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samedi, 21 mars 2009

veine

une veine palpite un instant juste là
jugulaire des juxtapositions extravagantes
corollaire des extrapolations exorbitantes

par delà le charbon du disque solaire
les instincts primitifs se désinhibent
les discours récursifs se désintègrent

les questions tombent les unes après les autres
bastions obsolètes excavés jusqu’à la vacuité
comme un cas de grâce insolente

alors toute la lumière se condense
en la cadence imperceptible
du vaisseau minuscule

et l’onde subtile s’élève
léger écho d’une note si familière
qu’elle résonne sans même être fredonnée

jeudi, 19 mars 2009

traversée

Le vent s’infiltre entre les soies, effleurant de son baiser vitriol le creux translucide à en évincer l’origine. Le volètement candide évapore toute considération de but, de franchissement, de vérité même, jusqu’au mutisme. La corde pourtant ne cesse de vibrer dans les bourrasques et sa fragile mélopée éclaire le vertige du vide.

mardi, 17 mars 2009

mutinerie

les nuées tourbillonnent à l’encontre des possibles
froissement de satin au fluide vertueux

les buées carillonnent en rencontre implausible
forcément plus s’éteint le vide vénéneux

l’étreinte entend les temps hors paires
l’astreinte étend l’étang orfèvre
et glisse le lisse en lys
turquoise
si plisse l’abysse en miss
ardoise

filature au gré d’un point précieux
si la mûre osait un sein poreux

parbleu que ces mots se moquent!

lundi, 16 mars 2009

démentiel

rien à prendre
comme l'âme à rendre
un cœur butiné
aux arcs-en-ciel

rien à prendre
comme rien à atteindre
dans la buée frêle
des lueurs éternelles

rien à prendre
sans attendre
soupir à se fendre
d'horizon dément ciel

 

chez gmc

 

dimanche, 15 mars 2009

juste assez

juste assez de soleil
et d’ombre

juste assez de pertinence
et d’impertinence

juste assez d’attention
et de détachement

juste assez d’intimité
et de distance

le regard d’un reflet
mise à nue

le temps d’une esquisse
juste complice

jeudi, 12 mars 2009

impératif

glisse comme une rose des vents
au cœur de l'improbable

enlise les sens d'une rosée d'azur
puisque perdure la fièvre

cultive la transparence
comme un soufflet à l'existence

et chante
chante
à la ligne
ou cent pas

et brûle
brûle
à la dislocation
la candeur
la
pure joie

chaque mot rebondit
comme l'ondée vient émoustiller

le désert
prêt à fleurir
comme une question
laissée sans réponse
par caprice
ou parce que si
connaissance et intelligence
ne peuvent illuminer l'essentiel
à quoi bon
questionner encore


si douce est la folie

lundi, 09 mars 2009

caducée

clapotis de rubans de sois
claquant au vent des chicanes

secousses imperceptibles
des horripilations épidermiques

les surfaces réfléchissantes
se renvoient leurs inepties mutuelles

sans pourtant effleurer l’aveuglement
de la foudre d’escampette

posé sur le sable le sourire
s’absorbe des virevoltes du vide

le mot d’or s’endort
sur la grève d’une quête caduc

le silence sourd
à la perfection

vendredi, 06 mars 2009

en fin

d’un coup la nuit s’abat
lourd rideau de velours
d’un pourpre prénatal

tout rappel à la déchirure
jusqu’à la cambrure du chuintement
qui façonne la lumière

noblesse de l’ironie
si le sort se fait jeter
quand les jeux sont faits

sous-cutané

le vide tremble
vibration de membrane
soule de frôlements insondables

un chant s’en échappe
écharpe en lambeaux
dévêtue de vertu

le silence alors s’étale
sur le fond du soupir
bruissant de bris de glace

mieux vaut défaillir
à défaut de remplir
d’une traite étau des mots

la tempête larve
en infra veineuse
d’un plein soleil sous-cutané

mercredi, 04 mars 2009

alter solo

flottement hors subsistance
agitation hors d’enceinte
cet intérieur est pourtant autre

amalgame en gestation de galaxies
calme surseoir protégé du flou
fou intense d’angles corrompus

en courbes chavirent
faim et démarcations
des cœurs broyés
outre consolation

dimanche, 01 mars 2009

de lumière

Les ombres se creusent comme un visage s’émacie à la fin, sans pourtant atténuer le resplendir. Frivole de tenter de calfeutrer la nuée incandescente qui les emplit. Plus vaillante que toutes les esquives, charriant les volontés comme de fantomatiques esquifs voués au courant, ample enlacement de lascives esquisses effacées, la lumière cisèle le passage, poussant la noirceur hors du terrier. Si le cœur rompt encore en mille éclats tranchants, c’est pour mieux se répandre, s’insinuer dans le tissu primordial, imprégner le désert jusqu’aux racines de l’accablement.

samedi, 28 février 2009

désarmement

la vague enfle jusqu’aux yeux

grondements de gonds retenus

mânes solitaires d’un cil ténu

 

l’élan se cabre en embrasure

sinusoïde tendue aux extrêmes

où convoler distend encore l’aile

 

la distorsion du souffle à l’ardent

chavire en boucle sans même se noyer

scande l’évidence même étouffée

 

au gré des aphonies photophores

subsiste toujours la lueur désarmante

qui d’une réduction des corps

enfin s’incante

vendredi, 27 février 2009

grincements

les cris crissent
les crins grincent

l’écrit s’écrie
l’encre s’écrase

crime de grâce
glace écrin

écran glisse
gloss en crue

 

mercredi, 25 février 2009

décalcomanie

décalage décalqué

décalcomanie aux mânes de manies mélomanes

mythomanie émotive aux motifs emmitouflés

étouffés de taffetas confettis

au faîte en fête

d’un fétu de frisson fiction

fraction d’effraction fractale

effritement effaré de frictions fredonnées

anfractuosité affriolée

frémissement effronté

fracture aphrodisiaque

effondrement des frondes

dimanche, 22 février 2009

à propos du ruissellement

miroir de A propos de l'impuissance chez Cribas

 

rien ne se trouve, rien ne se meurt

tout se maintient

en quotidien maussade

les faiblesses sont des eaux

les génies des fables

j’essuie toutes les armes

de ces p’tites vulgarités

montée sur la comète

j’avale l’abysse

pour baver l’onde des sommets

les yeux irisés

et du verbe cru

sur la routine citadine

qu’il est drôle ce bon naufrage

humble tel une chute dorée

je suis épinglée comme un monarque déchu

j’oublie d’hurler avec les fables

je suis eaux mais je ne sais pas encore

qu’elles sont mirages

et que c’est dans l’orage

que ma course est la plus folle

tel un ruisseau, je coule

sur le dernier paon avant l’océan

je vois

je suis femelle

j’ai plu

rivée à un pont, suspendue

pantin désarticulé de leur vie

et le lagon de vair

tout est clair

et les enfants aux joues pommes

parlent de mères

et de trésors d’amour

rien ne naufrage

c’est le dernier orage

plus beau qu’au pied de l’arc-en-ciel

je me précipite

dans le bouillonnement limpide

et le monde liquide

lorsque le vent caresse

les gouttes pulvérisées

de sang transparent

au fond du siphon blanc

comme un éclair

ou un bouquet, selon l’humeur

je suis, ou flaque troublée

ou joyeux torrent de cascade en cascade

je me sens rugir comme un sanglot

qui crépite

 

et je coule

chaque instant dans la lumière

dans l’éclat impétueux

où tôt la nuit

se dilue la nature profonde

dévoilée au regard

 

rien ne se trouve, rien…

 

tout est déjà là

dans un monde où l’homme voile sa face

où les tricheurs

s’entichent de leur tricks

parmi les prestidigitations grossières

et les poudres aux yeux candides

 

tout se maintient sous l’orage

et en mélanges improbables

et j’ai su que le monde était mirage

le jour où j’ai aimé

 

aimantée

je brûle comme un cierge

plaqué sur l’acier

des cœurs coffres-forts

où les larmes de miel

fondent les serrures grippées

en flots de poésie

 

libre tu te liquéfies

comme un ru sous la glace

rien ne souffle, rien ne se rap

plus que le goutte à goutte

le crépuscule capital

où se recueillent pour filer

enfants sauvages et canards tristes

dans la rigole…

 

témoin de génies affables

fable naufragée

la matrice inféconde

refuge des semences éperdues

vidée de son imposture

ruisselle jusqu’à la mort

 

montée sur la comète…