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vendredi, 16 janvier 2009

vif

alangui
comme cet air
constellé de givre
scintillant sous les caresses
de l’astre indolent

à vif
comme l’hiver
au bord du serein
grisant sous l’ivresse
désastre embué

ombre pourpre
du déversement infertile
en fécondation in vivo
des arabesques des poètes
saturés de leurs reflets

dimanche, 14 décembre 2008

défaux

à défaut de désir
les étoiles s’amalgament
jusque dans l’aveuglement désert

en défaut, éros expire
dans les vapeurs parfumées
sublimation étincelante

par défaut, le cœur sombre
avec toi là et tout autour
éblouissement de silice

chez gmc

dimanche, 07 décembre 2008

Alcheringa

L’or d’azur frôle les cils, alchimie de papier graphité limpide comme une aile de libellule, pillage de la douceur sous les ombrelles assouvies. Les mélodies que tu chantais déversent leurs baumes étincelants sur les rivages d’Alcheringa où parfois le cheminement s’échoue au détour d’une crevasse de sirène. Tu plonges dans les lymphes abyssales comme pour suivre cette lumière noire qui pourtant jaillit blanche de la même naïade et tu enfiles toute la panoplie guerrière en syncope lexicale pour te terrasser alors qu’il suffit d’accepter. Comme une brume sur ton ombre, la poésie restaure au feu son élasticité et l’homéostasie triomphe.

mardi, 04 décembre 2007

adoration

sous l'ondoiement des nues complices
un trait d'azur ouvre la nuit
semant pétales d'or et poudre de nacre

rien ne sépare les fous
ces adorateurs d'instants
ni corps ni quotidien

ils contemplent impuissants
les diamants qui brouillent leurs yeux
les mots qui perlent un à un
le magma qui s'élève du néant

ils contemplent éperdus
roulent sous le déferlement

ils aiment

dimanche, 02 décembre 2007

en gorge


chaque mot se gorge d'amour
de cet amour qui n'est pas notre
et qui nous lie malgré nous
de cet amour où n'est pas d'autre
et nous unit malgré tout

chaque mot s'en gorge
s'en sature
s'en saoule
à en devenir clef de verbe
rime maîtresse
amas de lettres impudiques
étoilant le lit
des fleuves de l'indicible

 

et plus de 50.000 visites!!!

 

Paru dans:

Axolotl No 47 Mai 2008

Les hésitations d'une Mouche No 45 Juin 2008

Poèmes Epars No 42 Mars-Mai 2008

Poésie oblique No 6 été 2008

 

effacer

effacer le nom
comme se chante un mantra
pour ne plus reconnaître
le coeur d'inexistence
pour que chairs évaporées
ne laissent qu'un voile diapré
pas l'ombre d'un reflet
aux souvenirs déchus
effacer le nom
un peu plus fort
pour que puisse être adulé
l'insatiable veau d'or
pour se draper de transparence
d'effleuressence
de fol amour

AU FIL DE L'EAU


regarde l'éclat
surtout quand il est sombre
et que derrière les arbres
s'ombre l'été
regarde l'éclat en rêvant
et écoute Vincent clapoter
en enchantant les conventions
et autres préjugés
une nuit sous le soleil
se fige l'éternité
aux vestiges ardents
aux vertiges déchaîn
és

 

Miroir de CONTRE-COURANT de gmc
 

jeudi, 29 novembre 2007

déferlante

l'air se frigidifie et vacille
le parfum de la voix butine
les ondes frissonnent à peine
dissolvant progressivement l'intention
jusqu'à dilatation absolue

la fluidité déferle
affluant et refluant
au fil de l'insoluble
refoulant sans fin l'infini
effleurant d'un souffle l'ineffable



Paru dans:

Axolotl No 48  Août 2008 - déferlante

Les hésitations d'une Mouche No 45 Juin 2008

Poèmes Epars No 42 Mars-Mai 2008

Poésie oblique No 6 été 2008

Saltimbanques No 15 (et dernier) Automne/Hiver 2008

mardi, 27 novembre 2007

blue blood


le ciel est bleu comme une orange
et les ténèbres s'écarquillent
repues d'effluves de mandarines

le ciel est bleu comme une orange
et la fièvre cascade de fraîcheur
aux sentiers échevelés par l'intangible

le ciel est bleu comme le sang
et l'indigo tout puissant
étreint l'ultime réflexe du jour

SO BLUE


Le ciel est limpide comme la vie
Quand le Pacifique emporte les barrages
Et que l'enfant rit dans la vague
Le ciel est ouvert comme un tombeau
Dont les murs en pain d'épice
Frissonnent d'absence
Le ciel est saturé comme l'amour
Qui voltige insubtanciel
Pour éblouir les amours

dimanche, 25 novembre 2007

sienne et paille


paysage de sienne et de paille
à l'heure anthracite
quand les lymphocytes rencontrent les stalagmites
et que les rubis éclosent en chapelets
le long des ondulations rosées

l'humeur se clarifie
l'atmosphère se raréfie
les rêves se tuméfient
et la paix déploie son manteau cendré
dans la douceur inerte de l'oeil opalin

mercredi, 07 novembre 2007

SLAVERY

Miroir de KINGDOM de gmc

 

Sur la lune de concrétion

Tu vois flamber l'imperfection

Sous les plaintes aérées

S'aiment les détachés

Par les issues aveuglées

Hors des comédies beuglées

Asymétrie du solo altruiste

Brûlant  les satires égoïstes

Labourant l'inouï au couchant

Austral équilibre talisman

vendredi, 19 octobre 2007

éclaireurs

 

le vent doux liquide les frontières organiques

dissolution de l'épiderme offert aux zébrures d'argent

dilapidation des particules fondues aux scintillements

 

les atomes dispersés tels les cavaliers de l'apocalypse

deviennent éclaireurs de mystères

moissonneurs de brassées pétillantes d'émerveillement

 

le flux s'intensifie jusqu'à l'étincelle de néant

vie et mort copulent

l'instant naît

jeudi, 13 septembre 2007

L'apesanteur

C'était l'apesanteur.
La vague à vague avait été désordonnée.
La chambre n'avait plus de sens, plus de sol, plus de plafond, tant l'espace s'était distendu.
Lui, si puissant avec son poignard à la courbe parfaite, encore tendu même après l'explosion.
Lui, si fin, si fragile devant l'étalage charnel des formes luxuriantes, regardait ahuri, encore essoufflé par son marathon, ce corps qui continuait à se convulser dans des gerbes de gémissements étoilés.
Il posait ses mains sur le feu, partagé entre le besoin d'apaiser et la fascination du spectacle en murmurant " Nan, nan, vous êtes trop réceptive,...vous êtes trop réceptive..."
Et puis, ne résistant plus, il se joignit à nouveau au mouvement, comme s'il n'existait pas d'autre alternative, en glissant un doigt, là où aurait du se trouver la source des flammes, tout en prenant conscience que la véritable origine était ailleurs. Toujours perplexe devant le prolongement du déchaînement des éléments, il dit encore, songeur, "un doigt, un seul doigt..." puis se tût, comme magnétiquement enchaîné aux ondulations, émerveillé et dubitatif. Quand, finalement, il cessa de douter, de chercher à comprendre ou de vouloir à tout prix jouer son rôle de mâle, il se laissa emporter à son tour, encore et encore,...

mercredi, 15 août 2007

s'il suffisait...

dans le grand sommeil des compassions

au fond des territoires des deuils impossibles

pour que les mots se désengorgent des enchantements

pour que la mémoire s'oblitère

pour que l'espoir s'estompe

pour que le passé affranchisse le présent

pour que l'onirique soit l'instant

pour que l'innocence jaillisse de l'expérience

 

il suffit d'aimer