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dimanche, 03 septembre 2006

"Rien de tel qu'un enfant pour vous mettre dans le bain du monde." Christian Bobin

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En se réveillant de la sieste, la fillotte:
"Does the world go on always?" Le monde continue-t-il toujours?
"What do you mean?" Qu'entends-tu par là?
"What happens when everybody is dead?" Que se passe-t-il quand tout le monde est mort?
"Well you know sweety, it can never happen, people die every day but there are also always new babies who are born every day. So there is always people. Why do you ask?" Tu sais chérie, ça ne peut pas arriver, il y a des gens qui meurent tous les jours mais il y a aussi des bébés qui naissent tous les jours. Alors, il y aura toujours quelqu'un. Pourquoi cette question?
"..."
"Why do you ask, it's important that you tell me." Pourquoi me poses-tu cette question, il faut me le dire.
"I don't want to talk about it." Je n'ai pas envie d'en parler.
"Did you have a nightmare?" As-tu fait un cauchemar?
"I don't want to talk about it." Je n'ai pas envie d'en parler.
"Why not? It would make you feel better to talk about it. What did you dream about?" Pourquoi pas? Si tu en parles tu te sentiras pourtant mieux. De quoi as-tu rêvé?
"I dreamt that you died" J'ai rêvé que tu mourrais. sanglots
"Well, look at me, I am not dead."  Tu vois, je ne suis pas morte. Je prends sa main, je lui souris.
Elle sanglote toujours, je conduis, je ne peux pas la prendre dans mes bras, juste lui serrer la main.
"But I don't want you to die..." Mais je ne veux pas que tu meures...
"You know I love you and you love me, so no matter what happens, I will always be in your heart. I can not tell you that I will not die someday, that would be lying and I love you too much to lie to you. But I can tell you that when people share so much love, they always stay in each others heart. You know I love you, don't you?" Tu sais je t'aime et tu m'aimes, alors peu importe ce qui arrivera, je serai toujours dans ton coeur. Je ne peux pas te promettre que je ne vais pas mourir un jour, ça serait un mensonge et je t'aime trop pour te mentir. Mais quand on partage un tel amour, on reste toujours dans le coeur l'un de l'autre. Tu sais que je t'aime n'est-ce pas?
"Yes, I know but I don't want you to die." Oui, je sais mais je ne veux pas que tu meures.
"Then I will always be in your heart." Alors je resterai toujours dans ton coeur.
"And if you die and when I die, we will always be together" Et si tu meures, quand je mourrais aussi on sera réunies pour toujours?
"I don't know, sweety, it is a possibility. But remember, love is what really counts and I will always be in your heart because I love you." Ça je ne sais pas, chérie, c'est possible, mais souviens toi ce qui compte vraiment c'est que je serai toujours dans ton coeur parce que je t'aime.

Je ne sais pas ce que c'est que de porter un enfant. Je ne sais pas ce que c'est qu'aimer un enfant à qui l'on a donné la vie. Je ne me fais pas d'illusion sur le fait en tant que mère adoptive que je ne suis qu'une remplaçante et que je ne peux me suppléer à l'amour que ces enfants n'ont pas reçu de leur mère de naissance. Je sais que cette discussion, même si elle me touche profondément ne confirme pas son amour pour moi, mais qu'elle a vraiment peur d'un nouvel abandon et que c'est une peur que je ne puis apaiser, même avec tout mon amour. Quand on choisi d'adopter des enfants qui ne sont plus des nourrissons, on ne le fait pas en espérant un jour être aimé d'eux, on le fait en espérant juste qu'eux apprendront à se laisser aimer. Le seule chose dont on puisse être certain, c'est de l'amour qu'on leur porte. Mieux vaut ne pas se faire d'illusion sur celui qu'ils nous portent en retour. Il est fort probable qu'à l'adolescence, ils nous rejettent complètement et qu'ils partent à la recherche de leurs origines. Alors, on se contente, modestement, de jouir des témoignages de tendresse dont ils sont capables, et surtout on travaille dur pour essayer de réparer les dégâts.

On pourrait facilement croire que leurs comportements viennent de ces premiers mois, ces premières années gâchés et que c'est à eux de faire un travail sur eux-même pour modifier leurs mauvais réflexes. On s'aperçoit cependant vite, avec un peu d'aide spécialisée, qu'en fait ce sont nos réactions en tant que parents par rapport à ces comportements qui les perpétuent, voir qui les induisent. Les parents non adoptifs devraient aussi en prendre conscience. Si même des enfants avec un passé souillé ne sont que des miroirs pour les émotions de parents adoptifs alors on peut imaginer que l'effet est démultiplié quand l'enfant a eu un début de vie normal. Quelqu'un qui compte beaucoup pour moi me confiait l'angoisse de sa fille par rapport à la rentrée. Ma première question fut de comprendre quelle exigence de performance la mettait sous une telle pression qu'elle était incapable de prendre du plaisir à retrouver ses amis. Il ne confirmait pas cette exigence tout en disant que c'est vrai qu'il n'était probablement pas aisé de suivre ses aînés très brillants...Et puis en creusant, il a eu un conflit tout l'été avec son épouse pour que la petite s'entraîne à certains exercices, ce qu'il refusait, afin qu'elle prenne l'habitude d'un nouvel instituteur qui fait faire ce genre d'exercices. Imaginons dans la tête d'un enfant..."Ils me disent que ça n'est pas important d'être bonne en classe, mais ils encensent mes aînés quand ils réussissent et Maman veut que je passe mes vacances à m'entraîner pour l'année à venir." Que croyez-vous que cette gamine va croire, ce qu'elle entend, ou les actes dont elle est témoin. Ça n'est pas à elle de prendre conscience de ses peurs et de les dompter, mais bien à ses parents de comprendre qu'ils en sont la cause et de modifier leurs comportements pour l'aligner avec leur discours. S'ils ne parviennent pas à le faire seuls, alors il leur faut chercher de l'aide.

Quand je puise au plus profond de mon coeur pour répondre aux agressions verbales, parfois physiques de du fillot par des sourires et des mots d'amour, je ne lui renvois pas la réaction qu'il est en droit d'attendre et petit à petit, il finit par me renvoyer celle que j'induis en lui. Mais c'est en fait, la petite Pitchoune, le caniche nain que nous avons adopté avant d'avoir les enfants qui me l'a appris en premier. Elle avait été maltraitée la petite Pitchoune, et pour cause, elle se croyait l'alpha et faisait tout pour faire tourner le monde autour d'elle. Le plus désagréable étant de pisser et chier partout, de préférence juste après ses sorties, pour manifester son contrôle. Elle volait aussi. Le Prince devenait fou, punissait toujours plus fort et elle se rebellait toujours plus. Finalement, nous en avons beaucoup discuté et nous nous sommes dit qu'il fallait trouver un moyen de sortir du cercle vicieux. Et que comme c'était un chien, ça n'était pas elle qui pouvait s'adapter mais bien à nous de trouver une solution. Nous avons donc mis en place un programme de suppression de toutes les occasions de faire des bêtises. Sans les conditions, elle ne pouvait plus manifester sa rébellion et s'est aperçu qu'elle était beaucoup moins punie, et beaucoup plus choyée. En quelques mois, nous avons éliminé ces comportements de retaliation. Comme dans un roman de John Irving, Pitchoune , surtout ce qu'elle nous a appris, était l'une des conditions nécessaires pour être prêts à bien nous occuper de ces enfants. N'empêche que je suis partie tout de même avec un terrible handicap, étant moi aussi RAD (Reactive Attachment Disorder), mais comme la fillotte du type résilient. Si je l'avais compris, je ne suis pas certaine que j'en aurai accepté les conséquences. En tout cas, rien ne me vient naturellement et je dois sans cesse prendre conscience de mes réactions spontanées et tenter de les contrôler pour ne pas traumatiser plus ces petits  qu'ils l'ont été déjà bien suffisamment. C'est un gros effort, mais je crois qu'au bout du compte il me reconstruit, et que tout cela a un sens, car ces enfants me sauvent certainement aussi de moi...

samedi, 02 septembre 2006

"Ce qu'on appelle le bonheur, c'est sa propre capacité d'aimer la vie." Jean Royer

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Le billet du jour est ici sur Luxure Artistique.

vendredi, 01 septembre 2006

"On est sur terre pour imaginer le monde et quand on aime, on le transforme." Jean Royer

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A la source de l'intemporalité
Venir ses brûlures vives étancher
Les pouvoirs du quotidien dissimulés
Aux yeux fermés de l'Amour sont révélés

Émancipés des mythes de contes de fées
Des dédales de l'ère d'airain évadés
Se pâmer d'ataraxie sérénité
D'un mot unique rallier la liberté

jeudi, 31 août 2006

"Il en va de l'érotisme comme de la danse: l'un des partenaires se charge toujours de conduire l'autre." Milan Kundera



Par hasard, je tombe sur cette chanson et une bouffée de douce nostalgie m'envahit.
Souvenir de jeune adulte ou avec un de mes cousins, nous prenions des cours de rock au gymnase de derrière chez lui. Déjà étudiante autonome dans mon appartement, je venais avec la fidèle 104 de ma grand-mere, je me faisais inviter par sa Maman pour le dîner, puis nous partions à notre leçon. Mon cousin n'était pas un garçon vraiment à l'aise dans son corps, qui pourtant était plutôt fin et musclé. Il avait juste un rapport étrange à lui même et la danse était avec l'aviron l'une des rares activités ou il se laissait un peu aller, en fin un peu, le mot est faible! Quelles parties de rigolades! Il arrivait à nous faire des noeuds indéfaisables. Il fallait qu'on se lâche, bravant l'interdit du prof dans les éclats de rire. J'en avais des fous-rires d'anticipation. Un vrai bonheur et un bon exercice pour les abdominaux. Au bout de quelques mois, nous étions devenu bons danseurs dans la joie! A tel point qu'arrivée à Hartford, je devais prendre un cours optionnel et ayant déjà un programme chargé, je me suis dis que "Danses de salon" ne pourrait pas faire baisser ma moyenne. Pendant ce cours, nous pratiquions un peu tout: rock, salsa, tcha-tcha, tango et bien sur, la valse. J'avais jeté mon dévolu sur un grand dadet (un vrai "geek") tout raide qui n'avait aucun sens du rythme et probablement n'avait jamais tenu une fille dans ses bras. Les défis ne m'ont jamais fait peur.  Mon intuition, bien qu'encore larvée à cette époque, ne m'avait pas trompée. Je n'avais pas la compassion pour l'emmener plus loin dans la conquête de son corps, mais il a tout de même réussi à suivre la musique sans me marcher sur les pieds, à conduire correctement et à devenir un danseur acceptable. C'est la valse qui a été le déclic. La valse est vraiment la danse enivrante par excellence. Il y a des danses plus sensuelles, plus langoureuses, plus passionnées, mais aucune n'est plus  une parade amoureuse que la valse. L'homme ne cesse d'avancer et la femme de reculer. La femme toujours presque qu'au bord du déséquilibre, et l'homme toujours ferme pour la soutenir. Elle nécessite, plus que toute autre, que l'homme sache exactement ou il veut aller, et surtout que la femme n'ayant pas d'yeux derrière la tête lui fasse totalement confiance. Dans le sexe, je préfère l'équilibre, mais dans la valse, c'est si bon de se soumettre à cet élan volontaire jusqu'au tournis.

Hélas, le Prince ne maîtrise pas les bases. Comme nos corps palpitent au même rythme, il m'entraîne parfois dans un zouk ou une lambada collés, de temps en temps dans les deux passes de rock qu'il connaît et le plus souvent dans des slows langoureux qui arrêtent le temps. Mais la valse me manque. Peu importe la robe, peu importe le lieu, peut importe si le partenaire est un peu raide ou maladroit du moment qu'il sait ou il va. Juste envie de l'ivresse, de la cadence accordée à celle des battements du coeur, de l'abandon de ne pas voir ou je vais, de l'élan incomparable, de l'énergie d'une valse!
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"La Valse" Camille Claudel

mercredi, 30 août 2006

"La Nature est un temple où de vivants piliers Laissent parfois sortir de confuses paroles ; L'homme y passe à travers des forêts de symboles Qui l'observent avec des regards familiers." Charles Baudelaire

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La première traversée du matin donne le ton à la journée.

La splendeur luxuriante de la Virginie submerge. Le temps orageux et quelques lourdes gouttes de pluie accueillent les premiers pas hors de la maison, mais tout de suite la chaleur étouffe, le brouhaha du concert de cigales, de grillons et d'oiseaux assourdi, l'odeur d'humus de la terre enivre. La nature s'engouffre par tous les pores, ensorcelante. Passer le pont de bois en rendant hommage à la Rivanna. En amont, la remercier des enseignements du passé. Elle est sage, presque immobile. En aval, lui confier le future, celui de notre foyer, celui des visiteurs, celui de l'humanité. Elle coule guillerette entre les pierres murmurant une petite mélodie à peine audible  tant la voix de la forêt est forte autour d'elle. La longue robe de soie asymétrique brune à poids parmes flotte sans la moindre contrainte caressant le corps, les rondeurs affranchies de tout sous-vêtement rebondissent à chaque pas. De la sensualité de ce jour, des envies de petits plaisirs absentes depuis des mois naissent . Un café glacé chantilly en guise de petit déjeuner. Sucer  du bout des doigts la chair raffinée de gambas pour le déjeuner, la langue picotée par le raifort de la sauce. Sentir les effleurements du vent pénétrant par les fenêtres largement ouvertes à cause d'une nouvelle panne de climatisation. Caresser les légumes de la ratatouille sous un filet d'eau fraîche. Le couteau vain la résistance de la peau noire et lisse des aubergines avant de s'enfoncer dans la pulpe moelleuse. Dans un claquement, la lame débite la fermeté des courgettes. Le croquant juteux des poivrons rouges, jaunes et oranges embaume les mains. L'ail, le thym, le romarin et l'origan frais parfument la maison dans le petit bouillonnement de la cocotte.

Deuxième traversée, quatre hommes entre 20 et 45 ans travaillent sur le chemin. Leurs regards concupiscents accompagnent la vibration de mes chairs libres sous la soie. Il faut dire qu'ici, c'est un spectacle inédit. En d'autres temps ça aurait pu être excitant, mais les pulsions sont sous contrôle grâce aux jouets enjoués, à l'empressement du Prince quand la langue devient lyrique et au désir transcendé des visiteurs.

Troisième traversée pour une réunion de parents d'élèves. Au retour, il fait nuit. La voisine propose de me déposer, refuser poliment et s'enfoncer dans l'encre du sous-bois à peine éclairé par un petit croissant de lune qui se bat avec les nuages. Juchées sur des espadrilles à talons compensés,  les chevilles s'adaptent aux accidents du terrain. Les yeux ne sont d'aucun secours, mais les chevilles sont des mécaniques d'une dextérité obscène quand on prend la peine d'y prêter attention. L'air est doux, il a perdu sa lourdeur humide, il est respirable, presque gouleyant. Quelques fils de soie d'araignées s'égarent sur les bras et le visage. Presque privée de la vue,  sentir l'odeur du bois humide du pont. Une dernière prière à la rivière, sa sagesse ancestrale apaise. Sous sa protection, tout trouvera son sens, sa place, comme dans un roman de John Irving...

mardi, 29 août 2006

"Tout l'univers obéit à l'Amour ; Aimez, aimez, tout le reste n'est rien." Jean de la Fontaine


podcast


La suave mélodie émmerge des abysses des arcanes
des coeurs unis

La lumière séraphique des psychés face à face se reflete
en échos d'infini

En une eclipse de temps, le passé, le présent et le futur réconciliés s'allient
L'étendue illimitée du cosmos éthéré dans un bruissement mélodieux s'évanouit
Etincellants d'aura, les corps extasiés d'abandon suprême
transcendent et s'oublient

L'univers évaporé fusionne en enfantant l'éternelle splendeur
époustouflante de la vie

lundi, 28 août 2006

"Le mental voit tantôt le bien, tantôt le mal, mais la vision de la Vérité ne voit que le bien." Arnaud Desjardins


podcast


 

Vous allez encore penser que votre Supplément d'Ame Soeur a disjoncté, que la perte de repères lui monte à la tête, ou peut-être au contraire que ça la rend plus clairvoyante...


C'est comme dans un roman de John Irving. Depuis longtemps, ce qui me fascine dans les romans de John Irving, ce sont ces pièces de puzzle dont il parsème l'intrigue et qui dans le dernier chapitre sont assemblées et prennent enfin leur sens. La vie est comme ça, elle distille au hasard ses outils (blessures, rencontres, connaissances, et même bonheurs), qui souvent paraissent inutiles parce que nous ne sommes pas prêts. Nous  n'avons pas encore acquis les savoir-faire pour les utiliser et nous n'en avons même pas encore l'utilité, pourtant les plus sages sauront les réserver pour plus tard. Lire John Irving faisait sans doute partie de ces outils reçus trop tôt...Les choses arrivent quand elles le doivent, toute tentative de brusquer les évènements nous fait en fait régresser plutôt que progresser. Déjà avant de devoir faire le deuil de la fertilité, je me situais entre un optimisme volontaire à la Voltaire et un fatalisme faraud à la Diderot. L'infertilité m'a offert l'outil de l'adandon de l'illusion du contrôle. Tout à un sens pourvu qu'on aie la patience d'attendre la fin du roman...Ainsi, nous étions infertiles car il y avait déjà deux enfants "conçus" pour nous dans ce monde.

Depuis quelques mois, mon intuition me souffle que quelque chose se trame. Quelque chose qui me dépasse mais dont je vais être une sorte de catalyseur: la Quête.

Il semble que le besoin de donner des noms aux choses provienne d'une prémonition de la nécessité de créer une culture pour mieux véhiculer un sens. En établissant notre jargon et nos rites, nous partageons un univers où l'attention est captivée pour mieux recevoir le message. Seulement l'annonce n'est pas encore prête, pas encore apprivoisée, nous ne sommes pas au dernier chapitre d'un roman de John Irving. Il manque encore des pièces. Certaines d'entre elles n'ont pas non plus leur forme définitive, je les teste ici et là sous une bonne couche de légèreté pour en affiner l'expression, mais l'heure n'est pas venue. Il est si difficile d'exprimer une vision qu'il est préférable d'avoir assemblé toutes les pièces avant de s'y risquer...

Alors, je me contente d'allumer le chemin que je parcours, pas à pas. Ceux qui sont prêts me suivent, parfois éclairent eux-même le pas suivant. Il ne servirait à rien de vouloir entraîner les autres. Toute forme d'évangélisation n'est que l'expression d'un besoin de pouvoir et de contrôle qui pervertit le sens. On ne peut pas précipiter le destin.

Tous les espoirs sont permis.
La petite lumière du clable à  haut debit connecte inlassablement les ames les unes aux autres par leur souffrance.

L'humanité au point de rupture va enfin réaliser son potentiel.
Ensemble, nous pouvons réinventer notre monde.

 

Compagnons de la Blogosphère,
la Quête a commencé...



samedi, 26 août 2006

"Il y a deux sortes de femmes. La femme-bibelot que l'on peut manier, manipuler, embrasser du regard, et qui est l'ornement d'une vie d'homme. Et la femme-paysage. Celle-là on la visite, on s'y engage, on risque de s'y perdre." Michel Tournier

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Who Wants To Live Forever

 

 

Porter en son corps
Le rictus caressant de la mort
L'extinction de sa lignée
L'échéance de la destinée

Porter en son coeur
Le sourire effaré du bonheur
La vision de la paix du monde
L'amour universel dans sa ronde

 

 

ecoutez-moi
podcast

 


 

vendredi, 25 août 2006

« mais dites-moi Aude, vous dont la sensualité, l'honnêteté transpirent à travers vos mots, peut-on aimer d'amour plusieurs âmes d'un même élan et d'une même force ? » daniel

Merci daniel de me donner l'opportunité de clarifier un peu mon ressenti sur un sujet sur lequel mon approche est fortement contestée, y compris par certains de ceux qui m'aiment ou le prétendent, ou l'on dit mais ne le pensaient pas vraiment, ou on crut m'aimer mais en fait n'aimaient qu'une projection, ou ne l'on pas dit, mais….

Pour pouvoir répondre à cette question, il faudrait déjà avoir une définition claire et limpide, non sujette à interprétation, ce qu'est « aimer d'amour ». Et la franchement, je ne me sens pas à la dimension d'une telle tache…

Alors modestement, je vais me contenter de clarifier ma petite expérience.

Il y a 12 mois la vie était si simple...Je croyais au grand amour, j'avais rencontré l'âme soeur, et perdue, m'était repliée sur un Plan B des plus honorables, une relation construite dans le dialogue. Un homme bien, bon amant, bon père. Après des péripéties qui nous ont bâtis plutôt que détruits, nous étions même parents plutôt chanceux depuis 2 ans. Nous nous débâtions avec les troubles de l'attachement mais nous avions bon espoir. Percluse d'arthrite, handicapée au point que lutter contre la douleur était ma seule pensée claire quotidienne, j'étais l'ombre d'une épouse et celle d'une mère, mais je donnais le change de mon mieux.

12 mois plus tard, la vie est compliquée, je crois que le grand amour est un mythe de conte de fées. Ceux qui pensent l'avoir connu, l'ont perdu donc n'ont aucun moyen de le confronter à la réalité du quotidien et les autres courent après une chimère. Mes certitudes se sont envolées, et l'incertitude est beaucoup moins confortable que la certitude. Mon arthrite a disparu, ainsi que pas mal de kilos...

Je crois toujours à l'amour: multiple, divers, multi-forme, universel. Il est partout, il suffit de s'ouvrir.

Alors que s'est-il passé?

Pour comprendre ma manière de vivre l'amour, il faut comprendre que je crois en l'existence d'une connexion "surnaturelle" entre les âmes. En fait, ça n'est pas une croyance, mais une connaissance empirique, donc pas si "surnaturelle"...

Après mes premières expériences, mon cartésianisme a essayé de comprendre et j'ai fait des recherches pour trouver des points de repère, un vocabulaire approprié, mais rien ne convenait. Alors, j'ai commencé par appeler ça des « visites ». En effet, le Dieu Indifférent me visitait, mais je n'avais pas la faculté de lui retourner ses politesses.

Ensuite, lorsque j'ai fait l'expérience de la visite réciproque pour la première fois avec le Maître de mon Âme (j'en profite pour souligner que son surnom n'est en aucune manière représentatif de la relation, mais est une boutade qui fait référence à sa profession), je lui ai donné le nom de transcendance. La transcendance est donc une visite réciproque, deux âmes qui s'habitent l'une l'autre. Le fait d'être visitée par plus d'une âme à la fois a imposé l'idée de la pluralité toujours de manière empirique.

Les sensations, qu'il s'agisse de visites ou de transcendance ne varient que peu d'un visiteur à l'autre. Être envahi d'une grande chaleur, parcouru de frissons électriques, une lumière et une musique intérieure, l'impression d'être l'autre et soi en même temps, la sensation de caresses très sensuelle de l'extérieur mais aussi de l'intérieur, l'impression que les sangs mélangés se diffusent dans tout le corps, les sens, tous les sens démultipliés, et pour ma part, le désir physiologique accru produit des cascades de bulles « niagaresque ». Il m'est même arrive de connaître de véritables orgasmes sans la moindre stimulation physique. Il n'y a plus de temps, plus d'espace, plus d'enveloppe charnelle, on devient tout et tout est en nous. Enfin décrire ne sert pas à grand-chose tant qu'on n'en a pas fait l'expérience soi-même.

Visites et transcendance dépassent aussi la notion de connexion empathique, que je connaissais depuis longtemps. Certaines  connexions empathiques très puissantes ne se sont jamais traduites en transcendance ou visite. Il y en a même un exemple ici. Cette interprétation poétique de l'œuvre visuelle d'Ixéo a été produite par pure empathie. Il m'a proposé l'image vierge de tout commentaire, j'ai écrit le poeme. Nous l'avons en fait fait deux fois mais l'autre n'a pas été publiée. A chaque fois, Ixéo fut saisi par l'adéquation des mots à son intention artistique. J'ai obtenu cette inspiration empathique au moment de l'éveil, à peine sortie du sommeil alpha, en ne me servant que de mon intuition. Pourtant, Ixéo et moi ne nous sommes jamais « visités ».

En tout état de cause, je suis « amoureuse » des hommes qui me visitent, que je le veuille ou non. En effet, après la mésaventure avec le Chevaleresque, je ne souhaitais plus développer de nouvelles relations, j'avais besoin d'une pause. Alors, lorsque l'Adorateur de Fossette a établit le contact, j'avais la plus ferme intention de résister. Sauf que, la transcendance, puisque avec lui c'est la transcendance, a commencé à me drainer de toute mon énergie au point que j'ai cru perdre conscience. Je me suis donc abandonnée au flot, et tout de suite je me suis sentie mieux. Plus tard avec le Délicieux Sixième Visiteur, j'ai à nouveau offert une résistance de principe. Je ne me sentais pas prête, incapable d'assumer une relation supplémentaire,  de plus je pensais que je pouvais être nocive pour lui, mais une fois de plus j'ai du lâcher prise parce que c'est peine perdue.

Bref, je ne contrôle pas la transcendance. Je peux parfois la pressentir, mais  ni l'empêcher, ni la provoquer du moins consciemment. En effet pour la déclencher, je soupçonne mon surmoi d'être plus fin que ma conscience, d'en comprendre les mécanismes et d'influencer certaines de mes actions pour m'y conduire. La transcendance est une émotion très puissante, elle démultiplie probablement la production d'endorphines au point de créer une forme de dépendance.

Voila daniel, je suis sincèrement amoureuse des hommes avec lesquels je transcende. La transcendance est toujours aussi puissante, produit à chaque fois le même élan, même après le passage à l'acte. En fait, le sexe en état de transcendance est une expérience absolument unique.

Donc, la base de la relation est la transcendance ou la visite, ensuite il y a le reste, l'interaction plus traditionnelle. Pour le reste, ces hommes sont radicalement différents. Ils ont entre 24 et 57 ans, issus de tous les horizons sociaux économiques. Le seul point commun que je leur trouve est un grand deuil, ou une grande absence d'un être très proche, le plus souvent le père. Chacun met en valeur des facettes différentes de ma personnalité qui sont toutes profondément moi. Quand je suis avec l'un d'eux, je ne suis qu'avec lui.

Les visiteurs non transcendants (le Dieu, le Chevaleresque) ne croient pas aux visites. Ils pensent que c'est une pure élucubration de mon imagination qui est aussi fertile que mon corps est infertile. Pourtant, ils sont souvent interloqués par les signes et s'ils lâchaient prise, ils pourraient peut être transcender. Je partage leur vue sur un point cependant, la transcendance émane de moi, les visiteurs me la reflètent et vice versa. Cela toutefois n'a pas une grande importance, par comparaison avec l'état de grace qui accompagne la transcendance...

Alors pour revenir à votre question, daniel, si l'amour est la transcendance, la réponse est absolument, il est possible « d'aimer d'amour plusieurs âmes avec le même élan, et la même force ». La transcendance ne faiblit pas d'intensité avec le nombre de visiteurs. Mais la transcendance est-elle l'amour?

L'amour est multiforme et l'amour pourrait-il aussi être cet engagement mutuel dans lequel on s'investit émotionnellement comme celui avec le Prince? Cette relation est loin d'être idéale et pourtant, l'un comme l'autre, à cause des responsabilités que nous avons prises  et qui concernent plus que nous deux, nous voulons faire ce qu'il faut pour que ça fonctionne. Puisque nous devons vivre ensemble, il est préférable que nous y prenions un certain plaisir et c'est un point sur lequel nous n'avons pas de mal à être d'accord. Alors c'est vrai, ça n'a pas la même force, le même élan mais c'est tout de même le quotidien!

Au bout du compte, on pourrait aussi se dire, mais ces pauvres visiteurs, ça ne doit pas être facile pour eux de se partager ainsi votre amour. C'est fort probable,  meme si eux seuls pourraient vraiment répondre. Cependant, ces relations semblent perdurer, c'est donc qu'il ne doivent pas en souffrir plus qu'ils n'en jouissent.

Enfin, il me semble que l'escalier de l'amour comporte encore de nombreuses marches...Ceci reflete un instantané de là ou je suis aujourd'hui, demain est un autre jour...

Merci encore daniel :-)

jeudi, 24 août 2006

"Toute connaissance commence par les sentiments." Léonard de Vinci

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Le chemin de la Connaissance

 

Depuis hier au soir, les larmes ne s’arrêtent plus de couler. Les yeux me brûlent, le sang bat à mes tempes, le tout couronné d’un début d’angine d’été.

Craquer pour un simple baiser avorté…

Mais bon à force d’enfermer le trop plein d’amour dans la cocotte minute, les accidents de cocottes sont inévitables…

Au matin, emprunter le délicieux Chemin de la Connaissance avec les enfants, en rendant hommage au passage du joli pont de bois à la Rivanna, mère des rivières et protectrice de notre foyer, me réconciliant avec la vie. Les messages du matin sont plutôt réjouissants : beaucoup de tendresse, un peu d’avancement de certains projets, bref la journée démarre avec le sourire.

Embellie de courte durée. Incursion du Cheshire Cat dans une verve amère qui me bouleverse… Dévastée par ce qu’il retient de notre aventure, les larmes me saisissent et ne s’arrêteront pas tant que la discussion asynchrone se prolongera. Pourtant au fil des billets qu’il découvre, le souvenir de nous, du bonheur éphémère mais si pur que nous avons partagé semble petit à petit lui revenir et sa dernière phrase est une déclaration à peine déguisée…L’émotion est à son comble. Il faudrait qu’il puisse ne garder que cela…Notre amour ne s’est pas effondré parce qu’il était une illusion, d’ailleurs il ne s’est pas écroulé du tout. Nous avons juste du le mettre entre parenthèses à cause des circonstances de la vie. Notre amour existe toujours, il est juste contrarié…

Un peu ragaillardie par cet apaisement final si émouvant, se sentir prête à affronter le travail très rébarbatif de chercher du travail, mais c’est sans compter sur les taquineries de la destinée qui a décidément une dent contre moi en cette magnifique journée de fin d’été.

C’est le tour du Roi des Ondes de se manifester. Depuis les vacances, il semble distant le Roi des Ondes, oublie nos rituels, ne m’accorde que quelques instants grappillés sans grand enthousiasme. C’est vrai qu’il ne semble pas aller très fort : soucis professionnels, soucis de couple, alors un Supplément d’Ame dans ces circonstances, ca peut paraitre superflu…Enfin la réalité est plus simple, la plupart des gens s’enferment sur eux-mêmes quand ils ne vont pas bien, et lui, vu qu’il est déjà plutôt sauvage de nature, il ne déroge pas a cette généralité. Malgré toutes les perches tendues par le partage de mes doutes, il a du mal à se lâcher. Il finit tout de même par cracher le morceau, mais de mon coté, fragilisée par les 12 heures qui viennent de s’écouler, le couvercle de la cocotte n’est pas hermétiquement refermé, et c’est notre première querelle d’amoureux…Ca n’est pas tant ce qu’il a partagé, c’est plus un effet goute d’eau, le résultat de ces semaines d’interactions superficielles ou il m’a un peu traitée comme un acquis et vraisemblablement en partie parce qu’une autre, dont il est aussi amoureux, c'est évident, joue les difficiles. Quand on refuse ce genre de mesquineries, il y a de quoi être déçue. Et encore plus maladroitement, il dit qu’il ne dira plus rien…Autant dire qu’il met un terme à la relation…C’est sur qu’il ne voulait pas dire ca, mais n’empêche…Enfin bref, la fontaine de larmes est à nouveau à plein régime quand nous sommes brutalement interrompus par cette garce de vie qui ne me fera pas une seule fleur aujourd’hui.

Le Délicieux Sixième Visiteur aurait peut être pu trouver des paroles de réconfort, mais il est trop tard, le Prince est de retour…

Le Prince m’accorde le baiser refusé hier au soir, avec beaucoup de tendresse, ca plus le sourire d’un commentaire laissé sur mon blog, me voila dans ma troisième courbe montante des montagnes russes de la journée…Alors il faut consolider, et qu’est-ce qu’on fait pour assurer la paix des ménages ? Une chose que la sagesse de nos grands-mères connaissait bien mais que ma génération a eu tendance à négliger : un bon diner. En plus, faire la cuisine raccommode avec les cinq sens, rien de tel pour se sentir revivre! Les hommes comme les femmes devraient se souvenir de ses vertus réparatrices de l’âme et des familles. Dans ces cas là, rien de tel qu’une tarte, ou pour l’occasion une quiche. Ah ! Le bonheur incroyablement sensuel de malaxer la patte beurrée qui glisse douce et parfumée entre les doigts, puis la caresse de soie de la farine lorsqu’on roule la patte, une image de Jessica Lange et Jack Nicholson dans « Le facteur sonne toujours deux fois » et la réminiscence de certains jeux avec le Prince en tête. Bon obsédée, on l’est ou pas, n’est-ce pas ? La soirée va forcement être glorieuse, parce que la quiche l’est.

Que nenni ! Cette vache de vie ne va pas me lâcher si facilement aujourd’hui… Règlement de comptes entre le Prince et les enfants sur « le respect de la nourriture », et du coup personne ne respecte l’effort mis dans cette quiche pourtant magnifique. Ça se termine même par une grosse crise d’attachement du fillot qui en arrive à m’injurier alors que le Prince se retire de l’engagement avant qu’il n’y aie mort d’enfant… Et oui, comme toujours, toute la colère se porte sur la maman. Le fillot hurle comme un cochon qu’on égorge et à chaque insulte, trouver le courage d’exhumer son sourire le plus sincère pour répondre avec douceur, « moi aussi, je t’aime ». Après cette saleté de journée, qui eu cru qu’il me resterait assez d’énergie pour une telle confrontation? 30 minutes plus tard, il régresse enfin, et c’est un tout petit bébé qui vient sur mes genoux et inonde ma généreuse poitrine de ses larmes. Nous pouvons alors discuter de ce qui s’est passé, de mes sentiments devant l’indifférence générale à la quiche dans laquelle j'avais mis tant d'amour, devant ses insultes d’autant plus injustifiées qu’il était en colère contre son père et non contre moi. Il s’excuse, à droit à notre chanson rituelle et s’endort comme une masse.

Après les échecs successifs de l’amoureuse, peut être le triomphe de la mère est-elle une rédemption…

Et si demain, je restais au lit ?

 

mercredi, 23 août 2006

"Fantasmes de désir comme des rêves, les oeuvres d'art constituent pour leur créateur - comme ensuite pour ceux qui en jouissent - une sorte de soupape de sûreté à la pression trop forte des instincts refoulés." Marie Bonaparte

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podcast

 

Trop plein d'amour comme la pression dans une cocotte minute,
Une cocotte bouillonante qui joue du sifflet comme d'une flûte.
Tant d'amour envahit tout. Tant d'amour fait peur.
Tant d'amour fait fuir. Tant d'amour ferme les coeurs.
Alors pour respecter l'espace vital, tenir la vapeur enfermée
S'assurer que le couvercle est bien hermétiquement scellé
Prier pour que la soupape de sécurité ait été bien pensée
Et qu'à la pression qui sans cesse augmente elle puisse résister
La cocotte tressaute en feu,  elle bondit dans une danse endiablée.
Mieux vaut se mettre à l'abri, elle pourrait à tout moment exploser.

mardi, 22 août 2006

"L'amour est la magie qui transforme la poussière de nos vies en une brume dorée." Anonyme

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Le Rituel continue. Le billet du jour peut etre trouve ici, sur Luxure Artistique.

lundi, 21 août 2006

"L'art n'est qu'une forme d'expression, un moyen d'extérioriser un trop plein d'amour ou de souffrance." Madeleine Leblanc

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de la fusion des âmes amantes
jaillit la lumière aveuglante
vibrants sont les cinq sens
ouverte est la transcendance
respirations sans air
frissons sans chair
chaleur sans flambée
temps sans durée

espace sans champ
extase en firmament

samedi, 19 août 2006

"La vie ne vaut d'être vécue sans avoir été gourmand de ce qu'elle offre..." Emmanuel Wathelet

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L’insatiable gourmande
Les yeux pétillants en amande
La bouche en cœur quémande
Sans cesse en redemande
Mais nul ne peut assouvir
Cet inextinguible désir
Et elle ne veut point asservir
A servir son plaisir
Alors elle papillonne
D’homme en homme
Tout son amour donne
Espérant qu’on pardonne

Ecoutez la gourmande:
podcast


 

vendredi, 18 août 2006

"Ceux qui répriment leur désir sont ceux dont le désir est assez faible pour être réprimé." William Blake

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Dans la piscine à bulles,

Les amants avides fabulent.

Au virtuel crépuscule,

En un instant majuscule,

Ensemble, ils basculent.

Les corps éblouis capitulent

Exultent dans le tulle

Etendent leurs tentacules

Aux plus petites particules

Sans contrainte, sans calcul.

Et d’une magique formule,

L’âpre plaisir s’accumule

En pluie de frissons pullule

Libère la béatitude libellule

Des chaines, des cellules.



 

En une vision incrédule,

L’écriture se remodule…