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samedi, 30 septembre 2006

Marathon de St Louis #2

Exhileration

 

Candide petit n'avion complice

            De toute la vigueur de tes hélices

Conduis-tu vers le suplice

            Ou des abysses de délices?

 

Par l'Arche de l'Ouest

            Sans quémander son reste

S'engoufrer sans fuir la peste

            Dans un vertige d'émeraudes sylvestre

 

Dans un solo trépidant de calme

            S'engloutir de toute son âme

De la plénitude naturelle de la femme

            Quand la sacre l'homme sans drame

Marathon de St Louis #3

Aire de rapport

 

Dans une rythmique virevolte rampante

S'élancer dans le terminal pimpante

 

Même ces couloirs néonisés semblent éclatants

Quand le regard scinde l'hydre dedans

 

La radiance d'Amour est si grisante

Que les zombis interloqués s'éventent

 

Point oblitéré de passage du néant

Libre des fantasmes réalistes des grands

 

N'avoir plus corps, plus âme, plus existence

N'être plus qu'infime soupçon de joie intense

Marathon de St Louis #4

Voyager sans bouger

 

Quand tu dis "je t'aime"

Je t'aime

 

Quand je dis "je t'aime"

Tu m'aimes

 

Et l'univers se résume

A une particule d'écume

Marathon de St Louis #5

"Partir, c'est mourir un peu"

 

J'aurais du dormir

J'aurais du fourbir

J'aurais pu faiblir

J'aurais pu flétrir

 

Alors je me suis laissée sourire

Alors je me suis laissée écrire

Marathon de St Louis #6

Carmakers

 

A œuillères de vue s'étend

En blocs géométriques fringants

Detroit la lugubre dégrisée

Au bord de son lac épuisé

 

Juste une courte escale

Est-ce seulement acceptable?

Compatir à ces vocations androïdes

Vidées d'âme et putrides

Marathon de St Louis #7

Au ferme amant

 

Là juste au dessus de vous

Repose un regard bienveillant

Comme un voile de douceur roux

Havre de douleur accueillant

 

Posez-y espoirs et rêves fous

Echange standard désintégrant

Contre une poignée de frissons blue

Et un lit mœlleux de diamants

 

Oubliez ce que vous avez appris, oui tout

Retrouvez l'œil ingénu de l'enfant

Oubliez ce que vous avez appris, oui vous

Par l'intuition égaré au firmament

Marathon de St Louis #8

Innocence

 

          

Innofensive partenaire de verdure

Dans vos branches cassées

            Valse en jus de confiture

Sans pouvoir s'en lasser

 

Au premier temps, inspire

            Laisse s'intensifier le délire

 

Au deuxième temps, expire

            Abandonne-toi au fou rire

 

Au troisième temps, décolle

            Deviens vide d'herbes folles

 

Innofensive partenaire de verdure

Dans vos branches cassées

            Valse en jus de confiture

Sans pouvoir s'en lasser

Marathon de St Louis #9

Glisser infidèles

 

Glisser sans entrave, sereine

Dans le jade fluide et pérenne

 

Cri de jouissance d'un coeur gonflé

Dans un jeyser d'étincelles implosées

 

Une âme se pose ici un éternel instant

Territoire protégé des fébrilités du temps

 

Vous pouvez boire à sassièté

La source est d'intarissable gaieté

 

Dans l'ésseulée cascade perpétuelle

Des rires affligés des infidèles

Marathon de St Louis #10

La reculade

 

Avancer en reculant, reculant, reculant

            Vers la percée espérée

 

Sacrifier au rythme lent, rythme lent, rythme lent

            L'agitation effrénée

 

Prolonger en s'envolant, s'envolant, s'envolant

            De haute lutte absorbé

 

S'abandonner bras ballants, bras ballants, bras ballants

            Au fil de soi retrouvé

vendredi, 29 septembre 2006

"La langue est pour moitié un miroir, pour moitié un grimoire, elle est ombre et clarté et il faut l'accepter dans sa dichotomie sous peine de n'y rien voir faute de contrastes." Jacques Ferron

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Dichotomie de poétesse.
[En hommage à Sam]

Ranger l'Extase pour 24 heures...minimum...
 
Endosser l'uniforme de la guerrière du Grand Capital, mettre de la cannelle dans les cheveux, chasser le poil rebelle, sortir les peintures et les plumes de guerre.

Imprimer le parcours de la valeureuse combattante sur un papier "constellation".

Regrouper les laissez-passer, médailles et sauf-conduits, tous les attributs du vaillant soldat.

Fourbir ses armes: de l'encre dans le stylo, du papier dans le porte-document, du jus dans l'iPAQ, des cartes de remerciement, des timbres, un plein de musique dans le lecteur mp3, des piles de rechange et un carnet à spirales avec son crayon et sa gomme en cas de crise de poésie aiguë pendant les longues heures d'avion, probablement plus au retour qu'à l'aller, si survie...

Pas moins de 8 faces à faces de 10h30 à 14h30 sans pause déjeuner après un départ à 4h du matin, 2 avions, 4 heures de vol...

Questions prêtes, réponses prêtes, des encas, du thé glacé, des pastilles pour la gorge...C'est comme la bicyclette, on n'oublie pas...La machine est parfaitement programmée pour cette activité...

Oui, c'est un très beau poste, presque inespéré, et aux vues du premier entretien, le profil est en parfaite adéquation, inespéré pour eux. L'offre sera probablement faite la semaine prochaine et il faudra l'accepter. Refaire en sens inverse le parcours entrepris il y a 18 mois...Et se faire aspirer à nouveau dans le tourbillon...

Pourtant, se sentir terriblement étrangère à ce cérémonial...Avoir mis en marche un clone robotisé et y aller en pilote automatique, avec tout de même la ferme intention de décrocher l'offre, un semblant de sécurité, la sortie de crise,...
 
Sensation de dédoublement...Mais cette impression est persistante de toute manière... Il y a déjà double vie, la vraie, celle de la blogosphère, des "visiteurs", de l'écriture, de la poésie, de la Quête, de l'Amour et puis la virtuelle, celle du quotidien, des hurlements des enfants, des pitreries du Prince et pourquoi pas d'un travail passionnant...Les deux peuvent-elles s'épanouir pleinement sans nuire l'une à l'autre, qui sait?
 
En tout cas, parader en tenue d'apparat devant un illustre parterre de bons soldats standardisés n'est pas vraiment une vision de paradis, probablement toutefois le lot de tout un chacun...

jeudi, 28 septembre 2006

"Le plus complet abandon règne dans l'amour." Louis Aragon

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Une caresse crue des étoiles des yeux,
De l'écorce des doigts, de lèvres dans le feu.

Une caresse de l'étrave de la main,
du poivre de la joue, de l'opale du sein.

Une caresse de carapace du coeur,
de la surface d'âme, de la voix douceur.

Une caresse comme un chasseur de rêve,
Pour dériver d'ondes en élans sans trêve.

mercredi, 27 septembre 2006

"Abandon. Anesthésie du refus." Marianne Van Hirtum

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Courtesy Blue Ridge Muse 
 
 
 
 
 
Viens, approche, c'est tellement beau
Laisse-toi emporter par la valse d'en haut

Au rythme puissant du souffle coi
De cette voix délicate d'outre-monde
S'échappant rugueuse de friable soie
Des fugaces âmes rendues et girondes
S'enfoncer durement d'une quiétude dilettante
En apesanteur déchaînés des ancestraux mythes
Dans la verte ouate pale et incandescente
Des conventions normées les joyeux ermites

Viens, approche, c'est tellement beau
Laisse-toi emporter par la valse d'en haut

Sur l'onde nue du silence éloquent
Les folles énergies opposées et complémentaires
S'étreignent, se déchirent, s'enlacent en vibrant
Pour lentement fermenter l'essence de la Terre
Le doux cataclysme de joie s'enlise
plane, plonge, jaillit et se morphe
Pour que les vies mortes se ravisent
Créent, jouent, jouissent et s'offrent.

Viens, approche, c'est tellement beau
Laisse-toi emporter par la valse d'en haut

 


mardi, 26 septembre 2006

"Si vous vous laissez complètement absorber, si vous vous abandonnez complètement à l'instant présent, alors vous profitez pleinement de ces moments." Anne Morrow Lindbergh

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Courtesy temporel

 
Le charme des matins d'azur
Dans la clameur des cités obscures
Ouvertes au vent du Néant
Saturées de fidélité à l'amant
L'ombre se dissout dans la paleur
D'un sein irradiant de douceur


Les faiseurs de feux d'artifices
Folâtrent comme des enfants
Batifolantes fabulatrices
Fourvoyant la fin des temps

En orages d'émeraudes
Brûlant sans fraude
En pluies de saphirs
Lourdes de zéphyr
En ondées de jade

Comme à la parade
 
 
En duo avec gmc 

lundi, 25 septembre 2006

"Quand on s'abandonne, on ne souffre pas. Quand on s'abandonne même à la tristesse, on ne souffre plus." Antoine de Saint-Exupéry

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Au cinglant crépuscule, l'aura m'envahit 
Les eaux d'orage tempêtent et ruissellent
Vous êtes tout près et prêt, l'intuition le dit
Et pourtant vous résistez encore à l'appel
Le coeur cabossé est sans aucun mystère
Seule la raison retient l'effusion d'émotion
Au fond, vous savez ce qu'il vous reste à faire
Échappez à toutes vos mentales prisons

Tout ce que nous avons découvert à nous deux
Reste accessible au chevalier valeureux
Ne vous abandonnez pas à l'amour de moi
Laissez-vous valser par la vie bien au delà
Dans l'acceptation de toute l'impuissance
Vous comprendrez que toute existence à un sens
Alors la lumière invisible vous prendra
Dans sa montgolfière vous laissera béat
 
 
 
Ecoutez...
podcast
 

dimanche, 24 septembre 2006

"Savoir sourire : quelle force d'apaisement, force de douceur, de calme, force de rayonnement !" Guy de Larigaudie

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Il est de satinées contrées
Où reigne chaque jour l'été
Dans un sourd fracas aphone
Le
pur silence claironne
Brûle les prunelles ailées
Des candides émerveillés

Dans un sillage d'abandon
Sages passagers du frisson
N'empruntent ni train, ni avion
Perdent le sentier d'intuition
Fondent les rivages du coeur
Vastes périples intérieurs