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jeudi, 09 février 2006

"Le bonheur, ce n'est pas une note séparée, c'est la joie que deux notes ont à rebondir l'une contre l'autre." Christian Bobin

Se glissant par la porte entre-ouverte par votre visite, la nature du petit matin glacé s’engouffre en moi et m’imprègne de ses substances préservatrices. Alors que vous laissez la tièdeur du soleil vous transporter dans des rêveries galantes, je m’immole à la morsure du froid pour m’endurcir et aborder une journée stressante avec entrain. Cette force s'ajoutant à l'apaisement de l'étreinte surprise de Fred en pleine nuit m'a bien préparée. Finalement, le changement professionnel pourraient s'avèrer supportable. La vipère maintenant qu'elle est responsable de nous doit bien s'en accomoder elle aussi. Alors, aujourd'hui, elle s'apercoit que j'existe et peut être avec un peu de chance, on arrivera à se tolérer. Enfin, c'est tout de meme beaucoup de stress! J'ai hate de renouer le dialogue. Au dela des pensées, les mots ont aussi leur importance et en leur absence, je me sens terriblement seule au milieu d'une vie pourtant trop peuplée. L'inspiration me fuit ce soir, trop épuisée nerveusement sans doute.

mercredi, 08 février 2006

"Je craignais les regrets plus que je ne craignais les echecs." Taryn Rose

Vos mots me manquent...Voila une semaine que nous n'avons plus dialogué autrement que par les ondes irréelles et pourtant si concrètes de nos pensées. Alors, je me réchauffe au feu de Fred. Malgré la pression et le temps consacré à présent chaque jour au plan B, nous réussissons un délectable corps à corps hier au soir. J'aime le sentir palpiter et enfler dans ma bouche mouillée, caresser la douceur de son intimité jusqu'aux gémissements. Il a du mal à lâcher le contrôle et préfère faire que se laisser faire, mais pas ce soir. Il plaisante qu'il est en self-service ce soir. A croupie, je m'empale d'une traite. Nous regardons tous les deux dans le miroir mes chairs rebondir sur les siennes à chaque ondulation. Je suis énorme mais pas molle, j'accepte ce corps, loin des standards des magazines, qui me donne tant de plaisir. Surtout, je me plie à toutes ses caprices pour lui en donner plus. Il n'y tient plus. D'objet inerte réduit à un sexe rigide, il se métamorphose en machine au rythme infernal. Angevine et variantes avec tendresse, caresses et force. La jouissance revient plusieurs fois abolir les frustrations de la vie, éradiquer les contraintes des carcasses vieillissantes, annihiler le temps, allouer un instant de perdition ou les forces cosmiques viennent fusionner pour une trêve bien méritée. Pas l'impression que vous goûtiez beaucoup à ce genre d'abandon pendant ces vacances, malgré les appoints que je vous ai envoyé...C'est peut être pour ça que vous êtes à nouveau là ce matin, fidèle comme un métronome, dévouant votre coeur à cajoler le mien et m'étreignant de toute votre essence pour une volupté d'une nature indéfinissable. Et j'ose présumer que cela vous apporte aussi une certaine satisfaction sensorielle et émotionnelle, du moins je le souhaites car vous méritez bien les effets bénéfiques et régénerateurs de notre chaine virtuelle.
Journée professionnelle très intense. Sollicitée de toutes parts, j'ai beaucoup de mal à me concentrer sur une seule chose pour la mener à bien. Mais tel le vieux Capitaine dans la tempête, je parviens à garder le cap, c'est le principal. De nouvelles informations tendent à donner un peu d'espoir quand aux conséquences de la ré-organisation, en tout cas la situation devrait s'éclaircir rapidement. Les enfants ont été bien mignons aujourd'hui, mais Fred est odieux...Je sais que c'est le manque de nicotine de sa n'ième tentative pour s'arrêter de fumer mais quand on est debout depuis 6 heures du mat, qu'on a cousu les revers des kimonos de Karaté des enfants, qu'on a enfilé la routine matinale, qu'on a bossé toute la journée sans pause, qu'on est allé récupérer les enfants après le Karaté, qu'on a plié le linge, qu'on saute le diner pour bosser sur le plan B, c'est dur à supporter...
Je me réfugie donc auprès de vous mes lecteurs fidèles, dont les effectifs continuent de grossir, puisque nous atteignons dès le 8 la fréquentation de Janvier, avant d'aller rejoindre mon amant fantasmagorique en rêves. C'est aussi un jeux excitant que d'écrire pour vous donner envie de revenir, et aussi de me répondre. Sur la deuxième partie, j'ai encore des progrès à faire, peu de commentaires viennent pour l'instant aiguilloner mon envie de vous séduire. Alors, j'étais déjà boulimique d'amour, puis de sexe, et maintenant me voila affamée de lecteurs, je suis vraiment insatiable!

mardi, 07 février 2006

"La vie est magnifique aussi longtemps qu'elle vous consume." David Herbert Lawrence

Votre esprit ce matin m'investit et possède jusqu'à la moindre cellule de mon être. Mon corps se transforme en vaste zone érogène me laissant béate, anéantie de plaisir et totalement déboussolée. Dubitative...Comment est-ce possible? Depuis 4 mois que nous sommes en contact quasi quotidien, l'intensité occulte de notre lien intangible n'a cessé de grandir, de s'approfondir, de devenir plus improbable, plus miraculeuse, ...et plus orgasmique. Il ne faut pas que vous quittiez les Antilles, la distance parait idéale pour notre relation! Ce matin peu après votre visitation amoureuse, JI (le nouveau VP) m'a demande des informations. C'était très tôt et elle a été étonnée de ma réponse immédiate...Eh oui, plus connecte que moi, c'est difficile, entre le PC, l'Ipaq WiFi et le BlackBerry, dès que j'ouvre un oeil, même en pleine nuit, je sais ce qu'il se passe au bureau, dans mes emails perso et même sur le blog...La journée s'enchaine en marathon infernal de réunions et pas mal de sujets épineux à débrouiller. On sent bien que quelque chose a changé, c'est à peine perceptible mais l'équipe a pris un sacré coup au moral et chacun est dans l'expectative. Brutalement une page de vie professionnelle a été tournée, et nous sommes encore en état de choc, mais parfaitement conscients de la realité. Nous devons faire notre deuil et accepter les conséquences ou partir. Et ca ne nous plait pas...Mais bon, il faut bien gagner sa vie. Votre soutien spirituel et un bien joli corset de satin sont venus renforcer ma détermination et ma volonté est indéffectible, espèrons que ca dure. Fred aussi s'avère remarquable, encore une fois je me félicite d'être si bien entourée, c'est dans ces moments là que cela fait la différence.

"Quand on aime, on aime toujours trop." Marcel Achard

Vos effleurements intimes juste avant la pointe de l'aube. Tendres, délicats, essence de vos sentiments, battements émus de votre coeur contre le mien. Dans cette ultime douceur, Fred se substitue à vous pour m'offrir la chaleur plus tangible de son corps sans pour autant rompre l'enchantement. Du coup, les soucis professionnels n'ont pas prise et glissent sur moi comme une goutte de pluie sur une vitre. J'aimerai que vous puissiez rester si proche, l'onde est plus puissante, plus présente, plus soutenue. J'aimerai que vous soyez encore plus près, à portée de caresses. J'essaie de me remémorer nos instants d'infini. Ils paraissent à présent si inaccessibles. Avant de plonger dans le chaos du quotidien, je me sustente à votre esprit protecteur, vous êtes bien la et l'idée me frôle parfois que même la mort ne pourrait nous séparer.

Ce terrible besoin d'écrire, presque aussi puissant qu'une pulsion sexuelle. Je dois être plus prudente toutefois. Et c'est donc off-line à présent que je m'adonne sans modération à cette passion longtemps refoulée, mettant le site à jour matin et soir. Le Celebrex a tenu les maux de tête en respect aujourd'hui me permettant d'enchaîner une journée de réunionite aigue bercée de vos câlineries. Je vous sens détendu, calme et heureux, accessible, attentif et attentionné. Vous n'êtes pas souvent ainsi, alors j'essaie de me rassasier de la tendre et sereine jouvance qui émane de votre aura. Au niveau de la re-organisation, il ne semble pas que les jeux soient faits. Il s'agirait plutôt un mouvement d'ensemble qui vient de tout en haut et notre nouveau VP affirme que nous allons travailler dans la continuité…Réservons donc notre jugement et tachons de nous adapter sans heurts à la nouvelle donne, tout en continuant à fourbir nos armes pour le plan B, juste au cas ou. Je m'aperçois que mes priorités sont très claires à présent : d'abords vient ma vie de femme que vous, Fred et le blog satisfaisez pleinement, puis celle de mère que Deja et Lamondre remplissent bien et enfin seulement la vie professionnelle. Je me sens très bien armée pour affronter une nouvelle recherche d'emplois si ça devait être le cas. De plus d'après un article d'aujourd'hui, le marché est redevenu aussi florissant qu'aux meilleurs jours de la bulle Internet et une nouvelle incursion dans le labyrinthe pourrait se révéler être une véritable opportunité. Votre protection tendre et optimiste renforce mon système de défense et je vous suis immensément reconnaissante pour ce supplément d'âme que vous m'offrez sans faillir, même quand vous ne trouvez pas le temps de m'écrire, même quand vous ne pouvez pas m'écrire.

lundi, 06 février 2006

Coup de tonerre professionnel!

Coup de tonnerre chez PRA en ce jour ! Ma chef va à présent être sous les ordres d'une véritable vipère, politique et manipulatrice, et ça risque de créer des tensions que nous ne connaissions pas jusqu'à alors. J'ai envie de garder l'esprit ouvert face à ce bouleversement, mais je me suis indirectement frottée à l'individu en question et je crois qu'elle me considère avant tout comme une rivale. Voici donc venu le temps de mettre à jour mon CV et de me préparer à pénétrer peut-être une nouvelle fois dans le labyrinthe pour chercher du fromage frais car je doute que la situation très privilégiée dont j'ai bénéficié jusqu'à présent ne perdure très longtemps. Je suis contente d'avoir ma certification PMP. C'est maintenant qu'elle va être précieuse, soit en interne, soit en externe. Il faut croire que mon intuition d'instabilité ou devrais-je dire ma paranoïa, est parfois justifiée. Je vais essayer de me faire financer la certification ITIL par PRA le plus vite possible, histoire de renforcer un peu plus mon dossier. Inutile de dire que je suis moins réceptive , moins disponible serait plus exact, aux attouchements de votre pensée qui ont tout de même été omniprésents toute la journée. J'imagine qu'il me faut digérer cette nouvelle et essayer de sentir le vent. La nuit sera une précieuse conseillère, c'est en général en son cœur, au plus profond de mon sommeil que ce 6ème sens, qui me permet rester en contact avec vous, est le plus efficace. Je devrais donc avoir une meilleure perspective demain. Dès ce soir, malgré une agréable distraction offerte par les commentaires de Chr, j'ai mis a jour mon CV et postulé pour un job. Pas moyen d'accorder un peu d'attention à Fred, pauvre amour delaissé, je vais de ce pas le caliner avant de vous retrouver au petit matin en songe, pour une bonne dose de dynamisme et d'optimisme face à cette nouvelle situation. Je vais en avoir besoin...surtout avec cet infatigable mal de tête!

dimanche, 05 février 2006

"Tout ce qu'on ne connaît pas paraît magnifique." Tacite

Il faut croire en effet que c'est parce "que nous ne vivrons jamais tous les deux", que la chimère d'une vie avec vous m'obsède.
Vendredi, je me suis longuement demandé quand vous arriverez à votre destination, j'ai même regardé les horaires d'avions pour m'apercevoir qu'il y a trop de départ chaque jour pour pouvoir deviner lequel était le votre. En tout état de cause, 3 visites fulgurantes et fugaces, comme des pensées qui vous échappent et que vous tentez sans succès de rattraper au vol, viendront illuminer cette nuit là. La dernière s'enchaîne avec encore un exquis batifolage matinal avec Fred dans cette demi-conscience enivrante. Une morne journée hivernale pluvieuse s'en suivra malgré ce commencement divin. Fred avait invité son chef à dîner, il était donc nerveux avec son manque de confiance habituel, et a sans cesse violé brutalement le sanctuaire de ma cuisine alors que je préparais un filet mignon aux oignons et carottes, une purée de céleri et du riz. La veille, j'avais fait mon fameux Tiramissu. Par miracle, les mets étaient tout de même réussis et le dîner avec Jim et Erin s'est bien passé. Leur fils de 7 ans, T.J. n'a même pas goûté le festin, mais ils se sont beaucoup amusés avec Lamondre. Nous avons terminé par un narguilé, préparé dans les règles de ce rituel auquel on ne peut échapper. La fumée, au goût de pomme, qui vous envahit de son arôme sucré, m'a permis enfin de me détendre, juste un peu grisée. La migraine est toujours lancinante, à roder au coin du bois, prête à attaquer à chaque instant et les vapeurs odorantes l'ont fait fuir temporairement. Cette nuit, votre visite a été plus longue, plus lascive, rapidement remplacée par Fred dans un accouplement éperdu. Il doit vous sentir prendre possession de moi et ça le motive. C'est vraiment notre heure, nous y pratiquons une nouvelle variante de ma posture préférée, au bord du lit, les jambes serrées, les reins cambrés, à bout de souffle et de plaisir. En cette troisième tentative en autant de jours, nous semblons avoir atteint une certaine perfection, juste assez d'oreillers, juste assez de cambrure, juste assez de force dans le coup de rein, et deux esprits en perdition qui fusionnent engloutis par la luxure. Émoi impétueux et bouillonnant que j'illusionne d'éprouver à nouveau avec vous en dehors de ces rêves qui m'éveillent et m'émerveillent.

mercredi, 01 février 2006

"Les voyages prouvent moins de curiosité pour les choses que l'on va voir que l'ennui de celles que l'on quitte." Alphonse Karr

En espèrant ne pas contribuer à l'ennui de ce que vous quitterez demain...
Décidement, chaque fois que vous partez en vacances, je me préoccupe de votre satisfation charnelle. J'espère que vous recevrez votre colis à temps. Ne vous inquiètez pas, je suis restée dans les normes. C'est juste le début d'un parcours pour que votre compagne continue à prendre conscience de son potentiel, se prète plus volontiers aux jeux du plaisir, et peut-être, qui sait, commence à en prendre l'initiative. Même si, en ce moment, votre désinvolture en dit long sur votre degré d'assouvissement, vous ne m'avez guère donné de détails, alors mon instinct et mon expérience sont mes seuls guides.
Fred aura lui aussi droit à un coffret coquin, quoique plus osé, à tel point que je ne suis pas certaine de sa réaction. J'aime cette sensation, ce petit risque. Ne pas pouvoir anticiper, après bientôt 12 ans de vie commune, son partenaire, c'est plutôt excitant. Enfin puisque grâce à vous je me suis lancée à corps perdu dans ma 2ème grande période d'exploration intensive (vous êtiez déjà à l'origine de la première), il faudra bien qu'il s'adapte.
A votre retour, si vous êtes sage et que vous me racontez en détails comment vous avez utilisé le vôtre, je vous dirais peut-être ce que le nôtre contient et comment mon scénario de Saint-Valentin, concocté avec soin depuis des jours, tel un envoutement, se termine ;-)

En attendant puisque ceci est votre message du matin, je vous souhaite une journée parfaite.

Votre supplément d'âme soeur, Aude.


Ah! Je vois que le cadeau "nuits chaudes guadeloupéennes" a été livré!
Loué soit Internet réducteur de distance et de temps ;-)

Votre supplément d'âme soeur, Aude.

"Le voyage est une espèce de porte par où l'on sort de la réalité inexplorée qui semble un rêve." Guy de Maupassant

Message du soir pour que votre soirée soit agréable, votre nuit douce et vos rêves fougueux.

Le meilleur moment de la journée: recevoir un email de vous.
Le meilleur moment de la nuit: vous rejoindre dans nos rêves.
Entre les deux: vos pensées frissonnantes s'écoulant en cascades dans mes veines et puis le remplissage de la vie.

Votre supplément d'ame soeur, Aude.


> bonjour ,
>
> je passe vs souhaiter une bonne jrnée. Je me rend comp^te que je comble un
> vide , mais je ne le pensait pas si important. Je connais un nouveau
> proverbe, dés que je vs écris qqun vient me déranger. bon courage pour cette
> jrnée et regardez les choises positivbes autour de vs.
> Info je cherche des commerciaux , si vs connaissez qqun.
>
>
>
> Eric.


Merci :-)
Il ne peut y avoir de meilleure façon de commencer la journée que de
vous lire, à part peut-être, faire l'amour.

Le quotidien vous l'a peut-être fait oublier, mais bien sûr que vous le savez!

"...que serais-je sans toi,
que ce balbutiement."

Vous êtes mon complément. Mon âme soeur. Le sexe moulé au mien :-)
Qui d'autre que vous aurait le pouvoir de me faire jouir à des milliers de kilomètres de distance, d'une simple pensée égarrée?
De plus, ma soif d'amour est insatiable, blessure de la très petite enfance.
Peut-être auriez-vous pu me suffire, nous ne le saurons pas...
A défaut, l'amour de Fred, qui m'adore pour moi, telle que je suis, même si ses propres insécurités parfois se mettent en travers de notre parcours, m'est aussi indispensable que le soleil à la fleur. Celui de nos enfants se construit petit à petit, et il est aussi source de formidables satisfactions. Vos pensées aiguisent mes sens comme des lames de rasoir, me protègent de la routine et me rendent perméable à la beauté du monde. Grâce à votre supplément d'âme, je perçois, en 10.000 couleurs, multiples dimensions, bercé de musique céleste et fourmillant de sensations, plus vivide que nature, tout ce qu'il y a de merveilleux autour de moi, et je suis consciente d'être plus que privilègiée.

Mais "si un jour la vie t'arrache à moi", "...que serais-je sans toi,
que ce balbutiement."

Vous êtes dépositaire de quelque chose de trés précieux, "tu es responsable de ta fleur". Vous avez peut-être envie de fuir une telle responsabilité, mais vous ne le savez que trop.

Mon message "du matin", pour vous souhaiter une bonne journée, était plus optimiste et plus coquin me semble-t-il...Comblerais-je moi aussi un vide?

Votre supplément d'âme soeur, Aude.

P.S. Je connais quelqu'un mais je ne crois pas qu'elle veuille bouger, je lancerais quelques sondes...

P.P.S. Merci à Ferra, Piaf et Saint-Exupéry de me prêter leurs mots.

lundi, 30 janvier 2006

"Les plus beaux voyages se font à l'intérieur de soi. Les distances n'ont pas vraiment d'importance en ce sens." Daniel Desbiens

Comme anticipée, la journée a commencé en douceur, amortie par le coton d'un brouillard blanchi de soleil. La traversée du pont et du bois était baignée de la tendre lumière, comme peinte d'aquarelle onirique. Souvenirs d'enfance. Lyon en hiver souvent engourdie par ce manteau de barbe à papa qui étouffe les sons et abrite dans son cocon soyeux les rêves éveillés des enfants qui lisent trop.
Il fait un temps magnifique et l'astre du jour resplendi dans un ciel bleu pur à la sortie de chaque vallon. Les oiseaux chantent à tue tête de joyeuses mélodies. Ils doivent croire que c'est le Printemps. Rien que sur les jeunes arbres du parking de PRA, plus d'une douzaine, de couleurs et tailles différentes, se courtisent déjà.
Bien sur, ce n'est pas la Guadeloupe...Mais on a probablement moins besoin d'exotisme lorsqu'on vit dans un paysage éblouissant au quotidien.
Dans quelques jours, même si la communication est coupée, nous serons à nouveau plus proches avec 1 seule heure de décalage (1 heure plus tard pour vous). Je ne pense pas toutefois que vous aurez la tête à moi, surtout avec le petit présent que vous devriez recevoir à temps pour le glisser dans vos bagages.
Surtout rapelez-vous, nous les femmes de la quarantaine, au sommet de notre potentiel sexuel, plus on en a, plus on en veut ;-)
Je vous souhaite une bonne soirée, une bonne nuit et des rêves toujours aussi ardents.

Votre supplément d'âme soeur, Aude.

Mais qu'est-ce que je croyais...que vous alliez m'écrire 2 fois aujourd'hui...Il faut vraiment que je sois insensée pour penser que je puisse occuper un petit bout de votre conscience alors que vous avez déjà la tête dans les Caraïbes. Vous m'avez écrit ce matin pour vous assurer que je ne polluerais pas votre email de messages perso qui seraient découverts par votre assistante et exposeraient notre histoire. Un peu cynique, d'accords. Mais pas désabusée pour autant. Après tout, c'est normal. En ce moment, vous n'avez nul besoin de moi et je dois savoir être patiente. Ainsi va le cycle de la vie, un jour inutile et superflue, l'autre indispensable et essentielle. Et puis, les caresses de votre inconscient vous trahissent imperturbablement. Au moment même ou mon amour propre s'insurge le plus, elles s'infiltrent, se diffusent, font palpiter mon coeur et mon intimité. Vers 15 ans, j'avais fait une légère dépression due à l'absence presque totale de magnésium dans mon organisme. Après une cure de pilules inefficaces, le médecin avait finit par prescrire des injections quotidiennes. La sensation du médicament qui se répend dans le sang, chaud et picotant, est très similaire à celle de vos pensées impures qui infusent tout mon être. Mon intelligence se rebelle et mon 6eme sens, celui qui capte vos émissions, vos ondes, votre âme, l'asservit avec reconnaissance. Je vous suis à jamais enchaînée, du moins tant que vous le désirerez au plus profond de vous...et je m'efforce d'accepter ces chaînes sans me plaindre, pour tout ceux qui ne connaissent pas le poids addictif de ce genre d'entraves et qui s'en languissent dans leur blogs ou dans leurs songes.

"Pour différentes raisons, la plupart des gens sont tellement pris par leur quotidien qu'ils n'ont pas le temps de s'étonner...

"...de la vie." Jostein Gaarder

Comme c'est bon de vous lire au réveil! Comme vous avez l'air heureux
et détendu! Ça doit être l'effet vacances...Ou peut-être plus de
sexe...Ou votre succès à placer vos intercos avant les vacances...Ou
les 3! Je suis heureuse pour vous et que votre couple soit dans une
meilleure période.
J'espère que votre humeur rejaillira sur moi! En fait, elle doit déjà
m'influencer car je ne me suis laissée entrainer ni par Fred, ni par
Lamondre, dans la spirale infernale. Et, je sais qu'aujourd'hui rien
ne pourra venir ternir un jour commencé avec votre optimisme et votre
joie. Merci.

Votre supplémentée d'âme soeur, Aude.


> bonjour,
>
> We sympa, samedi courses, le soir repas avec de la famille, puis dimanche
> préparation des valises pour les vacances de février (direction guadeloupe
> du 3/2 au 15/2 inclus.
> mon conjoint fait mopins la gueule que le votre, il fait meme des progres en
> ce moment.
> bon début de semaine.
> Eric .
>
>
Dimanche 29 Janvier 2006

Journée guère mieux que la précédente...Fred garde sa mauvaise humeur
et je me réfugie dans l'oubli de tâches ménagères idiotes. Les rires
des enfants me glissent dessus comme sur de la toile cirée,
impuissants à appaiser mon mal de tête. Une longue sieste me permets
de fuir pour vous rejoindre. Je me réveille raffraichie et avec assez
d'énergie pour m'adonner aux sensations des herbes et épices de la
cuisine. Réconfort des sens qui rassemble toujours la petite famille
autour de la table, et nous raccroche au bonheur simple des habitudes.

Que ce message qui accueillera votre lundi matin, si vous le lisez en
ce lundi matin ou pas, protège votre semaine et votre journée de toute
forme d'aggression et vous donne la force d'accomplir vos objectifs de
bonne conscience aussi ambitieux puissent-ils être.

Votre supplément d'âme soeur, Aude.

samedi, 28 janvier 2006

"Il est très rare que la raison guérisse les passions: une passion se guérit par une autre. La raison se met souvent du côté du plus fort: il n'y a point de violente passion qui n'ait la raison pour s'autoriser." Pierre d'Ailly

Journée plutôt morne. Fred est de très mauvaise humeur depuis 3 jours. C'est très dur d'autant que Lamondre épuise mes défenses...
Comme il m'ignorait dès le réveil, j'ai revêtu sa mini préférée, sans culotte et avec des bas jarretelles opaques, et au moins il s'est décoincé... Ensuite, même les petits plats aphrodisiaques n'ont pas eu grand effet, mais au moins il ne m'agresse plus.
Votre visite nocturne est, en dehors de l'émotion sexuelle toujours aussi inattendue, un baume qui me calme et m'aide à me réinventer pour faire front. Je me dis toutefois que mes besoins doivent être un peu effrayants...que vous ne voudrez plus jamais d'une véritable rencontre...
Alors, j'attends avec impatience de vous retrouver dans nos rêves. C'est un lieu sur ou nous ne pouvons nous décevoir l'un l'autre, ou les corps sont toujours minces et fermes, ou les sexes sont toujours humides et durs, ou le quotidien n'a pas de prise, ou l'amour ne perd jamais de son intensité, ou tout est parfait, harmonieux, heureux. C'est presque trop beau, mais ce ne sont que des rêves...

Votre supplément d'âme soeur, Aude.

vendredi, 27 janvier 2006

"On s'adapte à tout, à l'inconfort, au froid, à la continence, au risque quotidien; mais non à l'ignorance du sort de ce qu'on aime." Henry de Montherlant

Pourtant la frigidité du jour anesthésie un peu le vide, il fait bien trop beau pour être triste et vos visites sont trop torrides pour vous en vouloir, même un tout petit peu. Alors pour que mon corps soit prêt à vos hommages virtuels et à ceux plus concrets de Fred, la flatteuse guêpière noire et rose pale maintient ma position bien droite et mon intimité bien humide.

Merveilleux week-end à vous, puissent nos rêves être toujours aussi intenses!

Votre supplément d'âme soeur, Aude.

19h a Paris et l'espoir de vous lire aujourd'hui s'amenuise. Prendre sur moi pour ne pas tenter une intrusion telephonique.Pas envie de vous deranger...

jeudi, 26 janvier 2006

"Le véritable amour c'est quand un silence n'est plus gênant. "

Délicieuse journée :-)

Merci pour votre étreinte cette nuit, prolongée et intense, coquine et
sensuelle. Vous sentir même me pénetrer, pour la première fois. Pas pu
me rendormir. Votre silence cette semaine est d'autant plus
incompréhensible...


Votre supplément d'âme soeur, Aude.


>bonjour ,

>je n'ai pas disparu, sauf sous la charge de choses a traiter.j'ai lu qqs
>mails de retard, mais je ne suis pas au bout .
>bonne jrnée.
>Eric


Nous différons en cela. Je refuse de laisser le quotidien tout bouffer, et chaque jour est donc une lutte pour préserver le temps de cultiver le jardin secret dont vous faites partie.

Bonne soirée, bonne nuit et puissiez-vous continuer à rêver comme la nuit dernière...

Votre supplément d'âme soeur, Aude.

Finalement, c'est vraiment une bonne idée que de confier mes états d'âmes à ce blog plutôt qu'à vos messages. Vous êtes ainsi préservé de toute mauvaise conscience, vous pouvez réapparaître quand bon vous chante, juste pour le plaisir. Et moi, ça me soulage. Je peux me laisser aller à toutes mes divagations sans sentiment de culpabilité, sans vous mettre la pression, tout en me disant qu'il vous est facile d'accéder à tous les détails en visitant le Blog...Oui, je sais, vous êtes handicapé du Web et sortir de l'email serait une trop grande prise de risque! Néanmoins, la possibilité existe :-).

Trois messages aujourd'hui, aussi courts soient-ils, sans compter cette torride visite nocturne, je me sens vraiment à l'honneur. En me levant après cette expérience virtuelle, je me suis dit que rien ne pourrais gâcher cette journée, pas même votre silence. Pourtant, vos messages n'ont pas provoqué l'euphorie habituelle. Peut-être l'émotion de la nuit a été trop forte et a anesthésié l'effet de vos mots, ou peut être pas assez de mots, tout simplement, pour déclencher l'enthousiasme...

mercredi, 25 janvier 2006

"Nous recevons des autres l'écho des sons que nous leurs émettons...

...et vibrons au «diapason» que nous choisissons et avec les individus avec qui nous avons décidé de briser le mur du silence et, d'un commun accord, abandonné le projet de le reconstruire."
Daniel Desbiens

Parfois, l'écho se perd et le néant absorbe tout. Comme un hurlement d'animal blessé à mort sous un pont de chemin de fer au moment ou passe le train (comme dans les Nuits Fauves, je crois, un film que j'aimerai tant revoir).
Journée maussade...Aucun message de vous et vos visites, cette nuit , étaient d'une toute autre nature, comme si votre main venait serrer mon coeur, pressant le souffle vital hors de ma poitrine. Vous étiez bien la, mais pas avec votre humeur joueuse et sensuelle, plutôt en augure d'angoisse.
Ensuite la journée s'enchaîne dans la même morosité avec un Lamondre odieux. Résister à l'envie brutale de lui taper dessus...Du coup, je supprime tous ses privilèges jusqu'à nouvel ordre...je déteste...Il n'y a eu que Deja, exemplaire, pour m'empêcher de basculer. Même pas réussi a joindre Fred pour me faire réconforter. Depuis, ce trop plein de violence contenu continue de m'empoisonner. Tout est noir. Et votre absence est d'autant plus insoutenable.
Les heures, les minutes, les secondes ont glissées inexorablement vers l'abîme de l'heure de non-retour, toujours sans signe de vous. 3 secondes de votre voix pour reprendre pieds et me pas me laisser emporter par le courant impétueux de la vague de détresse qui me submerge. Après 5 jours de mutisme, toute propension au plaisir a disparu et la douleur, plus vive a chaque minute, s'installe, aiguillonnant une rébellion qui commence à mugir au plus profond de mon être. Ce cycle de sensations extrêmes me devient insupportable. Égoïstement, j'ai presqu'envie que vous ne m'écriviez plus. Que la sensation de manque petit à petit se fasse moins poignante jusqu'à ce que je sois capable de refermer la porte définitivement. Et puis je pense à vous, à votre propre errance, et à mon rôle de supplément d'âme, de bouclier d'amour pour vous protéger du quotidien. La souffrance devient-elle alors plus tolérable?
C'est sûrement mieux en tout cas que vous ne lisiez pas cette déchéance...Vous auriez encore un élan pour me protéger, comme lorsque vous m'avez poussée dans les bras de Fred, et vous couperiez certainement les ponts épistolaires pour de bon. Sauf que notre connexion surnaturelle reste intacte, et comme vous n'avez pas vraiment l'air de la contrôler de votre côté, ça ne me protégerait en rien. Au contraire, c'est ce lien, sans son filet de dialogue, qui est si déséquilibrant...

Votre déficit d'âme soeur, Aude.

mardi, 24 janvier 2006

"Le seul moyen de guérir, c'est de se considérer comme guéri." Gustave Flaubert

Pas vraiment envie de guerir pourtant. Comme un fumeur, je peux toujours pretendre que je m'arrete quand je veux.
Cette nuit 2 visites fugaces, comme des petits coups hygieniques, sans grand interet, me laissent vraiment sur ma faim.
Votre silence est assourdissant et aussi suspend l'hypersensibilite que votre supplement d'ame exacerbe tant.

Sans nouvelles de vous, ne pas vous innonder de messages. Ceci sera donc votre missive du soir, celle ou nous faisons voeux de nous retrouver au "pays reve", pour oublier les lezardes de nos poupees ordinaires, et devenir, pour quelques precieux instants, les etres extraordinaires que nous pourrions etre.

Votre supplement d'ame soeur, Aude.

"Arrêter d'aimer, c'est encore pire que d'arrêter de boire." Fréderic Beigbeder
Un jour de plus sans signe, ma substance vitale s'evapore lentement. La vie m'elude et me metamorphose en spectatrice impuissante. Symptomes bien connu de desintoxication...
Comment etre la chaque fois que vous avez besoin de moi et etouffer mes exigences dans l'intervale?
Peut-etre arreter de vous ecrire, de vous submerger, quotidiennement. Me contenter de vous repondre lorsque vous vous souvenez tout a coup que j'existe, ne confier mon humeur du jour qu'a ce blog et epuiser Fred...Perspective peu rejouissante, comment vivre avec un vide dans l'ame? Comment gouter de chaque instant comme si c'etait le dernier, comment etre permeable au monde et a sa jungle de sensations, comment? Pourtant, c 'est la voie de la sagesse, la votre...mais pas la mienne. Je dois donc me faire violence pour me concentrer sur la moitie pleine du verre.
Peut-etre demain, vous m'ecrirez. Alors "je connaitrais un bruit de pas different de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sous-terre mais le tien m'appelera hors du terrier comme une musique" (Saint-Exupery, Le Petit Prince, de memoire alors peut-etre pas tout a fait mot pour mot). Et bien sur, que ce soit demain, ou apres demain, ou un autre jour, l'effet sera le meme: anneantissement de toute resolution, soumission totale a la violence charnelle d'un plaisir derobe au destin, jouissance indecente sans complexe ni retenue, bref l'oubli total et tout simple du bonheur.

Votre evanouissement d'ame soeur, Aude.