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vendredi, 29 septembre 2006

"La langue est pour moitié un miroir, pour moitié un grimoire, elle est ombre et clarté et il faut l'accepter dans sa dichotomie sous peine de n'y rien voir faute de contrastes." Jacques Ferron

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Dichotomie de poétesse.
[En hommage à Sam]

Ranger l'Extase pour 24 heures...minimum...
 
Endosser l'uniforme de la guerrière du Grand Capital, mettre de la cannelle dans les cheveux, chasser le poil rebelle, sortir les peintures et les plumes de guerre.

Imprimer le parcours de la valeureuse combattante sur un papier "constellation".

Regrouper les laissez-passer, médailles et sauf-conduits, tous les attributs du vaillant soldat.

Fourbir ses armes: de l'encre dans le stylo, du papier dans le porte-document, du jus dans l'iPAQ, des cartes de remerciement, des timbres, un plein de musique dans le lecteur mp3, des piles de rechange et un carnet à spirales avec son crayon et sa gomme en cas de crise de poésie aiguë pendant les longues heures d'avion, probablement plus au retour qu'à l'aller, si survie...

Pas moins de 8 faces à faces de 10h30 à 14h30 sans pause déjeuner après un départ à 4h du matin, 2 avions, 4 heures de vol...

Questions prêtes, réponses prêtes, des encas, du thé glacé, des pastilles pour la gorge...C'est comme la bicyclette, on n'oublie pas...La machine est parfaitement programmée pour cette activité...

Oui, c'est un très beau poste, presque inespéré, et aux vues du premier entretien, le profil est en parfaite adéquation, inespéré pour eux. L'offre sera probablement faite la semaine prochaine et il faudra l'accepter. Refaire en sens inverse le parcours entrepris il y a 18 mois...Et se faire aspirer à nouveau dans le tourbillon...

Pourtant, se sentir terriblement étrangère à ce cérémonial...Avoir mis en marche un clone robotisé et y aller en pilote automatique, avec tout de même la ferme intention de décrocher l'offre, un semblant de sécurité, la sortie de crise,...
 
Sensation de dédoublement...Mais cette impression est persistante de toute manière... Il y a déjà double vie, la vraie, celle de la blogosphère, des "visiteurs", de l'écriture, de la poésie, de la Quête, de l'Amour et puis la virtuelle, celle du quotidien, des hurlements des enfants, des pitreries du Prince et pourquoi pas d'un travail passionnant...Les deux peuvent-elles s'épanouir pleinement sans nuire l'une à l'autre, qui sait?
 
En tout cas, parader en tenue d'apparat devant un illustre parterre de bons soldats standardisés n'est pas vraiment une vision de paradis, probablement toutefois le lot de tout un chacun...

jeudi, 28 septembre 2006

"Le plus complet abandon règne dans l'amour." Louis Aragon

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Une caresse crue des étoiles des yeux,
De l'écorce des doigts, de lèvres dans le feu.

Une caresse de l'étrave de la main,
du poivre de la joue, de l'opale du sein.

Une caresse de carapace du coeur,
de la surface d'âme, de la voix douceur.

Une caresse comme un chasseur de rêve,
Pour dériver d'ondes en élans sans trêve.

mercredi, 27 septembre 2006

"Abandon. Anesthésie du refus." Marianne Van Hirtum

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Courtesy Blue Ridge Muse 
 
 
 
 
 
Viens, approche, c'est tellement beau
Laisse-toi emporter par la valse d'en haut

Au rythme puissant du souffle coi
De cette voix délicate d'outre-monde
S'échappant rugueuse de friable soie
Des fugaces âmes rendues et girondes
S'enfoncer durement d'une quiétude dilettante
En apesanteur déchaînés des ancestraux mythes
Dans la verte ouate pale et incandescente
Des conventions normées les joyeux ermites

Viens, approche, c'est tellement beau
Laisse-toi emporter par la valse d'en haut

Sur l'onde nue du silence éloquent
Les folles énergies opposées et complémentaires
S'étreignent, se déchirent, s'enlacent en vibrant
Pour lentement fermenter l'essence de la Terre
Le doux cataclysme de joie s'enlise
plane, plonge, jaillit et se morphe
Pour que les vies mortes se ravisent
Créent, jouent, jouissent et s'offrent.

Viens, approche, c'est tellement beau
Laisse-toi emporter par la valse d'en haut

 


mardi, 26 septembre 2006

"Si vous vous laissez complètement absorber, si vous vous abandonnez complètement à l'instant présent, alors vous profitez pleinement de ces moments." Anne Morrow Lindbergh

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Courtesy temporel

 
Le charme des matins d'azur
Dans la clameur des cités obscures
Ouvertes au vent du Néant
Saturées de fidélité à l'amant
L'ombre se dissout dans la paleur
D'un sein irradiant de douceur


Les faiseurs de feux d'artifices
Folâtrent comme des enfants
Batifolantes fabulatrices
Fourvoyant la fin des temps

En orages d'émeraudes
Brûlant sans fraude
En pluies de saphirs
Lourdes de zéphyr
En ondées de jade

Comme à la parade
 
 
En duo avec gmc 

lundi, 25 septembre 2006

"Quand on s'abandonne, on ne souffre pas. Quand on s'abandonne même à la tristesse, on ne souffre plus." Antoine de Saint-Exupéry

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Au cinglant crépuscule, l'aura m'envahit 
Les eaux d'orage tempêtent et ruissellent
Vous êtes tout près et prêt, l'intuition le dit
Et pourtant vous résistez encore à l'appel
Le coeur cabossé est sans aucun mystère
Seule la raison retient l'effusion d'émotion
Au fond, vous savez ce qu'il vous reste à faire
Échappez à toutes vos mentales prisons

Tout ce que nous avons découvert à nous deux
Reste accessible au chevalier valeureux
Ne vous abandonnez pas à l'amour de moi
Laissez-vous valser par la vie bien au delà
Dans l'acceptation de toute l'impuissance
Vous comprendrez que toute existence à un sens
Alors la lumière invisible vous prendra
Dans sa montgolfière vous laissera béat
 
 
 
Ecoutez...
podcast
 

dimanche, 24 septembre 2006

"Savoir sourire : quelle force d'apaisement, force de douceur, de calme, force de rayonnement !" Guy de Larigaudie

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Il est de satinées contrées
Où reigne chaque jour l'été
Dans un sourd fracas aphone
Le
pur silence claironne
Brûle les prunelles ailées
Des candides émerveillés

Dans un sillage d'abandon
Sages passagers du frisson
N'empruntent ni train, ni avion
Perdent le sentier d'intuition
Fondent les rivages du coeur
Vastes périples intérieurs

 

 

samedi, 23 septembre 2006

"On ne peut être aimant et compatissant sans contenir ses désirs et ses intérêts immédiats." Dalaï Lama

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Les vrais êtres de lumière
Ne sont jamais solitaires
Leur irréelle irradiance
Immobilise dans la danse
Toutes les apprenties sorcières
Et beaucoup d'autres lumières
Ces êtres n'appartiennent à rien
Personne ne leur appartient
Soumis à un univers vain
Ils évoluent sans aucun lien

Chaque atome n'est qu'un éclat
Quand l'âme se dévoile nue
Les sourires se figent béats
Surfant la vapeur impromptue
Les cuisses vibrantes glissent
Témoignent de ces délices
Quand les voix pâmées se meurent
Elles se miroitent dans le coeur


 

vendredi, 22 septembre 2006

"La douceur c'est la plénitude de la force." Alphonse Gratry

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podcast
Coeur à coeur, nous avions exploré les prémices de la grâce
Pourtant il fallut continuer sans vous la défaite de l'espace

Vous vouliez vivre les enchantements des contes de fées
Et aux belles écorchées, il est si difficile de résister
Pendant que dans les illusoires chairs  vous batifoliez
La soumise, stoïque et triste, vous observait vous étioler

Certains domaines doivent par soi-même s'appréhender
Une fois libéré des sortilèges fictifs des âmes égarées
Et affranchi de la vision translucide de l'extasiée effacée
Tout au fond de la surface intérieure resplendit la vérité

Lorsque de votre coeur meurtri vous accepterez la grâce
Vous volerez seul dans les chaos épanouis de l'espace

jeudi, 21 septembre 2006

"Puisse le Grand Mystère faire se lever le soleil dans votre coeur." Bénédiction Amérindienne

 

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podcast

Épiderme de cristal vibre en brise sirupeuse
Chairs pierres infusent d'un magma cryogénisé
Immobile est élan des faiblesses mystérieuses
Tel un microcosme de géants dociles et ailés

Il existent de très calmes torrents d'insignifiance
Qui s'ouvrent aux êtres affranchis de la défiance
Alors à la source tarie du néant prolifique
Jaillit la douce étincelle d'un turquoise plastique

mercredi, 20 septembre 2006

"Vivre intensément ne signifie pas vivre chaque jour comme si c'était le dernier mais comme si c'était le premier." Paul Carvel

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podcast
 
 
Les dentelles chimères de la symphonie cosmique
Incendient le temps brisé en jets de joies ascétiques

Abandonnés aux pulsions du vide de la création
Se rendre sans conditions à la voix du fou silence
Pales feux follets arrêtés sur images d'émotions
Immobiles et grouillant dans leur statuesque danse

Les dentelles chimères de la symphonie cosmique
Incendient le temps brisé en jets de joies ascétiques

Aux yeux lavés du coeur, le nuage qui couvre l'astre
Est un resplendissant linceul d'étincelles indigos
Mirage immolé à une exclusivité désastre
Enfermé dans une naphtaline de papier de mots

Les dentelles chimères de la symphonie cosmique
Incendient le temps brisé en jets de joies ascétiques

Parfois il suffit de croire que rien n'a d'importance
Ou que même si c'est essentiel,  que c'est hors de contrôle
Pour qu'éléments futiles s'alignent pour faire sens
Dans une ineptie logique, burlesque et sans paroles

Les dentelles chimères de la symphonie cosmique
Incendient le temps brisé en jets de joies ascétiques

mardi, 19 septembre 2006

"Prenez-moi tout mais laissez-moi l'extase et je serai plus riche que mes semblables." Emily Dickinson

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podcast

A l'orée de la foret du temps inexistant
Un fil de soie de verre effervescent
Silencieux comme la corde d'une harpe
Musical comme le chant d'une carpe

De chaque coté, tout et rien
De chaque coté, plus et moins

Sur le filin vital, le pied de l'extasié
Nage et se noie dans le délicat brasier
Porté et consumé par l'abandon obscène
Invisible et opaque à celui qui  possède

De chaque coté, plus ou moins
De chaque coté, tout et rien

lundi, 18 septembre 2006

"La joie que nous inspirons a cela de charmant que, loin de s'affaiblir comme tout reflet, elle nous devient plus rayonnante." Victor Hugo

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podcast

Charmer son serpent
Devenir son amant

Charmer son triste sire
S'abandonner au pire

Charmer sa luxure
Être impur et pur


Charmer le temps
Lui dérober ses instants

Charmer l'espace
Lui voler l'étendue rapace

Charmer l'eau
En faire un brasero
Charmer la terre
En faire un mystère
Charmer la flamme
En faire une lame
Charmer l'air
Enfer de Chair

Et puis, renier le charme
Dans un sourire de larmes

"Le son du tambour dissipe les pensées." Joseph Joubert

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podcast

 

Bang! Bang! Bang! Bang!

Les caresses du souffle grinçant
Sur le large tambour monacan
Enracinent le coeur éclatant

Bang! Bang! Bang! Bang!

Les doigts s'enfoncent à la surface
De la terre frugale et fugace
Purgent leur lumière et s'effacent

Bang! Bang! Bang! Bang!

Une poignée de poussière
La peau tendue de prières
L'âme rendue au vert

Bang! Bang! Bang! Bang!

 

dimanche, 17 septembre 2006

"C'est de l'intérieur de soi que vient la défaite. Dans le monde extérieur il n'y a pas de défaite. La nature, le ciel, la nuit, la pluie, les vents ne sont qu'un long triomphe aveugle." Pascal Quignard

 

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Croire connaître le sifflement du vent
S'apercevoir de son silence puissant

Croire connaître les envolées charnelles
S'apercevoir que seul le coeur fait ailes

Croire connaître le goût enivrant du pouvoir
S'apercevoir que la possession est désespoir

Enveloppés de doutes et de certitudes
Se battre pour l'hypothétique complétude
Avant de comprendre que la bataille est futile
Avant de s'équilibrer d'un battement de cil
Chercher, imaginer, inventer un sens à la vie
Le voir dans la brûlure du jour dans la goûte de pluie.

 

 

samedi, 16 septembre 2006

"Qui aime la femme est cousin du soleil." Proverbe turc

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Le vent dépose une mousseline de cristal
Dans les draperies de cieux brumeux de métal.

Au loin, à coté, la fête bat son plein de vide,
Des dizaines d'enfants courent en rires limpides.

Les yeux au firmament, il n'y a que dans les nues
La caresse bruissante de l'Amour reconnu.

La noirceur complice de l'orage fusionne
Avec le soleil en clin d'oeil d'ombre lionne.

Rien ne perturbe l'alignement impalpable,
Solide, l'eau insondable coule ineffable.

Ecoutez...podcast