dimanche, 05 février 2006
"Tout ce qu'on ne connaît pas paraît magnifique." Tacite
Il faut croire en effet que c'est parce "que nous ne vivrons jamais tous les deux", que la chimère d'une vie avec vous m'obsède.
Vendredi, je me suis longuement demandé quand vous arriverez à votre destination, j'ai même regardé les horaires d'avions pour m'apercevoir qu'il y a trop de départ chaque jour pour pouvoir deviner lequel était le votre. En tout état de cause, 3 visites fulgurantes et fugaces, comme des pensées qui vous échappent et que vous tentez sans succès de rattraper au vol, viendront illuminer cette nuit là. La dernière s'enchaîne avec encore un exquis batifolage matinal avec Fred dans cette demi-conscience enivrante. Une morne journée hivernale pluvieuse s'en suivra malgré ce commencement divin. Fred avait invité son chef à dîner, il était donc nerveux avec son manque de confiance habituel, et a sans cesse violé brutalement le sanctuaire de ma cuisine alors que je préparais un filet mignon aux oignons et carottes, une purée de céleri et du riz. La veille, j'avais fait mon fameux Tiramissu. Par miracle, les mets étaient tout de même réussis et le dîner avec Jim et Erin s'est bien passé. Leur fils de 7 ans, T.J. n'a même pas goûté le festin, mais ils se sont beaucoup amusés avec Lamondre. Nous avons terminé par un narguilé, préparé dans les règles de ce rituel auquel on ne peut échapper. La fumée, au goût de pomme, qui vous envahit de son arôme sucré, m'a permis enfin de me détendre, juste un peu grisée. La migraine est toujours lancinante, à roder au coin du bois, prête à attaquer à chaque instant et les vapeurs odorantes l'ont fait fuir temporairement. Cette nuit, votre visite a été plus longue, plus lascive, rapidement remplacée par Fred dans un accouplement éperdu. Il doit vous sentir prendre possession de moi et ça le motive. C'est vraiment notre heure, nous y pratiquons une nouvelle variante de ma posture préférée, au bord du lit, les jambes serrées, les reins cambrés, à bout de souffle et de plaisir. En cette troisième tentative en autant de jours, nous semblons avoir atteint une certaine perfection, juste assez d'oreillers, juste assez de cambrure, juste assez de force dans le coup de rein, et deux esprits en perdition qui fusionnent engloutis par la luxure. Émoi impétueux et bouillonnant que j'illusionne d'éprouver à nouveau avec vous en dehors de ces rêves qui m'éveillent et m'émerveillent.
11:15 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Journaux personnels, amour, jaretelle, érotisme, aphrodisiaque, solitute, reves, fievre, sexe
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