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mardi, 13 juin 2006

"La passion, la douleur, sont des éléments qui contiennent un peu d'absolu, qui font qu'il y a plus que le soi de tous les jours." Yasmina Reza



podcast


 

Samedi, les nuages noirs sont restés à portée de vue toute la journée...Ombres protectrices veillant au lointain...Et puis, alors qu'ils remplissaient l'horizon des reflets d'un couchant époustouflant, dégusté dans une balancelle lancinante depuis la terrasse à la vue exceptionnelle de Céleste et Bob, soudain la Lune pleine, toute ronde et énorme se faufile un court instant, comme un clin d'œil bienveillant de votre âme à la mienne. Sourire, vous trouvez toujours le moyen de me surprendre!

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Courtesy Blue Ridge Muse
 

Cette nuit, au plus profond des ténèbres, un violent claquement de tonnerre, tel le hurlement d'un animal blessé, me réveille en sursaut et le trop plein de larmes du ciel se déverse rageur sur la Virginie endormie. Vous êtes là, sur moi, en moi...comme enragé par le déchainement des éléments, et pourtant, si attentif, si prévenant, si chevaleresque. Toujours la cohabitation sereine de ces extrêmes si fascinante, c'est votre marque, le tatouage indélébile de votre âme. Mon sexe frémit, mais c'est surtout mon âme qui est parcourue d'un long frisson presque d'effroi, touchée par votre noirceur. Votre âme a en effet revêtu la couleur sombre des premiers instants, le ton obscure du premier orage, alors qu'elle voulait s'imposer à la mienne coute que coute, être reconnue par tous les moyens. 

 

Votre douleur, je la sens... La mienne, je la connais bien, je l'ai regardée au fond des yeux et je lui ai résolument tourné le dos en la confiant à la Rivanna et j'ai confiance. Là, ce ne sont pas mes maux qui me heurtent mais les vôtres. Je vous implore, je vous supplie de me laisser les faire miens. Mais vous résistez. Il vous faut toujours résister. Vous sacrifier. Me protéger contre moi-même et contre vous. Comme si vous pouviez infléchir la volonté impitoyable du destin qui se joue de nous malin. Comme si ne pas admettre la chanson de votre coeur avait pu l'étouffer, avait pu me la dissimuler. Comme si trancher tout contact pouvait rompre l'enchantement. Nous n'avons pas lancé ce sortilège, il n'est pas en notre pouvoir de le conjurer.

 

J'ai peur pour vous,
j'ai peur des risques que vous prenez pour vous sentir vivre,
j'ai peur que vous vous perdiez...

 

Il faut arrêter de souffrir...pas par ma faute...pas à cause de moi...
J'ai répondu à l'appel de votre âme pour alléger votre fardeau...
C'est notre pacte tacite...Respectez-le...Choisissez d'être heureux...

 

Après l'abandon dans mon corps,
Trois mille six cents secondes en or,
Acceptez l'offrande de ma science,
Soulez-vous de mon essence,
Buvez mon âme jusqu'a la lie,
Trouvez en moi l'ivresse de l'oubli.

Commentaires

C'est très beau Aude ..... touchant.

Écrit par : Manu | mardi, 13 juin 2006

C'est en effet une belle histoire, merci Manu.

Écrit par : Aude | mardi, 13 juin 2006

A-t-on besoin d'être inspiré pour sortir ces merveils de textes. Pour ma part, je crois que non. Tu es une artiste née, ma chère Aude.

Écrit par : marcel | mardi, 13 juin 2006

Marcel, tu me fais rougir, merci :-) Je crois tout de meme que l'amour est une inspiration infinie.

Écrit par : Aude | mardi, 13 juin 2006

voui c'est joli et ça me fait songer

Écrit par : YOYOSTEREO™ | mardi, 13 juin 2006

Plutot coquet chez toi aussi, bienvenu YOYOSTEREO et a bientot!

Écrit par : Aude | mardi, 13 juin 2006

c'est magnifique...je suis touchée par la profondeur de ces mots, intenses et passionnés, fièvreux et déchirés...

Écrit par : johanna | mercredi, 14 juin 2006

Ces mots ne sont que le pale echo des sentiments partages avec celui qui les inspire, johanna...Un amour ou chacun se sacrifie completement a l'autre...Merci de votre supplement d'ame...

Écrit par : Aude | mercredi, 14 juin 2006

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