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dimanche, 20 décembre 2020

En enfilade

Enfiler les deuils comme des perles

Armures d'étincelles à la peine 

Familières à même la peau

Suintant tendrement d’une ride à l'autre

 

Défiler les chagrins comme des soldats

Démonstrations d'insensé au courant

Lames de fonte au coeur

S’aiguisant au fil des heures givrées

 

Effiler la mélancolie gré à gré

Etole en rangs serrés

Dentelle de larmes sèches

S'ajourant au fil de la Bise

 

@ude @Yvoire, le 20 Decembre 2020.

lundi, 09 novembre 2020

To Leo

To Leo



Longed a lifetime to hold the tiny hand, the tiny smile, the tiny life

 

Longed month after month in swirls of sparkles, swirls of light, swirls of hope

 

Longed for the redemption, the flush brightness, the blinding flash

 

Nested in embrace, flooded by love, forever grace



@ude in Yvoire, November 9, 2020.

jeudi, 19 juillet 2018

poids

mélancolique solitude

toute gonflée de joie

bulles d’instant explosant discrètement

 

simplement cet entre-deux

passage entre réalité et paix

là sans y être

ailleurs juste ici

 

indivisible incertitude

invisible aux lois

fils de vent diffusant légèrement

 

accuser le poids

reconnaitre ses ailes

glisser

au gré d’on ne sait pas

mardi, 23 janvier 2018

Inondations

La sécheresse innonde le visage. Le parchemin se rétracte cornant chaque commissure, tirant chaque ride en craquelure, gravant chaque soupir à même le masque.


À l'abri de la nuit, le chantier de déshydratation bât son vide dans un festival d'évaporation qui prétrifie en prévision de la putréfaction.


Dans la lute pour un soupçon de moiteur, la larme elle-même se raréfie et le sommeil brûlé s’érode au souffle du temps.

lundi, 07 mars 2016

Passage à vie

Une brume de tristesse caresse le sourire. Une lame de soleil pour chaque larme, le creux de l'infini en réfraction de l'âme. Un demi siècle d'instants, la voix égrainée dans le vent et ses pétales de mots tamisés sombrent dans les encens. Respirer la mort de Glass, l'abandon dans la voilure et le baiser inconditionnel pur.

Un mot d'amour?

 

À la mémoire de gmc...

samedi, 25 juillet 2015

Detox

Le scalpel d'un staccato exquis excise les frustrations

La neutralité délave la sève muée en plasma invalide

L'instant se meure dans le suivant, et le suivant, et le suivant

L'esprit m'a quittée mais pas le vent, bon vent

mardi, 03 septembre 2013

Sixième sens

Le premier sens est le goût d'un suçon sur l'épaule à la croisée des brides.
Le deuxième, l'albâtre d'un lait qui n'a pas eu à monter.
Le troisième sens est une odeur légère au plis de l'aisselle.
Le quatrième, le cri jamais délivré des entrailles béantes.
Le cinquième sens est la texture particulière à chacune de ces cicatrices, témoin tactile qu'il n'est pas donné à toute femme de l'être.
Le sixième flâne entre fer et paix, ensoleillant le renflement du gouffre et saturant les reliques de la féminité d'un bleu d'orange.
Je m'éveille à ce sixième sens, forte des traces des autres, auréolée d'une étrange sagesse et je m'invente.

samedi, 27 juillet 2013

Filigrane

En filigrane, je n'émerge pas de la page. J'y demeure indécelable, ensablée dans la pulpe, captive d'intentions prêtées sans être miennes, prisonnière d'une aspiration songe au profond du regard, vapeurs d'une femme immatérielle engluée de concret.

En filigrane, la page me capture, l'encre m'allure et je me rature.

En filigrane, je m'efface...

 


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dimanche, 14 juillet 2013

Envoutée

L'apaisement s'embrume, le chaos s'épend obstruant la perspective d'une douceur, d'un répit et le silence répond au silence. Je chancelle d'un moment au suivant, un sourire fanfaron en soutien, clin de cils à l'envoûtement du vide.

samedi, 15 juin 2013

Crépuscule

Sa menace est tangible même à travers l'océan. Sa présence empeste et rend soudain la distance omniprésente, insoutenable, incomblable. Elle nous renvoie à ces errances où nous devenons méconnaissables l'un à l'autre. En essayant de m'épargner, vous me détachez un peu plus à chaque sillage, accumulation de sel dans les cheveux, triomphe de la gravité sur l'inconditionnel et je tente de m'abriter au creux d'une réminiscence d'orage, dans les gouttelettes à vif qui se mêlent au grondement assourdissant des larmes. Au crépuscule, les chevaliers descendent de leurs grands chevaux pour mieux disparaître derrière l'horizon.

 


podcast

jeudi, 18 avril 2013

Indulgence

Si peu femme dans le sillage du quotidien. Si peu mienne et encore moins vôtre dans son sillage. La torpeur se referme sur l'éveil illusoire. Au chevet de l'éloignement, le silence indulgent s'installe.

samedi, 23 mars 2013

Cirrus Decousus

Vous scellez l'isolement sur le rythme décousu que vous lui empruntez. Chaque sécheresse de ses mots devient source fraiche de vers qui saturent peu à peu la transparence. Alors que je disparais déjà dans la routine macabre d'une survie superflue, vous me revêtez de sept voiles trempés d'invisible comme pour m'atterrer, et malgré le poids et le froid, vous voulez en vie une danse pour vous distraire. Un claquement de mâchoire, un spasme, un étau et quelques cloques, rien à retenir ou convoiter, rien qui puisse résister au vent mauvais des sensations inédites, rien qui ne vale même la haine d'être dit ou écrite.



podcast


lundi, 11 mars 2013

A Capitula

Comment vous aimer, que sais-je? Sans fin, je me réinvente, je tente, toutes les gammes, chaque couleur, sans laisser songes ou exigences empiéter sur votre liberté, au point de ne rien demander, de ne rien exiger. Et toujours vous souffrez, souffrez de manque d'amour, comme si le respect, les attentions, l'admiration, les émerveillements même étaient du vent, pas même un souffle sur votre joue, et encore moins sur votre cœur. Comment vous aimer, savez-vous? Savez-vous l' épuisement de la transparence, la permanence de la tristesse, la douleur qui se diffuse lentement et use les rêves et même le sommeil qui pourrait les abriter. Comment vous aimer, je ne sais pas, sans aucune condition pourtant, cet état n'engendre que faille et vertige, mais ne cède pas.

 


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lundi, 04 mars 2013

Poétique à cœur (en miroir de Musique aux cores) chez Cribas

>>Musique aux cores<<


Je déroule souvent l’ordinaire à la traîne, dans les allées, entre les gondoles des magasins, nulle part cette queue de casseroles n’intime un sens, pas plus qu'une larme qui glisserait jusque dans mon cou dans un mauvais mélo. Le cœur ailleurs, reste captif, malgré vous, de ses auspices immuables. Sous les néons étouffants, le phantasme se blafarde, et les fourmis s’affairent alors que je m’efface, mon essence trop fugace pour faire face.


Nombreux sont ceux qui s’en grisent, n’ont pas comme nous, un feu aseptisant dans les veines, ils s’en réduisent à leur pouvoir d’achat quand les flammes viennent lécher nos âmes et les mots nous lient. Seuls les cœurs martelés s’écrivent en lettres de sang. Les autres consomment, se consomment entre eux, et se consument. Leur fumée est notre amie, protagoniste complice de quelque échappée d’encre.


Sans tintement de tiroir caisse, nous emplissons les pages et les laissons trébuchant, ceux qui ne se définissent que par ce sonnant là, leurs parafes sur leurs comptes à vide.


Nous colorons le banal, harmonisons le quotidien, extrayons un sens du néant, traçant nos lettres à même la lumière, comme un filin de vie contre le décrochage, la capitulation aux apparences, le grignotage incessant du superficiel, les rapports de force artificiels.


J’écris avec vous, fondue dans le rythme qui vous anime, que vous saisissez et que je reconnais comme le chant du vivant.


Leur consommation, maladive, d’objets comme de relations, de sensations comme d’émotions, de divertissement comme une diversion, nous légitime, nous insuffle la force des causes perdues.


J’écris un monde dans votre ombre, l’ombre de vos tentations, un brin de naturel sur l’aile d’une libellule.


J’écris pour respirer, humer nos parfums mêlés de yin-yang.


Jour et nuit se rejoignent. A l’aube, les pastels confondent les différences, conjuguent les complémentarités. On ne se reconnait plus dans l’autre, on le connait simplement. Sa démarche familière ouvre la voix, évite les sans-issues, souligne l’invisible, susurre l’indicible. Les ondulations s’allient.


J’aime écrire pour croiser votre âme et d’un seul mot la frôler, à peine. J’aimerais que vous m’écriviez parfois.


Votre douceur gorge mes pages et je n’ai pas assez de cœur pour m’en passer, pas assez de cœur pour la voir se durcir au contact du froid, non, pas assez de cœur.


L’écriture peuple le silence du cœur à nu.


Je déroule les métaphores pour tromper l’ordinaire, la lente érosion des éléments, pour oublier à quel point vous êtes parfois dans le vôtre sans moi, à quel point je suis hors du mien sans vous. J’en égare jusqu'à votre fil, au lieu de me livrer au sommeil.


J’écris pour tenter de faire taire ce silence assourdissant, pour malgré la buée, peupler cette nuit.

Et j’éteins, je voile l'amplitude de la nuit, en baissant son volume, j'éteins.

samedi, 02 mars 2013

Déshabillé

Disperser les cendres de soi
à vos autres vents

Ouvrir une voie sans voix
à travers les enchevêtrements du silence

Se faire avaler le leitmotiv inévitable
des canevas de perdition

Ériger en foi l'émergence
de la face obscure de l'astre mort

Anesthésier le sens
Irradier le corps sage
Blanchir la page

Pour le moment venu
Pouvoir espérer savoir
Comment se déshabiller le cœur

 

                                                                 
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