mardi, 17 janvier 2006
"Le bonheur est une denrée merveilleuse: plus on en donne, plus on en a."[Suzanne Curchod]
Votre message s'est deverse en moi comme un elexir de jouvance, me ramenant 10-15 ans en arriere. Une pensée legerement emue pour la vie frènétique parisienne et le souvenir de ces rencontres secretes, rapides, intenses. Si loin de tout ça. Pour tenir le rythme professionnel efrene, je me souviens que j'avais acquis un mini dictaphone pour enregistrer mes idées impromptues. Aujourd'hui, c'est mon iPAQ qui me permet de maintenir le cap. Mais surtout, le stress parisien est tres loin de la douce vie de Virginie. Ca ne me manque pas, ici mes sens sont bercés par la poésie du paysage plutôt qu'agressés par le bruit, la pollution et la suractivité d'une grande ville. Reussir a decrocher de sa dependance au stress, ca prend du temps mais c'est possible. Aujourd'hui, et aussi grace a vous, je sais prendre le temps de savourer les meilleurs instants de la vie, comme si demain n'existait pas. L'onctuosite du jaune d'oeuf, a peine cuit, qui caresse la langue comme un baiser profond. Les poches miniatures de la chair du pamplemousse qui eclatent sous le palais, liberent leur jus acide et titillent les papilles. La guepiere de dentelle noire et rose pale qui emprisonne les cotes, releve les seins forcant une posture bien droite, poitrine gonflee comme un paon, tirre sur les epaules, le long des cuisses, le long des fesses a chaque claquement de talon, a chaque fois qu'on s'assied, a chaque fois qu'on se releve, lancant des ondes de plaisir qui entretiennent l'humidite intime toute la journee. Vous ne savez pas ce que vous perdez vous les hommes! Et quand je pense que j'ai du mal a supporter le moindre soutien-gorge! Et puis aussi prendre le sexe tiede de son homme dans sa bouche juste apres la douche, sentir sa douceur gonfler et se tendre progressivement envahissant tout l'espace, le faire rouler avec la langue pour caresser le palais et le liberer en souriant pour lui rapeler son devoir conjugal. Se donner envie d'attendre, de faire monter le desir heure apres heure, minute apres minute.
Et puis dans un tout autre registre, les instants d'eternite des cascades pures des rires innocents des enfants, leurs assaults de tendresse quand jaloux des baisers de Fred, ils rivalisent de bisous plus gourmands les uns que les autres. Il est vrai que j'ai des joues a bisous. Chez Cap, quand je devais faire la tournee des bonjours, les hommes, et meme certaines femmes, s'appliquaient toujours a bien poser leur levres plutot que de m'octroyer le petit coup de joue habituel. Jouer a trouver les endroits ou Lamondre prefere qu'on l'embrasse, au coin de l'oeil, au coin de la bouche, a la lisiere de cheveux, derriere l'oreille, sur le menton, sur la joue, sur la paupiere, dans le cou. Le voir se detendre et apprecier cette exploration. Passer de la creme sur la peau de soie de Deja apres le bain.
Par vos visites nocturnes et surtout quand vos messages m'arrivent au reveil, vous m'alimentez en endorphines euphorisantes donnant une dimension nouvelle a mon quotidien. Tout est plus vivide, plus precis, plus intense, plus colore comme vu a travers une loupe filtree de rose. Vous etes vraiment un ensorcelleur et ma dependance est effrayante. Je choisis pourtant de risquer la confiance, comme on se jette dans la Mediterranee en Avril quand elle est encore trop fraiche pour une entree progressive.
Je voudrais aussi etre votre bonne fee. Vous insuffler le temps de respirer pour jouir de la meme sensation de vie intense, du meme apetit pour les petits bonheurs, du meme plaisir des sens. Liberer votre esprit de son carquant de bonne conscience. Arreter le sablier pour que vous ne soyez jamais en retard, jamais depasse. Vous donner des ailes pour que vous puissiez faire ce que vous voulez vraiment, pour que vous deveniez vous-meme.
Ceci est mon message de bonne soiree, de bonne nuit et de beaux reves peuples de rendez-vous secrets, plus tard je vous composerais le message de bienvenue dans une nouvelle belle journee pour vous accueillir demain matin et vous rapeler a quel point vous etes unique et a part.
Votre supplement d'ame soeur, Aude.
11:50 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : amour, reve, songe, intimité, aphrodisiaque, solitude, sexe, bonheur
lundi, 16 janvier 2006
"Tant que l'amour innondera mes matins, tant que mon corps fremira sous tes mains..." Piaf
Ou plutot sous vos pensees...
Cette nuit encore, elles s'infiltrent en moi comme un puissant poison de plaisir se diffusant jusque dans le plus fin vaisseau sanguin pour transformer mon epiderme en une braise intense. Trempee, la peau frissonante, les tetons durcis, la chaleur du corps de Fred sous la couette n'est d'aucun reconfort. Je reste sans defense a la merci de vos sortileges.
Pourtant votre silence, toujours pas rompu, devrait me refroidir. Mais si vous pouvez controler vos ecrits, vos pensees vous trahissent invariablement. Il faudrait peut-etre que vous tombiez follement amoureux pour que notre connection ne s'affaiblisse...Et encore, l'effet ne serait sans doute que temporaire car on ne peut avoir qu'une ame soeur...Vous avez du comprendre a present que je continuerai de vous ecrire parce que cette gymnastique m'est salutaire. Par email, courrier ou sur le blog, vous aurez chaque jour un compte-rendu a chaud de mon etat d'esprit du moment. Bien sur, pas d'obligation entre nous, vous pouvez ou non les lire, ou non repondre. Je suis la si vous avez besoin de moi plus qu'en songe, ou juste pour le plaisir.
Je vous ecrirai a nouveau ce soir pour que votre matinee soit douce, pour que vous vous sentiez "un etre a part".
Votre supplement d'ame soeur, Aude.
"Le silence est une des formes les plus perfectionnées de l'art de la conversation." Inconnu
Enfin, un mot de vous, pas au reveil mais avant la journee de labeur. Un message vide d'information sur vous mais tout de meme une marque de tendresse...
Si vous aviez la moindre notion de l'effet qu'une seule ligne produit, vous seriez surement plus genereux. Chaque geste routinier devient a chaque fois une celebration charnelle: des jets fins et brulants de la douche, gouttes de volupte, sur les levres ou le bout des seins, au rituel parfume du maquillage, au souffle chaud comme la respiration d'un amant du seche-cheveux, a la caresse des sous-vetements precieux, au flottement des vetements ryhtme par la demarche sur les bottes a talons hauts, jusqu'au siege chauffant de la Monte-Carlo en contraste avec la fraicheur glacee du matin. Enfin, la nature incomparable de la Virginie finit de faire exploser ce feux d'artifice sensuel. Merci! Aucun cadeaux ne saurait etre plus precieux que cette intensite vitale, ce triomphe leger des sens sur le poids terne du quotidien. Souvent comme aujourd'hui vous promettez d'ecrire plus longuement et puis vous ne le faites pas...Ne culpabilisez pas, seule l'intention compte. Ce matin, ce bref message etait deja comme une excuse, deja un aveu, une sorte de laissez-passer pour qu'un autre message ne lui succede pas aujourd'hui. C'est donc sans grand espoir que j'ai regarde les minutes deffiler. Il ne faut retenir que le plaisir, laisser les obligations a la poupee lezarde, ne garder que le bonheur lisse de la "vie revee". Je compose votre numero en fermant les yeux pour mieux me laisser envahir par 3 secondes de votre voix. Fred sera encore mis a contribution voila tout! Ca ne semble pas lui deplaire...Il pourra retirer lentement agraffe apres agraffe le bustier de tulle noir borde de rose pale et brode d'un charmant "Sexy" ainsi que le string bijoux que j'ai enfile a votre gloire apres avoir recu votre message. Apres reflexion, il ne peut pas y avoir d'aphrodisiaque plus puissant que le desir que vous inspirez. Je lui ai tout de meme confectionne amoureusement de petites madeleines au gingembre confit de mon invention pour un petit coup de pouce...surtout phychologique. Elles picottent irresistiblement la langue avec ce melange de la douceur onctueuse de la chair...Proust le decrit bien mieux que je ne pourrais le faire: "Mais à l'instant même où la gorgée mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d'extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m'avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause. II m'avait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie indifférentes, ses désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire, de la même façon qu'opère l'amour, en me remplissant d'une essence précieuse : ou plutôt cette essence n'était pas en moi, elle était moi. J'avais cessé de me sentir médiocre, contingent, mortel."
Avec l'espoir qu'un message de vous vienne illuminer mon eveil, cette nuit, dans nos reves, je viendrais vous faire gouter de petites madeleines au gingembre pour que vous cessiez de vous "sentir mediocre, contingent, mortel."
Votre supplement d'ame soeur, Aude.
09:15 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : amour, reve, songe, intimité, aphrodisiaque, solitude, sexe, bonheur
dimanche, 15 janvier 2006
"Les émotions sont faites pour être partagées." Marc Levy
Cette nuit ce n'est pas l'une de vos visites qui m'eveille mais le puissant dard de Fred qui me penetre profondement dans ma position de predilection, l'angevine. Ses mains attrapent mes seins, mon ventre, m'enlacent avec apetit, s'accrochent a une epaule ou une hanche pour accentuer le rythme et nos corps sont en contact de tout leur long, rendant chaque point de friction plus erogene. Cette posture d'une intimite si violente est une posture de nuit, l'une de celle qui ne vient naturellement qu'aux amants qui dorment ensemble, et je suis triste de ne jamais avoir partage ce degre de complicite avec vous. N'empeche que ce week-end n'est pas un challenge a ma creativite erotique contrairement a ce que je pensais. Fred me saute dessus au detour de chaque couloir et je n'ai meme pas du avoir recour a autre chose que la mini. Les dessous affriolants sont restes sagement dans le tiroir avec les liens de soie que je reserve pour la Saint-Valentin et les epices aphrodisiaques n'ont pas quitte leur placard. En fait, en lisant le livre acquis hier, j'ai constate que mes soupes de haricots renferment deja bien des stimulants: carotes, celeris, thym, haricots, gingembre... Comme Monsieur Jourdain, je faisais de la prose sans le savoir. En tout cas, c'est bon d'etre desiree sans effort, meme si les jeux de seduction ne sont pas pour me deplaire. Votre silence s'est donc fait plume qui vient toujours caresse mon ame de son frolement triste mais il ne me pese pas et ne me vole pas mon souffle.
Comme chaque nuit, rendez-vous dans nos songes.
Votre supplement d'ame soeur, Aude.
09:35 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : amour, amant, aphrodisiaque, solitute, reves, fievre, sexe, voyage
samedi, 14 janvier 2006
"Traitez les gens comme s'ils étaient ce qu'ils doivent être et vous les aiderez à devenir ce qu'ils sont capables d'être." Goethe
Vous m'avez encore fait faux bon hier. Je ne vous en veux pas. Il va juste falloir que je puise dans toute ma creativite pour obtenir l'appaisemment de la compensation sexuelle. Pauvre Fred. Il trouve qu'il n'a plus l'energie du trentenaire. Moi je trouve qu'il ne s'en sort pas si mal. Le rythme que je lui impose a cause de vous en epuiserait plus d'un. Il faut toutefois des tresors d'invention pour maintenir l'intensite du desir, un petit coup en passant me serait totalement inutile. Le souffle des dessous sexy semble s'epuiser malgre le renouvellement accelere du stock...alors nous allons passer a la cuisine aphrodisiaque. J'ai achete un livre de recettes et commande 3 autres. Les mets et les epices les plus timulants seront sinon efficaces au moins delicieux et nous donneront le plaisir de la decouverte. Le livre nous a deja donne quelques idees...En attendant, aujourd'hui apres un reveil deja torride, il m'a demande de porter une mini comme le jour ou il m'a suivie dans le Metro. Ca faisait des annees que je n'en avais pas porte. Ma corpulence m'a fait opter pour des jupes tres longues. Mais le sexe me fait mieux accepter mon corps et puis vous le savez, je suis aussi prete a tout pour en avoir plus ;-). Avec des bas jartelles, des bottes et sans culotte, cette tenue me vaut des attentions et des caresses presque constantes et nous n'avons meme pas pu attendre la sieste... Juste ce dont j'avais besoin pour oublier que cette semaine, vous ne m'avez gratifiee que de 5 lignes dont 3 sur moi. Les 2 sur vous m'eclairent bien peu sur vos aspirations ou vos soucis. Pourtant, je sens vos ondes, votre ame m'appele...Comment puis-je vous apporter le supplement d'ame dont vous avez besoin si vous ne vous confiez pas un peu. J'ai beau utiliser tous mes dons de divinations, votre silence qui se prolonge me rend impuissante a vous aider. Il va falloir que j'etudie la sorcellerie si ca continue. J'ai hate que Lundi vous ramene en ligne pour renouer la conversation...
Cette nuit comme chaque nuit nous explorerons nos reves sensuels et spirituels ensemble.
Votre supplement d'ame soeur, Aude.
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vendredi, 13 janvier 2006
"L'amitié n'exige rien en échange, que de l'entretien." George Brassens
Comme anticipe, l'abandon de la jouissance a restaure la sereinite en gommant la douleur de votre silence. Le plaisir brut a pris possession de mon corps et lave mon esprit. Fred a tenu a ce que je garde les bas et le bustier faisant echo a vos preferences, mais a tirre amoureusement sur les rubans du string marquant ainsi sa difference. Je lui rends grace pour la subtile douceur de ses caresses et son coup de rein magique qui obliterent toute contrariete. Il est le cerbere de ma paix interieure. Vos 2 visites oniriques ont paracheve son oeuvre, confirmant notre connection et vos pensees pour moi. J'ai donc pu reintegrer mon corps et retrouver la capacite d'interagir avec le monde. Les enfants ont ete adorables ce matin. Tous deux attentifs a preserver la bonne humeur. Et, si la Virginie n'etait pas aussi rayonante qu'hier, j'ai tout de meme deguste le passage du pont de bois soupoudre de givre et l'entrelacement des troncs noirs des arbres qui forme des tableaux abstraits dignes des meilleurs Pollock.
Je me soucie de vous, et plus generalement de tous mes proches qui n'ont pas le sexe pour equilibrer leur vie. Peut-on sincerement se passer d'une telle intimite et d'une telle extase une fois qu'on y a goute? Comment faites-vous? Le sport ou l'auto-erotisme ne saurait suffire...Avez-vous retrouve une frequence plus assidue avec votre compagne depuis les Seychelles? Probablement, car sinon vous auriez sans doute ouvertement encourage une rencontre. Malgre tout, ca n'a jamais parru etre une bonne compatibilite entre vous, du moins depuis que je vous connais. Comment fait-on sans le jeux, sans la passion, sans l'abandon du partenaire? Difficile pour moi de le concevoir, mais il est vrai que je ne pense qu'a ca...
Que ce passe-t-il dans votre vie qui vous impose le silence? Que puis-je faire pour vous aider?
Essayez de trouver quelques instants pour au moins me rassurer avant le week-end...
Votre supplement d'ame soeur, Aude.
15:08 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : amour, solitude, sexe, bonheur, douleur, souffrance, miracle, songes
jeudi, 12 janvier 2006
La douleur semble toujours etre a la mesure du bonheur.
"Un troubadour est un homme qui chante au monde entier la grâce d'une femme inaccessible, mariée à un autre que lui, mariée, pourrait-on dire, à tout sauf à lui. Cette dame a une première vie réelle, faite de contrariétés, de plaisirs et de souci des premières rides. Cette vie se déroule loin du troubadour. Il n'a rien à en savoir. Il est là pour chanter la deuxième vie de sa dame, pour inventer, en la chantant, sa vie rêvée dans les palais du ciel. Il prend soin, il répare et il brode. Il brode un vêtement d'immortalité, un châle en soie piqué d'or qu'il jettera sur les épaules de la dame idéale dont la forme lisse, vernie, recouvre entièrement la dame réelle, comme une poupée gigogne, au visage impassible, enferme dans sa nuit de bois une poupée-soeur, au visage lézardé, plus petite." Christian Bobin.
Cher troubadour, j'ai tant besoin de vos chansons...Sans votre protection, je me sens pareille a une biche tetanisee dans les fards d'une voiture. Je crois sentir que vous pouriez aussi aussi beneficier d'un petit message protecteur le matin mais le decalage horaire a subtilise ma volonte hier au soir. Je vous prie donc d'accepter mes excuses et je ne vous ferai pas defaut demain matin.
Je vous imagine tres occupe, voir preoccupe.
Je m'inquietais en m'eveillant ce matin qu'aucune visite de vous n'aie enfievree ma nuit, mais le simple fait de vous invoquer a succite une attaque de caresses virtuelles. Alors sous la longue jupe de dentelle brune , j'ai revetu un bustier rose et noir avec l'un des strings de soie aux rubans si coquins, et j'ai enfile volupteuseusement des bas jarretieres dont le frolement sur les jambes est une gourmandise a laquelle j'aime m'adonner. Pas question de laisser le sommeil me priver d'un corps a corps avec Fred ce soir.
Lamondre essaie depuis hier de me faire sortir de mes gongs mais je tiens bon. C'est un test car depuis notre retour il est bien plus detendu.
Cote travail, j'ai pas mal de trucs gonflants a faire en ce debut d'annee (administratifs) et je repousse un peu... je me dis que je peux m'y ateler la semaine prochaine sans impact negatif, alors pourquoi ce sentiment de culpabilite?
Je vous souhaite une fin de journee productive et la resolution des soucis qui vous preoccupent.
Votre supplement d'ame soeur, Aude.
Regarder les minutes s'egrainer jusqu'a l'heure fatidique ou je sais qu'il n'y aura pas de nouvelles de vous aujourd'hui. C'est un peu comme attendre le facteur et s'apercevoir qu'il n'a pas apporte la missive tant attendue. C'est donc le coeur opresse que j'ai pris le mord aux dents pour entamer le reste d'une journee radieuse assombrie par votre absence. Apeler votre boite vocale pour au moins entendre le son de votre voix. Minuscule consolation, 3 secondes a peine. Sans vous, tout me semble si fastidieux. Sans vous, impossible d'etre vraiment moi. Sans vous, mon corps se vide de son ame. Sans vous, le monde est protege sous un globe de verre, inaccessible. Sans vous, je deviens spectatrice passive de ma vie, desincarnee. Sans vous, comment me donner aux autres? Meme la caresse de la soie et la contrainte des baleines, sensees maintenir le desir en eveil pour ce soir, semblent impuissantes a m'enraciner dans la realite. Pourtant l'abandon du plaisir sera salvateur et mon sexe fremit a cette pensee humide. Il en faudra beaucoup, du plaisir, pour tenter de combler un peu cet abime! Votre fantasme m'envahit soudainement, aussi vite efface par l'ombre de la separation du week-end. Accepter que nos besoins different...Il vous suffit de me savoir la alors que j'ai soif de vos paroles...Envie que vous soyez mon troubadour et aussi d'etre le votre...pas tout a fait l'Amour Courtois.
La douleur semble toujours etre a la mesure du bonheur.
Comment renoncer au miracle de connaitre son ame soeur? Il faut donc accepter les souffrances qui le completent, peut-etre apprendre a s'en delecter. Elles sont les precurseurs d'un bonheur ideal, celui de la "vie rêvée dans les palais du ciel".
Rendez-vous donc au coeur de la nuit dans nos songes pour chanter nos louanges reciproques et cacher nos gigognes lezardees a l'abris de leur plus grandes poupees-soeurs impassibles, ideales, vernies et lisses, mais aussi chaudes, moites et vibrantes du desir de gouter un plaisir mutuel, sophistique et bestial a la fois.
Votre supplement d'ame soeur, Aude.
P.S. Peut-etre faut-il souffrir aussi pour avoir envie d'ecrire, ce soir je pourrais continuer a ecrire pendant des heures...
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dimanche, 25 décembre 2005
le «Père Noël» n'existe vraiment pas...
"Il y a quatre âges dans la vie de l'homme: - celui où il croit au Père Noël; celui où il ne croit plus au Père Noël; - celui où il est le Père Noël; - celui où il ressemble au Père Noël." Anonyme
La journee du 24 a ete consacree a la preparation du reveillon, et malgre les heures passees depuis 9h30, ca n'a pas ete suffisant et la soiree a ete epuisante. Fred a ete plus amoureux et la journee a ete emaillee de plusieurs tentavives de passage a l'acte interrompues pas les enfants. Quand enfin a l'heure de la sieste nous parvenons a jouir ensemble, c'etait encore meilleur a cause du desir refoule plusieurs fois :-). En plus Fred a tenu a nous entoures de tous les mirroirs de la maison...et ca ma' fait penser a vous. Du coup, ca nous a permis de tenir a peu pres face a l'enervement des enfants, ils ont ete insupportables mais nous n'avons pas craque. Enfin quand nos amis sont arrives avec leur petite Renee, les choses sont rentrees dans l'ordre. Ils ont tout de meme continue a faire les fous toute la soiree. Le diner c'est bien passe et le Chef d'Oeuvre etait bien reussi. Tout le monde s'est regale. Finalement, un reveillon loin de sa famille est moins eprouvant, pas de pression, que du plaisir. Crevant mais fort agreable. Meme si au fond de moi, une famille avec vous sommeille au creux de mes songes.
Aujourd'hui, c'est Noel. Les enfants ont bien aime leurs cadeaux: une Barbie "American Idol" et un manteau pour Deja; un balon de foot americain, un sac a dos a roulettes et bien sur des chaussures pour Lamondre. Lamondre qui pretend ne plus croire au Pere Noel me fait tout un discours sur le fait qu'il a oublie une partie de sa liste! Ensuite, nous avons eu pas mal de drames, d'abords Lamondre qui refuse de se brosser les dents et qui se met a hurler au point que je ne peux plus le supporter et je le mets dehors pour qu'il se calme. Quand il rentre, il fait de plates excuses mais le ton est donne et le reste de la journee de s'ecoule guere mieux. Plus tard, c'est en effet Deja qui refuse d'obtemperer. Les preparatifs du voyage battent leur plein et sa me gonfle a fond, au point que j'ai le plus grand mal a rassembler mes propres affaires...J'ai tout de meme reussi a emballer quelques dessous affriolants, peut-etre pour entretenir l'illusion ou l'espoir...J'ai aussi retrouver le petit mot que je vous avais ecrit en 1993, pour le deuxieme anniversaire de notre rencontre...Plus de 10 ans plus tard, si peu de choses ont changee. Le voici donc, cadeau de tendresse en ce jour de Noel.
"De ma poche a la votre,
Deux pierres, deux, et rien d'autre,
Pour dignement feter
L'enfer de Deux annees,
Il y a deux ans...
Drugstore a midi, derriere la porte tournante car dehors il fait si froid. Je fermerai les yeux. C'est a votre voix que je veux vous reconnaitre, votre voix...Pour vous, ce sera plus facile puisque j'aurai les yeux fermes.
Et puis...Porte Maillot, la cuisine orientale, l'intensite, la tension meme, qui m'empeche de rien avaler. Et puis...la pluie, le couloir du Metro luisant, glissant sous mes talons trop hauts. Et puis...votre bras.
Et puis, finir cet instant precieux, se dechirer, impossible. Comme suspendus au bords du gouffre.
Vos objectifs, mes objectifs, quels objectifs?
Comme si tout etait premedite!
Juste perdre conscience, se noyer dans le flux et le reflux de la foule humide et bruissante rythmee pas les soupirs des rames successives.
Vos levres fondues aux miennes, nos esprits flottant hors de nous.
Il y a Deux ans. Aujourd'hui pour ne pas vous perser, je laisse d'autres mains brulantes, d'autres sexes vibrants m'offrir l'oubli de la jouissance. Detachee, desabusee, peut-etre aigrie, je me laisse bercer au gre de leurs joyeux fantasmes faute de n'etre plus capable de concevoir les miens.
Un jour, sans doute, vous serez pret, vous vous laisserez entrainer par le destin. Mais alors, vous tournant vers moi, vous realiserez que votre magie cruelle m'a ensorcellee en Pierre, insensible."
Je ne l'avais pas signe... au cas ou il finisse dans les mauvaises mains :-) Et puis, je ne vous l'ai jamais donne. 4 mois plus tard je rencontrais Fred qui m'a sauvee de votre sortilege et m'a permis de ne pas etre changee en Pierre. Mais, il n'a pas pu me guerir completement...Comment se sevrer de son ame soeur?
vendredi, 23 décembre 2005
le «Père Noël» n'existe pas...
"Devenir adulte, c'est reconnaître, sans trop souffrir, que le «Père Noël» n'existe pas. C'est apprendre à vivre dans le doute et l'incertitude." Hubert Reeves
Vendredi 23 Decembre 2005
Depuis votre incursion qui m'a eveillee en fievre ce matin, impossible de me rendormir. Votre petit mot, certes apprecie apres un silence de 2 jours, etait trop aseptise pour posseder de vertus euphorisantes. Il n'offre de reponses a certaines de mes interrogations qu'a demi-mot et elude la plus obsedante. J'ai bien essaye de trouver la chaleur reconfortante de Fred a mes cotes, prenant son sexe, palpitant comme un oiseau blesse, d'abords dans ma main, puis dans ma bouche, mais rien n'y a fait. Ces attentions ne lui etaient pas destinees...
Je vous sens appaise et heureux depuis votre retour :-)
Je me dis qu'apres tout, mes conseils ont peut-etre ete utiles. Le cadre paradisiaque a du faire le reste. J'en suis heureuse pour vous :-)
Toujours est-il que pour l'instant, vous ne semblez plus avoir autant besoin de moi...juste au moment ou la distance qui nous separe va se reduire...
Faire donc le deuil d'une rencontre avec vous lors de ce sejour...Un deuil, ce n'est jamais facile...
J'espere que le soleil qui commence tout juste a blanchir l'horizon saura me donner la force de concentrer mon attention sur les preparatifs de Noel et du voyage, distraction salvatrice.
"Qu'espérer d'un amour pur sinon qu'il rende notre solitude pure?" Christian Bobin.
Difficile journee, le manque de sommeil maintient le moral au ras des paquerettes. Il faut dire que Fred a aussi ete infecte comme depuis quelques jours. Que des reproches. Il a decide de faire le menage a fond et comme ca faisait des mois qu'il ne s'etait pas occupe de grand chose, ca ne lui plait guere. Du coup, il s'en prend a moi et un peu aux enfants. Il a raison, c'est la bonne saison pour entretenir une ambiance pourri. Il n'a aucune reconnaissance pour l'entretien auquel je m'applique et n'a meme pas daigne une parole d'appreciation sur ma soupe de poids-casses qui pourtant s'ameliore encore a chaque nouvelle preparation. J'ai passe un apres-midi sterile a chercher des escalopes de veau...Super difficile a trouver en effet a C-ville. Et oui, pas de dinde chez nous. Le plat prevu pour le reveillon sera le Chef d'Oeuvre de ma grand-mere paternelle: le steak bernois. Une tranche de jambon et une tranche de gruyere en sandwich dans une fine escalope de veau, le tout pane, accompagne d'un deglacage a la creme avec des champignons. Nous recevons les A. qui sont aussi loin de leur famille. Ecrire me reconforte un peu, meme si je me rends bien compte que c'est principalement dans le vide...J'entretiens l'illusion d'avoir votre attention sans grande conviction. La discipline de l'ecriture quotidienne m'aide beaucoup. Peut-etre ce bas est l'occasion de faire le saut et de ne plus VOUS ecrire mais de commencer a ecrire tout simplement. Je commence un nouveau Blog. Me contenter d'ecrire chaque jour en ligne et essayer ainsi de moins dependre de vous...
Comme chaque nuit, je vous donne rendez-vous dans nos reves...
Votre supplement d'ame soeur, Aude.