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lundi, 31 juillet 2006

"La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre." Albert Einstein

Funanbule sur le fil de la vie fuyant
Avancer un pied devant, un pied devant
Peur du vide, ne pas le regarder affolant
En déséquilibre au bord du faux pas ballant
Fermer les yeux un instant, un instant
Expirer et inspirer profondément
Oublier l'attraction tentante du néant
Maîtriser l'assiette, le balancement
Et glisser un pied devant, un pied devant
Ne craigniez pas un étourdissement
Ne redoutez pas un écrasement
Pensez à l'exploit, au firmament
Détournez juste le regard un moment
Et applaudissez votre funabule bruyament
Qui sur le fil de la vie crânement
Avance un pied devant, un pied devant

 


podcast

 

dimanche, 30 juillet 2006

"Laissez-vous entraîner par le courant de la vie... sans arme ni bagage." Anthony de Mello


podcast


 

Le billet est du jour est à lire sur Luxure Artistique...

 

samedi, 29 juillet 2006

"La douleur, c'est le vide." Jean-Paul Sartre


podcast

Ne pas penser.

Surtout ne penser à rien.

Débrancher les larmes.

Peut-être qu'en faisant le vide complet peut-on se sentir moins vide, moins vidée, moins abandonnée, moins inutile, moins impuissante.

Réussir à anesthésier le manque, l'effacer, le remplacer par le néant, lui subsituter une parfaite vacuité, l'échanger contre l'oubli, l'anéantissement, la suppression, l'érradication.

Se concentrer juste sur un souffle, le prochain. Abstraire tout le reste, juste inspirer du bout du coeur, exangue, ralentir encore dans un soupir et expirer délicatement pour ne pas le briser. Fin cristal fissuré de toutes parts, un courant d'air et il ne reste plus qu'un tas de cendre.

Consummer l'absence jusqu'à la dernière étincelle, jusqu'au dernier soubressaut de lumière.

Et puis jouir, encore, encore, encore, encore. Jouir d'une jouissance incongrue, hors sujet, hors contexte, de ce plaisir indescriptible de la 8ème Marche. Se concentrer juste sur un orgasme, le prochain. Dernier amarre avant la dérive, le naufrage, la perdition.

vendredi, 28 juillet 2006

"Quand on est enfant, on n'a pas de mains, on a des menottes, alors on est très attaché à ses parents." Vincent Roca

Maintenant qu'il est "attaché" notre fillot est transformé... Il a enfin le visage detendu et confiant d'un petit garçon épanoui de 7 ans et demi.

Bien sur, ses "araignées" viennent encore le hanter parfois et il lui arrive aussi de se laisser tenter par ses shémas de relation négative, mais soit il s'autorégule, soit l'application de nos stratégies se révele efficace.

En regardant ces près de 3 ans qui nous ont été nécessaires pour en arriver là, il paraît évident que ce parcours a été presque plus le mien que le sien, avec clairement une accélération du changement dans les 6 derniers mois...depuis les premiers billets sur ces pages.

Au plus fort de la lutte contre l'infertilité, alors que face à l'inconpréhension totale parfois meme la culpabilisation de nos proches et de nos amis, nous cherchions de l'aide, n'importe quel soutien qui aurait pu mettre un sens sur cette ineptie, j'avais été choquée de constater que tous les groupes de soutien et autres associations avaient été crées par des couples qui avaient finalement réussi à procréer au bout d'un nombre d'années considérable et souvent aux prix d'efforts héroïques contre tout pronostique médical. Tous étaient là pour entretenir l'espoir, un espoir qui était déjà le nôtre chaque mois, puisque qu'aucune cause connue d'infertilité n'avait été détectée chez nous... Voyez cher couple infertile, si vous essayez assez fort, comme nous, vous y parviendrez! Une seule question m'obsédait, comment gérer l'échec? Comment regarder un enfant sans pleurer? Comment ne pas culpabiliser ses amies lorsqu'elles "tombent" enceintes presque sans le vouloir, ou son frére qui précipite un marriage parce qu'il attend un heureux évènement et qui n'arrive pas à le dire, malgré toutes les perches que je lui tends, et qui finit par le faire en larmes au moment du départ...Pas de litérature, ni assistance d'aucune sorte à part un psy qui devait penser que mon infertilité venait de la psychose de Maman qui est sensée être héréditaire et propose un travail de longue haleine...Et donc, c'est seuls que nous avons fait face...Juste nous, tant bien que mal...Avec au fond de nous le sentiment qu'il doit y avoir un sens à cette souffrance...

Et oui, il y avait bien un sens, nous étions "faits" pour adopter ces 2 petites ames perdues...

Pourtant, le défi dans lequel nous nous sommes engagés dépassait largement nos attentes les plus pessimistes. Il y a tout juste un an, si j'avais blogué (malgre l'arthrite), ces pages auraient parlé de ma terreur d'être la Maman d'un futur tueur en série...Et à nouveau, nous avons été confronter au même mur d'incompréhension de nos proches et de nos amis, et si vous aviez commenté, certains auraient dit des choses comme "Avec assez d'amour tout est possible", sans comprendre à quel point un enfant atteint d'un tel trouble est doué pour empêcher la figure maternelle, centre de sa colère contre le monde des adultes, de l'aimer...Sans comprendre la dynamique relationnelle familiale qui ne s'exprime jamais hors du cadre du foyer...Sans comprendre que l'amour n'est pas suffisant... Et une fois de plus, face a un obstacle qui me semble insurmontable, je me documente, je cherche, j'apprends, je synthetise. A nouveau peu, fort peu de literature ou de recherches sur ce sujet relativement nouveau, mais j'absorbe tout comme une éponge, et j'assemble ma propre thérapie à partir de ce que je parviens à glaner ici et là et en laissant parler mon intuition et celle du Prince (qui lui aussi aurait trés bien pu devenir un grand pervers, mais c'est une autre histoire). D'abord, il a fallut accepter que la mère est la personification de sa douleur, que c'est toujours contre moi que sa colère est dirigée mais que ça n'est pas personnel. Et ensuite, il a fallut comprendre ses propres troubles de l'attachement pour pouvoir apprendre les gestes maternels jamais reçus, particulièrement ceux de consolation et d'apaisement. Et enfin, nous nous sommes apprivoisés à l'aide de quelques rites...
Rite N° 1: Fillot désire quelque chose, il ne l'obtiendra pas s'il n'en fait pas la demande lui-mème (au lieu d'envoyer sa soeur) en regardant Maman dans les yeux. Et il en faut de la patience pour attendre que les mains se retirent du visage et que les yeux s'ouvrent...Et il en faut de l'opiniatreté pour ne jamais céder à la facilité de dire oui sans que la condition ne soit remplie...
Rite N°2: A toute colère du Fillot, justifiée ou non, réduire la distance physique entre lui et moi, jusqu'au touché...Là encore, on pourrait facilement sous estimer l'ampleur de cette tâche qui paraît si simple, mais chaque jour, ma détermination à me tenir à ce rite est testée.
Rite N°3: La fameuse chanson du soir, chaque soir, mème malade ou absente...Une chanson simple qui parle juste d'amour...

Il nous reste encore un long chemin à parcourir, mais au moins nous sommes à présent sur la bonne voie!

mardi, 25 juillet 2006

"Il n'existe pas de plus beau paysage que le corps vibrant ou alangui de qui l'on aime ; pas de plus sûr refuge que l'âme secrète et tendre de qui l'on aime ; pas de meilleure nourriture que les caresses de qui l'on aime." Jean Simard


podcast

Pour vos yeux je joue...

Je joue avec mes chairs
A vous rendre fou

Jeux tendres et pervers
Vous mettre à genoux

Les vaguelettes de mon derrière
Font durcir votre bambou
Balancement rocking-chair
Pour affoler votre pouls

Vibrations en surenchères
Enivrent, vous laisse saoul
Tremblements adultères
Envoutements vaudous

Ma fossette en bannière
Enflammant votre amadou

Ma croupe altière
Cahotant de remous

Dans la matière aurifère
Mieux enfoncer le clou

Désirs en bandoulière

Plaisirs en courroux
Convoitise familière
Pour ce trépidant bijou

Mais je suis après la mer
Et vous si loin de nous

Alors pour vos yeux je joue...

Je joue avec mes chairs
A vous rendre fou


podcast

mercredi, 12 juillet 2006

"Le silence a le poids des larmes." Louis Aragon

Vous avez bien failli lire mon dernier billet ici aujourd'hui.

La journee fut sombre, tres sombre...
Pourtant le Prince m'avait reveillee de ma maniere preferee...
Pourtant, je m'etait adonnee a mes rituels matinaux avec bonheur entouree d'amour...
Pourtant, de tendres visiteurs me caressaient de leur douces pensees tentant de repousser les ombres...

Mais rien n'y faisait, je n'etais que larmes...

Pour courronner le tout, l'arthrite a decide de se reveiller, et pas juste dans la main droite, mais partout, dans tout le corps, comme au plus fort de mes plus grosses crises d'avant les bracelets...J'ose esperer qu'il ne s'agit que de douleurs premonitoires d'un coup de froid...Sinon, je ne sais pas si je pourrais a nouveau supporter cette vie la...

Mon ame devait hurler a l'aide car plusieurs "secouristes" se sont precipites et heureusement car aucun de ces supplements d'ame ne fut superflu...Non, il fallait bien tout ca! Je leur en sais gree...

En ordre chronologique...

Il y a d'abord eu ce fameux commentaire...Si vous aimez ces pages vous pouvez remercier daniel car sans lui, vous auriez eu un petit mot desabuse, commentaires fermes et bye bye...Ca n'etait pas premedite...Mais vu mon etat d'esprit, je serai allee jusqu'au bout, d'un coup.

Et puis, il y a eu la confirmation du degre de synchronisation d'une certaine invraisemblance...Encore des larmes en exprimant certaines choses et puis d'emotion partagee un peu plus tard.

Et puis, il y a eu une tentavive d'explication "long overdue" comme on dirait ici...Elle m'a beaucoup fait pleurer, mais j'en avais vraiment besoin...Il y a deux type de deuils. Le deuil ferme, c'est fini et il n'y a plus rien, comme la mort bien sur, mais aussi, si un jour on m'avait dit "vous ne pourrez pas enfanter" ca serait devenu un deuil ferme. Et puis il y a les deuils ouverts...Ma vie est ponctuee de deuils ouverts, le Dieu Indifferent, l'infertilite sans cause identifiee, le Maitre, le Chevaleresque,...Les deuils ouverts sont encore plus difficiles a gerer. Ils causent des souffrances a repetitions parce qu'on ne peut s'empecher de garder un espoir aussi infime soit-il...Pour les gerer, il faut arriver a en parler...Ca fait mal...

Et puis, il y a eu un echange sans pirouette, sans echapatoir, le coeur a nu, encore beaucoup de larmes mais aussi un soulagement d'avoir pu exprimer des emotions trop refoulees.

Et puis, un premier petit mot "off blog" inattendu, un message de confiance, le scintillement d'un brin d'espoir et le fretillement d'une nouvelle inspiration.

Et puis, la compassion du Prince des Fleurs qui essaie par sa tendresse de calmer les larmes de peur que sucite la crise d'arthrite.

Je suis contente que cette journee soit derriere moi, j'espere que l'arthrite va me laisser dormir pour que je puisse rejoindre des reves plus joyeux!

Et ne vous inquitez pas ma gourmandise de vie, d'amour et d'ecriture reste insatiable...

mardi, 11 juillet 2006

"Si l'invraisemblable arrive, c'est donc que ce qui est invraisemblable est vraisemblable." Aristote

Contre toute vraisemblance
Trouver la connexion connivence
Une fois de plus, c'est arrive
Impossible de s'y habituer
Depuis des mois tenter d'ecrire
Mais Les mots fuient pour le dire

A chaque fois impossible a croire
On se dit qu'on invente des histoires
Mais le partage conforte et reconforte
L'autre vivant aussi l'emotion forte

Ca commence tout en douceur
Puis le desir se fait provocateur
Et on se laisse prendre au jeu
Qui devient vite bien trop serieux
Attires fort comme des aimants
Ne pouvoir devenir qu'amants

Pourtant meme dans la reciprocite
Si par mon ame il est aussi habite
En l'absence de dialogue concret
Il m'abandonne au chao complet

Alors trouver dans la profusion
Un soulagement a sa confusion
Toujours retomber amoureuse
Valse ennivrante merveilleuse
Sur un ocean d'amour vogue
La plus addictive des drogues

samedi, 08 juillet 2006

"On se demande parfois si la vie a un sens... et puis on rencontre des êtres qui donnent un sens à la vie." Brassaï

Parcours amoureux en cinq rencontres...



Premier Chapitre: le Dieu Indifferent 

Deuxieme Chapitre: le Prince des Fleurs

Troisieme Chapitre: le Maitre de mon Ame

Quatrieme Chapitre: le Chevaleresque Troisieme Visiteur

Cinquieme Chapitre: le Roi des Ondes par Dreamer

Epilogue

 

Aimer et etre aimee. 

 

Cinq hommes. Tous differents. Physiquement, intellectuellement, emotionellement, socialement, sexuellement.
Une meme femme ou peut etre cinq femmes en une.

Leurs points communs: sensibles, raffines, cultives, attentiones, des blessures profondes plus ou moins conscientes, des egos plus ou moins malmenes souvent par l'absence du pere.

Cinq supplements d'ames soeurs qui construisent,  permettent d'etre un peu plus soi meme chaque jour, aident a regarder le cote plein du verre, a voir la beaute du monde, a vivre, a creer, a surmonter l'infertilite.
Meme absents, meme deconnectes, ils vivent en moi.

L'un d'entre-eux aurait-il pu etre le mythique Unique, celui des contes de fees, celui que toutes les celibataires chastes et moins chastes recherchent?

Le destin m'a refuse de porter un bebe mais m'a confie deux ames qui ont deja trop souffert, alors la question ne se pose pas. Si je dois choisir, ils passent en premier. Mais si je suis aimee, c'est un choix qui ne me sera pas demande.

Mon amour est sincere, chaque histoire doit trouver son equilibre, meme si c'est dans la rupture.

Et puis lorsque j'ai confie mes infidelites au Prince apres 12 ans d'exclusivite de ma part, il a dit : "J'ai toujours su que ca arriverait, c'etait une question de temps." Me connaitrait-il mieux que moi-meme?

Il y aura d'autres chapitres, d'autres visiteurs parce que je ne serais jamais completement une femme...

Amours qui commencent mais oublient de finir...Je ne sais pas faire le deuil du sentiment amoureux...

Eloge de la diversite.
Eloge de l'improbabilite
Eloge du desir.
Eloge du plaisir.

Eloge de l'ouverture.
Eloge de l'aventure
Eloge de la vie.
Eloge de l'envie.

Eloge du risque.
Eloge du rocambolesque.
Eloge de l'instant.
Eloge du present.

Eloge de la magie.
Eloge de l'oubli.
Eloge de l'invisible.
Eloge de l'innaccessible.

Eloge de l'irrationel.
Eloge du passionnel.
Eloge du hasard.
Eloge du bizarre

Eloge de l'emotion.
Eloge de l'exploration
Eloge du partage.
Eloge du tripotage.

 

Eternelle amoureuse.

vendredi, 07 juillet 2006

"La passion charnelle reste la plus haute forme de quête spirituelle. Elle est un aperçu d'éternité." François Cheng

Nuit de l'amour virtuel
Nuit infinie sensuelle
De nos ames consensuelles
Les caresses eternelles
Nous enflamment de plus belle.
Baisers en ribambelles
Frissons en ritournelles
Echappee extra-sensorielle
Agonie de bonheur rebel
Apotheose irrationelle.
Nos corps fusiones s'appellent
Nos coeurs battant se rapellent
Nos noms mythiques s'epellent.
Du vertige le rituel
Raffut si inhabituel
Desir puissant immortel
Nous envole de ses ailes.
A nous Amants Infideles
Les sortileges charnels
De luxure nous ensorcelent
En delire emotionnel.

lundi, 03 juillet 2006

"Il est permis à un amant de chercher les moyens de plaire, et on doit lui pardonner lorsqu'il a réussi." Marivaux

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Silencieuse devenir votre ombre
Discrete cachee par la penombre
Dans le nean infini me fondre
Sans plus pouvoir correspondre

Dans l'abime notre amour sombre
S'enfonce dans les decombres
Un bout de mon coeur s'effondre
Me laisse perdue a me morfondre

Silencieuse devenir votre ombre
Discrete cachee par la penombre
Dans le nean infini me fondre
Sans plus pouvoir correspondre

samedi, 01 juillet 2006

Accomplir le Rituel...

Luxure Artistique, site du Rituel en collaboration avec Artistiquement Votre.

samedi, 24 juin 2006

"L'espoir est une bulle irisée qui colore fugitivement la vie." Jean Mauduit

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podcast
 

Sans exigence de conciliabules
Fuyant fieres le precieux vestibule
S'echappant du fin fond de l'abside
Coulant le long de cuisses humides
Du desir mystiques funanbules
A la saveur exquise ces bulles
Ennivrantes, brulantes et fluides
Sources vaporeuses et liquides
Transforment la glace en canicule
Et convertissent les incredules
Fabuleux aventuriers splendides
D'une epopee toujours plus torride
Et puis delaissee la somnanbule
S'eloigne dans le crepuscule
Intrepide lucide languide
Dans l'orage violent et limpide

 

Et le Rituel continue...

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 Courtesy Blue Ridge Muse
Cette nuit sur les Blue Ridge Mountains 

mercredi, 14 juin 2006

"Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts." Newton

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mardi, 13 juin 2006

"La passion, la douleur, sont des éléments qui contiennent un peu d'absolu, qui font qu'il y a plus que le soi de tous les jours." Yasmina Reza



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Samedi, les nuages noirs sont restés à portée de vue toute la journée...Ombres protectrices veillant au lointain...Et puis, alors qu'ils remplissaient l'horizon des reflets d'un couchant époustouflant, dégusté dans une balancelle lancinante depuis la terrasse à la vue exceptionnelle de Céleste et Bob, soudain la Lune pleine, toute ronde et énorme se faufile un court instant, comme un clin d'œil bienveillant de votre âme à la mienne. Sourire, vous trouvez toujours le moyen de me surprendre!

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Courtesy Blue Ridge Muse
 

Cette nuit, au plus profond des ténèbres, un violent claquement de tonnerre, tel le hurlement d'un animal blessé, me réveille en sursaut et le trop plein de larmes du ciel se déverse rageur sur la Virginie endormie. Vous êtes là, sur moi, en moi...comme enragé par le déchainement des éléments, et pourtant, si attentif, si prévenant, si chevaleresque. Toujours la cohabitation sereine de ces extrêmes si fascinante, c'est votre marque, le tatouage indélébile de votre âme. Mon sexe frémit, mais c'est surtout mon âme qui est parcourue d'un long frisson presque d'effroi, touchée par votre noirceur. Votre âme a en effet revêtu la couleur sombre des premiers instants, le ton obscure du premier orage, alors qu'elle voulait s'imposer à la mienne coute que coute, être reconnue par tous les moyens. 

 

Votre douleur, je la sens... La mienne, je la connais bien, je l'ai regardée au fond des yeux et je lui ai résolument tourné le dos en la confiant à la Rivanna et j'ai confiance. Là, ce ne sont pas mes maux qui me heurtent mais les vôtres. Je vous implore, je vous supplie de me laisser les faire miens. Mais vous résistez. Il vous faut toujours résister. Vous sacrifier. Me protéger contre moi-même et contre vous. Comme si vous pouviez infléchir la volonté impitoyable du destin qui se joue de nous malin. Comme si ne pas admettre la chanson de votre coeur avait pu l'étouffer, avait pu me la dissimuler. Comme si trancher tout contact pouvait rompre l'enchantement. Nous n'avons pas lancé ce sortilège, il n'est pas en notre pouvoir de le conjurer.

 

J'ai peur pour vous,
j'ai peur des risques que vous prenez pour vous sentir vivre,
j'ai peur que vous vous perdiez...

 

Il faut arrêter de souffrir...pas par ma faute...pas à cause de moi...
J'ai répondu à l'appel de votre âme pour alléger votre fardeau...
C'est notre pacte tacite...Respectez-le...Choisissez d'être heureux...

 

Après l'abandon dans mon corps,
Trois mille six cents secondes en or,
Acceptez l'offrande de ma science,
Soulez-vous de mon essence,
Buvez mon âme jusqu'a la lie,
Trouvez en moi l'ivresse de l'oubli.

dimanche, 11 juin 2006

"Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que de risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas." Jacques Rouxel

C'est dimanche, les enfants sont encore en France, la langue a decide de faire encore des siennes...

 Ne poursuivez que si vous etes majeur(e) et averti(e)...

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