollution et la suractivité d'une grande ville. Reussir a decrocher de sa dependance au stress, ca prend du temps mais c'est possible. Aujourd'hui, et aussi grace a vous, je sais prendre le temps de savourer les meilleurs instants de la vie, comme si demain n'existait pas. L'onctuosite du jaune d'oeuf, a peine cuit, qui caresse la langue comme un baiser profond. Les poches miniatures de la chair du pamplemousse qui eclatent sous le palais, liberent leur jus acide et titillent les papilles. La guepiere de dentelle noire et rose pale qui emprisonne les cotes, releve les seins forcant une posture bien droite, poitrine gonflee comme un paon, tirre sur les epaules, le long des cuisses, le long des fesses a chaque claquement de talon, a chaque fois qu'on s'assied, a chaque fois qu'on se releve, lancant des ondes de plaisir qui entretiennent l'humidite intime toute la journee. Vous ne savez pas ce que vous perdez vous les hommes! Et quand je pense que j'ai du mal a supporter le moindre soutien-gorge! Et puis aussi prendre le sexe tiede de son homme dans sa bouche juste apres la douche, sentir sa douceur gonfler et se tendre progressivement envahissant tout l'espace, le faire rouler avec la langue pour caresser le palais et le liberer en souriant pour lui rapeler son devoir conjugal. Se donner envie d'attendre, de faire monter le desir heure apres heure, minute apres minute.
Et puis dans un tout autre registre, les instants d'eternite des cascades pures des rires innocents des enfants, leurs assaults de tendresse quand jaloux des baisers de Fred, ils rivalisent de bisous plus gourmands les uns que les autres. Il est vrai que j'ai des joues a bisous. Chez Cap, quand je devais faire la tournee des bonjours, les hommes, et meme certaines femmes, s'appliquaient toujours a bien poser leur levres plutot que de m'octroyer le petit coup de joue habituel. Jouer a trouver les endroits ou Lamondre prefere qu'on l'embrasse, au coin de l'oeil, au coin de la bouche, a la lisiere de cheveux, derriere l'oreille, sur le menton, sur la joue, sur la paupiere, dans le cou. Le voir se detendre et apprecier cette exploration. Passer de la creme sur la peau de soie de Deja apres le bain.
Par vos visites nocturnes et surtout quand vos messages m'arrivent au reveil, vous m'alimentez en endorphines euphorisantes donnant une dimension nouvelle a mon quotidien. Tout est plus vivide, plus precis, plus intense, plus colore comme vu a travers une loupe filtree de rose. Vous etes vraiment un ensorcelleur et ma dependance est effrayante. Je choisis pourtant de risquer la confiance, comme on se jette dans la Mediterranee en Avril quand elle est encore trop fraiche pour une entree progressive.
Je voudrais aussi etre votre bonne fee. Vous insuffler le temps de respirer pour jouir de la meme sensation de vie intense, du meme apetit pour les petits bonheurs, du meme plaisir des sens. Liberer votre esprit de son carquant de bonne conscience. Arreter le sablier pour que vous ne soyez jamais en retard, jamais depasse. Vous donner des ailes pour que vous puissiez faire ce que vous voulez vraiment, pour que vous deveniez vous-meme.
Ceci est mon message de bonne soiree, de bonne nuit et de beaux reves peuples de rendez-vous secrets, plus tard je vous composerais le message de bienvenue dans une nouvelle belle journee pour vous accueillir demain matin et vous rapeler a quel point vous etes unique et a part.
Votre supplement d'ame soeur, Aude.
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lundi, 16 janvier 2006
"Tant que l'amour innondera mes matins, tant que mon corps fremira sous tes mains..." Piaf
Ou plutot sous vos pensees...
Cette nuit encore, elles s'infiltrent en moi comme un puissant poison de plaisir se diffusant jusque dans le plus fin vaisseau sanguin pour transformer mon epiderme en une braise intense. Trempee, la peau frissonante, les tetons durcis, la chaleur du corps de Fred sous la couette n'est d'aucun reconfort. Je reste sans defense a la merci de vos sortileges.
Pourtant votre silence, toujours pas rompu, devrait me refroidir. Mais si vous pouvez controler vos ecrits, vos pensees vous trahissent invariablement. Il faudrait peut-etre que vous tombiez follement amoureux pour que notre connection ne s'affaiblisse...Et encore, l'effet ne serait sans doute que temporaire car on ne peut avoir qu'une ame soeur...Vous avez du comprendre a present que je continuerai de vous ecrire parce que cette gymnastique m'est salutaire. Par email, courrier ou sur le blog, vous aurez chaque jour un compte-rendu a chaud de mon etat d'esprit du moment. Bien sur, pas d'obligation entre nous, vous pouvez ou non les lire, ou non repondre. Je suis la si vous avez besoin de moi plus qu'en songe, ou juste pour le plaisir.
Je vous ecrirai a nouveau ce soir pour que votre matinee soit douce, pour que vous vous sentiez "un etre a part".
Votre supplement d'ame soeur, Aude.
"Le silence est une des formes les plus perfectionnées de l'art de la conversation." Inconnu
Enfin, un mot de vous, pas au reveil mais avant la journee de labeur. Un message vide d'information sur vous mais tout de meme une marque de tendresse...
Si vous aviez la moindre notion de l'effet qu'une seule ligne produit, vous seriez surement plus genereux. Chaque geste routinier devient a chaque fois une celebration charnelle: des jets fins et brulants de la douche, gouttes de volupte, sur les levres ou le bout des seins, au rituel parfume du maquillage, au souffle chaud comme la respiration d'un amant du seche-cheveux, a la caresse des sous-vetements precieux, au flottement des vetements ryhtme par la demarche sur les bottes a talons hauts, jusqu'au siege chauffant de la Monte-Carlo en contraste avec la fraicheur glacee du matin. Enfin, la nature incomparable de la Virginie finit de faire exploser ce feux d'artifice sensuel. Merci! Aucun cadeaux ne saurait etre plus precieux que cette intensite vitale, ce triomphe leger des sens sur le poids terne du quotidien. Souvent comme aujourd'hui vous promettez d'ecrire plus longuement et puis vous ne le faites pas...Ne culpabilisez pas, seule l'intention compte. Ce matin, ce bref message etait deja comme une excuse, deja un aveu, une sorte de laissez-passer pour qu'un autre message ne lui succede pas aujourd'hui. C'est donc sans grand espoir que j'ai regarde les minutes deffiler. Il ne faut retenir que le plaisir, laisser les obligations a la poupee lezarde, ne garder que le bonheur lisse de la "vie revee". Je compose votre numero en fermant les yeux pour mieux me laisser envahir par 3 secondes de votre voix. Fred sera encore mis a contribution voila tout! Ca ne semble pas lui deplaire...Il pourra retirer lentement agraffe apres agraffe le bustier de tulle noir borde de rose pale et brode d'un charmant "Sexy" ainsi que le string bijoux que j'ai enfile a votre gloire apres avoir recu votre message. Apres reflexion, il ne peut pas y avoir d'aphrodisiaque plus puissant que le desir que vous inspirez. Je lui ai tout de meme confectionne amoureusement de petites madeleines au gingembre confit de mon invention pour un petit coup de pouce...surtout phychologique. Elles picottent irresistiblement la langue avec ce melange de la douceur onctueuse de la chair...Proust le decrit bien mieux que je ne pourrais le faire: "Mais à l'instant même où la gorgée mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d'extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m'avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause. II m'avait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie indifférentes, ses désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire, de la même façon qu'opère l'amour, en me remplissant d'une essence précieuse : ou plutôt cette essence n'était pas en moi, elle était moi. J'avais cessé de me sentir médiocre, contingent, mortel."
Avec l'espoir qu'un message de vous vienne illuminer mon eveil, cette nuit, dans nos reves, je viendrais vous faire gouter de petites madeleines au gingembre pour que vous cessiez de vous "sentir mediocre, contingent, mortel."
Votre supplement d'ame soeur, Aude.
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vendredi, 13 janvier 2006
"L'amitié n'exige rien en échange, que de l'entretien." George Brassens
Comme anticipe, l'abandon de la jouissance a restaure la sereinite en gommant la douleur de votre silence. Le plaisir brut a pris possession de mon corps et lave mon esprit. Fred a tenu a ce que je garde les bas et le bustier faisant echo a vos preferences, mais a tirre amoureusement sur les rubans du string marquant ainsi sa difference. Je lui rends grace pour la subtile douceur de ses caresses et son coup de rein magique qui obliterent toute contrariete. Il est le cerbere de ma paix interieure. Vos 2 visites oniriques ont paracheve son oeuvre, confirmant notre connection et vos pensees pour moi. J'ai donc pu reintegrer mon corps et retrouver la capacite d'interagir avec le monde. Les enfants ont ete adorables ce matin. Tous deux attentifs a preserver la bonne humeur. Et, si la Virginie n'etait pas aussi rayonante qu'hier, j'ai tout de meme deguste le passage du pont de bois soupoudre de givre et l'entrelacement des troncs noirs des arbres qui forme des tableaux abstraits dignes des meilleurs Pollock.
Je me soucie de vous, et plus generalement de tous mes proches qui n'ont pas le sexe pour equilibrer leur vie. Peut-on sincerement se passer d'une telle intimite et d'une telle extase une fois qu'on y a goute? Comment faites-vous? Le sport ou l'auto-erotisme ne saurait suffire...Avez-vous retrouve une frequence plus assidue avec votre compagne depuis les Seychelles? Probablement, car sinon vous auriez sans doute ouvertement encourage une rencontre. Malgre tout, ca n'a jamais parru etre une bonne compatibilite entre vous, du moins depuis que je vous connais. Comment fait-on sans le jeux, sans la passion, sans l'abandon du partenaire? Difficile pour moi de le concevoir, mais il est vrai que je ne pense qu'a ca...
Que ce passe-t-il dans votre vie qui vous impose le silence? Que puis-je faire pour vous aider?
Essayez de trouver quelques instants pour au moins me rassurer avant le week-end...
Votre supplement d'ame soeur, Aude.
15:08 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : amour, solitude, sexe, bonheur, douleur, souffrance, miracle, songes
jeudi, 12 janvier 2006
La douleur semble toujours etre a la mesure du bonheur.
"Un troubadour est un homme qui chante au monde entier la grâce d'une femme inaccessible, mariée à un autre que lui, mariée, pourrait-on dire, à tout sauf à lui. Cette dame a une première vie réelle, faite de contrariétés, de plaisirs et de souci des premières rides. Cette vie se déroule loin du troubadour. Il n'a rien à en savoir. Il est là pour chanter la deuxième vie de sa dame, pour inventer, en la chantant, sa vie rêvée dans les palais du ciel. Il prend soin, il répare et il brode. Il brode un vêtement d'immortalité, un châle en soie piqué d'or qu'il jettera sur les épaules de la dame idéale dont la forme lisse, vernie, recouvre entièrement la dame réelle, comme une poupée gigogne, au visage impassible, enferme dans sa nuit de bois une poupée-soeur, au visage lézardé, plus petite." Christian Bobin.
Cher troubadour, j'ai tant besoin de vos chansons...Sans votre protection, je me sens pareille a une biche tetanisee dans les fards d'une voiture. Je crois sentir que vous pouriez aussi aussi beneficier d'un petit message protecteur le matin mais le decalage horaire a subtilise ma volonte hier au soir. Je vous prie donc d'accepter mes excuses et je ne vous ferai pas defaut demain matin.
Je vous imagine tres occupe, voir preoccupe.
Je m'inquietais en m'eveillant ce matin qu'aucune visite de vous n'aie enfievree ma nuit, mais le simple fait de vous invoquer a succite une attaque de caresses virtuelles. Alors sous la longue jupe de dentelle brune , j'ai revetu un bustier rose et noir avec l'un des strings de soie aux rubans si coquins, et j'ai enfile volupteuseusement des bas jarretieres dont le frolement sur les jambes est une gourmandise a laquelle j'aime m'adonner. Pas question de laisser le sommeil me priver d'un corps a corps avec Fred ce soir.
Lamondre essaie depuis hier de me faire sortir de mes gongs mais je tiens bon. C'est un test car depuis notre retour il est bien plus detendu.
Cote travail, j'ai pas mal de trucs gonflants a faire en ce debut d'annee (administratifs) et je repousse un peu... je me dis que je peux m'y ateler la semaine prochaine sans impact negatif, alors pourquoi ce sentiment de culpabilite?
Je vous souhaite une fin de journee productive et la resolution des soucis qui vous preoccupent.
Votre supplement d'ame soeur, Aude.
Regarder les minutes s'egrainer jusqu'a l'heure fatidique ou je sais qu'il n'y aura pas de nouvelles de vous aujourd'hui. C'est un peu comme attendre le facteur et s'apercevoir qu'il n'a pas apporte la missive tant attendue. C'est donc le coeur opresse que j'ai pris le mord aux dents pour entamer le reste d'une journee radieuse assombrie par votre absence. Apeler votre boite vocale pour au moins entendre le son de votre voix. Minuscule consolation, 3 secondes a peine. Sans vous, tout me semble si fastidieux. Sans vous, impossible d'etre vraiment moi. Sans vous, mon corps se vide de son ame. Sans vous, le monde est protege sous un globe de verre, inaccessible. Sans vous, je deviens spectatrice passive de ma vie, desincarnee. Sans vous, comment me donner aux autres? Meme la caresse de la soie et la contrainte des baleines, sensees maintenir le desir en eveil pour ce soir, semblent impuissantes a m'enraciner dans la realite. Pourtant l'abandon du plaisir sera salvateur et mon sexe fremit a cette pensee humide. Il en faudra beaucoup, du plaisir, pour tenter de combler un peu cet abime! Votre fantasme m'envahit soudainement, aussi vite efface par l'ombre de la separation du week-end. Accepter que nos besoins different...Il vous suffit de me savoir la alors que j'ai soif de vos paroles...Envie que vous soyez mon troubadour et aussi d'etre le votre...pas tout a fait l'Amour Courtois.
La douleur semble toujours etre a la mesure du bonheur.
Comment renoncer au miracle de connaitre son ame soeur? Il faut donc accepter les souffrances qui le completent, peut-etre apprendre a s'en delecter. Elles sont les precurseurs d'un bonheur ideal, celui de la "vie rêvée dans les palais du ciel".
Rendez-vous donc au coeur de la nuit dans nos songes pour chanter nos louanges reciproques et cacher nos gigognes lezardees a l'abris de leur plus grandes poupees-soeurs impassibles, ideales, vernies et lisses, mais aussi chaudes, moites et vibrantes du desir de gouter un plaisir mutuel, sophistique et bestial a la fois.
Votre supplement d'ame soeur, Aude.
P.S. Peut-etre faut-il souffrir aussi pour avoir envie d'ecrire, ce soir je pourrais continuer a ecrire pendant des heures...
17:39 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : amour, solitude, sexe, bonheur, douleur, souffrance, miracle, songes