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lundi, 01 décembre 2008

catatonique

pour qui n'a rien à offrir
à qui ne saurait rien accepter
drôle de frémir
que cet élan catatonique vers t'être

souvent douceur et faiblesse
se confondent
comme force et rigidité
alors que la tendresse jaillit toujours
par les failles de l'abandon

plus tu deviens sel
plus les caresses t'imprègnent
comme si la statufaction était condition élémentaire
de la métamorphose en soie
comme si l'éclat du solitaire
pouvait outre-passer
la radiance d'un baiser
comme si delà

les étincelles s'enfoncent un peu plus
dans la mouvance incertaine
et le vertige opère la dilatation salutaire

quand la jouissance s'engouffre
le frisson peut être mortel

pluie de corail

Le temps s'est glacé à la croisée de l'ivresse, là où le vent dépose sa latence nacrée en gage de vie. D'ors et déjà, l'unité se cintre jusqu'à l'écartèlement, repliant tous les pétales en déflagration sidérale. Il aurait fallu dégarnir l'étreinte pour que le mont hélicoïdal se couvre de corail. Alors la forêt ne pourrait plus cacher le rebond du bambou et le chant s'enseulvelirait au firmament.

orfièvre

armes fondues
larmes souriantes
le cœur en bord de fossette n’en finit pas de luire
un songe écorché à la dépouille décharnée
invoque intempestif l’ultime bastion
derrière la muraille
la langue déraille
couvrant la pierre incandescente
de graffitis incohérents
enluminures de braises aux dentelles lavandières
futiles éclaboussures d’orfièvre
le cycle de l’instant naît toujours orphelin
et glisse comme un onguent
sur la sensualité des mémoires vives effacées
pour perpétuer encore le frémissement

vendredi, 28 novembre 2008

peau d’âme

une robe couleur de temps
pour tout émolument
pour conjurer la transparence
et invoquer l’invisible
pour foudroyer l’indifférence
et irradier l’indicible

une étole couleur d’étoile
pour tout serment
pour rayonner le silence
et assouvir éole
pour cambrer la distance
et asseoir le symbole

mardi, 25 novembre 2008

revers d’optique

sur le revers d’un obtus
l’incendie se concave
comme une fissure fulmine
à la base d’un cratère
quand le basalte s’enorgueillit
en mélopées fantasmagoriques
et que la risée frémit
d’un rêve façonné de moire

tu viens encore
nuit comme jour
insuffler la transparence
de bouffées d’étoiles
malgré les réticences
comment fuir l’appel
si l’amour infiltre la voix
d’ondées mordorées d’antimoine

la rampe qui nous retenait
a cédé sous la foi
cette chute est éternelle
sans fond à la joie

lundi, 24 novembre 2008

éyoile


podcast

 

Dans le sillage soyeux de l’éyoile filante, le murmure des crépuscules enchante l’aube satinée. Une larme déborde la mélodie délicate cascadant d’un écho à l’autre comme des grappes de lilas blancs sous les dunes australes. De joyeuses rondes s’entremêlent à la douceur des herbes folles frissonnantes d’azur. Le ciel épouse la langueur des galbes innocents, membranes de soupirs frémissantes sous l’ultra-violet des rémissions, fluides de saveurs nocturnes engorgés de calmes ouragans. Buées amoureuses en écharpe, les rubans caressent la disparition au sein ému d’une aubade enlevée.

 

sur un impromptu du petit prince des étoiles...

enlèvement

Les mots enlèvent les idées et les violentent jusqu’à briser le cycle. L’enlacement entraîne vers le fond, abysse bruissant de lumière où douleur et colère se diluent. La transparence d’albâtre déflore les reflets d’anthracite. Le suc pétillant tapisse la gorge brûlante en éclaboussant le firmament, immersion délicieuse en milieu amniotique, splendeur d’un effeuillage aphasique, déluge d’horreurs délectables comme la finesse du souffle pâmé. A l’inflexion de la cambrure émerge l’étoile de neige et l’azur ensanglanté en sanglote de joie.

vendredi, 21 novembre 2008

commencement

tout commence comme rien
flocon de baiser fragile
instant égaré aux confins

rien s’affute encore
hyperréalisme de l’écartèlement
flambeau de pluie

frontière d’évanouissement
violée en série fiévreuse
déflagration de vie

mardi, 18 novembre 2008

pandémie

le monde est un homme contemplatif
dont l’iris suit un voile transit
vacillant dans le souffle léger
d’un oubli en technicolor

 

le monde est un homme paisible
chant paré d’un panache de silence
dont le timbre échoue sur la dune
les vertiges de la volonté

 

ravageur est l’abandon
qui submerge la fierté des princes
de douceur intérieure
aux tendresses contagieuses

 

chez gmc

tueries

Les mots ont tué. Ensuite ce furent les pétales, le cœur en suspens, un froissement et, comme la rigidité attisait toujours l’écorce, l’amour a encore tué, à chaque inspiration, froufrou de frictions aux scintillements aérodynamiques de graffitis d’eau d’or. Alors la pulsation s’est répandue, simple pulsion de grâce.

dimanche, 16 novembre 2008

angles morts

Un baiser s’éternise sur les angles morts de la désuétude, la vie reprend souffle en pétillant de saveurs interdites et de chants synchronisés. Le silence donne toute sa couleur à la voix, gravant le symbole incorruptible jusque dans les eaux impures. Comme le feu éblouit l’intelligence, les instants ne sont plus comptés, l’horizon se confond et le ton monte en volutes de volupté. Au bord des lèvres terrassées des amants, paresse invariable la nuit des temps.

jeudi, 13 novembre 2008

portrait assis

Les rosées d’aurore transparaissent dans les champs d’impossible, sous le regard goguenard de quelque fragrance déposée à la volée par le sourire d’un arc-en-ciel. « D’où vient la voix ? » avait-il dit, là où il y a de l’or. « Je te reconnais » répond-elle encore s’il se tait. Alors le chant valse avec le silence dans cet embrasement spontané où tout commence sans fin, où rien est la clef et à la clef, jusque dans les replis de soie.

mercredi, 12 novembre 2008

absurde

le souffle chiffonne encore la soie
batifole dans les froissements voluptueux
se prélasse au creux de l’écume bruissante

les saveurs de violette dévorent le velours
affranchissent l’élan sans mot
saturent la lumière de douceur brûlante

la révélation est dans la transparence
cet effacement lisse qui se réverbère
jusqu’à dissolution sempiternelle

la présence est dans l’absence
cette absolution d’absolu qui miroite
jusqu’à l’absurde en bout d’être

lundi, 10 novembre 2008

accomplissement

En résurgence, les arabesques se déroulent à la rencontre du frisson, germination de sensualité minérale, sauvagerie de la palpitation des veines des turquoises embrasées. Torrides, les arcs-en-ciel s’ébattent dans les vapeurs de transparence et si la réalité menace d’entonner sa rengaine familière, elle glisse sur la surface dissoute et éclot en supra-luminescence la verve incorruptible. La voie reste ouverte même quand le passage n’est plus emprunté. Le flux se détourne plus en aval, envahissant les sentiers alternatifs des crues incontrôlables, étourdissant le ramage holographique des images incommensurables de la douceur, éveillant l’être à un monde d’impossibles accomplis.

mercredi, 05 novembre 2008

haut bas et mat

Une spirale enthousiaste élève une confusion ordinaire à l’instant de l’avènement d’une improbabilité aussi douce que fictive. Deux petites prunelles de Sienne s’embrasent d’une fulgurance souche, épicentre d’une longue déferlante neigeuse comme l’ivresse de la dernière caresse. La fluctuation stationnaire propulse la poussière en orbite où elle s’enflamme, purifiant l’idéologie de ses reflets chatoyants. Le dernier fléau explose la boite de Pandore pour finir d’anéantir le barrage des inepties et l’éclat se propage en contournant les derniers bastions comme les bluettes de millions de voix enflent jusqu’à l’assourdissement, jusqu’à la conjuration des apparences, jusqu’à l’accomplissement de l’impossible échoué dans l’anneau de Mobius de l’âge de lumière.