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jeudi, 08 janvier 2009

sous ta main

au cœur de la caresse
le paysage se vitrifie
la douceur se fait tempête
où s'affalent soupirs en rafales

au cœur des lèvres
l'intimité s'esseule
la peur capitule
exubérance en polyphonie

au cœur
une foi
une fois
unique

jeudi, 01 janvier 2009

en poésie

voeux 2009.jpg

mardi, 30 décembre 2008

regards papillons


il est des visions sans mots
qui s'élancent dans la stratosphère
comme des brasiers d'incompréhension
des plaisirs sans corps
qui tordent les conditions
jusqu'au hurlement de saturation
un amour sans désir
qui illumine les cœurs invertis
comme des papillons de regards
 
il est la tendresse de l'éclair
le temps abrogé de la poésie
la folie d'être - par devers soi


lundi, 29 décembre 2008

culture d'étincelles

En un instant impeccable, le chant se pose tout frémissant, même s'ils ne comprennent pas. Ils perçoivent pourtant, dans l'anfractuosité d'un autre espace, instinctivement, mais sitôt la mécanique s'empare de la mémoire de la foudre pour construire les palais de mirages et ne subsiste bientôt que la galerie des glaces, cambrée jusqu'à l'indécence. Ils s'y font la révérence, trop contents de croire se retrouver dans ces odes mielleuses. Simultanément, les enfants suivent les espiègleries du verbe comme des papillons, sans se soucier de saisir.




 

dimanche, 28 décembre 2008

mana à mana

À la faveur de l’engrenage, la paume invite la courbe au creux de l’aube. Le magnétisme cambre l’arc jusqu’à la cinglance mais rien ne cède. La clameur se condense au point où effroi et émoi ne peuvent plus se dénouer, soulignant l’envergure du silence d’un trait d’antimoine expressionniste alors que l’astre déchire l’anthracite de l’hymen. Là, les mots en ébullition refont le monde aux couleurs de l’impossible candeur, encore et encore, comme une évidence.

jeudi, 25 décembre 2008

la voie de la danse

innocence
comme l’étreinte de l’amant
comme la main que l’aimant
abandonne sans y penser
si l’instant inspire
les cendres de soi
où brille l’envers
d’univers vibrants
sur le lac paisible
des révolutions de l’infini

 

miroir de UNE DANSE POUR RUMI chez gmc

mercredi, 24 décembre 2008

mues

Une effusion, nue de la nuit des jours, s’immisce dans l’imperceptible interstice entre les essences polarisées. L’unisson se resserre autour des braises comme pour couver ce centre inextinguible et dans l’éruption furieuse, la posture tranquillement se pose sans plus s’opposer, genèse du ruissellement au cœur de la larme, nature liquide épousant toutes les histoires du temps des rêves. Obstinées à succomber, les mues s’ignorent dans l’enchaînement des renaissances coalescentes, alors il n’est plus corps pour consommer l’absence et l’être affleure pleinement.

lundi, 22 décembre 2008

subside

as much as he watches her
she subsides
annihilated in tenderness

as much as he praises her
she fails to identify
so much she isn’t

so they meet in embrace
on the pyres of loneliness

 

mardi, 16 décembre 2008

intimité de la béatitude - 3ième extrait

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66 poèmes couchés sur le papier aux Editions Chloé des Lys
préface de Jean-Paul Gavard-Perret


extrait

clandestinité

La poésie vient sans intention, sans construction, effluve d’un souffle qui dépasse les capacités pulmonaires des poètes et surtout leur entendement. Ils ne font que surfer son univers, délicatement enlacés à la traîne de lumière des comètes pour se laisser porter au delà de l’imagination la plus fertile dans les vallées vertes et vertigineuses du néant prolifique. Passagers clandestins, ils se font le plus discrets possible, n’osant souvent qu’un œil intérieur timide en retenant leur respiration d’émerveillement, si humbles devant la beauté surréelle exposée à leur contemplation flibustière. Du vide intense de ces voyages, ils ne ramènent que de pâles ébauches, pauvres représentations bidimensionnelles de la multitude des profondeurs multidirectionnelles qu’ils découvrent. Alors sans relâche, effacés jusqu’à la transparence par la reconnaissance de l’immensité du privilège qui leur est accordé, ils s’offrent à la tâche ingrate et fructueuse de révéler la splendeur, repoussant juste un soupir plus loin les limites de la perception, en modestes serviteurs de desseins qui les submergent de grâce.

 

ici

Je viens où la charnière se disloque, en un abîme éblouissant, sans toi ni moi.
Uni par un reflet liquide bruissant de dimensions.
Où le revers engendre la candeur, où les voluptés de l’absence palpitent à toute volée.
Je viens où la satiété épuise le désir, juste ici, livrée à la fulgurance de la marguerite.

 

en miroir de voyage de fr@nçois

 

mardi, 09 décembre 2008

allégeance

indifférence de marbre
lèvres entrebâillées
laquées d’ascèse

les notes s’élèvent
au nexus
pulpe d’omission

l’hiver de cristal
embrume la plaine
l’hymne sombre

les amants voguent
voilés de chasteté
transparents

simplicité d’un souffle partagé

 

dernier épisode d’un dialogue poétique ici

 

 

lundi, 08 décembre 2008

larmes de lumière

Ptites lumières d'Eden.jpg

Ptites lumières chez Eden

 

la lumière reflue seule
décrochée d'un arpège fou
cédée en offrande
comme une sacrilège foi


la lumière reflue seule en foule
en bulles d'abondance
où de minuscules myosotis
effacent les souvenirs

lumière tamisée ou aveuglante
antre des mille orifices
où le cœur exprime l'or
comme l'éther d'un soupir



en miroir à ROSEE DE MIEL chez gmc

 

lundi, 01 décembre 2008

catatonique

pour qui n'a rien à offrir
à qui ne saurait rien accepter
drôle de frémir
que cet élan catatonique vers t'être

souvent douceur et faiblesse
se confondent
comme force et rigidité
alors que la tendresse jaillit toujours
par les failles de l'abandon

plus tu deviens sel
plus les caresses t'imprègnent
comme si la statufaction était condition élémentaire
de la métamorphose en soie
comme si l'éclat du solitaire
pouvait outre-passer
la radiance d'un baiser
comme si delà

les étincelles s'enfoncent un peu plus
dans la mouvance incertaine
et le vertige opère la dilatation salutaire

quand la jouissance s'engouffre
le frisson peut être mortel

pluie de corail

Le temps s'est glacé à la croisée de l'ivresse, là où le vent dépose sa latence nacrée en gage de vie. D'ors et déjà, l'unité se cintre jusqu'à l'écartèlement, repliant tous les pétales en déflagration sidérale. Il aurait fallu dégarnir l'étreinte pour que le mont hélicoïdal se couvre de corail. Alors la forêt ne pourrait plus cacher le rebond du bambou et le chant s'enseulvelirait au firmament.

orfièvre

armes fondues
larmes souriantes
le cœur en bord de fossette n’en finit pas de luire
un songe écorché à la dépouille décharnée
invoque intempestif l’ultime bastion
derrière la muraille
la langue déraille
couvrant la pierre incandescente
de graffitis incohérents
enluminures de braises aux dentelles lavandières
futiles éclaboussures d’orfièvre
le cycle de l’instant naît toujours orphelin
et glisse comme un onguent
sur la sensualité des mémoires vives effacées
pour perpétuer encore le frémissement