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mercredi, 08 février 2006

"Je craignais les regrets plus que je ne craignais les echecs." Taryn Rose

Vos mots me manquent...Voila une semaine que nous n'avons plus dialogué autrement que par les ondes irréelles et pourtant si concrètes de nos pensées. Alors, je me réchauffe au feu de Fred. Malgré la pression et le temps consacré à présent chaque jour au plan B, nous réussissons un délectable corps à corps hier au soir. J'aime le sentir palpiter et enfler dans ma bouche mouillée, caresser la douceur de son intimité jusqu'aux gémissements. Il a du mal à lâcher le contrôle et préfère faire que se laisser faire, mais pas ce soir. Il plaisante qu'il est en self-service ce soir. A croupie, je m'empale d'une traite. Nous regardons tous les deux dans le miroir mes chairs rebondir sur les siennes à chaque ondulation. Je suis énorme mais pas molle, j'accepte ce corps, loin des standards des magazines, qui me donne tant de plaisir. Surtout, je me plie à toutes ses caprices pour lui en donner plus. Il n'y tient plus. D'objet inerte réduit à un sexe rigide, il se métamorphose en machine au rythme infernal. Angevine et variantes avec tendresse, caresses et force. La jouissance revient plusieurs fois abolir les frustrations de la vie, éradiquer les contraintes des carcasses vieillissantes, annihiler le temps, allouer un instant de perdition ou les forces cosmiques viennent fusionner pour une trêve bien méritée. Pas l'impression que vous goûtiez beaucoup à ce genre d'abandon pendant ces vacances, malgré les appoints que je vous ai envoyé...C'est peut être pour ça que vous êtes à nouveau là ce matin, fidèle comme un métronome, dévouant votre coeur à cajoler le mien et m'étreignant de toute votre essence pour une volupté d'une nature indéfinissable. Et j'ose présumer que cela vous apporte aussi une certaine satisfaction sensorielle et émotionnelle, du moins je le souhaites car vous méritez bien les effets bénéfiques et régénerateurs de notre chaine virtuelle.
Journée professionnelle très intense. Sollicitée de toutes parts, j'ai beaucoup de mal à me concentrer sur une seule chose pour la mener à bien. Mais tel le vieux Capitaine dans la tempête, je parviens à garder le cap, c'est le principal. De nouvelles informations tendent à donner un peu d'espoir quand aux conséquences de la ré-organisation, en tout cas la situation devrait s'éclaircir rapidement. Les enfants ont été bien mignons aujourd'hui, mais Fred est odieux...Je sais que c'est le manque de nicotine de sa n'ième tentative pour s'arrêter de fumer mais quand on est debout depuis 6 heures du mat, qu'on a cousu les revers des kimonos de Karaté des enfants, qu'on a enfilé la routine matinale, qu'on a bossé toute la journée sans pause, qu'on est allé récupérer les enfants après le Karaté, qu'on a plié le linge, qu'on saute le diner pour bosser sur le plan B, c'est dur à supporter...
Je me réfugie donc auprès de vous mes lecteurs fidèles, dont les effectifs continuent de grossir, puisque nous atteignons dès le 8 la fréquentation de Janvier, avant d'aller rejoindre mon amant fantasmagorique en rêves. C'est aussi un jeux excitant que d'écrire pour vous donner envie de revenir, et aussi de me répondre. Sur la deuxième partie, j'ai encore des progrès à faire, peu de commentaires viennent pour l'instant aiguilloner mon envie de vous séduire. Alors, j'étais déjà boulimique d'amour, puis de sexe, et maintenant me voila affamée de lecteurs, je suis vraiment insatiable!

Commentaires

Vous avez une fort jolie plume ; vous lire est un plaisir. C'est presque à se demander tourefois si ces deux hommes vous méritent... Vous devriez prendre un troisième amant - mais l'écriture est sans doute cela.

Écrit par : Souveraine | dimanche, 26 février 2006

(pardon, mon t s'est fait r en "toutefois" ; et c'est un deuxième amant que je voulais suggérer!)

Écrit par : Souveraine maladroite | dimanche, 26 février 2006

Merci Souveraine et revenez souvent!

Bien vu en tout cas, l'écriture est en effet un amant exigeant et Fred en est un peu jaloux. Même si je ne lui dévoile pas l'adresse du blog, il en soupçonne l'existence. Et si j'ai chatouillé l'idée de tout lui dire, les quelques amis à qui je me suis confiée me l'ont déconseillé et j'avoue que ça ajoute une part de mystère dans notre couple. Quand à un autre homme, cette petite ville provinciale du Sud Est des Etats-Unis manque un peu d'opportunités dans ce domaine. Même quand je porte des guêpières qu'un oeil exercé n'aurait aucun mal à déceler, ils sont fort peu nombreux à avoir la sophistication nécessaire pour s'en rendre compte. M'imaginez-vous dans le lit d'un rustre?

Écrit par : Aude | dimanche, 26 février 2006

Oh que non! Et effectivement les rustres ne vont pas bien au teint des femmes de lettre(s) (ou si, mais trois minutes top chrono entre deux portes et basta...)

Je vis plus ou moins une vie semblable à la votre, fiancée tendrement et vivant vers chez vous, et puis follement éprise outre-atlantique d'un parisien... Ah, les amours transatlantiques !

Je reviendrai vous lire avec bonheur. Et quant à la question du "dire", je trouve que c'est la pire des choses à faire... Les jardins secrets sont essentiels ; sans eux, pas de vraie vie possible.

Take care, dear Aude.

PS: Je vous glisse l'adresse de mon carnet. Vous pouvez y venir, mais sur la pointe des pieds ; je crains que "Souverain" ne veuille pas que je parle de lui partout alors que je voudrais moi crier son nom sur tous les toits du monde.

Écrit par : Souveraine | dimanche, 26 février 2006

Merci Souveraine,

vous et moi semblons avoir le goût des choses compliqués! C'est inouïs le nombre de personnes qui vivent des histoires incroyables dignes de la 5eme dimension...

J'aimerai en effet l'adresse de votre carnet, histoire de comparer les émotions.

Quand à des petits coups entre deux portes, j'ai dépassé l'age où cela m'excitait, ou alors il faudrait qu'il soit tout jeune...

A+.

Aude.

Écrit par : Aude | lundi, 27 février 2006

Les commentaires sont fermés.