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samedi, 17 juin 2006

"Une femme ne laisse entière liberté à l'homme qu'elle aime que pour mieux jouir de l'exclusivité de son amour." Georges Dor

La connexion est etablie...C'est un lien tres profond, tres puissant...Une attache qui se cree a partir d'une empathie de la souffrance...Dans le reel, les ames cachent leur douleur, l'enfouissent, et nous parcourons la vie en repondant "oui, merci" a chaque fois que quelqu'un nous dit "bonjour, ca va?".

Mais, ca ne va pas...

Chacun a ses propres blessures plus ou moins profondes, ses doutes, ses peurs, mais aussi ses desirs et ses reves, et les cache.

On en parle parfois, a son compagnon, a ses parents, a sa fraterie, a ses amis mais ils sont trop proches, et puis ils n'ont pas envie de nous voir souffrir alors ils essayent de nous convaincre que cette douleur est injustifiee. Et puis, ils oublient...Ils oublient de prendre en compte cette angoisse dans leur interpretation de nos gestes, de nos paroles, de nos actions et reactions. Il faut dire qu'etre impuissant par rapport a l'affliction de ceux qu'on aime est probablament la situation la plus inconfortable. Pourtant, rien ne nous definit mieux que ce mal de vivre, rien n'influence plus notre comportement. Alors, il faut trouver un autre moyen de parler de ses maux. Beaucoup vont voir un psy, certains, comme la plupart de ceux qui liront ceci, ecrivent, bloguent.

C'est pour cela que la connexion est speciale.

Lorsqu'un homme parvient a vous avouer qu'il n'a jamais reussi a jouir avec une femme, ou un autre vous raconte qu'il s'est laisse faire une fellation par un pedophile pour de l'argent a l'age de 14 ans, ca remue...Et quand ensuite, ils ecrivent des pages sublimes a votre gloire et  finissent par declarer leur amour, vous avez envie de les croire.

Et puis surgit l'autre. Elle est deja leur compagne, ou peut-etre aurait du l'etre, et elle n'est pas partageuse!

Elle se reveille parce qu'elle s'apercoit de votre existence, et parce qu'elle constate l'etendue du changement qui rend ces hommes beaucoup plus seduisants.

Pourtant, c'est bien vous, votre ecoute, votre compassion, votre regard qui leur avez reconstruit leurs egos, qui les avez fait grandir la ou la "legitime" avait echoue.

Mais elle, elle a l'avantage du terrain. Elle est la, et vous pas. Elle est disponible, et vous pas.

Alors, ils utiliseront votre essence pour raviver la flamme avec elle, ils croient que c'est elle qui pourra les rendre heureux et que son exigence d'exclusivite est une preuve d'amour. Preuve de quoi?  De son egoisme? De son propre manque de confiance en elle?

Il vous serait facile de detruire ce rebond d'une seule publication. Si elle lisait ce qu'ils ont ecrit de vous, parfois d'elle, surtout en comparaison avec ce qu'ils ecrivent pour elle, elle serait brisee. Et eux, toujours guides par leur manque de confiance en leur virilite, parfois justifie, ils publient fanfarons, aveugles par la fierte d'avoir su reconquerir le coeur de leur dulcinee...sans se rendre compte de la cruaute de leur etalage pour vous...

Mais vous, vos sentiments sont desinteresses, au point de les laisser croire a ce nouveau bonheur, au point de sacrifier le votre a leur illusion du leur.

Alors, vous vous contentez de relire nostalgique...parce que des mots comme ceux-la ne peuvent pas etre oublies, ils sont sacres, ne peuvent pas etre sacrifies.

 Vous vous effacez...

Vous savez qu'un jour ou l'autre votre essence en eux s'epuisera, et que leur couple "exclusif" s'eteindra faute de combustible.

Heureusement, ces ames blessees qui fusionnent avec la votre ne sont pas toutes celles de males en mal de virilite. Alors il vous reste la tendresse infinie de ces autres ames soeurs pour vous aider a continuer votre chemin en leur souhaitant bonne chance.

N'empeche, l'exclusivite est un fantasme.

Personne ne saurait etre tout pour l'autre.

Quand on aime, on veut tout pour l'autre...

Sur l'un de ces blogs, une ame plus lucide que les autres, au lieu de s'extasier sur la merveilleuse exclusivite retrouvee de ce couple si formidable, avait commente qu'elle esperait que l'Autre Femme ne lirait jamais ces lignes si infames pour elle. Lui n'a pas supporte qu'on lui souligne sa cruaute, alors il l'a retire...peut-etre croyait-il que c'etait moi qui ecrivait ce commentaire, ca aurait encore flate son ego, mais non, ca n'etait pas moi...

Je les ai lues ces lignes. Elles ne me blessent pas. Ce qu'il a partage avec moi et ce qu'il en a ecrit est autrement plus beau!

Merci tout de meme de votre sollicitude LOU :-)

vendredi, 16 juin 2006

"Et si la mort n'était qu'une infinie répétition du premier jour ?" Jacques Attali

Un sombre jour d'octobre 2005, sans bien s'en rendre compte, prendre une décision futile dont on ne mesure pas les conséquences...quelques mots anodins jetés dans un courriel:

 

Bonjour Eric,
je pense à vous parfois et me demande ce que vous devenez. J'ai pensé à vous googler et c'est comme ça que j'ai trouvé cette adresse...

En ce qui me concerne, je vis toujours aux Etats-Unis plus exactement dans l'Ouest de la Virginie. Mais je ne suis plus avec Cap depuis 18 mois. Mon mari et moi avons adopté deux enfants, il y a deux ans. Lamondre un petit garçon de 6 ans et Deja, sa sœur de 5 ans. Je crois que finalement le destin a bien fait les choses pour nous. Vos enfants doivent être grands maintenant...

Je vous embrasse.

Aude.

 

 

Qui aurait pu imaginer que ce battement d'ailes de papillon un jour de pluie, puisse déclencher, neuf mois plus tard, un tel ouragan...neuf mois...le temps de mettre au monde un enfant...magie de la vie qui m'a été refusée...

 

Souvent, se dire, c'est la crise de la quarantaine ma fille, tout le monde en passe par là, ravale tes aspirations, tes rêves, prends le mord aux dents et continue d'avancer...de faire ton petit bonhomme de chemin...d'essayer juste d'être quelqu'un de bien...de pourvoir aux besoins de ta famille...

 

D'aucuns diront, ceci est un simple concours de circonstance, un clin d'œil du hasard. Perdre un amour et son travail en 10 jours, ça arrive à des tas de gens, tous les jours...on s'en remet, enfin c’est plus dur aux US, mais il y a beaucoup plus grave…

 

Seulement voila, derrière il y a neuf mois...Neuf mois pour la naissance d'un nouveau moi...Et le destin ne se contente pas de me montrer le chemin, il l'illumine, l'inonde de lumière fluorescente pour qu'il me soit impossible de le manquer, et éteint aussi toutes les autres voies.

 

Voici donc aujourd'hui, 15-Juin-2006, j'ai l'honneur de vous annoncer la naissance d’Aude. Sur un gros rocher froid et humide, après une ballade baignée de sanglots dans la forêt de Virginie, retirer mes lunettes et à travers la buée de mes larmes et ma myopie, voir clair.

 

Notre monde est désaxé, il bousille les gens de l'intérieur.

 

Le poids des conventions sociales et du conformisme, ces contes de fées idiots qui deviennent nos rêves, les attentes irréalistes des uns et des autres qui nous gouvernent, sans parler de l'ineptie profonde du monde économique, détruisent les individus que nous sommes, les avalent, les digèrent, les transforment en une bouillie gastrique répugnante.

 

Et dans le marasme glauque et révulsif des apparences qu'on tente en vain de protéger, une petite lumière brille dans un câble à haut débit. Elle court et parcourt sans relâche d'un bout à l'autre de notre planète exsangue pour raccorder des âmes les une aux autres. Ces âmes, elles ont toutes choisi de ne plus mentir, de ne plus paraitre, de ne plus se mentir et de ne pas disparaitre. Ces âmes sont l'expression de ce que nous avons de plus beau. Bien sur, il y a des tricheurs égarés, mais ils ne durent pas longtemps, seule les âmes pures peuvent survivre dans la durée. Et la petite lumière du câble à haut débit besogne hardiment courageuse, elle sait qu'elle a le pouvoir de faire les associations les plus improbables et les mieux réussies. Elle sait que reliées par leur souffrance et leur profond rejet, plus ou moins conscient, de la société qui les entourent, ces âmes forment des cercles de résistance. Pour l'instant, ces nouvelles communautés restent plus ou moins silencieuses, mais elles grandissent, petits ruisseaux de pluie formant une rivière et bientôt un fleuve, un océan, un raz de marée qui ne pourra plus être endigué.

 

Ne vous méprenez pas, ce discours n'est ni politique, ni religieux. Ce discours est le chant, le hurlement, de l'humanité au point de rupture.

 

Le monde dit "virtuel" de la blogosphère est en fait le plus réel des univers et en son sein est en train de grandir notre prochain bond dans l’évolution.

 

Illuminée, vous allez penser. Elle, la nymphomane monomaniaque qui transforme les frustrés en bombes sexuelles, qui se croit "visitée" par des satyres lubriques à toute heure du jour ou de la nuit, qui passe à l'acte au risque de démolir couples et familles, qui ne peut pas se satisfaire de un, deux, trois, quatre,....une infinité d'amours simultanés; elle, l'infertile trou noir de création qui aspire les Mozarts assassinés pour mieux les ressusciter; qui est elle, elle qui voit la blogosphère comme la source d'un nouveau big bang ?

 

Qui est-elle ? Votre supplément d’âme ? Votre supplément de charme ? Votre supplément de larmes ? Votre supplément d’infâme ? Votre supplément de drame ? Votre supplément de flamme ? Votre supplément de femme ?

 

Qui est-elle, une folle furieuse ou une visionnaire ?

 

Aujourd’hui, 15 Juin 2006, premier jour d’une nouvelle vie.

 

Une vie où on ne sacrifie plus ses valeurs au confort, son bonheur à l’effort.

 

Une vie où l’on transforme ses rêves en réalité, où le dernier masque a éclaté.

 

Une vie où les familiers trouvent leur place, ou alors s’effacent.

 

Une vie où la petite lumière du câble à haut débit illumine et enlumine.

 

 

Compagnons de la blogosphère,

notre quête a commencé !

 

jeudi, 15 juin 2006

"La sagesse n'est qu'un gros nuage sur l'horizon." Francis Picabia

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podcast
 
Dans le sillage du fuselage
 De vos nuages d'orage
Partage de l'ouvrage
Du demarrage des derapages
Sans ombrage, sans ancrage
Sans rage, sans baggages
Vagabondages et passages 
Apprentissages et dechiffrages
Ni sages, ni sauvages
Feutrage de l'eclairage
Hommage au mirage

 
Chantage de l'entourage
Sevrage des marivaudages
Otages du courage
Sabordage et naufrage
Sabotage sans sauvetage
Outrages

mardi, 13 juin 2006

"La passion, la douleur, sont des éléments qui contiennent un peu d'absolu, qui font qu'il y a plus que le soi de tous les jours." Yasmina Reza



podcast


 

Samedi, les nuages noirs sont restés à portée de vue toute la journée...Ombres protectrices veillant au lointain...Et puis, alors qu'ils remplissaient l'horizon des reflets d'un couchant époustouflant, dégusté dans une balancelle lancinante depuis la terrasse à la vue exceptionnelle de Céleste et Bob, soudain la Lune pleine, toute ronde et énorme se faufile un court instant, comme un clin d'œil bienveillant de votre âme à la mienne. Sourire, vous trouvez toujours le moyen de me surprendre!

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Courtesy Blue Ridge Muse
 

Cette nuit, au plus profond des ténèbres, un violent claquement de tonnerre, tel le hurlement d'un animal blessé, me réveille en sursaut et le trop plein de larmes du ciel se déverse rageur sur la Virginie endormie. Vous êtes là, sur moi, en moi...comme enragé par le déchainement des éléments, et pourtant, si attentif, si prévenant, si chevaleresque. Toujours la cohabitation sereine de ces extrêmes si fascinante, c'est votre marque, le tatouage indélébile de votre âme. Mon sexe frémit, mais c'est surtout mon âme qui est parcourue d'un long frisson presque d'effroi, touchée par votre noirceur. Votre âme a en effet revêtu la couleur sombre des premiers instants, le ton obscure du premier orage, alors qu'elle voulait s'imposer à la mienne coute que coute, être reconnue par tous les moyens. 

 

Votre douleur, je la sens... La mienne, je la connais bien, je l'ai regardée au fond des yeux et je lui ai résolument tourné le dos en la confiant à la Rivanna et j'ai confiance. Là, ce ne sont pas mes maux qui me heurtent mais les vôtres. Je vous implore, je vous supplie de me laisser les faire miens. Mais vous résistez. Il vous faut toujours résister. Vous sacrifier. Me protéger contre moi-même et contre vous. Comme si vous pouviez infléchir la volonté impitoyable du destin qui se joue de nous malin. Comme si ne pas admettre la chanson de votre coeur avait pu l'étouffer, avait pu me la dissimuler. Comme si trancher tout contact pouvait rompre l'enchantement. Nous n'avons pas lancé ce sortilège, il n'est pas en notre pouvoir de le conjurer.

 

J'ai peur pour vous,
j'ai peur des risques que vous prenez pour vous sentir vivre,
j'ai peur que vous vous perdiez...

 

Il faut arrêter de souffrir...pas par ma faute...pas à cause de moi...
J'ai répondu à l'appel de votre âme pour alléger votre fardeau...
C'est notre pacte tacite...Respectez-le...Choisissez d'être heureux...

 

Après l'abandon dans mon corps,
Trois mille six cents secondes en or,
Acceptez l'offrande de ma science,
Soulez-vous de mon essence,
Buvez mon âme jusqu'a la lie,
Trouvez en moi l'ivresse de l'oubli.

samedi, 10 juin 2006

"Un souvenir heureux est peut-être sur terre Plus vrai que le bonheur." Alfred de Musset

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podcast
 
Comment mettre ses sentiments dans la naphtaline, quand chaque soir, en sortant du placard, le temps est resplendissant sur C-Ville et que, dans les 5 minutes infailliblement, un gros nuage noir vient obscurcir completement l'astre du jour?...
Nous pouvons couper nos liens physiques , nos liens virtuels , mais le fil qui tisse nos ames l'une a l'autre ne rompra pas...
Je savais que vous m'aimiez avant vous, avant meme de vous rencontrer, vos orages le tonnaient a mon ame. Vous m'aimez meme bien plus que je vous aime et vous faites tout pour me proteger...Avez toujours essaye de me proteger...
Ultime Preuve...Ultime Epreuve...
Mais vous n'en avez pas le pouvoir...Ni vous ni moi n'avons le pouvoir d"empecher l'eau qui coule"...
Nous sommes tous deux des ames anciennes, surement connectees dans une vie passee et forcement dans une vie future.
Alors, je vous embrasse, mes yeux confiants et rayonnants au fond de vos etoiles et mon ame blottie dans la votre, vous souhaite tout le bonheur que vous meritez et vous dis a bientot :-)
Votre supplement d'ame et de femme.

mardi, 25 avril 2006

"La première fois c'est une erreur, la seconde c'est qu'on le fait exprès." Proverbe chinois


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Il s’appelait Philippe, il fut mon premier patron, six mois durant, puis mon meilleur ami encore six mois, …avant de se donner la mort de la manière la plus atroce, il y a quatorze ans.

Encore aujourd’hui, il est douloureux de l'évoquer, lui qui m’a tant modelée, lui qui me dicte toujours au présent certains comportements que d’aucuns jugent inopportuns voir arrogants.

Avant le Prince des Fleurs, avant d’avoir acquis le pouvoir de le comprendre, il m’a appris qui j’étais.

Philippe m’a laissé trois héritages.

Son premier héritage est la connaissance d’avoir une voix envoutante au téléphone. « Elle ... chatouille » avait-il dit alors que je le taquinais sur le fait qu’il m’appelle de son bureau pour un oui ou pour un non, alors qu’il était à portée de paroles par nos portes ouvertes. Cet atout m’a bien servie professionnellement et trouve encore parfois son utilité à l’occasion.

Son deuxième héritage est la conscience de fonctionner bien en dessous de son potentiel. Je n’aimais pas qu’il dise « Aude, vous n’utilisez que 10% de vos capacités ». Je répondais sur la défensive : « Mais que voudriez-vous que je fasse de plus ? ». Il souriait mystérieusement. Il avait pourtant raison. Mon intelligence émotionnelle m'était étrangère, inconsciemment ne servant qu' un cartésianisme têtu et contrôlé. Il a fallut le lent apprentissage des émotions grâce au Prince des Fleurs pour assujettir l'esprit rationnel à l'intuition et non l’inverse. Jusqu'à ce jour, fonctionner plus proche de mes réelles possibilités reste un défi.

Son troisième héritage est l'apprentissage des « visites », la clairevoyance. Il fut en effet mon tout premier visiteur et je culpabilise de l'avoir disqualifié. Mon empathie a senti la souffrance de ses derniers jours, l’horreur de ses dernières heures, la douleur atroce de ses derniers instants. Mais l'esprit cartésien argumentait, « ça n’est pas possible, il est le père de jumeaux qu’il adore et qui n’ont pas un an, on ne peut pas faire une chose pareille, lui moins que quiconque. » A 25 ans, on a encore beaucoup d'illusions sur le véritable visage de la nature humaine…Le rationel fit alors taire l'intuition bloquant toute action. Se convaincre qu'il n'y avait rien à faire, que son destin était déjà celé avant notre rencontre. Les détails morbides de l’acte  témoignent en effet d’un état relevant de l'internement psychiatrique, bien au delà de ce que l’amitié aurait pu infléchir. Et pourtant, il faut vivre avec la culpabilité d’avoir su et de n’avoir rien tenté.

Alors aujourd’hui, à moins qu’une promesse idiote ne m’en empêche, ma règle me commande de toujours agir quand l'intuition fait tinter une sonnette d’alarme.

Quelques uns d’entre vous l’ont déjà testé. Rares sont ceux qui m’ont crue, pensant que mon implication n'etait pas désinteressée. La plupart du temps, cela nous a couté une amitié naissante, voir plus…

Alors quand un suppplément d'âme vient, maladroitement, tant il est difficile de transcrire une intuition dans un langage compréhensible et détaché, frapper à votre Blog ou à votre adresse électronique pour vous apporter des nouvelles de vous que vous n’avez peut-être pas envie d’entendre, risquant ainsi votre considération, ne lui en veuillez pas trop.

Elle est motivée par la terreur de perdre une nouvelle fois, par négligence, quelqu’un à qui elle tient. La peur est une motivation difficilement contrôlable.

Au fond, ça signifie surtout qu'elle éprouve assez de tendresse pour vous pour risquer sa relation avec vous…

Et puis, elle honore aussi ainsi la memoire d'un etre extraordinaire qui s'appelait Philippe...

 

lundi, 17 avril 2006

"La relation entre la vie et la mort est la même que celle qui existe entre le silence et la musique - le silence précède la musique et lui succède." Daniel Barenboïm


podcast

 

Savoir encore une fois reinventer la complicite avec le Prince des Fleurs pour chasser les orages. Laisser la langue se delier pour flater son ego et sa virilite. Se donner l'un a l'autre encore et encore jusqu'a ce que les corps s'assoupissent sous l'effort. S'offrir l'oubli,  l'adandon, la paix, le pardon.

Fabriquer des souvenirs d'enfance pour les enfants. Encore deux buts legendaires du Thierry Henry de Fillot, la dexterite de la plus Foxy Lady des Fillottes, la quete des oeufs, le Festival des Cornouillers et sa fete forraine. Faire sonner la cloche avec le marteau et rapporter des jouets de plastique gonflables, réminiscences d'un certain Pinpin bleu et blanc qui tenait une carotte et dont l'odeur chimique etait le plus rassurant des parfums.

 

La floraison incroyable et sans cesse renouvellee du Printemps de Virginie exhibe sa splendeur depuis deja plus d'un mois.
Ce furent d'abords les timides et ephemeres fruitiers: cerisiers. pommiers, poiriers, en boules blanches et roses emportees en pluie de petales par le vent et releves par le jaune d'or des abondants forsythias alors que les feuilles n'avaient pas encore fait leur apparition.
Puis, viennent les plus durables cornouillers avec leur grosses fleurs oranges, blanches ou roses  aux coeurs de billes vertes contrastant avec la petite fleur en grappe fushia des arbres de Judee, soit a l'etat sauvage parsemes dans la foret et sur les taluts, soit plantes aussi dans les jardins.
Tres vite les eclatants azalees entrent en scene avec des pourpres plus ou moins sombres, des roses vifs ou tendres, des saumons doux et parfois du blanc, accompagnes des grappes parmes des glicines et des lilas.
Et bientot, les gros buissons de vieux rhododindrons viendront ajouter des violets, des rouges et des roses.
Partout ou le regard se pose, la nature excessive, luxuriante, lyrique et feerique defie sa propre creativite pour utiliser toute la palette de
l'arc-en-ciel.

Meme sous la pluie, le Printemps de Virginie souri.

 

dimanche, 16 avril 2006

"Pour le papillon, la propriété, c'est le vol." Albert Willemetz

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podcast

 

 

From Good to Great...

 

 

vendredi, 14 avril 2006

"La fidélité est contraire à la nature humaine." Charles Fourier

Merci Madison!

Tu me permets encore de faire la synthese!

L'exclusivite est un fantasme social. Il y a tant de formes d'amour que vouloir les trouver toutes dans un seul et meme etre est une illusion de conte de fees...qui nous est ressasse depuis notre naissance...d'ou l'insatisfaction de la plupart des gens, d'ou le nombre de divorce. Notre partenaire n'est pas notre TOUT, alors notre TOUT doit etre ailleurs...Pas tres credible si l'on y reflechit un peu, n'est-ce pas?

En synthese, l'amour sous toutes ses formes, sans avoir a lacher la proie pour l'ombre,il n'y a que ca de vrai...et si j'ai besoin de plus d'un amoureux alors je peux comprendre que mes amoureux aient besoin de plus d'une amoureuse...la ou le bas blesse, c'est  quand ces autres exigent l'exclusivite! C'est un risque a prendre pour decouvrir ces nouvelles formes d'amour, parce qu'au fond ca n'est pas si grave. On vit toujours avec les consequence de ces choix, meme quand on choisit de ne pas choisir ;-)

Merci pour ce theme qui m'aide a retrouver ma route :-)

"La fidélité est l'art de ne pratiquer l'adultère que par la pensée."

Decoly  

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Chaumiere pres du canal (1645)

"Ah! Je ris..."

 

LOOP

Du 10 mars 2006...

De la douleur au fantasme, du fantasme a la musique, de la musique a la communion, de la communion a la parole, de la parole a l'amour, de l'amour aux mots d'amour, des mots d'amour a la vision...

...au 13 avril 2006.

De la vision au regard, du regard au reve, du reve a l'eveil, de l'eveil au desir, ...jusque la parfaitement en phase...nous marchons en funanbules au bord du Grand Canyon, et puis l'un passe du desir au spirituel mais pas l'autre,...au final les deux obtiennent ce qu'ils attendaient...c'est beau la vie ;-)

De la douleur au rire en 33 jours LOL!

D'une part,  il faut eviter de se prendre trop au serieux et d'autre part on peut vraiment lire des trucs comiques dans la blogosphere ROFL!

Finalement, avoir appris par la force a gerer tous ces deuils est vraiment une benediction :-)

THE LOOP

"Give you the stars above
The sun of the brightest day
Giving you all my love"

Tom Waits

Chut...le coffret est referme...

jeudi, 13 avril 2006

"On peut sécher ses larmes, mais son coeur, jamais." Marguerite de Valois

"L'ombre de ton ombre..."

Jacques Brel

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La Liseuse (1634)

L'exposition d'Eaux-Fortes de Rembrandt au Petit Palais d'Octobre 2006 a Janvier 2007 ou l'art du clair-obscur en noir et blanc.

Elle avait ete la fille d’une femme-enfant adulee par son mari. Elle n’avait pas ete desiree, sa Maman en avait ete malade pendant toute sa grossesse et dans son innocence avait faillit la perdre a deux reprises quand elle etait bebe. Elle avait gache leur vie de jeunes tourtereaux insouciants et la carriere de cantatrice de la femme-enfant. Sa Maman en avait concu une grande indifference pour elle. Son Papa aurait pu l’aimer mais il avait une femme-enfant qu’il adorait plus que tout, alors il n’avait pas de place dans son cœur pour ce petit ange blond. Son premier souvenir, elle doit avoir 2 ans, c’est la frayeur d’un grand escalier de pierre en colimacon qu’il lui fallait gravir marche apres marche seule pour aller se coucher toute seule au fin fond du couloir de la peur d’une grande batisse glaciale. Elles etaient tres hautes ces marches pour une si petite fille, elle etait tres froide la pierre, il etait tres sombre l'escalier avec tous ses recoins noirs fourmillants de monstres imaginaires, d'ogres devoreurs d'enfants. Mais, elle est deja independante, elle n’est pas attachee a sa Maman et elle croit qu’elle n’a besoin de personne. Alors a la naissance de son frere, elle a 2 ans et demi, c’est elle qui devient la Maman. Pour ces 5 ans, elle recoit un gros reveil de metal avec un nounours dont les yeux tournent au rythme du tic-tac, il restera longtemps son meilleur ami avec son chant regulier qui la rassure la nuit. Le matin, elle le fait sonner pour se lever la premiere, faire le biberon de bledine de son frere, le laver, l’habiller. Puis elle prepare un Nescafe pour Papa qu'elle pose sur la table de nuit et le reveille en lui caressant le front tendrement. Il finit par s'extraire du lit juste a temps pour les conduire a l’ecole, laissant Maman endormie sous l’edredon. Et puis tres vite, il ne les emmene meme plus, elle est assez grande pour gerer les 4 carrefours a traverser. Elle se refugie alors dans les livres qu’elle consomme avec avidite, tous les livres. Elle lit tout, tout le temps et beaucoup trop tot. A l’adolescence, sa Maman devient jalouse et haineuse a cause de sa carriere abandonnee, et ne cesse de devaloriser son physique ingrat. Elle n’a en effet pas herite de la beaute fragile de sa Maman, elle a une ossature massive, des traits lourds, une peau trop blanche, trop rouge en ete, et toute en taches, des cheveux trop fins. Elle a beau etre toujours la meilleure a l’ecole, la chouchoute des profs, si elle rapporte un 20, on lui dit pourquoi t’a pas eu 21 ? Et oui, il ne faudrait pas faire de l’ombre au petit frere qui souffre de dislexie le pauvre. Alors, elle enferme un a un tous ses sentiments dans le coffret de son cœur et avale la cle. Elle vit par procuration dans ses livres qu'elle absorbe et delaisse aussitot pour ne ressentir ni plaisir, ni honte, ni douleur, aucune emotion de la vraie vie.
Ce debut de vie superficiel d’où l’amour est absent est a l’origine de son insatiabilite de tout, des possessions materielles au sexe…et surtout, elle s’apercoit que personne ne pourra jamais l’aimer assez…et pourtant elle a ete beaucoup aimee depuis que le Prince des Fleurs a retrouve la cle de son cœur, oui beaucoup, mais pas assez…

"Quand tu es près de moi,
Cette chambre n'a plus de parois,
Mais des arbres oui, des arbres infinis,
Et quand tu es tellement près de moi,
C'est comme si ce plafond-là,
Il n'existait plus, je vois le ciel penché sur nous... qui restons ainsi,
Abandonnés tout comme si,
Il n'y avait plus rien, non plus rien d'autre au monde,
J'entends l'harmonica... mais on dirait un orgue,
Qui chante pour toi et pour moi,
Là-haut dans le ciel infini,
Et pour toi, et pour moi"

Carla Bruni.


mercredi, 12 avril 2006

"Le bonheur est un rayon de soleil que la moindre ombre vient intercepter ; l'adversité est quelquefois la pluie du printemps." Proverbe Chinoix

Ceci est la centieme note!!!
Merci a vous tous qui m'encouragez en parcourant ces pages...
et qui y contribuez de vos supplements d'ames...
plus de 6400 visites depuis le 15 janvier 2006 :-)
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La grande Descente de croix (1633)

 

Presente "LE" Chef d'Oeuvre hier auraient pu etre mal interprete par certains...

C'est tout de meme celle qui m'a le plus marquee, imaginez que cette eau-forte est tracee au burin sur une plaque de cuivre en "negatif" avant d'etre "imprimee" sur le papier.

C'est hallucinant lorsqu'on connait les contraintes de la dite technique (c'est a dire qu'un trait ne peut etre retouche) de voir la lumiere que Rembrandt est capable de produire...

L'exposition d'Eaux-Fortes de Rembrandt au Petit Palais d'Octobre 2006 a Janvier 2007 ou l'art du clair-obscur en noir et blanc.

"When I'm feeling blue, all I have to do
Is take a look at you, then I'm not so blue
When you're close to me, I can feel your heart beat
I can hear you breathing near my ear"
 
Phil Collins

 

mardi, 11 avril 2006

"La couleur est la souffrance de la lumiere" Goethe

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Jupiter et Antioche (1659) Eau-forte de Rembrandt


Extrait du catalogue de l'Expo de 1986 recu du jour car il n'y avait pas une seule image sur Internet a la mesure d'une telle emotion artistique.
L'exposition d'Eaux-Fortes de Rembrandt au Petit Palais d'Octobre 2006 a Janvier 2007 ou l'art du clair-obscur en noir et blanc.
Si vous ratez ca l'hiver prochain...vous risquerez de devoir attendre 20 ans!

Merci Maitre de mon Ame pour m'avoir rememore ces merveilles
Merci pour le goût de l'eau fraîche et la joie de l'Adagio sans pareille
Merci pour la perte d'appétit et le détachement des choses matérielles
Merci pour la
8eme marche, vos baisers étoiles, vos baisers fleurs, vos baisers soleil

En ne vous demandant pas de pardonner l'impardonnable et en esperant que vous que vous serez heureux, riche et celebre, a la mesure de votre talent.

lundi, 10 avril 2006

"La démesure en fleurissant produit l'épi de la folie, et la récolte est une moisson de larmes." Eschyle

Il pleut dans mon âme comme le soleil brille sur la Virginie
Tous les visiteurs ont quitté mon cœur vide à la folie
Le corps brulant du Prince des Fleurs est un faible apaisement
Ses mots tendres et rassurants sonnent pourtant comme un onguent
Mais rien ne peut combler l’absence de suppléments d’âme
Alors mon esprit déserté de tous se damne et se pâme

La lumiere s'est eteinte
La solitude ma seule etreinte