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dimanche, 21 décembre 2008

subsistance

plus il la contemple
plus elle disparaît
effacée par la tendresse

plus il la chante
moins elle se reconnaît
tant elle ne l’est pas

alors ils se rejoignent dans la caresse
sur le bûcher des solitudes

 

samedi, 20 décembre 2008

l’orée des parallèles

le souffle glisse
sur l’inflexion
cambre un peu plus
l’abandon
à chaque inspiration
fleurissant la nuit
de colliers de lumière
qui glissent entre les doigts
comme des chapelets de notes
vertes et parfumées

la tendresse étire
ses cristaux de sourire
au-delà des transparences
sur les escarpements
des mutineries
sensuelles
où batifole
l’orée des parallèles

 

vendredi, 12 décembre 2008

détonation

la détonation est aveuglement
soufflé jusqu’aux cendres
suprématie de la lumière
orgasmes en lents ressacs
dépouillés d’enceintes
brisés aux mille éclats
des cœurs percés par Gae Bolga
mise en dernière demeure
tout crépite au point de dislocation
affolant les compteurs Geiger de geysers d’or
comme un mot doux pathogène
au diapason du silence

mercredi, 10 décembre 2008

Onan Hag Oll

à s’éloigner toujours plus de soi
les soies fusionnent
sous l’aile des fronces
d’un espace-temps en éventail

simple propension à l’épanouissement
les électrons dilatent la substance
hors des dépouilles
comme des bluettes semées au vent

certains entourages galvanisent
l’incandescence du boomerang
alors la blondeur diaphane roussit
à l’ombre des blanches mains

le silence dépose ses caresses
sur les Cornouailles des âmes repues
preuves d’inexistences
enracinées dans la danse

lundi, 24 novembre 2008

éyoile


podcast

 

Dans le sillage soyeux de l’éyoile filante, le murmure des crépuscules enchante l’aube satinée. Une larme déborde la mélodie délicate cascadant d’un écho à l’autre comme des grappes de lilas blancs sous les dunes australes. De joyeuses rondes s’entremêlent à la douceur des herbes folles frissonnantes d’azur. Le ciel épouse la langueur des galbes innocents, membranes de soupirs frémissantes sous l’ultra-violet des rémissions, fluides de saveurs nocturnes engorgés de calmes ouragans. Buées amoureuses en écharpe, les rubans caressent la disparition au sein ému d’une aubade enlevée.

 

sur un impromptu du petit prince des étoiles...