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lundi, 30 janvier 2006

"Les plus beaux voyages se font à l'intérieur de soi. Les distances n'ont pas vraiment d'importance en ce sens." Daniel Desbiens

Comme anticipée, la journée a commencé en douceur, amortie par le coton d'un brouillard blanchi de soleil. La traversée du pont et du bois était baignée de la tendre lumière, comme peinte d'aquarelle onirique. Souvenirs d'enfance. Lyon en hiver souvent engourdie par ce manteau de barbe à papa qui étouffe les sons et abrite dans son cocon soyeux les rêves éveillés des enfants qui lisent trop.
Il fait un temps magnifique et l'astre du jour resplendi dans un ciel bleu pur à la sortie de chaque vallon. Les oiseaux chantent à tue tête de joyeuses mélodies. Ils doivent croire que c'est le Printemps. Rien que sur les jeunes arbres du parking de PRA, plus d'une douzaine, de couleurs et tailles différentes, se courtisent déjà.
Bien sur, ce n'est pas la Guadeloupe...Mais on a probablement moins besoin d'exotisme lorsqu'on vit dans un paysage éblouissant au quotidien.
Dans quelques jours, même si la communication est coupée, nous serons à nouveau plus proches avec 1 seule heure de décalage (1 heure plus tard pour vous). Je ne pense pas toutefois que vous aurez la tête à moi, surtout avec le petit présent que vous devriez recevoir à temps pour le glisser dans vos bagages.
Surtout rapelez-vous, nous les femmes de la quarantaine, au sommet de notre potentiel sexuel, plus on en a, plus on en veut ;-)
Je vous souhaite une bonne soirée, une bonne nuit et des rêves toujours aussi ardents.

Votre supplément d'âme soeur, Aude.

Mais qu'est-ce que je croyais...que vous alliez m'écrire 2 fois aujourd'hui...Il faut vraiment que je sois insensée pour penser que je puisse occuper un petit bout de votre conscience alors que vous avez déjà la tête dans les Caraïbes. Vous m'avez écrit ce matin pour vous assurer que je ne polluerais pas votre email de messages perso qui seraient découverts par votre assistante et exposeraient notre histoire. Un peu cynique, d'accords. Mais pas désabusée pour autant. Après tout, c'est normal. En ce moment, vous n'avez nul besoin de moi et je dois savoir être patiente. Ainsi va le cycle de la vie, un jour inutile et superflue, l'autre indispensable et essentielle. Et puis, les caresses de votre inconscient vous trahissent imperturbablement. Au moment même ou mon amour propre s'insurge le plus, elles s'infiltrent, se diffusent, font palpiter mon coeur et mon intimité. Vers 15 ans, j'avais fait une légère dépression due à l'absence presque totale de magnésium dans mon organisme. Après une cure de pilules inefficaces, le médecin avait finit par prescrire des injections quotidiennes. La sensation du médicament qui se répend dans le sang, chaud et picotant, est très similaire à celle de vos pensées impures qui infusent tout mon être. Mon intelligence se rebelle et mon 6eme sens, celui qui capte vos émissions, vos ondes, votre âme, l'asservit avec reconnaissance. Je vous suis à jamais enchaînée, du moins tant que vous le désirerez au plus profond de vous...et je m'efforce d'accepter ces chaînes sans me plaindre, pour tout ceux qui ne connaissent pas le poids addictif de ce genre d'entraves et qui s'en languissent dans leur blogs ou dans leurs songes.

"Pour différentes raisons, la plupart des gens sont tellement pris par leur quotidien qu'ils n'ont pas le temps de s'étonner...

"...de la vie." Jostein Gaarder

Comme c'est bon de vous lire au réveil! Comme vous avez l'air heureux
et détendu! Ça doit être l'effet vacances...Ou peut-être plus de
sexe...Ou votre succès à placer vos intercos avant les vacances...Ou
les 3! Je suis heureuse pour vous et que votre couple soit dans une
meilleure période.
J'espère que votre humeur rejaillira sur moi! En fait, elle doit déjà
m'influencer car je ne me suis laissée entrainer ni par Fred, ni par
Lamondre, dans la spirale infernale. Et, je sais qu'aujourd'hui rien
ne pourra venir ternir un jour commencé avec votre optimisme et votre
joie. Merci.

Votre supplémentée d'âme soeur, Aude.


> bonjour,
>
> We sympa, samedi courses, le soir repas avec de la famille, puis dimanche
> préparation des valises pour les vacances de février (direction guadeloupe
> du 3/2 au 15/2 inclus.
> mon conjoint fait mopins la gueule que le votre, il fait meme des progres en
> ce moment.
> bon début de semaine.
> Eric .
>
>
Dimanche 29 Janvier 2006

Journée guère mieux que la précédente...Fred garde sa mauvaise humeur
et je me réfugie dans l'oubli de tâches ménagères idiotes. Les rires
des enfants me glissent dessus comme sur de la toile cirée,
impuissants à appaiser mon mal de tête. Une longue sieste me permets
de fuir pour vous rejoindre. Je me réveille raffraichie et avec assez
d'énergie pour m'adonner aux sensations des herbes et épices de la
cuisine. Réconfort des sens qui rassemble toujours la petite famille
autour de la table, et nous raccroche au bonheur simple des habitudes.

Que ce message qui accueillera votre lundi matin, si vous le lisez en
ce lundi matin ou pas, protège votre semaine et votre journée de toute
forme d'aggression et vous donne la force d'accomplir vos objectifs de
bonne conscience aussi ambitieux puissent-ils être.

Votre supplément d'âme soeur, Aude.

samedi, 28 janvier 2006

"Il est très rare que la raison guérisse les passions: une passion se guérit par une autre. La raison se met souvent du côté du plus fort: il n'y a point de violente passion qui n'ait la raison pour s'autoriser." Pierre d'Ailly

Journée plutôt morne. Fred est de très mauvaise humeur depuis 3 jours. C'est très dur d'autant que Lamondre épuise mes défenses...
Comme il m'ignorait dès le réveil, j'ai revêtu sa mini préférée, sans culotte et avec des bas jarretelles opaques, et au moins il s'est décoincé... Ensuite, même les petits plats aphrodisiaques n'ont pas eu grand effet, mais au moins il ne m'agresse plus.
Votre visite nocturne est, en dehors de l'émotion sexuelle toujours aussi inattendue, un baume qui me calme et m'aide à me réinventer pour faire front. Je me dis toutefois que mes besoins doivent être un peu effrayants...que vous ne voudrez plus jamais d'une véritable rencontre...
Alors, j'attends avec impatience de vous retrouver dans nos rêves. C'est un lieu sur ou nous ne pouvons nous décevoir l'un l'autre, ou les corps sont toujours minces et fermes, ou les sexes sont toujours humides et durs, ou le quotidien n'a pas de prise, ou l'amour ne perd jamais de son intensité, ou tout est parfait, harmonieux, heureux. C'est presque trop beau, mais ce ne sont que des rêves...

Votre supplément d'âme soeur, Aude.

vendredi, 27 janvier 2006

"On s'adapte à tout, à l'inconfort, au froid, à la continence, au risque quotidien; mais non à l'ignorance du sort de ce qu'on aime." Henry de Montherlant

Pourtant la frigidité du jour anesthésie un peu le vide, il fait bien trop beau pour être triste et vos visites sont trop torrides pour vous en vouloir, même un tout petit peu. Alors pour que mon corps soit prêt à vos hommages virtuels et à ceux plus concrets de Fred, la flatteuse guêpière noire et rose pale maintient ma position bien droite et mon intimité bien humide.

Merveilleux week-end à vous, puissent nos rêves être toujours aussi intenses!

Votre supplément d'âme soeur, Aude.

19h a Paris et l'espoir de vous lire aujourd'hui s'amenuise. Prendre sur moi pour ne pas tenter une intrusion telephonique.Pas envie de vous deranger...

jeudi, 26 janvier 2006

"Le véritable amour c'est quand un silence n'est plus gênant. "

Délicieuse journée :-)

Merci pour votre étreinte cette nuit, prolongée et intense, coquine et
sensuelle. Vous sentir même me pénetrer, pour la première fois. Pas pu
me rendormir. Votre silence cette semaine est d'autant plus
incompréhensible...


Votre supplément d'âme soeur, Aude.


>bonjour ,

>je n'ai pas disparu, sauf sous la charge de choses a traiter.j'ai lu qqs
>mails de retard, mais je ne suis pas au bout .
>bonne jrnée.
>Eric


Nous différons en cela. Je refuse de laisser le quotidien tout bouffer, et chaque jour est donc une lutte pour préserver le temps de cultiver le jardin secret dont vous faites partie.

Bonne soirée, bonne nuit et puissiez-vous continuer à rêver comme la nuit dernière...

Votre supplément d'âme soeur, Aude.

Finalement, c'est vraiment une bonne idée que de confier mes états d'âmes à ce blog plutôt qu'à vos messages. Vous êtes ainsi préservé de toute mauvaise conscience, vous pouvez réapparaître quand bon vous chante, juste pour le plaisir. Et moi, ça me soulage. Je peux me laisser aller à toutes mes divagations sans sentiment de culpabilité, sans vous mettre la pression, tout en me disant qu'il vous est facile d'accéder à tous les détails en visitant le Blog...Oui, je sais, vous êtes handicapé du Web et sortir de l'email serait une trop grande prise de risque! Néanmoins, la possibilité existe :-).

Trois messages aujourd'hui, aussi courts soient-ils, sans compter cette torride visite nocturne, je me sens vraiment à l'honneur. En me levant après cette expérience virtuelle, je me suis dit que rien ne pourrais gâcher cette journée, pas même votre silence. Pourtant, vos messages n'ont pas provoqué l'euphorie habituelle. Peut-être l'émotion de la nuit a été trop forte et a anesthésié l'effet de vos mots, ou peut être pas assez de mots, tout simplement, pour déclencher l'enthousiasme...

mercredi, 25 janvier 2006

"Nous recevons des autres l'écho des sons que nous leurs émettons...

...et vibrons au «diapason» que nous choisissons et avec les individus avec qui nous avons décidé de briser le mur du silence et, d'un commun accord, abandonné le projet de le reconstruire."
Daniel Desbiens

Parfois, l'écho se perd et le néant absorbe tout. Comme un hurlement d'animal blessé à mort sous un pont de chemin de fer au moment ou passe le train (comme dans les Nuits Fauves, je crois, un film que j'aimerai tant revoir).
Journée maussade...Aucun message de vous et vos visites, cette nuit , étaient d'une toute autre nature, comme si votre main venait serrer mon coeur, pressant le souffle vital hors de ma poitrine. Vous étiez bien la, mais pas avec votre humeur joueuse et sensuelle, plutôt en augure d'angoisse.
Ensuite la journée s'enchaîne dans la même morosité avec un Lamondre odieux. Résister à l'envie brutale de lui taper dessus...Du coup, je supprime tous ses privilèges jusqu'à nouvel ordre...je déteste...Il n'y a eu que Deja, exemplaire, pour m'empêcher de basculer. Même pas réussi a joindre Fred pour me faire réconforter. Depuis, ce trop plein de violence contenu continue de m'empoisonner. Tout est noir. Et votre absence est d'autant plus insoutenable.
Les heures, les minutes, les secondes ont glissées inexorablement vers l'abîme de l'heure de non-retour, toujours sans signe de vous. 3 secondes de votre voix pour reprendre pieds et me pas me laisser emporter par le courant impétueux de la vague de détresse qui me submerge. Après 5 jours de mutisme, toute propension au plaisir a disparu et la douleur, plus vive a chaque minute, s'installe, aiguillonnant une rébellion qui commence à mugir au plus profond de mon être. Ce cycle de sensations extrêmes me devient insupportable. Égoïstement, j'ai presqu'envie que vous ne m'écriviez plus. Que la sensation de manque petit à petit se fasse moins poignante jusqu'à ce que je sois capable de refermer la porte définitivement. Et puis je pense à vous, à votre propre errance, et à mon rôle de supplément d'âme, de bouclier d'amour pour vous protéger du quotidien. La souffrance devient-elle alors plus tolérable?
C'est sûrement mieux en tout cas que vous ne lisiez pas cette déchéance...Vous auriez encore un élan pour me protéger, comme lorsque vous m'avez poussée dans les bras de Fred, et vous couperiez certainement les ponts épistolaires pour de bon. Sauf que notre connexion surnaturelle reste intacte, et comme vous n'avez pas vraiment l'air de la contrôler de votre côté, ça ne me protégerait en rien. Au contraire, c'est ce lien, sans son filet de dialogue, qui est si déséquilibrant...

Votre déficit d'âme soeur, Aude.

mardi, 24 janvier 2006

"Le seul moyen de guérir, c'est de se considérer comme guéri." Gustave Flaubert

Pas vraiment envie de guerir pourtant. Comme un fumeur, je peux toujours pretendre que je m'arrete quand je veux.
Cette nuit 2 visites fugaces, comme des petits coups hygieniques, sans grand interet, me laissent vraiment sur ma faim.
Votre silence est assourdissant et aussi suspend l'hypersensibilite que votre supplement d'ame exacerbe tant.

Sans nouvelles de vous, ne pas vous innonder de messages. Ceci sera donc votre missive du soir, celle ou nous faisons voeux de nous retrouver au "pays reve", pour oublier les lezardes de nos poupees ordinaires, et devenir, pour quelques precieux instants, les etres extraordinaires que nous pourrions etre.

Votre supplement d'ame soeur, Aude.

"Arrêter d'aimer, c'est encore pire que d'arrêter de boire." Fréderic Beigbeder
Un jour de plus sans signe, ma substance vitale s'evapore lentement. La vie m'elude et me metamorphose en spectatrice impuissante. Symptomes bien connu de desintoxication...
Comment etre la chaque fois que vous avez besoin de moi et etouffer mes exigences dans l'intervale?
Peut-etre arreter de vous ecrire, de vous submerger, quotidiennement. Me contenter de vous repondre lorsque vous vous souvenez tout a coup que j'existe, ne confier mon humeur du jour qu'a ce blog et epuiser Fred...Perspective peu rejouissante, comment vivre avec un vide dans l'ame? Comment gouter de chaque instant comme si c'etait le dernier, comment etre permeable au monde et a sa jungle de sensations, comment? Pourtant, c 'est la voie de la sagesse, la votre...mais pas la mienne. Je dois donc me faire violence pour me concentrer sur la moitie pleine du verre.
Peut-etre demain, vous m'ecrirez. Alors "je connaitrais un bruit de pas different de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sous-terre mais le tien m'appelera hors du terrier comme une musique" (Saint-Exupery, Le Petit Prince, de memoire alors peut-etre pas tout a fait mot pour mot). Et bien sur, que ce soit demain, ou apres demain, ou un autre jour, l'effet sera le meme: anneantissement de toute resolution, soumission totale a la violence charnelle d'un plaisir derobe au destin, jouissance indecente sans complexe ni retenue, bref l'oubli total et tout simple du bonheur.

Votre evanouissement d'ame soeur, Aude.

lundi, 23 janvier 2006

"Nous naissons, pour ainsi dire, en deux fois: l’une pour exister, et l’autre pour vivre; l’une pour l’espèce, et l’autre pour le sexe." Jean-Jacques Rousseau

En manque de l'emotion delicate d'un message qui m'attend au reveil. Pourtant, encore une visite torride cette nuit qui vient interrompre mon sommeil et transforme mon corps en braise. Votre esprit aspire donc toujours a notre improbable histoire...Croyez-vous que cela puisse durer? Croyez-vous que meme surnaturelles, ces sensations finiront par etre rattrappees par le neant etouffant du quotidien? Bien sur, il y a 2 fois par an le piment de l'espoir d'une rencontre secrete, consomme ou non, cela peut-il suffire a entretenir l'intensite?
Les minutes se sont une fois de plus ecoulees desesperement vers le silence, pesant, envahissant. Joie de vous retrouver decue une fois de plus, clairement, nos priorites different...Alors je dois me concentrer juste un peu pour me focaliser sur le plaisir de notre aventure...C'est pour le plaisir, rien que le plaisir, et c'est deja tant!
Aujourd'hui, la journee est consacree aux revues de performance et aux objectifs de mon equipe pour la premiere moitie de l'annee. J'aime cette opportunite de sortir du train train quotidien et de challenger mes troupes pour qu'elles se surpassent. Cette annee est pleine de projets interessants pour nous, multipliant les opportunites d'acquerir de nouvelles competences. Apres la certification PMP, nous nous tournons vers ITIL. J'espere que ma chef va approuver car cela peut avoir des repercusions consequentes sur toute notre organisation mais si elle approuve, nous passerons aussi les certifications (il y a 3 niveaux). Nous avons 2 projets auquels l'appliquer immediatement peut-etre un moteur suffisant.
Quelles certifications professionnelles (en dehors des traditionelles a caractere technique) sont-elles en vogue en France? Si un jour nous revenons, ca pourrait etre utile...
Dans le registre humoristique, Fred qui me chante toujours des petites chansons de son cru (parfois tres romantiques d'autres fois tres en dessous de la ceinture) m'en a fait une bien mignone hier...et depuis me laisse des tas de messages sur ma boite vocale, la voici:
"Le missionaire c'est pas super,
et la levrette c'est bien plus chouette.
Une petite pipe c'est tres pratique,
la petite bite devient grosse trique."

Sur cet intermede, meme si ceci est votre message du matin, je vous donne Rendez-vous cette nuit dans nos reves pour explorer d'autres possibilites.

Et si vous lisez ce message des le matin, je vous souhaite une journee radieuse, pleine de satisfaction et de realisation de vos objectifs de bonne conscience.

Dans l'attente de peut-etre vous lire des mon reveil,

Votre supplement d'ame soeur, Aude.

dimanche, 22 janvier 2006

" Tout le plaisir de l'amour est dans le changement." Moliere

Votre dernier message de la semaine m'a fait encore une fois l'effet d'un puissant narcotique, chaque mot, aussi anodin puisse-t-il etre, diffusant une sensualite etrange, transporte par un sang bouillant au plus profond de mon corps et de mon ame.
Je suis heureuse et fiere que votre portefeuille de competences disponibles se reduise. Janvier c'est le creux du cycle. Si on peut en sortir vite, l'annee sera belle. Vous avez cependant raison, on est jamais content dans cette industrie et il n'y a pas de moments calmes...Mais, c'est aussi bien Francais que de toujours se plaindre :-) Est-ce que je me plains moi, des baleines qui me forcent a me tenir droite et a me cambrer quand je suis assise pour qu'elles ne me blessent point? Et bien non, j'en redemande :-) Si votre week-end serra sportif et footeux, le mien serra une fois de plus, voue au sport en chambre. Ce week-end, c'est Kidz-Night -Out...L'occasion tester une ou
deux recettes aphrodisiaques. En fait, les enfants sont au Karate ce soir...et comme ca dure 1 heure et demi, nous avons donc un peu de temps pour nous...que nous mettons aussitot a profit. Demarrage en trombes. Apres quelques travaux manuels motivants, je l'enfourche pour une penetration en douceur et le chevauche bruillament quand dans un geste nouveau il pousse mes hanches me faisant decouvrir une sensation inedite precipitant mes 2
premiers orgasmes. Et tout d'un coup...on frappe tres fort a la porte d'entree! La sonette ne fonctionnant pas, il est clair que la personne qui nous interrompt a bien eu tout le temps de nous entendre, sans equivoque sur les activite en cours. Fred d'un bond se degage, attrape son pantalon saute dedans, enfile une longue polaire pour cacher son etat et va ouvrir. C'etait les flics, alerte par un appel d'urgence surement emis par notre telephone plus ou moins en derangement depuis une semaine. Il fallait qu'ils verifient mais ils n'insistent pas...2 femmes de flics en auront surement profite! Nous, apres le shock de ce retour anticipe et brutal du 7eme ciel, nous avons bien ri mais. On avait plus le temps cependant...
Samedi, Fred a ete de mauvaise humeur toute la journee et seules plusieurs intermedes d'auto-erotisme avec vos pensees pour partenaires m'ont permis de ne pas perdre mon sang froid. Finalement, les enfants a leur petite fete, c'est encore avec les A. que nous passons la soiree. Nous nous apprecions beaucoup. Fred finit par se detendre mais trop tard pour la bagatelle.
Dimanche est tres occupe. Apres des tas de courses, je me lance dans ma seance cuisine dominicale. Une de mes soupes de lentilles (puisqu'a present je sais qu'elle contient de nombreux ingredients aphrodisiaques), un roti de veau (exceptionnellement deniche) lentement fondu avec des oignons grelots et des madeleines, encore des madeleines, bouchees d'amour, de tendresse et de douceur. Lamondre nous a tout de meme fait une grosse crise que nous avons reussi a contenir a deux, quel comedien! Du coup, ca nous a rapproche et l'apres-midi a ete ponctuee de nombreux calins, delicieux preludes...

Je me prepare maintenant a venir vous rejoindre dans nos reves pour d'autres chevauchees fantastiques et demains, c'est Lundi et la joie de reprendre le dialogue :-)

Votre supplement d'ame soeur, Aude.
.

vendredi, 20 janvier 2006

Sur la route de Richmond...

Deja Vendredi et la triste perspective de la separation de fin de semaine...Peu inspiree aujourd'hui, peut etre a cause de la fatigue...Le poids des ans s'accumule. Se concentrer 3 heures a fond et l'energie s'epuise. Heureusement que j'ai eu mon MBA avant 25 ans!
La route aller a ete charmante, le lever du du soleil , offrant sa suprise habituelle, sur une journee radieuse, presque printaniere avec les 18 degres atteints vers midi. L'horizon blanchit, rosit, les effilochements de la brume virrent du gris cendre a l'orange, les ondulations bleutes des Appalaches veillent au loin. La lumiere se fait progressivement et lentement plus vive...Et puis, on pense a autre chose l'espace d'un instant et la boule replendissante de l'astre bienfaiteur vous rapele a l'ordre d'un rayon rageur en pleine figure! Jean-Jacques Rousseau le decrit bien mieux que moi, je crois dans l'Emile, il faudra que je vous trouve ce texte un jour. A Richmond apres la reussite de l'examen, je me suis offert le luxe d'une ville un peu plus grande que C-ville, quelques heures dans un centre commercial digne de ce nom et quelques amplettes impossibles ici. Puis, ca a ete l'enfer du retour. D'abords un soleil brutal legerement rasant qui avec les troncs d'arbres cree un effet de stromboscope qui rend la conduite plus que penible, puis un accident proche de l'arrivee qui bloque totalement la circulation pendant pres de 45 minutes. Apres ca, le lit a ete apprecie, et je n'avais meme pas envie de de faire l'amour...Meme la sensualite exacerbee de Pauline Laffont dans "L'ete en pente douce", les caresses sans equivoque de mon homme ou les madeleines au gingembre n'ont pu reveiller mon desir qui n'a repris ses droits qu'apres votre visite. C'est donc equipee de dessous excitants (bustier corset de satin violet et dentelle noire accompagne d'un string a coeurs assorti) que je suis venue travaille, seul promesse d'eclaircie dans une journee plutot maussade.

Comme a notre habitude, nous nous retrouverons dans nos reves chaque nuit avant de renouer la conversation Lundi. Bonne fin de semaine et surtout beaux reves!

Votre supplement d'ame soeur, Aude.

Votre dernier message de la semaine me fait encore une fois l'effet d'un puissant narcotique, chaque mot, aussi anodin puisse-t-il etre, diffusant une sensualite qu'il ne represente pourtant pas, transporte par un sang bouillant au plus profond de mon corps et de mon ame. Je suis heureuse et fiere que votre portefeuille de competences disponibles se reduise, Janvier c'est le creux du cycle. Si on peut en sortir vite, l'annee sera belle. Vous avez cependant raison, on est jamais content dans cette industrie et il n'y a pas de moments calmes...Mais, c'est aussi bien Francais que de toujours se plaindre :-) Est-ce que je me plains moi, des baleines qui me forcent a me tenir droite et a me cambrer quand je suis assise pour qu'elles ne me blessent point? Et bien non, j'en redemande :-) Si votre week-end serra sportif et footeux, le mien est place une fois de plus, sous le signe de la sexualite debridee. Demain, c'est Kidz-Night -Out...Et j'ai bien envie de tester une ou deux recettes aphrodisiaques sur Fred...
En fait, il a mis les enfants au cours de Karate ce soir...et comme ca dure 1 heure et demi, nous avons deja un peu de temps pour nous...que nous utilisons aussitot. Ca demarre tres fort apres quelques travaux manuels

jeudi, 19 janvier 2006

"Les pecheurs savent que la mer est dangereuse et la tempete terrible, mais il n'ont jamais trouve ces dangers suffisants pour rester a terre." Vincent Van Gogh

Voici votre message du matin, si toutefois vous le lisez le matin...
Si donc vous le lisez le matin, j'espere qu'il aura le pouvoir de
ralentir le temps et de vous offrir une journee calme ou vous pourrez
accomplir tout ce que vous souhaitez. C'est en effet une grande
satisfaction de terminer la journee en se disant qu'on a accomplit
tout ce qu'on avait planifie.

En tout cas, si vous ne m'ecrivez pas avant midi heure de Paris, je ne vous
lirais probablement pas avant que vous soyez endormis pour cause
d'examen de certification PMP ce matin a Richmond, il faut donc que je
parte aux aurores.

Ce soir, j'ai surpris Fred en rentrant plus tot sous pretexte de
l'examen de demain et pour une fois, pas besoin d'etouffer mes cris
dans l'oreiller! C'est aussi la meilleure technique que je connaisse
pour gerer le stress d'un examen,...tous les stress en fait :-) Si
vous me trouvez sereine, ca doit etre le syndrome de la bien et
beaucoup baisee. Quand vous rattraperez votre retard de lecture, vous
comprendrez tout :-)

Votre supplement d'ame soeur, Aude.

mercredi, 18 janvier 2006

"Ce que nous jouons, c'est la vie." Louis Armstrong

Croquer une branche de celeri en preparant le dejeuner des enfants.
Craquant, juteux, son petit gout anise tout simple est une mise
en bouche parfaite pour les saveurs rafinees de la soupe au 13
haricots, et aussi
pour la suite. Remonter legerement la jupe par sa longue fente
centrale pour laisser entrevoir a Fred, du fond de la cuisine, le bas
suspendu a sa jartelle rose pale sans que les
enfants se rendent compte de rien...Enfin, ils ne voient rien, mais se
rendent compte de tout...Deja nous demande avec un grand sourire
pourquoi nous nous regardons si amoureusement ce soir...Nos yeux doivent
vraiment briller...Comme nous elludons la reponse en riant, ils en
concluent d'eux-meme que nous sommes amoureux, ils ont l'air heureux.
A peine couches, je souleve le petit pull court pour devoiler le
balconet pigeonnant. C'est surement cette partie de la guepiere qui
enferme chaque sein dans un joli panier delicatement enrubanne que
vous prefereriez. Je descends lentement le long de son corps pour
reprendre son membre ou je l'avais laisse ce matin. La vue qu'il a
d'en haut sur mes fesses pendant cette caresse humide lui inspire
ensuite un massage qui me fait gemir et je maintiens la position pour
jouir ensemble. J'ai le plus grand mal a etouffer mes cris et aucun a
vous associer a tout nos jeux. Vous m'accompagnez comme une obsession
malgre votre syndrome du lapin blanc d'Alice :-)

Ce message vous trouvera a votre arrivee au bureau, et meme si entre
son envoi et sa lecture nous nous serons retrouves en reves, je vous
souhaite une journee calme, maitrisee, ou tous vos problemes se
denouent en douceur pour vous rendre le temps de laisser votre esprit
errer au gre de ses fantasmes. Demain pour moi, ce sera une reunion
marathon pour toute la journee. Grace a l'iPAQ, je pourrais vous lire
mais peut-etre pas vous repondre longuement. Ca vous fera des vacances
de lecture :-)

Votre supplement d'ame soeur, Aude.

Mon lapin blanc est encore trop presse, trop bouscule, trop en retard
aujourd'hui. Pourtant l'intensite torride de votre visite cette nuit
peut laisser a penser que vous avez apprecie votre message du matin :-)
Mon corps a du irradier l'erotisme que vous lui avez insuffle car Fred ne pouvait se decoler de mois ce matin, plantant le decors pour ce soir.

Ceci est votre message de fin de journee, celui ou nous nous donnons
rendez-vous dans nos reves, ou le temps ralenti pour nous laisser
respirer en coeur, d'un seul souffle, d'une seule ame.

Votre supplement d'ame soeur, Aude.

>aude je suis trés en retard ds la lecture de vos mails. je stocke et je lirais ensuite. je n'ai pas l'info du lapin , il >faut que je relise vos mails. Si vs parlez des oreilles et de la queue c'est osé. bon courage à vs , vs semblez >etre plus sereine .
>a bientot.

>Eric

Donc vos visites ne sont pas inspirees par l'erotisme de mes messages... C'est encore plus flatteur!
Bonne soiree, bonne nuit, beaux(chauds) reves.

Votre supplement d'ame soeur, Aude.

P.S. Le lapin est celui d'Alice au pays des merveilles :-)

>je vs confirme , ce n'est pas l'érotisme de vos messages.

>Eric

Vous faites honneur a la guepiere de satin blanc que je cache sous
une tenue sage...

Votre supplement d'ame soeur, Aude.

mardi, 17 janvier 2006

"Le bonheur est une denrée merveilleuse: plus on en donne, plus on en a."[Suzanne Curchod]

Votre message s'est deverse en moi comme un elexir de jouvance, me ramenant 10-15 ans en arriere. Une pensée legerement emue pour la vie frènétique parisienne et le souvenir de ces rencontres secretes, rapides, intenses. Si loin de tout ça. Pour tenir le rythme professionnel efrene, je me souviens que j'avais acquis un mini dictaphone pour enregistrer mes idées impromptues. Aujourd'hui, c'est mon iPAQ qui me permet de maintenir le cap. Mais surtout, le stress parisien est tres loin de la douce vie de Virginie. Ca ne me manque pas, ici mes sens sont bercés par la poésie du paysage plutôt qu'agressés par le bruit, la pollution et la suractivité d'une grande ville. Reussir a decrocher de sa dependance au stress, ca prend du temps mais c'est possible. Aujourd'hui, et aussi grace a vous, je sais prendre le temps de savourer les meilleurs instants de la vie, comme si demain n'existait pas. L'onctuosite du jaune d'oeuf, a peine cuit, qui caresse la langue comme un baiser profond. Les poches miniatures de la chair du pamplemousse qui eclatent sous le palais, liberent leur jus acide et titillent les papilles. La guepiere de dentelle noire et rose pale qui emprisonne les cotes, releve les seins forcant une posture bien droite, poitrine gonflee comme un paon, tirre sur les epaules, le long des cuisses, le long des fesses a chaque claquement de talon, a chaque fois qu'on s'assied, a chaque fois qu'on se releve, lancant des ondes de plaisir qui entretiennent l'humidite intime toute la journee. Vous ne savez pas ce que vous perdez vous les hommes! Et quand je pense que j'ai du mal a supporter le moindre soutien-gorge! Et puis aussi prendre le sexe tiede de son homme dans sa bouche juste apres la douche, sentir sa douceur gonfler et se tendre progressivement envahissant tout l'espace, le faire rouler avec la langue pour caresser le palais et le liberer en souriant pour lui rapeler son devoir conjugal. Se donner envie d'attendre, de faire monter le desir heure apres heure, minute apres minute.
Et puis dans un tout autre registre, les instants d'eternite des cascades pures des rires innocents des enfants, leurs assaults de tendresse quand jaloux des baisers de Fred, ils rivalisent de bisous plus gourmands les uns que les autres. Il est vrai que j'ai des joues a bisous. Chez Cap, quand je devais faire la tournee des bonjours, les hommes, et meme certaines femmes, s'appliquaient toujours a bien poser leur levres plutot que de m'octroyer le petit coup de joue habituel. Jouer a trouver les endroits ou Lamondre prefere qu'on l'embrasse, au coin de l'oeil, au coin de la bouche, a la lisiere de cheveux, derriere l'oreille, sur le menton, sur la joue, sur la paupiere, dans le cou. Le voir se detendre et apprecier cette exploration. Passer de la creme sur la peau de soie de Deja apres le bain.
Par vos visites nocturnes et surtout quand vos messages m'arrivent au reveil, vous m'alimentez en endorphines euphorisantes donnant une dimension nouvelle a mon quotidien. Tout est plus vivide, plus precis, plus intense, plus colore comme vu a travers une loupe filtree de rose. Vous etes vraiment un ensorcelleur et ma dependance est effrayante. Je choisis pourtant de risquer la confiance, comme on se jette dans la Mediterranee en Avril quand elle est encore trop fraiche pour une entree progressive.
Je voudrais aussi etre votre bonne fee. Vous insuffler le temps de respirer pour jouir de la meme sensation de vie intense, du meme apetit pour les petits bonheurs, du meme plaisir des sens. Liberer votre esprit de son carquant de bonne conscience. Arreter le sablier pour que vous ne soyez jamais en retard, jamais depasse. Vous donner des ailes pour que vous puissiez faire ce que vous voulez vraiment, pour que vous deveniez vous-meme.

Ceci est mon message de bonne soiree, de bonne nuit et de beaux reves peuples de rendez-vous secrets, plus tard je vous composerais le message de bienvenue dans une nouvelle belle journee pour vous accueillir demain matin et vous rapeler a quel point vous etes unique et a part.

Votre supplement d'ame soeur, Aude.

lundi, 16 janvier 2006

"Tant que l'amour innondera mes matins, tant que mon corps fremira sous tes mains..." Piaf

Ou plutot sous vos pensees...
Cette nuit encore, elles s'infiltrent en moi comme un puissant poison de plaisir se diffusant jusque dans le plus fin vaisseau sanguin pour transformer mon epiderme en une braise intense. Trempee, la peau frissonante, les tetons durcis, la chaleur du corps de Fred sous la couette n'est d'aucun reconfort. Je reste sans defense a la merci de vos sortileges.
Pourtant votre silence, toujours pas rompu, devrait me refroidir. Mais si vous pouvez controler vos ecrits, vos pensees vous trahissent invariablement. Il faudrait peut-etre que vous tombiez follement amoureux pour que notre connection ne s'affaiblisse...Et encore, l'effet ne serait sans doute que temporaire car on ne peut avoir qu'une ame soeur...Vous avez du comprendre a present que je continuerai de vous ecrire parce que cette gymnastique m'est salutaire. Par email, courrier ou sur le blog, vous aurez chaque jour un compte-rendu a chaud de mon etat d'esprit du moment. Bien sur, pas d'obligation entre nous, vous pouvez ou non les lire, ou non repondre. Je suis la si vous avez besoin de moi plus qu'en songe, ou juste pour le plaisir.

Je vous ecrirai a nouveau ce soir pour que votre matinee soit douce, pour que vous vous sentiez "un etre a part".

Votre supplement d'ame soeur, Aude.

"Le silence est une des formes les plus perfectionnées de l'art de la conversation." Inconnu
Enfin, un mot de vous, pas au reveil mais avant la journee de labeur. Un message vide d'information sur vous mais tout de meme une marque de tendresse...
Si vous aviez la moindre notion de l'effet qu'une seule ligne produit, vous seriez surement plus genereux. Chaque geste routinier devient a chaque fois une celebration charnelle: des jets fins et brulants de la douche, gouttes de volupte, sur les levres ou le bout des seins, au rituel parfume du maquillage, au souffle chaud comme la respiration d'un amant du seche-cheveux, a la caresse des sous-vetements precieux, au flottement des vetements ryhtme par la demarche sur les bottes a talons hauts, jusqu'au siege chauffant de la Monte-Carlo en contraste avec la fraicheur glacee du matin. Enfin, la nature incomparable de la Virginie finit de faire exploser ce feux d'artifice sensuel. Merci! Aucun cadeaux ne saurait etre plus precieux que cette intensite vitale, ce triomphe leger des sens sur le poids terne du quotidien. Souvent comme aujourd'hui vous promettez d'ecrire plus longuement et puis vous ne le faites pas...Ne culpabilisez pas, seule l'intention compte. Ce matin, ce bref message etait deja comme une excuse, deja un aveu, une sorte de laissez-passer pour qu'un autre message ne lui succede pas aujourd'hui. C'est donc sans grand espoir que j'ai regarde les minutes deffiler. Il ne faut retenir que le plaisir, laisser les obligations a la poupee lezarde, ne garder que le bonheur lisse de la "vie revee". Je compose votre numero en fermant les yeux pour mieux me laisser envahir par 3 secondes de votre voix. Fred sera encore mis a contribution voila tout! Ca ne semble pas lui deplaire...Il pourra retirer lentement agraffe apres agraffe le bustier de tulle noir borde de rose pale et brode d'un charmant "Sexy" ainsi que le string bijoux que j'ai enfile a votre gloire apres avoir recu votre message. Apres reflexion, il ne peut pas y avoir d'aphrodisiaque plus puissant que le desir que vous inspirez. Je lui ai tout de meme confectionne amoureusement de petites madeleines au gingembre confit de mon invention pour un petit coup de pouce...surtout phychologique. Elles picottent irresistiblement la langue avec ce melange de la douceur onctueuse de la chair...Proust le decrit bien mieux que je ne pourrais le faire: "Mais à l'instant même où la gorgée mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d'extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m'avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause. II m'avait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie indifférentes, ses désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire, de la même façon qu'opère l'amour, en me remplissant d'une essence précieuse : ou plutôt cette essence n'était pas en moi, elle était moi. J'avais cessé de me sentir médiocre, contingent, mortel."

Avec l'espoir qu'un message de vous vienne illuminer mon eveil, cette nuit, dans nos reves, je viendrais vous faire gouter de petites madeleines au gingembre pour que vous cessiez de vous "sentir mediocre, contingent, mortel."

Votre supplement d'ame soeur, Aude.

dimanche, 15 janvier 2006

"Les émotions sont faites pour être partagées." Marc Levy

Cette nuit ce n'est pas l'une de vos visites qui m'eveille mais le puissant dard de Fred qui me penetre profondement dans ma position de predilection, l'angevine. Ses mains attrapent mes seins, mon ventre, m'enlacent avec apetit, s'accrochent a une epaule ou une hanche pour accentuer le rythme et nos corps sont en contact de tout leur long, rendant chaque point de friction plus erogene. Cette posture d'une intimite si violente est une posture de nuit, l'une de celle qui ne vient naturellement qu'aux amants qui dorment ensemble, et je suis triste de ne jamais avoir partage ce degre de complicite avec vous. N'empeche que ce week-end n'est pas un challenge a ma creativite erotique contrairement a ce que je pensais. Fred me saute dessus au detour de chaque couloir et je n'ai meme pas du avoir recour a autre chose que la mini. Les dessous affriolants sont restes sagement dans le tiroir avec les liens de soie que je reserve pour la Saint-Valentin et les epices aphrodisiaques n'ont pas quitte leur placard. En fait, en lisant le livre acquis hier, j'ai constate que mes soupes de haricots renferment deja bien des stimulants: carotes, celeris, thym, haricots, gingembre... Comme Monsieur Jourdain, je faisais de la prose sans le savoir. En tout cas, c'est bon d'etre desiree sans effort, meme si les jeux de seduction ne sont pas pour me deplaire. Votre silence s'est donc fait plume qui vient toujours caresse mon ame de son frolement triste mais il ne me pese pas et ne me vole pas mon souffle.

Comme chaque nuit, rendez-vous dans nos songes.

Votre supplement d'ame soeur, Aude.