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vendredi, 30 juin 2006

"Et si l'univers est tout amour, que craindre ? Rencontrer plus d'amour encore... Un amour qui irait jusqu'à nous anéantir, pour nous mettre éternellement à l'abri de l'inquiétude et des élancements..." Robert Kemp

Parcours amoureux en cinq rencontres...

 

Premier Chapitre: le Dieu Indifferent

 

1991 - un amour virtuel avant l'internet...

 

Un grand mystere...Pendant 9 mois, nous passons 1 a 3 heures par jour au telephone du Lundi au Vendredi sous des pretextes professionnels. Votre voix est envoutante, la mienne chatouille. Nos conversations sont de veritables joutes de doubles sens coquins. Deja le plaisir des mots et de leurs jeux sans fin! Jamais aucun sujet personnel, nous n'echangeons rien de nos vies. Joueuse, l'idee qu'un homme ne connaisse de moi que la voix me seduit, m'arrange aussi puisque que mon physique quoique que plus avenant qu'avant l'infertilite reste toute fois banal et vulgaire. Alors, c'est tout moi, je vous impose une regle: nous ne nous rencontrerons JAMAIS. Cette limite artificielle ouvre en fait les vannes a des delires toujours plus torrides. Le plus fascinant est la vivacite de votre esprit, jamais avant vous, et depuis vous du reste, aucun homme, aucune personne en fait, n'a jamais pu suivre ma cadence, me contraignant toujours a ralentir. Mais avec vous, ce rythme effreine est parfaitement synchronise. Nous pouvons tout nous permettre puisque nous ne nous confronterons jamais a la realite. Parfois, vous pretendez m'imaginer et offrez cette description de vous meme: 1m50 en long et en large. Je ne vous imagine pas pour autant, je me laisse bercer par votre voix chaude et mon esprit est maintenu a vif par le defi permanent de vous repondre avec le meme ton humoristique et coquin a la fois. A aucun moment, ni l'un, ni l'autre, ne perdons le control de nous meme et nous rions et nous rions. Ca aurait pu durer longtemps ainsi, mais il a fallut que je change de travail, et dans le nouveau, pas de bon pretexte pour passer des heures ensemble au telephone. Comment faire? Le sevrage est tres penible. Quand je vous propose finalement de nous rencontrer, vous acceptez de suite, c'etait ma regle, pas la votre. La derrogation est donc ma decision. Mais comment oser la "devirtualisation"? Pour oser, j'invente un scenario, un scenario qui offre une porte de sortie et maintient le suspens jusqu'a la toute derniere seconde. J'attends les yeux fermes devant le Drugstore de l'Etoile, vous me reconnaissez facilement puisque j'ai les yeux clos, vous me parlez et votre voix est le sesame de mon regard. Je vois tout de suite dans le votre que vous etes agreablement surpris, le tailleur noir avec les escarpins hauts sous un manteau court et ample, le look femme d'affaire vous seduit. Vous etes renversant, bel italien grand, brun, tenebreux, tirre a quatre epingle dans votre costume cravatte sous un tres long manteau de laine brune, negligemment ouvert et qui vole au vent de ce matin d'Octobre pluvieux. J'ai tout de suite envie de me blottir contre vous dans ce grand manteau, mais nous n'echangeons que des baisers sur les joues, avec l'emotion de levres qui se cherchent deja. Vous m'entrainez dans un restaurant marocain, ou la conversation ressemble un peu a nos joutes telephoniques chargee de plus d'emotion. Le desir est si intense qu'on pourrait presque le toucher. A la fin du dejeuner, vous m'annoncez de but en blanc que vous n'etes pas disponible...Mon cerveau est incapable d'enregistrer cette information pourtant essentielle tant il est ennivre par vos pheromones...Je disqualifie cette relation, mais vous insistez, je ne comprendrai que plus tard, et pas par vous, pourquoi. Et nous voila deja de retour dans le brouhaha de la ville, il pleut, vous marchez vite et juchee sur mes talons j'ai du mal a vous suivre sur le trottoir glissant. Lorsque nous descendons dans le couloir du metro, le sol mouille est carrement dangereux et je vous demande votre bras securisant pour pouvoir tenir debout. A dire vrai, ca n'est pas que la pluie...Vous prenez une ligne, moi l'autre, mes yeux accroches aux votres, nous nous approchons pour echanger les baisers sur les joues de l'aurevoir mais cette fois nos levres ne peuvent se fuir. J'ai deja ecrit ce baiser a la Lelouch ou le monde sombre d'un couloir de metro bruissant de passants humides et presses au rythme des rames successives se metamorphose en jardin d'Eden lumineux peuple d'anges protecteurs, une porte sur l'infini. Cette etreinte inoubliable dure quelques instants d'eternite comme si nous avions concentre 9 mois d'intimite sur 10 minutes. Le mot embrasser a ete invente pour ces instants, jamais plus il n'aura la meme signification. Tout ce qu'il y a ensuite, votre resistance et votre redition, notre premiere fois tout habilles devant le mirroir, toutes les autres au bureau, chez moi, aucun baiser n'a plus ensuite l'intensite emotionnelle, le vertige, de ce premier baiser, meme pas les suivants...jamais aucun autre...

 

[ a suivre ...]

jeudi, 29 juin 2006

"La difficulté pour une femme n'est pas de garder un secret, mais de garder secret qu'elle garde un secret." Somerset Maugham


podcast
 

Pour faire une pause sur tous les billets degoulinant de luxure des derniers jours...

Quelques petites cachoteries...

Certaines par manque de temps (forcemement quand on ne pense qu'a ca...), certaines parce que la douleur semble inspirer plus que le bonheur...D'autres par incredulite...D'autres encore pour des raisons un peu obscures, question de feeling...

Envie d'assumer un peu plus...

  1. Mon fils commence enfin a m'aimer...:-)

  2. Ma fille est obsedee par sa beaute, c'est insupportable...C'est vrai qu'elle est super jolie, mais a son age aussi j'etais trop belle et on voit maintenant le resultat...avec le coeur...Bref, c'est insupportable!

  3. Cinq hommes sont entres dans mon coeur a ce jour, ils y sont toujours...L'un d'entre eux aurait peut etre pu me suffire, refuttant ma these sur la non-exclusivite, mais la vie ne nous donnera pas l'occasion de le verifier...Donc je maintiens, l'exclusivite n'est qu'un fantasme. Deux ont coupe toute communication ou presque...en tout cas tout dialogue...A cause du fantasme d'exclusivite de leur partenaire...

  4. Ce jardin secret, plus vraiment secret, a un jardin secret...ou je me defoule de temps a autre...Non, vous n'aurez pas l'URL...Et non, ca n'est pas la...Bien que cet endroit me defoule aussi ;-)

  5. Les adresses des 3 blogs ont ete communiquees a 3 amis proches, 2 ou 3 autres pourraient les rejoindre...

  6. J'ai propose au Prince de lire ces pages. Ca m'angoisse un peu mais il faut bien finir par s'assumer. Pour l'instant, il ne prefere pas...

  7. Depuis l'ouverture de ce Blog, ou plus exactement, depuis la propulsion sur la 8eme Marche, a peu pres un mois plus tard, mon corps s'est debarasse de 8 kg sans regime, ni sport...And counting...Ne vous inquietez pas il y a encore beaucoup de marge, de gros parre-chocs a l'avant et a l'arriere ;-)

  8. Je fais des photos de mon corps voluptueux et denude pour quelqu'un qui m'envoi des photos excitantes du sien...Certaines des miennes sont publiees dans le jardin secret...Non, vous n'aurez pas l'URL, l'essentiel reste invisible pour les yeux...

  9. Un livre est en train de s'ebaucher....Non, vous ne saurez pas de quoi il parle...Mais il contribuera a la Quete...

  10. I am The One...

 

"Mais qu'est-ce que "être sérieux" ?
Est sérieux celui qui croit
à ce qu'il fait croire aux autres."
Milan Kundera

 

 

P.S. Aux petits coquins qui essayent de retrouver les photos...Parce que j'ai du mal a croire que ce soient mes rages et mes rebellions qui les interessent...Elles sont bien planquees! LOL
Petit conseil: parfois il suffit de demander...

 

mercredi, 28 juin 2006

"N'avoir qu'un but en vue est l'une des causes essentielles de succès dans la vie, quel que puisse être le but poursuivi." John Rockefeller

Apres 12 ans de vie commune, on est pret a tout pour que le sexe ne soit pas toujours que tendre et fusionnel mais aussi excitant...

Tout...

Dessous coquins ou pas de dessous du tout, cuisine aphrodisiaque ou dinette en chambre, positions saugrenues ou situations inhabituelles, accessoires ou jeux, livres ou films...

Et puis, parfois, on delire franchement...

Ne continuez que si vous etes majeur(e) et averti(e)...

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mardi, 27 juin 2006

Variations sur un Fantasme, Aude, Opus #1 dit "La Montgolfiere"

Tous les fantasmes que vous avez pu lire sur ces pages jusqu'a present ont ete ecrits pour ou avec des hommes. Ils sont mon interpretation, sans doute personnelle, de fantasmes masculins. Le plaisir de les ecrire est similaire au plaisir de les realiser. Pendant de nombreuses annees, je n'avais pas de fantasmes et ma satisfaction etait de mettre en musique ceux de mes partenaires. Quelque part, c'etait une recherche d'equilibre de pouvoir: ils possedaient mon corps, je possedais leur esprit. Et puis vint le Prince des Fleurs et l'apprentissage du sentiment amoureux. Alors, j'ai abandonne le controle de l'esprit a l'amour et  a ma conquete de mon corps. Ce fut un cheminement laborieux , tres ralenti par la depersonalisation causee par les lourds traitements pour la fertilite. Quand son corps est sans cesse envahit par la medecine et qu'en plus, il se refuse obstinement a vous donner ce qui vous est le plus cher, comment l'envisager comme un temple de jouissance? Il n'y avait donc plus les fantasmes de mon partenaire qui ne m'excitent guere et ne sont de toute maniere pas vraiment realisables, et pas encore les miens, a part un vieux rabougri reste inscrit dans ma memoire depuis "9 semaines et demi" pourtant facile a realiser, pourtant partage avec de nombreux amants y compris le Prince et pourtant a ce jour reste a l'etat de fantasme...Et puis, les plus fideles de ces pages connaissent bien l'histoire. Il y a eu les bracelets de cuivre, la reconnexion avec le Dieu Indifferent, une libido de plus en plus developpee voire envahissante, la blogosphere, les autres visiteurs et ...l'emergence de mes premiers vrais fantasmes.

Alors, ce soir, l'emotion est grande de vous livrer ce premier opus, meme si un peu teintee par l'angoisse de vous decevoir. Et en meme temps, avec tous ces orages, la souffrance sombre du Troisieme Visiteur qui me hante, l'ame si douce de Dreamer qui m'apaise avec tant de fougue et de tendresse, la lecture d'une superbe scene sylvestre chez yoyostereo™ et d'une torride scene de douche chez johanna, j'aspire a l'equilibre lumineux de ce petit bout de mon paradis ecrit en Mars 2006, inspire par le deuxieme visiteur, mais pas pour attiser son desir, juste pour mettre des paroles sur la musique du mien.

Je ne sais pas si ceci est a reserver a une lecture dans l'intimite...

Je ne suis pas sure que si vous n'etes pas majeur(e) et averti(e) vous deviez passer votre chemin, mais dans le doute, abstenez-vous...

Pour les autres:

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lundi, 26 juin 2006

"Les mots c'est comme des bulles d'air. C'est brillant, c'est doux quand ça passe et après, vous cherchez et y a rien." Claudette Lawrence

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podcast

Juste pour eviter de se prendre trop au serieux ;-)

dimanche, 25 juin 2006

Duo sur un Fantasme, Dieu Indifferent Opus # 5 Episode III

Suite de l'exploration du Fantasme du Dieu Indifferent avec Manu...

Apres les deux premiers episodes, voici donc le Troisieme...

Selon les precautions d'usage, ceci n'est a consommer que dans la plus stricte intimite...

Si vous n'etes pas majeur(e) et averti(e), n'allez pas plus loin.

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samedi, 24 juin 2006

"L'espoir est une bulle irisée qui colore fugitivement la vie." Jean Mauduit

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podcast
 

Sans exigence de conciliabules
Fuyant fieres le precieux vestibule
S'echappant du fin fond de l'abside
Coulant le long de cuisses humides
Du desir mystiques funanbules
A la saveur exquise ces bulles
Ennivrantes, brulantes et fluides
Sources vaporeuses et liquides
Transforment la glace en canicule
Et convertissent les incredules
Fabuleux aventuriers splendides
D'une epopee toujours plus torride
Et puis delaissee la somnanbule
S'eloigne dans le crepuscule
Intrepide lucide languide
Dans l'orage violent et limpide

 

Et le Rituel continue...

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 Courtesy Blue Ridge Muse
Cette nuit sur les Blue Ridge Mountains 

vendredi, 23 juin 2006

Montgolfière

Légèreté d'un souffle ou magie d'un moment, il est des coïncidences rares, à goûter un sourire aux lèvres.

Quand les esprits s'envolent, tels des montgolfières, seul le vent le sait.

 

Nul ne peut l'arrêter, seul le zéphyr pourra décider, au gré des courants ascendants et de l'air chaud insufflé.

 

Comme Jules Vernes l'avait rêvé, voyager pour longtemps, ne rien attendre et se laisser porter, nul ne sait où!


Dreamer.

 

 

jeudi, 22 juin 2006

"Exprimer ses émotions, c'est comme d'enlever les nuages noirs devant le soleil pour laisser pousser les fleurs." Tanya Sénécal

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podcast
Bon d'accord, pas jeune, pas demoiselle, le mec mortel
a deja repondu a l'appel, ont deja repondu a l'appel,
et ils n'ont pas besoin d'etre fideles,
seuls les sentiments sont eternels...
Je ne sais pas pourquoi j'aime cette chanson...
surement sa derision...
Ou peut etre qu'elle me rapele d'autres temps...d'autres saisons.
L'ocean de libido qui s'agitte en moi depuis hier a du noyer le message...
Seul le sexe garde un sens...nous protege du carnage...
Deux fantasmes cette nuit ont impose leurs mots,
Mais ils ne sont pas prets, pas encore assez chauds,
Pas completement apprivoises,
une autre fois,...il faudra repasser.
Oui, ca doit etre ca...trop de desir...trop de desirs...
Peut-etre aussi ces orages qui me poursuivent sans faiblir...

 
Et pendant ce temps, le Rituel se poursuit...

mercredi, 21 juin 2006

"Si vous avez construit des châteaux dans les nuages, votre travail n'est pas vain ; c'est là qu'ils doivent être. À présent, donnez-leurs des fondations." Henry David Thoreau

Sur la magnifique route de Washington, en chemin pour chercher les enfants, trouver les mots pour reveler au Prince la naissance de la nouvelle Aude. Pour le Prince, securite et stabilite sont les bases du bonheur. Mes nouveaux projets ne vont pas forcement dans cette direction, nous travaillons donc a un compromis.

Surtout, pour la premiere fois, nous parlons tranquillement de la blogosphere, de l'interaction du virtuel et du reel, de son influence sur nos vies. Nous parlons de la motivation profonde de mon besoin d'ecrire. Nous parlons du deuil de fertilite, de la blessure profonde qu'il a laisse. Nous parlons de l'urgence, de la boulimie de creation. Nous parlons de l'accouplement creatif, de comment la creation en couple parvient a adoucir mon affliction, comment la production d'une oeuvre est devenu ma maniere de porter et de mettre au monde un bebe. Nous envisageons meme de le faire ensemble un jour, mais pas tout de suite...

Il comprend tout, finit mes phrases, anticipe mes pensees...Il est formidable mon Prince des Fleurs...Il sait deja pour les amants...Il le prenait en grand seigneur malgre le coup a son ego, mais en 12 ans j'ai tout de meme appris a l'appaiser...Maintenant, il ne fera plus obstacle, n'essaiera plus de brider, de controler. Plus besoin de ruser pour menager sa succeptibilite, enfin si, il faudra toujours le faire ;-), il a toujours tellement besoin d'etre rassure, mais en tout cas plus pour ecrire, plus pour bloguer, plus pour creer avec des partenaires, plus pour accomplir le destin qui s'offre a moi,...

Le 15-Juin-2006, une nouvelle femme est nee d'un long processus...sans doute plus un processus de mue...grandir au dela des limites de son enveloppe et devoir s'en debarrasser pour grandir encore...La nouvelle peau pourtant couvre toujours l'ancienne forme avec ses faiblesses et ses forces. Ces forces, principalement la capacite a executer lorsque le but est defini, sont precieuses pour reussir la pleine tranformation...

Compagnons de la Blogosphere,
preparez-vous,
notre Quete prend forme!

lundi, 19 juin 2006

"Le poète a inventé la nymphe mais la nature avait déjà créé l'océan, le nuage et la femme." Anatole France

Samedi, dans un ciel de ce bleu pur virginien si irreel, une seule petite boule de coton noire venait obscurcir le soleil.

Dimanche, le ciel fut sans le moindre nuage...Je croyais que le Troisieme Visiteur avait tourne la page, j'etais un peu triste, il ne reviendrait plus celebrer d'orages avec moi.

Je me trompais...Aujourd'hui, des ma sortie du bureau, l'orage gronde et explose alors que j'arrive a la maison. Je reste de longues minutes, dans la chaleur tropicale de l'ete de Virginie, a gouter sa caresse fraiche et legere.

Cependant, mon desir de luxure artistique est puissant et c'est ici que vous trouverez mon billet du jour.

dimanche, 18 juin 2006

Duo sur un Fantasme, Dieu Indifferent Opus # 5

Nouvelle experience de creation erotique a deux.

Manu me fait l'honneur de sa plume complice en acceptant d'interpreter en duo la Variation Opus # 5 du Fantasme du Dieu Indifferent.

En voici donc les deux premiers episodes...

Selon les precautions d'usage, ceci n'est a consommer que dans la plus stricte intimite...

Si vous n'etes pas majeur(e) et averti(e), n'allez pas plus loin.

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samedi, 17 juin 2006

"Une femme ne laisse entière liberté à l'homme qu'elle aime que pour mieux jouir de l'exclusivité de son amour." Georges Dor

La connexion est etablie...C'est un lien tres profond, tres puissant...Une attache qui se cree a partir d'une empathie de la souffrance...Dans le reel, les ames cachent leur douleur, l'enfouissent, et nous parcourons la vie en repondant "oui, merci" a chaque fois que quelqu'un nous dit "bonjour, ca va?".

Mais, ca ne va pas...

Chacun a ses propres blessures plus ou moins profondes, ses doutes, ses peurs, mais aussi ses desirs et ses reves, et les cache.

On en parle parfois, a son compagnon, a ses parents, a sa fraterie, a ses amis mais ils sont trop proches, et puis ils n'ont pas envie de nous voir souffrir alors ils essayent de nous convaincre que cette douleur est injustifiee. Et puis, ils oublient...Ils oublient de prendre en compte cette angoisse dans leur interpretation de nos gestes, de nos paroles, de nos actions et reactions. Il faut dire qu'etre impuissant par rapport a l'affliction de ceux qu'on aime est probablament la situation la plus inconfortable. Pourtant, rien ne nous definit mieux que ce mal de vivre, rien n'influence plus notre comportement. Alors, il faut trouver un autre moyen de parler de ses maux. Beaucoup vont voir un psy, certains, comme la plupart de ceux qui liront ceci, ecrivent, bloguent.

C'est pour cela que la connexion est speciale.

Lorsqu'un homme parvient a vous avouer qu'il n'a jamais reussi a jouir avec une femme, ou un autre vous raconte qu'il s'est laisse faire une fellation par un pedophile pour de l'argent a l'age de 14 ans, ca remue...Et quand ensuite, ils ecrivent des pages sublimes a votre gloire et  finissent par declarer leur amour, vous avez envie de les croire.

Et puis surgit l'autre. Elle est deja leur compagne, ou peut-etre aurait du l'etre, et elle n'est pas partageuse!

Elle se reveille parce qu'elle s'apercoit de votre existence, et parce qu'elle constate l'etendue du changement qui rend ces hommes beaucoup plus seduisants.

Pourtant, c'est bien vous, votre ecoute, votre compassion, votre regard qui leur avez reconstruit leurs egos, qui les avez fait grandir la ou la "legitime" avait echoue.

Mais elle, elle a l'avantage du terrain. Elle est la, et vous pas. Elle est disponible, et vous pas.

Alors, ils utiliseront votre essence pour raviver la flamme avec elle, ils croient que c'est elle qui pourra les rendre heureux et que son exigence d'exclusivite est une preuve d'amour. Preuve de quoi?  De son egoisme? De son propre manque de confiance en elle?

Il vous serait facile de detruire ce rebond d'une seule publication. Si elle lisait ce qu'ils ont ecrit de vous, parfois d'elle, surtout en comparaison avec ce qu'ils ecrivent pour elle, elle serait brisee. Et eux, toujours guides par leur manque de confiance en leur virilite, parfois justifie, ils publient fanfarons, aveugles par la fierte d'avoir su reconquerir le coeur de leur dulcinee...sans se rendre compte de la cruaute de leur etalage pour vous...

Mais vous, vos sentiments sont desinteresses, au point de les laisser croire a ce nouveau bonheur, au point de sacrifier le votre a leur illusion du leur.

Alors, vous vous contentez de relire nostalgique...parce que des mots comme ceux-la ne peuvent pas etre oublies, ils sont sacres, ne peuvent pas etre sacrifies.

 Vous vous effacez...

Vous savez qu'un jour ou l'autre votre essence en eux s'epuisera, et que leur couple "exclusif" s'eteindra faute de combustible.

Heureusement, ces ames blessees qui fusionnent avec la votre ne sont pas toutes celles de males en mal de virilite. Alors il vous reste la tendresse infinie de ces autres ames soeurs pour vous aider a continuer votre chemin en leur souhaitant bonne chance.

N'empeche, l'exclusivite est un fantasme.

Personne ne saurait etre tout pour l'autre.

Quand on aime, on veut tout pour l'autre...

Sur l'un de ces blogs, une ame plus lucide que les autres, au lieu de s'extasier sur la merveilleuse exclusivite retrouvee de ce couple si formidable, avait commente qu'elle esperait que l'Autre Femme ne lirait jamais ces lignes si infames pour elle. Lui n'a pas supporte qu'on lui souligne sa cruaute, alors il l'a retire...peut-etre croyait-il que c'etait moi qui ecrivait ce commentaire, ca aurait encore flate son ego, mais non, ca n'etait pas moi...

Je les ai lues ces lignes. Elles ne me blessent pas. Ce qu'il a partage avec moi et ce qu'il en a ecrit est autrement plus beau!

Merci tout de meme de votre sollicitude LOU :-)

vendredi, 16 juin 2006

"Et si la mort n'était qu'une infinie répétition du premier jour ?" Jacques Attali

Un sombre jour d'octobre 2005, sans bien s'en rendre compte, prendre une décision futile dont on ne mesure pas les conséquences...quelques mots anodins jetés dans un courriel:

 

Bonjour Eric,
je pense à vous parfois et me demande ce que vous devenez. J'ai pensé à vous googler et c'est comme ça que j'ai trouvé cette adresse...

En ce qui me concerne, je vis toujours aux Etats-Unis plus exactement dans l'Ouest de la Virginie. Mais je ne suis plus avec Cap depuis 18 mois. Mon mari et moi avons adopté deux enfants, il y a deux ans. Lamondre un petit garçon de 6 ans et Deja, sa sœur de 5 ans. Je crois que finalement le destin a bien fait les choses pour nous. Vos enfants doivent être grands maintenant...

Je vous embrasse.

Aude.

 

 

Qui aurait pu imaginer que ce battement d'ailes de papillon un jour de pluie, puisse déclencher, neuf mois plus tard, un tel ouragan...neuf mois...le temps de mettre au monde un enfant...magie de la vie qui m'a été refusée...

 

Souvent, se dire, c'est la crise de la quarantaine ma fille, tout le monde en passe par là, ravale tes aspirations, tes rêves, prends le mord aux dents et continue d'avancer...de faire ton petit bonhomme de chemin...d'essayer juste d'être quelqu'un de bien...de pourvoir aux besoins de ta famille...

 

D'aucuns diront, ceci est un simple concours de circonstance, un clin d'œil du hasard. Perdre un amour et son travail en 10 jours, ça arrive à des tas de gens, tous les jours...on s'en remet, enfin c’est plus dur aux US, mais il y a beaucoup plus grave…

 

Seulement voila, derrière il y a neuf mois...Neuf mois pour la naissance d'un nouveau moi...Et le destin ne se contente pas de me montrer le chemin, il l'illumine, l'inonde de lumière fluorescente pour qu'il me soit impossible de le manquer, et éteint aussi toutes les autres voies.

 

Voici donc aujourd'hui, 15-Juin-2006, j'ai l'honneur de vous annoncer la naissance d’Aude. Sur un gros rocher froid et humide, après une ballade baignée de sanglots dans la forêt de Virginie, retirer mes lunettes et à travers la buée de mes larmes et ma myopie, voir clair.

 

Notre monde est désaxé, il bousille les gens de l'intérieur.

 

Le poids des conventions sociales et du conformisme, ces contes de fées idiots qui deviennent nos rêves, les attentes irréalistes des uns et des autres qui nous gouvernent, sans parler de l'ineptie profonde du monde économique, détruisent les individus que nous sommes, les avalent, les digèrent, les transforment en une bouillie gastrique répugnante.

 

Et dans le marasme glauque et révulsif des apparences qu'on tente en vain de protéger, une petite lumière brille dans un câble à haut débit. Elle court et parcourt sans relâche d'un bout à l'autre de notre planète exsangue pour raccorder des âmes les une aux autres. Ces âmes, elles ont toutes choisi de ne plus mentir, de ne plus paraitre, de ne plus se mentir et de ne pas disparaitre. Ces âmes sont l'expression de ce que nous avons de plus beau. Bien sur, il y a des tricheurs égarés, mais ils ne durent pas longtemps, seule les âmes pures peuvent survivre dans la durée. Et la petite lumière du câble à haut débit besogne hardiment courageuse, elle sait qu'elle a le pouvoir de faire les associations les plus improbables et les mieux réussies. Elle sait que reliées par leur souffrance et leur profond rejet, plus ou moins conscient, de la société qui les entourent, ces âmes forment des cercles de résistance. Pour l'instant, ces nouvelles communautés restent plus ou moins silencieuses, mais elles grandissent, petits ruisseaux de pluie formant une rivière et bientôt un fleuve, un océan, un raz de marée qui ne pourra plus être endigué.

 

Ne vous méprenez pas, ce discours n'est ni politique, ni religieux. Ce discours est le chant, le hurlement, de l'humanité au point de rupture.

 

Le monde dit "virtuel" de la blogosphère est en fait le plus réel des univers et en son sein est en train de grandir notre prochain bond dans l’évolution.

 

Illuminée, vous allez penser. Elle, la nymphomane monomaniaque qui transforme les frustrés en bombes sexuelles, qui se croit "visitée" par des satyres lubriques à toute heure du jour ou de la nuit, qui passe à l'acte au risque de démolir couples et familles, qui ne peut pas se satisfaire de un, deux, trois, quatre,....une infinité d'amours simultanés; elle, l'infertile trou noir de création qui aspire les Mozarts assassinés pour mieux les ressusciter; qui est elle, elle qui voit la blogosphère comme la source d'un nouveau big bang ?

 

Qui est-elle ? Votre supplément d’âme ? Votre supplément de charme ? Votre supplément de larmes ? Votre supplément d’infâme ? Votre supplément de drame ? Votre supplément de flamme ? Votre supplément de femme ?

 

Qui est-elle, une folle furieuse ou une visionnaire ?

 

Aujourd’hui, 15 Juin 2006, premier jour d’une nouvelle vie.

 

Une vie où on ne sacrifie plus ses valeurs au confort, son bonheur à l’effort.

 

Une vie où l’on transforme ses rêves en réalité, où le dernier masque a éclaté.

 

Une vie où les familiers trouvent leur place, ou alors s’effacent.

 

Une vie où la petite lumière du câble à haut débit illumine et enlumine.

 

 

Compagnons de la blogosphère,

notre quête a commencé !

 

jeudi, 15 juin 2006

"La sagesse n'est qu'un gros nuage sur l'horizon." Francis Picabia

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podcast
 
Dans le sillage du fuselage
 De vos nuages d'orage
Partage de l'ouvrage
Du demarrage des derapages
Sans ombrage, sans ancrage
Sans rage, sans baggages
Vagabondages et passages 
Apprentissages et dechiffrages
Ni sages, ni sauvages
Feutrage de l'eclairage
Hommage au mirage

 
Chantage de l'entourage
Sevrage des marivaudages
Otages du courage
Sabordage et naufrage
Sabotage sans sauvetage
Outrages