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samedi, 20 décembre 2008

l’orée des parallèles

le souffle glisse
sur l’inflexion
cambre un peu plus
l’abandon
à chaque inspiration
fleurissant la nuit
de colliers de lumière
qui glissent entre les doigts
comme des chapelets de notes
vertes et parfumées

la tendresse étire
ses cristaux de sourire
au-delà des transparences
sur les escarpements
des mutineries
sensuelles
où batifole
l’orée des parallèles

 

vendredi, 19 décembre 2008

charnières charnelles


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Œuvre de Fr@nçois


des pôles aux cardinaux
le théâtre d'albâtre
déploie sa profondeur
jeux de transparences
au sein brûlé de lumière

les charnières charnelles fondues
fertilisent la vacuité
immersion fatale au zénith
où l'éclat rejaillit encore
grâce immolée par la douceur

mercredi, 17 décembre 2008

langueur

une langueur
la langueur d’une douceur
sacrifiée aux méandres
d’une mousseline vibratile
l’ardeur couve

sous le voile d’éblouissement
les particules s’étanchent
en combustion parfumée
qui fixe le scintillement
à son apogée

la brûlure à présent
a tout subjugué
des serments et des pulsions
des pièges et des deuils

seule fleurit la flamme déroulée
qui danse
danse de la main au cœur
entrouvrant leurs lèvres

mardi, 16 décembre 2008

intimité de la béatitude - 3ième extrait

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66 poèmes couchés sur le papier aux Editions Chloé des Lys
préface de Jean-Paul Gavard-Perret


extrait

clandestinité

La poésie vient sans intention, sans construction, effluve d’un souffle qui dépasse les capacités pulmonaires des poètes et surtout leur entendement. Ils ne font que surfer son univers, délicatement enlacés à la traîne de lumière des comètes pour se laisser porter au delà de l’imagination la plus fertile dans les vallées vertes et vertigineuses du néant prolifique. Passagers clandestins, ils se font le plus discrets possible, n’osant souvent qu’un œil intérieur timide en retenant leur respiration d’émerveillement, si humbles devant la beauté surréelle exposée à leur contemplation flibustière. Du vide intense de ces voyages, ils ne ramènent que de pâles ébauches, pauvres représentations bidimensionnelles de la multitude des profondeurs multidirectionnelles qu’ils découvrent. Alors sans relâche, effacés jusqu’à la transparence par la reconnaissance de l’immensité du privilège qui leur est accordé, ils s’offrent à la tâche ingrate et fructueuse de révéler la splendeur, repoussant juste un soupir plus loin les limites de la perception, en modestes serviteurs de desseins qui les submergent de grâce.

 

ici

Je viens où la charnière se disloque, en un abîme éblouissant, sans toi ni moi.
Uni par un reflet liquide bruissant de dimensions.
Où le revers engendre la candeur, où les voluptés de l’absence palpitent à toute volée.
Je viens où la satiété épuise le désir, juste ici, livrée à la fulgurance de la marguerite.

 

en miroir de voyage de fr@nçois

 

lundi, 15 décembre 2008

le cycle du soupir

un soupir effleure au gré des volutes
une chasteté désarmée

flâne en éclosion de mimosas
sous la caresse exhalée

se meurt interdit
à l’orée des souffles

renaît saturé de tendresse
au cœur de l’insouciance

brûle

le poème brûle
sans autre combustible
que son balbutiement

le poème s’inocule
de bluettes frétillantes
à l’ombre d’une caresse de larme

le poète s’absente
et les mots grésillent
de leurs propres échos

dimanche, 14 décembre 2008

défaux

à défaut de désir
les étoiles s’amalgament
jusque dans l’aveuglement désert

en défaut, éros expire
dans les vapeurs parfumées
sublimation étincelante

par défaut, le cœur sombre
avec toi là et tout autour
éblouissement de silice

chez gmc

vendredi, 12 décembre 2008

détonation

la détonation est aveuglement
soufflé jusqu’aux cendres
suprématie de la lumière
orgasmes en lents ressacs
dépouillés d’enceintes
brisés aux mille éclats
des cœurs percés par Gae Bolga
mise en dernière demeure
tout crépite au point de dislocation
affolant les compteurs Geiger de geysers d’or
comme un mot doux pathogène
au diapason du silence

mercredi, 10 décembre 2008

Onan Hag Oll

à s’éloigner toujours plus de soi
les soies fusionnent
sous l’aile des fronces
d’un espace-temps en éventail

simple propension à l’épanouissement
les électrons dilatent la substance
hors des dépouilles
comme des bluettes semées au vent

certains entourages galvanisent
l’incandescence du boomerang
alors la blondeur diaphane roussit
à l’ombre des blanches mains

le silence dépose ses caresses
sur les Cornouailles des âmes repues
preuves d’inexistences
enracinées dans la danse

mardi, 09 décembre 2008

allégeance

indifférence de marbre
lèvres entrebâillées
laquées d’ascèse

les notes s’élèvent
au nexus
pulpe d’omission

l’hiver de cristal
embrume la plaine
l’hymne sombre

les amants voguent
voilés de chasteté
transparents

simplicité d’un souffle partagé

 

dernier épisode d’un dialogue poétique ici

 

 

lundi, 08 décembre 2008

larmes de lumière

Ptites lumières d'Eden.jpg

Ptites lumières chez Eden

 

la lumière reflue seule
décrochée d'un arpège fou
cédée en offrande
comme une sacrilège foi


la lumière reflue seule en foule
en bulles d'abondance
où de minuscules myosotis
effacent les souvenirs

lumière tamisée ou aveuglante
antre des mille orifices
où le cœur exprime l'or
comme l'éther d'un soupir



en miroir à ROSEE DE MIEL chez gmc

 

dimanche, 07 décembre 2008

Alcheringa

L’or d’azur frôle les cils, alchimie de papier graphité limpide comme une aile de libellule, pillage de la douceur sous les ombrelles assouvies. Les mélodies que tu chantais déversent leurs baumes étincelants sur les rivages d’Alcheringa où parfois le cheminement s’échoue au détour d’une crevasse de sirène. Tu plonges dans les lymphes abyssales comme pour suivre cette lumière noire qui pourtant jaillit blanche de la même naïade et tu enfiles toute la panoplie guerrière en syncope lexicale pour te terrasser alors qu’il suffit d’accepter. Comme une brume sur ton ombre, la poésie restaure au feu son élasticité et l’homéostasie triomphe.

vendredi, 05 décembre 2008

bal de flocons

au bal des flocons
la lumière perpètre l’enlacement
halo de jade à l’inflexion ternaire
ajoure de feu sous les glaces aurifères

au fil des émissaires
l’évaporé déploie le vertige
l’amour hors larsen claque sec
applaudissements fanatiques à la gloire de Vajra

au pas chaloupé de l’abandon
l’extravagance butine l’ordinaire
brûlure inepte au sein de la lagune
où repose tous les fluides du désert

chèvrefeuille et noisetier

si un jour de pure lassitude
une amante flamboyante, soumise
échappe à ton étreinte

si ses yeux s'envolent
au delà de la mort mensuelle
peuplés de rires innocents

si la voix familière
réverbère ta reddition
dans les arcanes des soupirs

si l'apparition se dissout
entre tes lèvres
comme une source de jouvence

ce jour là tu connaîtras
qu'aux creux des plus folles arabesques
il n'y a jamais que toi