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mercredi, 05 août 2009

entre aperçus

un rayon de lune vient effleurer l’insomnie
comme l’onde de choc meure entre les lésions

il n’est pas d’alternative à l’incomplétude
pas de suture sur l’inexpugnable fissure

je me mine de croire à ces mimes
si le puits retient les larmes
l’injustifiable trouve raison
et le feu se hisse aux combles

cœur contre cœur
si contre
l’abnégation réciproque égare

afflictions corps et âmes
à des volées les uns des autres
paisibles de s’être entre aperçus


samedi, 01 août 2009

mémoires dépareillées

le silence suit le tonnerre
dégringolade en suspension
juste avant l’éclat de rire
comme un matin noctambule
déambule en funambule broyé
l’infini se prend au mot
et me décompose encore
comme une mélodie oubliée

au loin cela craque toujours
ou peut être au plus profond
je regarde tendrement
l’abîme ouvert sous mes pieds
en fidèle compagnon
bien plus séduisant
que les mémoires dépareillées
de ceux qui se fuient pour aimer

mardi, 28 juillet 2009

enfin la vie en pâture ou pour une fois à l’heure du thé

j’ai envie de vivre
comme personne sans savoir pourquoi
c’est absurde à pleurer
ce besoin trépidant par tout temps

il fait trop froid là dedans
dans mon cœur
j’ai pourtant palpité de rien
tout le monde est si absent

je dis tout
mais c’est ne rien dire
sur les méandres déroulés
follement envie de vivre

comme personne ni moi
ça fait romantique
alors comme tout le monde
j’ai surtout envie d’une bonne rasade

je ne sais ce qui briserait la torpeur
un coup de bambou ?
une corde à coulisse ?
je ne sais aucune merveille

c’est dans l’ordinaire
que j’écarte la poésie
et sur mon cœur assoupi
se meurent mes envies



miroir de "Enfin le vide-ordures ou Une fois de plus vers cinq heures du matin"

chez Cribas

raccord

il est le rythme

immuable

à tire d'elles

étourdies comme l'instant

lui qui n'avoue

que le détachement

qui accorde les notes blessées

d'un revers énamouré

au cœur stérile

d'un désert verdoyant

 

miroir de "CONCORDANCE"

chez gmc

 

dimanche, 26 juillet 2009

accord de forces

tu empoignes mes pensées
comme mes fesses
et les pénètres d’un coup
tout aussi entièrement

être comprise
comme être prise
déflore les profondeurs
les révèle à vif

exposées nues à ton acuité
elles s’émancipent de l’idiome
et planent ainsi déchaînées
au gré des vertiges

tu époustoufles le banal
comme les esbroufes
du haut des limites
de ton attachement

l’insensé alors se discerne
l’apparat disparaît
ampleur philharmonique
d’un accord de forces

mercredi, 22 juillet 2009

tableaux de chasse

vous n’êtes pas là
pour recueillir l’agonie
une autre épaule l’accueille
la vie est ainsi faite
bien faite
et la nature a le vide
en souffre douleur

le sevrage a beau être intolérable
l’apaisement n’est que plus délectable
et tout le temps de vos fuites
parfait l’immunisation
les lèvres mordues
les frictions épanchées
la dilatation à son apogée

à travers le rideau liquide
les couleurs s’arc-boutent
vouloir mourir ou vivre
relève d’un désir
voué à l’inassouvissement

être n’est jamais qu’aimer
miroitement de dernière seconde
ombre inconsumable
à vos tableaux de chasse

dimanche, 19 juillet 2009

en toute transparence

une pelisse de transparence
escamote celles qui ne sont pas femmes
aux rimes des amoureux
transis d’insuffisance

détonation multi-flamme
dans un enfer vide
en fer putride
faire livide

décoloration salutaire
à savoir le taire
tremblements statutaires
à tours de pas

comme si circonscrire le cri
pouvait couvrir le silence
trahir l’isolement
anéantir l’absurde de la subsistance

dimanche, 12 juillet 2009

les chemins de l’absurde

ils ont beau cligner le silence
pilonner sans autre retenue que le souffle
ils ne parviennent jamais
à combler la vacuité

l’absence de consécration
omniscéance du néant
prive d’apparence

la carcasse
verroterie opaque
succombe sans attente
même pas celle du plaisir

parfois une ombre
une pause
un frisson
matérialise un instant
et s’évanouit aussitôt
comme le soleil quitte le jour
pour te regarder dormir
en veille d’innocence

le raffut accumulé tout autour
reste singulièrement étouffé
trace ultime d’abandon

plus la force d’inventer
une magie de substitution
de prétendre
qu’il y a plus que cette latence
entre vie et mort

si la mixtion est amoureuse
l’or colle à l’irrespirable
laque incandescente
où se vitrifient les rêves

tous les chemins mènent à l’absurde
et quoi de plus absurde
que d’aimer…

lundi, 06 juillet 2009

blasphème

à décroche cœur
mille croches en cadence
déversement intérieur
que le néant ne réduit pas
équivoque qui évoque
sotto voce sans réciproque
comme s’il fallait trouver des excuses
si pour le dire on se récuse
blasphème sans foi
voix à débordement
d’un souvenir aussitôt oublié
pour se surprendre encore
se suspendre à l’aurore
et aller se faire prendre
jeu sans gage
ni gagnant ni perdant
satiété rédhibitoire
au milieu des poussières d’ivoire

vendredi, 03 juillet 2009

taire à taire

Saillant du codex parcheminé des cheminements stériles, les glyphes s’hérissent, entailles aux entrailles rapiécées d’où s’écoule paisiblement la douleur comme une douceur noyée de larmes. L’écriture est exhibitionniste. Elle divulgue, en toute pudeur, la face vulgaire des petites lâchetés galvaudées à la barbe de l’innocence galvanisée. Mieux vaut s’étouffer de chair, enfin se taire.

samedi, 27 juin 2009

partition absurde

Un rêve au fond d’une fois s’ébruite en rumeur infanticide, turgescence insolente qui se gausse du cosmos, petite lubie de nuit diluée dans les vapeurs alambiques essoufflées par les lueurs de l’horizon. Pas de fond pour ceux qui ne veulent reconnaitre que celui d’un verre, pas d’affront effronté, d’enfreinte éreintée, pourléchés de souvenirs. Pas vu venir, reparti dans un froissement de chair immaculée de bleus, fondu à l’ombre éblouie, redevenu liquide, translucide, matière neutre, indéfinie, légèrement salée, épouse des aspérités de l’existence rompue, pas même corrompue par un reflet.

dimanche, 21 juin 2009

à la bouche

que le sexe à la bouche
pleine pénurie de paroles
abstraction à fond de gorge
lisse et abrupte
l'étourdissement sacre l'étreinte
à l'ombre soumise
saupoudrée de lune
aux heures de l'écume
décontraction s'affole
d'imminence en faille de soi

 

anonyme

de prédation à séduction

le cœur pause et se décompose

en absence de destinée

l'espace se résume au grain de peau

qui a perdu sa place

et les mains qui la dessinent

tremblent d'anonymat

au fond de l'œil de verre

à croupir en solitaire

cul de miroir

confondu par le vide

du cri de l'enfant

 

dimanche, 14 juin 2009

intimité

il est un toi
de l'autre côté de moi
un toi sans moi sans nous
nuée de lucioles
immolées aux nues

et de ce toi si seul si unique
renaît sans cesse le seuil
sas onirique
toujours béant jamais franchi
vers l'harmonie

il est un moi
à côté de toi
un moi sans toi sans nous
opale brulée
aux reflets étouffés

et de ce moi si seul si banal
renaît sans cesse le rêve
songe bancal
toujours autre jamais même
vers l'intime

il n'est de nous
qu'une fumée sans feu
mélancolie bien à l'abri
si seuls si éperdus
vers brisés

vendredi, 12 juin 2009

en chair étrangère

tout le jour en-hors
guet fatigué

tout le jour en chair étrangère
en eau
se méandre de caprices
sans recueil
inflexions lascives
limpides comme l'ébène

démission de toute fonction
juste un peu fibres
un peu plus résine et pulpe
moulés aux accidents de la route
toute sirène étreinte
gyrofaire en trois temps arrière
artère révulsée
scotchée par la force centrifuge
où tout s'enferre