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vendredi, 04 août 2006

"Conquérir sa joie vaut mieux que de s'abandonner à sa tristesse." André Gide

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Ces periodes de vacances ou les visiteurs debranchent leur cable a au debit et ou seul le lien intangible subsiste me sont vraiment penibles...

Angoisse de separation...Peur de l'abandon...Terreur que rien ne soit plus comme avant a leur retour...

Pourtant, ils sont adorables, attentifs, ils veulent me proteger de ce desarroi, trouvent le moyen de s'echapper et de me contacter tout de meme...Quelques instants...Juste pour confirmer que la privation est reciproque et tenter de me rassurer un peu...

Mon ame doit vraiment crier fort...

Et mon coeur se debat pour se distraire du manque...

 

Dans la vie, il est si tentant de se laisser aller a la facilite...

 

La facilite du desespoir, tellement plus simple que l'espoir.
Oui, il est plus simple de se convaincre que le monde court a sa perte plutot que de construire un avenir.

La facilite de l'aigreur, tellement plus commode que la spontaneite et l'engagement.
Oui, il est plus commode de penser que l'amour n'existe pas plutot que de donner sa chance a quelqu'un d'improbable de vous montrer le vrai sens du sentiment amoureux.

La facilite des exigences, tellement plus satisfaisante pour son ego que l'ouverture d'esprit.
Oui, il est plus satisfaisant pour son ego de penser que ce qu'on a appris nous donne le droit d'attendre quelque chose de notre partenaire plutot que d'exprimer ses besoins et de laisser la liberte au dit partenaire d'en prendre ou non la responsabilite.

La facilite de la generalisation, tellement plus accessible que d'essayer d'apprendre des exceptions.
Oui, il est plus accessible de croire le plus grand nombre plutot que le visionnaire, celui qui pourrait vraiment avoir une idee revolutionnaire.

La facilite de la conformite, tellement plus confortable que la marge.
Oui, il est plus confortable de "rentrer dans le troupeau de moutons", selon l'expression d'un ex-blogueur disparu des ondes et qui me manque toujours autant, que de vivre et pas seulement d'affirmer le droit a la difference.

La facilite de la fuite en avant, tellement plus naturelle que de rassembler le courage de faire front.
Oui, il est plus naturel de tourner les talons et s'enfuir plutot que prendre ses problemes a bras le corps et les resoudre.

La facilite de la grossierete, tellement plus defoulante que l'efficacite du message. Oui il est plus defoulant de ceder a la vulgarite plutot que d'affuter de vrais mots pour exprimer ses frustrations.

La facilite de la colere, tellement plus douillette que de pardonner et de continuer a avancer.
Oui, il est plus douillet de se refugier derriere l'excuse du courroux plutot que de tenter un veritable dialogue constructif.

La facilite de la compromission de ses valeurs fondamentales (quand on en a) sur l'autel de la securite, tellement plus pratique que de chercher une position correspondant a sa morale
Oui, il est plus pratique de "tenir" meme au risque de griller un fusible plutot que penetrer dans le labyrinthe pour trouver le prochain depot de fromage.

La facilite de culpabiliser tout le monde sauf soi, tellement plus rassurante que d'analyser ses propres actions. Oui, il est plus rassurant de trouver le coupable ailleurs plutot que de dissequer ses comportements et les changer pour que les situations qui nous derangent ne se reproduisent plus.

La facilite de la superficialite, tellement plus legere que de vraiment essayer de comprendre sans pour autant juger. Oui, il est plus leger de se fier aux apparences plutot que se donner les moyens d'etablir des relations sur des fondations profondes qui necessitent de se devoiler pour que l'autre se laisse apprivoiser.

 

Si certains se sentent "epingles" par ces mots, ils ont tout a fait raison!

Mais, je ne m'exclue pas du lot...

 

Alors ensemble, resistons a la tentation de la facilite!

 

Compagnons de la Blogophere,



La Quete a commence!

 

jeudi, 03 août 2006

"L'amour ne voit pas avec les yeux, mais avec l'âme." William Shakespeare

 

Rapport entre l'image et l'âme...

Sur ces pages, pas de dépictions sublimées de corps idéalisés...pas non plus de photos de mon envelope charnelle deposées ailleurs...Juste les mots, un peu de musique, quelques nuages et quelques fleurs...

Depuis plusieurs années, vivre en marge de la dictature de l'apparence résolument. Et croyez-moi, il en faut de la résolution quand on est la fille d'un esthète et d'une matérialiste...En laissant filer cette pression, sans s'en rendre compte se détacher de sa propre image, ou plutôt oublier de se regarder...Se contenter du regard complaisant du Prince des Fleurs...

Et puis un jour, au hasard des rencontres, se soumettre à un autre regard, et puis un autre,...Et aussi s'imposer l'oeil à la fois impitoyable et tricheur de l'APN...Se découvrir, si ce n'est de la beauté au moins les raisons probables des compliments et des oeillades concupiscentes souvent récoltés mais jamais pris au sérieux...

Etant capable de trouver un charme irrésistiblement sensuel à des hommes qui pour beaucoups de femmes seraient physiquement fort peu désirables, il m'est difficile de comprendre l'impact des atouts charnels. Il me faudra donc à l'avenir être moins desinvolte dans le partage de ces photos...

L'envie de me connecter aux autres en faisant abstraction de l'élément visuel reste toutefois intacte, ni par pudeur, ni par manque d'estime de soi, simplement parce que l'oeil n'a aucune perception de la dimension de l'âme et que quand on aime un esprit, on trouve forcément le corps qui l'abrite splendide et désirable...
Même Angelique s'en est rendue compte!

Alors ici, laissons nos âmes s'apprivoiser loin des regards...

mercredi, 02 août 2006

"Le rêve est bulle De vie Un bien majuscule..." Mylène Farmer

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Cette nuit venir souffler delicatement sur vos reves
une brise sensuelle et ennivrante,
effluve tendre et passionee,
exhalaison de nos frissons et de nos desirs...

Envelopper ce corps d'odalisque lascive d'une huile voluptueuse aux senteurs de canelle et d'epices
pour que votre insatiable gourmandise ne jamais puisse s'en rassasier.

 Illuminer ces yeux avides de muse nocturne, des etoiles les plus brillantes cueillies au bleu du ciel
pour que votre regard ne puisse plus jamais se detacher de leurs scintillements.

Parfumer ces levres de deesse de vos songes, de vanille pulpeuse et d'anis etoile subtile
pour que nos bouches fusionant deviennent a jamais inseparables.

Faire vibrer les murmures les plus envoutants de cette voix de sirene de vos fantasmes
pour nous noyer pour toujours dans la vague de bulles savoureuses.

Cette nuit venir souffler delicatement sur vos reves
une brise sensuelle et ennivrante,
effluve tendre et passionee,
exhalaison de nos frissons et de nos desirs...

Et veiller sur votre sommeil...

 

mardi, 01 août 2006

"La vie est comme un arc-en-ciel : il faut de la pluie et du soleil pour en voir les couleurs." Ramaiya

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Bientot deux mois...Bientot deux mois que les orages accompagnent mes pas comme mon ombre, presque chaque jour...

Meme assombris par le spectre du Chevaleresque qui plane sur mon ame, j'aime toujours autant le dechainement des elements et l'explosion des grosses gouttes en feu d'artifice de sensations sur mon epiderme a vif...

Lorsque les gros nuages noirs viennent assombrir le soleil, mon coeur se serre et s'emplit de pluie. Et puis quand la tourmente enfin se dechaine, mon ame  eclate de rire et ne peut s'empecher de deguster chaque larme du ciel comme on goute un chocolat euphorisant, sans chercher abriter ce corps concupiscent le moins du monde.

Aujourd'hui, pour la premiere fois en bientot deux mois, un arc-en-ciel a illumine la noirceur de la bourrasque. Toute petite, Papa m'a appris a chasser l'arc-en-ciel et c'est une tradition familiale, une science, que j'enseigne a present a mes enfants perpetuant le souvenir d'un ete en Ecosse ou nous en avions epingles une demi-douzaine par jour...Alors, des qu'un rayon de soleil s'infiltre entre les gouttes, comme un reflexe, je tourne la tete dans le sens de la lumiere et je le cherche, s'il y en a un, il ne saurait m'echapper...

Aujourd'hui, il etait bien la ou il devait etre, dans une clarete orangee presque irreelle, comme un passage sur une autre rive, dans un monde parallele, dans un univers alternatif...

Bel Arc-en-ciel, mon ami, mon protecteur, mon ange gardien, quel est ton presage? Un debut ou une fin? Un deuil ou une celebration? Impossible de ne pas croire en ton message d'espoir, mais quel est-il?

lundi, 31 juillet 2006

"La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre." Albert Einstein

Funanbule sur le fil de la vie fuyant
Avancer un pied devant, un pied devant
Peur du vide, ne pas le regarder affolant
En déséquilibre au bord du faux pas ballant
Fermer les yeux un instant, un instant
Expirer et inspirer profondément
Oublier l'attraction tentante du néant
Maîtriser l'assiette, le balancement
Et glisser un pied devant, un pied devant
Ne craigniez pas un étourdissement
Ne redoutez pas un écrasement
Pensez à l'exploit, au firmament
Détournez juste le regard un moment
Et applaudissez votre funabule bruyament
Qui sur le fil de la vie crânement
Avance un pied devant, un pied devant

 


podcast

 

dimanche, 30 juillet 2006

"Laissez-vous entraîner par le courant de la vie... sans arme ni bagage." Anthony de Mello


podcast


 

Le billet est du jour est à lire sur Luxure Artistique...

 

samedi, 29 juillet 2006

"La douleur, c'est le vide." Jean-Paul Sartre


podcast

Ne pas penser.

Surtout ne penser à rien.

Débrancher les larmes.

Peut-être qu'en faisant le vide complet peut-on se sentir moins vide, moins vidée, moins abandonnée, moins inutile, moins impuissante.

Réussir à anesthésier le manque, l'effacer, le remplacer par le néant, lui subsituter une parfaite vacuité, l'échanger contre l'oubli, l'anéantissement, la suppression, l'érradication.

Se concentrer juste sur un souffle, le prochain. Abstraire tout le reste, juste inspirer du bout du coeur, exangue, ralentir encore dans un soupir et expirer délicatement pour ne pas le briser. Fin cristal fissuré de toutes parts, un courant d'air et il ne reste plus qu'un tas de cendre.

Consummer l'absence jusqu'à la dernière étincelle, jusqu'au dernier soubressaut de lumière.

Et puis jouir, encore, encore, encore, encore. Jouir d'une jouissance incongrue, hors sujet, hors contexte, de ce plaisir indescriptible de la 8ème Marche. Se concentrer juste sur un orgasme, le prochain. Dernier amarre avant la dérive, le naufrage, la perdition.

vendredi, 28 juillet 2006

"Quand on est enfant, on n'a pas de mains, on a des menottes, alors on est très attaché à ses parents." Vincent Roca

Maintenant qu'il est "attaché" notre fillot est transformé... Il a enfin le visage detendu et confiant d'un petit garçon épanoui de 7 ans et demi.

Bien sur, ses "araignées" viennent encore le hanter parfois et il lui arrive aussi de se laisser tenter par ses shémas de relation négative, mais soit il s'autorégule, soit l'application de nos stratégies se révele efficace.

En regardant ces près de 3 ans qui nous ont été nécessaires pour en arriver là, il paraît évident que ce parcours a été presque plus le mien que le sien, avec clairement une accélération du changement dans les 6 derniers mois...depuis les premiers billets sur ces pages.

Au plus fort de la lutte contre l'infertilité, alors que face à l'inconpréhension totale parfois meme la culpabilisation de nos proches et de nos amis, nous cherchions de l'aide, n'importe quel soutien qui aurait pu mettre un sens sur cette ineptie, j'avais été choquée de constater que tous les groupes de soutien et autres associations avaient été crées par des couples qui avaient finalement réussi à procréer au bout d'un nombre d'années considérable et souvent aux prix d'efforts héroïques contre tout pronostique médical. Tous étaient là pour entretenir l'espoir, un espoir qui était déjà le nôtre chaque mois, puisque qu'aucune cause connue d'infertilité n'avait été détectée chez nous... Voyez cher couple infertile, si vous essayez assez fort, comme nous, vous y parviendrez! Une seule question m'obsédait, comment gérer l'échec? Comment regarder un enfant sans pleurer? Comment ne pas culpabiliser ses amies lorsqu'elles "tombent" enceintes presque sans le vouloir, ou son frére qui précipite un marriage parce qu'il attend un heureux évènement et qui n'arrive pas à le dire, malgré toutes les perches que je lui tends, et qui finit par le faire en larmes au moment du départ...Pas de litérature, ni assistance d'aucune sorte à part un psy qui devait penser que mon infertilité venait de la psychose de Maman qui est sensée être héréditaire et propose un travail de longue haleine...Et donc, c'est seuls que nous avons fait face...Juste nous, tant bien que mal...Avec au fond de nous le sentiment qu'il doit y avoir un sens à cette souffrance...

Et oui, il y avait bien un sens, nous étions "faits" pour adopter ces 2 petites ames perdues...

Pourtant, le défi dans lequel nous nous sommes engagés dépassait largement nos attentes les plus pessimistes. Il y a tout juste un an, si j'avais blogué (malgre l'arthrite), ces pages auraient parlé de ma terreur d'être la Maman d'un futur tueur en série...Et à nouveau, nous avons été confronter au même mur d'incompréhension de nos proches et de nos amis, et si vous aviez commenté, certains auraient dit des choses comme "Avec assez d'amour tout est possible", sans comprendre à quel point un enfant atteint d'un tel trouble est doué pour empêcher la figure maternelle, centre de sa colère contre le monde des adultes, de l'aimer...Sans comprendre la dynamique relationnelle familiale qui ne s'exprime jamais hors du cadre du foyer...Sans comprendre que l'amour n'est pas suffisant... Et une fois de plus, face a un obstacle qui me semble insurmontable, je me documente, je cherche, j'apprends, je synthetise. A nouveau peu, fort peu de literature ou de recherches sur ce sujet relativement nouveau, mais j'absorbe tout comme une éponge, et j'assemble ma propre thérapie à partir de ce que je parviens à glaner ici et là et en laissant parler mon intuition et celle du Prince (qui lui aussi aurait trés bien pu devenir un grand pervers, mais c'est une autre histoire). D'abord, il a fallut accepter que la mère est la personification de sa douleur, que c'est toujours contre moi que sa colère est dirigée mais que ça n'est pas personnel. Et ensuite, il a fallut comprendre ses propres troubles de l'attachement pour pouvoir apprendre les gestes maternels jamais reçus, particulièrement ceux de consolation et d'apaisement. Et enfin, nous nous sommes apprivoisés à l'aide de quelques rites...
Rite N° 1: Fillot désire quelque chose, il ne l'obtiendra pas s'il n'en fait pas la demande lui-mème (au lieu d'envoyer sa soeur) en regardant Maman dans les yeux. Et il en faut de la patience pour attendre que les mains se retirent du visage et que les yeux s'ouvrent...Et il en faut de l'opiniatreté pour ne jamais céder à la facilité de dire oui sans que la condition ne soit remplie...
Rite N°2: A toute colère du Fillot, justifiée ou non, réduire la distance physique entre lui et moi, jusqu'au touché...Là encore, on pourrait facilement sous estimer l'ampleur de cette tâche qui paraît si simple, mais chaque jour, ma détermination à me tenir à ce rite est testée.
Rite N°3: La fameuse chanson du soir, chaque soir, mème malade ou absente...Une chanson simple qui parle juste d'amour...

Il nous reste encore un long chemin à parcourir, mais au moins nous sommes à présent sur la bonne voie!

mardi, 24 janvier 2006

"Le seul moyen de guérir, c'est de se considérer comme guéri." Gustave Flaubert

Pas vraiment envie de guerir pourtant. Comme un fumeur, je peux toujours pretendre que je m'arrete quand je veux.
Cette nuit 2 visites fugaces, comme des petits coups hygieniques, sans grand interet, me laissent vraiment sur ma faim.
Votre silence est assourdissant et aussi suspend l'hypersensibilite que votre supplement d'ame exacerbe tant.

Sans nouvelles de vous, ne pas vous innonder de messages. Ceci sera donc votre missive du soir, celle ou nous faisons voeux de nous retrouver au "pays reve", pour oublier les lezardes de nos poupees ordinaires, et devenir, pour quelques precieux instants, les etres extraordinaires que nous pourrions etre.

Votre supplement d'ame soeur, Aude.

"Arrêter d'aimer, c'est encore pire que d'arrêter de boire." Fréderic Beigbeder
Un jour de plus sans signe, ma substance vitale s'evapore lentement. La vie m'elude et me metamorphose en spectatrice impuissante. Symptomes bien connu de desintoxication...
Comment etre la chaque fois que vous avez besoin de moi et etouffer mes exigences dans l'intervale?
Peut-etre arreter de vous ecrire, de vous submerger, quotidiennement. Me contenter de vous repondre lorsque vous vous souvenez tout a coup que j'existe, ne confier mon humeur du jour qu'a ce blog et epuiser Fred...Perspective peu rejouissante, comment vivre avec un vide dans l'ame? Comment gouter de chaque instant comme si c'etait le dernier, comment etre permeable au monde et a sa jungle de sensations, comment? Pourtant, c 'est la voie de la sagesse, la votre...mais pas la mienne. Je dois donc me faire violence pour me concentrer sur la moitie pleine du verre.
Peut-etre demain, vous m'ecrirez. Alors "je connaitrais un bruit de pas different de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sous-terre mais le tien m'appelera hors du terrier comme une musique" (Saint-Exupery, Le Petit Prince, de memoire alors peut-etre pas tout a fait mot pour mot). Et bien sur, que ce soit demain, ou apres demain, ou un autre jour, l'effet sera le meme: anneantissement de toute resolution, soumission totale a la violence charnelle d'un plaisir derobe au destin, jouissance indecente sans complexe ni retenue, bref l'oubli total et tout simple du bonheur.

Votre evanouissement d'ame soeur, Aude.

lundi, 23 janvier 2006

"Nous naissons, pour ainsi dire, en deux fois: l’une pour exister, et l’autre pour vivre; l’une pour l’espèce, et l’autre pour le sexe." Jean-Jacques Rousseau

En manque de l'emotion delicate d'un message qui m'attend au reveil. Pourtant, encore une visite torride cette nuit qui vient interrompre mon sommeil et transforme mon corps en braise. Votre esprit aspire donc toujours a notre improbable histoire...Croyez-vous que cela puisse durer? Croyez-vous que meme surnaturelles, ces sensations finiront par etre rattrappees par le neant etouffant du quotidien? Bien sur, il y a 2 fois par an le piment de l'espoir d'une rencontre secrete, consomme ou non, cela peut-il suffire a entretenir l'intensite?
Les minutes se sont une fois de plus ecoulees desesperement vers le silence, pesant, envahissant. Joie de vous retrouver decue une fois de plus, clairement, nos priorites different...Alors je dois me concentrer juste un peu pour me focaliser sur le plaisir de notre aventure...C'est pour le plaisir, rien que le plaisir, et c'est deja tant!
Aujourd'hui, la journee est consacree aux revues de performance et aux objectifs de mon equipe pour la premiere moitie de l'annee. J'aime cette opportunite de sortir du train train quotidien et de challenger mes troupes pour qu'elles se surpassent. Cette annee est pleine de projets interessants pour nous, multipliant les opportunites d'acquerir de nouvelles competences. Apres la certification PMP, nous nous tournons vers ITIL. J'espere que ma chef va approuver car cela peut avoir des repercusions consequentes sur toute notre organisation mais si elle approuve, nous passerons aussi les certifications (il y a 3 niveaux). Nous avons 2 projets auquels l'appliquer immediatement peut-etre un moteur suffisant.
Quelles certifications professionnelles (en dehors des traditionelles a caractere technique) sont-elles en vogue en France? Si un jour nous revenons, ca pourrait etre utile...
Dans le registre humoristique, Fred qui me chante toujours des petites chansons de son cru (parfois tres romantiques d'autres fois tres en dessous de la ceinture) m'en a fait une bien mignone hier...et depuis me laisse des tas de messages sur ma boite vocale, la voici:
"Le missionaire c'est pas super,
et la levrette c'est bien plus chouette.
Une petite pipe c'est tres pratique,
la petite bite devient grosse trique."

Sur cet intermede, meme si ceci est votre message du matin, je vous donne Rendez-vous cette nuit dans nos reves pour explorer d'autres possibilites.

Et si vous lisez ce message des le matin, je vous souhaite une journee radieuse, pleine de satisfaction et de realisation de vos objectifs de bonne conscience.

Dans l'attente de peut-etre vous lire des mon reveil,

Votre supplement d'ame soeur, Aude.

dimanche, 22 janvier 2006

" Tout le plaisir de l'amour est dans le changement." Moliere

Votre dernier message de la semaine m'a fait encore une fois l'effet d'un puissant narcotique, chaque mot, aussi anodin puisse-t-il etre, diffusant une sensualite etrange, transporte par un sang bouillant au plus profond de mon corps et de mon ame.
Je suis heureuse et fiere que votre portefeuille de competences disponibles se reduise. Janvier c'est le creux du cycle. Si on peut en sortir vite, l'annee sera belle. Vous avez cependant raison, on est jamais content dans cette industrie et il n'y a pas de moments calmes...Mais, c'est aussi bien Francais que de toujours se plaindre :-) Est-ce que je me plains moi, des baleines qui me forcent a me tenir droite et a me cambrer quand je suis assise pour qu'elles ne me blessent point? Et bien non, j'en redemande :-) Si votre week-end serra sportif et footeux, le mien serra une fois de plus, voue au sport en chambre. Ce week-end, c'est Kidz-Night -Out...L'occasion tester une ou
deux recettes aphrodisiaques. En fait, les enfants sont au Karate ce soir...et comme ca dure 1 heure et demi, nous avons donc un peu de temps pour nous...que nous mettons aussitot a profit. Demarrage en trombes. Apres quelques travaux manuels motivants, je l'enfourche pour une penetration en douceur et le chevauche bruillament quand dans un geste nouveau il pousse mes hanches me faisant decouvrir une sensation inedite precipitant mes 2
premiers orgasmes. Et tout d'un coup...on frappe tres fort a la porte d'entree! La sonette ne fonctionnant pas, il est clair que la personne qui nous interrompt a bien eu tout le temps de nous entendre, sans equivoque sur les activite en cours. Fred d'un bond se degage, attrape son pantalon saute dedans, enfile une longue polaire pour cacher son etat et va ouvrir. C'etait les flics, alerte par un appel d'urgence surement emis par notre telephone plus ou moins en derangement depuis une semaine. Il fallait qu'ils verifient mais ils n'insistent pas...2 femmes de flics en auront surement profite! Nous, apres le shock de ce retour anticipe et brutal du 7eme ciel, nous avons bien ri mais. On avait plus le temps cependant...
Samedi, Fred a ete de mauvaise humeur toute la journee et seules plusieurs intermedes d'auto-erotisme avec vos pensees pour partenaires m'ont permis de ne pas perdre mon sang froid. Finalement, les enfants a leur petite fete, c'est encore avec les A. que nous passons la soiree. Nous nous apprecions beaucoup. Fred finit par se detendre mais trop tard pour la bagatelle.
Dimanche est tres occupe. Apres des tas de courses, je me lance dans ma seance cuisine dominicale. Une de mes soupes de lentilles (puisqu'a present je sais qu'elle contient de nombreux ingredients aphrodisiaques), un roti de veau (exceptionnellement deniche) lentement fondu avec des oignons grelots et des madeleines, encore des madeleines, bouchees d'amour, de tendresse et de douceur. Lamondre nous a tout de meme fait une grosse crise que nous avons reussi a contenir a deux, quel comedien! Du coup, ca nous a rapproche et l'apres-midi a ete ponctuee de nombreux calins, delicieux preludes...

Je me prepare maintenant a venir vous rejoindre dans nos reves pour d'autres chevauchees fantastiques et demains, c'est Lundi et la joie de reprendre le dialogue :-)

Votre supplement d'ame soeur, Aude.
.

vendredi, 20 janvier 2006

Sur la route de Richmond...

Deja Vendredi et la triste perspective de la separation de fin de semaine...Peu inspiree aujourd'hui, peut etre a cause de la fatigue...Le poids des ans s'accumule. Se concentrer 3 heures a fond et l'energie s'epuise. Heureusement que j'ai eu mon MBA avant 25 ans!
La route aller a ete charmante, le lever du du soleil , offrant sa suprise habituelle, sur une journee radieuse, presque printaniere avec les 18 degres atteints vers midi. L'horizon blanchit, rosit, les effilochements de la brume virrent du gris cendre a l'orange, les ondulations bleutes des Appalaches veillent au loin. La lumiere se fait progressivement et lentement plus vive...Et puis, on pense a autre chose l'espace d'un instant et la boule replendissante de l'astre bienfaiteur vous rapele a l'ordre d'un rayon rageur en pleine figure! Jean-Jacques Rousseau le decrit bien mieux que moi, je crois dans l'Emile, il faudra que je vous trouve ce texte un jour. A Richmond apres la reussite de l'examen, je me suis offert le luxe d'une ville un peu plus grande que C-ville, quelques heures dans un centre commercial digne de ce nom et quelques amplettes impossibles ici. Puis, ca a ete l'enfer du retour. D'abords un soleil brutal legerement rasant qui avec les troncs d'arbres cree un effet de stromboscope qui rend la conduite plus que penible, puis un accident proche de l'arrivee qui bloque totalement la circulation pendant pres de 45 minutes. Apres ca, le lit a ete apprecie, et je n'avais meme pas envie de de faire l'amour...Meme la sensualite exacerbee de Pauline Laffont dans "L'ete en pente douce", les caresses sans equivoque de mon homme ou les madeleines au gingembre n'ont pu reveiller mon desir qui n'a repris ses droits qu'apres votre visite. C'est donc equipee de dessous excitants (bustier corset de satin violet et dentelle noire accompagne d'un string a coeurs assorti) que je suis venue travaille, seul promesse d'eclaircie dans une journee plutot maussade.

Comme a notre habitude, nous nous retrouverons dans nos reves chaque nuit avant de renouer la conversation Lundi. Bonne fin de semaine et surtout beaux reves!

Votre supplement d'ame soeur, Aude.

Votre dernier message de la semaine me fait encore une fois l'effet d'un puissant narcotique, chaque mot, aussi anodin puisse-t-il etre, diffusant une sensualite qu'il ne represente pourtant pas, transporte par un sang bouillant au plus profond de mon corps et de mon ame. Je suis heureuse et fiere que votre portefeuille de competences disponibles se reduise, Janvier c'est le creux du cycle. Si on peut en sortir vite, l'annee sera belle. Vous avez cependant raison, on est jamais content dans cette industrie et il n'y a pas de moments calmes...Mais, c'est aussi bien Francais que de toujours se plaindre :-) Est-ce que je me plains moi, des baleines qui me forcent a me tenir droite et a me cambrer quand je suis assise pour qu'elles ne me blessent point? Et bien non, j'en redemande :-) Si votre week-end serra sportif et footeux, le mien est place une fois de plus, sous le signe de la sexualite debridee. Demain, c'est Kidz-Night -Out...Et j'ai bien envie de tester une ou deux recettes aphrodisiaques sur Fred...
En fait, il a mis les enfants au cours de Karate ce soir...et comme ca dure 1 heure et demi, nous avons deja un peu de temps pour nous...que nous utilisons aussitot. Ca demarre tres fort apres quelques travaux manuels

mardi, 17 janvier 2006

"Le bonheur est une denrée merveilleuse: plus on en donne, plus on en a."[Suzanne Curchod]

Votre message s'est deverse en moi comme un elexir de jouvance, me ramenant 10-15 ans en arriere. Une pensée legerement emue pour la vie frènétique parisienne et le souvenir de ces rencontres secretes, rapides, intenses. Si loin de tout ça. Pour tenir le rythme professionnel efrene, je me souviens que j'avais acquis un mini dictaphone pour enregistrer mes idées impromptues. Aujourd'hui, c'est mon iPAQ qui me permet de maintenir le cap. Mais surtout, le stress parisien est tres loin de la douce vie de Virginie. Ca ne me manque pas, ici mes sens sont bercés par la poésie du paysage plutôt qu'agressés par le bruit, la pollution et la suractivité d'une grande ville. Reussir a decrocher de sa dependance au stress, ca prend du temps mais c'est possible. Aujourd'hui, et aussi grace a vous, je sais prendre le temps de savourer les meilleurs instants de la vie, comme si demain n'existait pas. L'onctuosite du jaune d'oeuf, a peine cuit, qui caresse la langue comme un baiser profond. Les poches miniatures de la chair du pamplemousse qui eclatent sous le palais, liberent leur jus acide et titillent les papilles. La guepiere de dentelle noire et rose pale qui emprisonne les cotes, releve les seins forcant une posture bien droite, poitrine gonflee comme un paon, tirre sur les epaules, le long des cuisses, le long des fesses a chaque claquement de talon, a chaque fois qu'on s'assied, a chaque fois qu'on se releve, lancant des ondes de plaisir qui entretiennent l'humidite intime toute la journee. Vous ne savez pas ce que vous perdez vous les hommes! Et quand je pense que j'ai du mal a supporter le moindre soutien-gorge! Et puis aussi prendre le sexe tiede de son homme dans sa bouche juste apres la douche, sentir sa douceur gonfler et se tendre progressivement envahissant tout l'espace, le faire rouler avec la langue pour caresser le palais et le liberer en souriant pour lui rapeler son devoir conjugal. Se donner envie d'attendre, de faire monter le desir heure apres heure, minute apres minute.
Et puis dans un tout autre registre, les instants d'eternite des cascades pures des rires innocents des enfants, leurs assaults de tendresse quand jaloux des baisers de Fred, ils rivalisent de bisous plus gourmands les uns que les autres. Il est vrai que j'ai des joues a bisous. Chez Cap, quand je devais faire la tournee des bonjours, les hommes, et meme certaines femmes, s'appliquaient toujours a bien poser leur levres plutot que de m'octroyer le petit coup de joue habituel. Jouer a trouver les endroits ou Lamondre prefere qu'on l'embrasse, au coin de l'oeil, au coin de la bouche, a la lisiere de cheveux, derriere l'oreille, sur le menton, sur la joue, sur la paupiere, dans le cou. Le voir se detendre et apprecier cette exploration. Passer de la creme sur la peau de soie de Deja apres le bain.
Par vos visites nocturnes et surtout quand vos messages m'arrivent au reveil, vous m'alimentez en endorphines euphorisantes donnant une dimension nouvelle a mon quotidien. Tout est plus vivide, plus precis, plus intense, plus colore comme vu a travers une loupe filtree de rose. Vous etes vraiment un ensorcelleur et ma dependance est effrayante. Je choisis pourtant de risquer la confiance, comme on se jette dans la Mediterranee en Avril quand elle est encore trop fraiche pour une entree progressive.
Je voudrais aussi etre votre bonne fee. Vous insuffler le temps de respirer pour jouir de la meme sensation de vie intense, du meme apetit pour les petits bonheurs, du meme plaisir des sens. Liberer votre esprit de son carquant de bonne conscience. Arreter le sablier pour que vous ne soyez jamais en retard, jamais depasse. Vous donner des ailes pour que vous puissiez faire ce que vous voulez vraiment, pour que vous deveniez vous-meme.

Ceci est mon message de bonne soiree, de bonne nuit et de beaux reves peuples de rendez-vous secrets, plus tard je vous composerais le message de bienvenue dans une nouvelle belle journee pour vous accueillir demain matin et vous rapeler a quel point vous etes unique et a part.

Votre supplement d'ame soeur, Aude.

lundi, 16 janvier 2006

"Tant que l'amour innondera mes matins, tant que mon corps fremira sous tes mains..." Piaf

Ou plutot sous vos pensees...
Cette nuit encore, elles s'infiltrent en moi comme un puissant poison de plaisir se diffusant jusque dans le plus fin vaisseau sanguin pour transformer mon epiderme en une braise intense. Trempee, la peau frissonante, les tetons durcis, la chaleur du corps de Fred sous la couette n'est d'aucun reconfort. Je reste sans defense a la merci de vos sortileges.
Pourtant votre silence, toujours pas rompu, devrait me refroidir. Mais si vous pouvez controler vos ecrits, vos pensees vous trahissent invariablement. Il faudrait peut-etre que vous tombiez follement amoureux pour que notre connection ne s'affaiblisse...Et encore, l'effet ne serait sans doute que temporaire car on ne peut avoir qu'une ame soeur...Vous avez du comprendre a present que je continuerai de vous ecrire parce que cette gymnastique m'est salutaire. Par email, courrier ou sur le blog, vous aurez chaque jour un compte-rendu a chaud de mon etat d'esprit du moment. Bien sur, pas d'obligation entre nous, vous pouvez ou non les lire, ou non repondre. Je suis la si vous avez besoin de moi plus qu'en songe, ou juste pour le plaisir.

Je vous ecrirai a nouveau ce soir pour que votre matinee soit douce, pour que vous vous sentiez "un etre a part".

Votre supplement d'ame soeur, Aude.

"Le silence est une des formes les plus perfectionnées de l'art de la conversation." Inconnu
Enfin, un mot de vous, pas au reveil mais avant la journee de labeur. Un message vide d'information sur vous mais tout de meme une marque de tendresse...
Si vous aviez la moindre notion de l'effet qu'une seule ligne produit, vous seriez surement plus genereux. Chaque geste routinier devient a chaque fois une celebration charnelle: des jets fins et brulants de la douche, gouttes de volupte, sur les levres ou le bout des seins, au rituel parfume du maquillage, au souffle chaud comme la respiration d'un amant du seche-cheveux, a la caresse des sous-vetements precieux, au flottement des vetements ryhtme par la demarche sur les bottes a talons hauts, jusqu'au siege chauffant de la Monte-Carlo en contraste avec la fraicheur glacee du matin. Enfin, la nature incomparable de la Virginie finit de faire exploser ce feux d'artifice sensuel. Merci! Aucun cadeaux ne saurait etre plus precieux que cette intensite vitale, ce triomphe leger des sens sur le poids terne du quotidien. Souvent comme aujourd'hui vous promettez d'ecrire plus longuement et puis vous ne le faites pas...Ne culpabilisez pas, seule l'intention compte. Ce matin, ce bref message etait deja comme une excuse, deja un aveu, une sorte de laissez-passer pour qu'un autre message ne lui succede pas aujourd'hui. C'est donc sans grand espoir que j'ai regarde les minutes deffiler. Il ne faut retenir que le plaisir, laisser les obligations a la poupee lezarde, ne garder que le bonheur lisse de la "vie revee". Je compose votre numero en fermant les yeux pour mieux me laisser envahir par 3 secondes de votre voix. Fred sera encore mis a contribution voila tout! Ca ne semble pas lui deplaire...Il pourra retirer lentement agraffe apres agraffe le bustier de tulle noir borde de rose pale et brode d'un charmant "Sexy" ainsi que le string bijoux que j'ai enfile a votre gloire apres avoir recu votre message. Apres reflexion, il ne peut pas y avoir d'aphrodisiaque plus puissant que le desir que vous inspirez. Je lui ai tout de meme confectionne amoureusement de petites madeleines au gingembre confit de mon invention pour un petit coup de pouce...surtout phychologique. Elles picottent irresistiblement la langue avec ce melange de la douceur onctueuse de la chair...Proust le decrit bien mieux que je ne pourrais le faire: "Mais à l'instant même où la gorgée mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d'extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m'avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause. II m'avait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie indifférentes, ses désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire, de la même façon qu'opère l'amour, en me remplissant d'une essence précieuse : ou plutôt cette essence n'était pas en moi, elle était moi. J'avais cessé de me sentir médiocre, contingent, mortel."

Avec l'espoir qu'un message de vous vienne illuminer mon eveil, cette nuit, dans nos reves, je viendrais vous faire gouter de petites madeleines au gingembre pour que vous cessiez de vous "sentir mediocre, contingent, mortel."

Votre supplement d'ame soeur, Aude.

vendredi, 13 janvier 2006

"L'amitié n'exige rien en échange, que de l'entretien." George Brassens

Comme anticipe, l'abandon de la jouissance a restaure la sereinite en gommant la douleur de votre silence. Le plaisir brut a pris possession de mon corps et lave mon esprit. Fred a tenu a ce que je garde les bas et le bustier faisant echo a vos preferences, mais a tirre amoureusement sur les rubans du string marquant ainsi sa difference. Je lui rends grace pour la subtile douceur de ses caresses et son coup de rein magique qui obliterent toute contrariete. Il est le cerbere de ma paix interieure. Vos 2 visites oniriques ont paracheve son oeuvre, confirmant notre connection et vos pensees pour moi. J'ai donc pu reintegrer mon corps et retrouver la capacite d'interagir avec le monde. Les enfants ont ete adorables ce matin. Tous deux attentifs a preserver la bonne humeur. Et, si la Virginie n'etait pas aussi rayonante qu'hier, j'ai tout de meme deguste le passage du pont de bois soupoudre de givre et l'entrelacement des troncs noirs des arbres qui forme des tableaux abstraits dignes des meilleurs Pollock.

Je me soucie de vous, et plus generalement de tous mes proches qui n'ont pas le sexe pour equilibrer leur vie. Peut-on sincerement se passer d'une telle intimite et d'une telle extase une fois qu'on y a goute? Comment faites-vous? Le sport ou l'auto-erotisme ne saurait suffire...Avez-vous retrouve une frequence plus assidue avec votre compagne depuis les Seychelles? Probablement, car sinon vous auriez sans doute ouvertement encourage une rencontre. Malgre tout, ca n'a jamais parru etre une bonne compatibilite entre vous, du moins depuis que je vous connais. Comment fait-on sans le jeux, sans la passion, sans l'abandon du partenaire? Difficile pour moi de le concevoir, mais il est vrai que je ne pense qu'a ca...
Que ce passe-t-il dans votre vie qui vous impose le silence? Que puis-je faire pour vous aider?

Essayez de trouver quelques instants pour au moins me rassurer avant le week-end...

Votre supplement d'ame soeur, Aude.