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dimanche, 08 juin 2008

premier degré d'impossible

un lien à l'impossible

ruban de transmission incrusté de diamants

stase d'intégrité blottie dans l'univers

 

la métaphysique exacerbe les électrons

qui conjurent les frictions

jusqu'à ce que jaillisse la flamme

en pure perte de connaissance

 

la rigidité sombre

emportant les vaguelettes des formes

jusqu'aux convulsions mystiques des désirs corrompus

 

toutes les volontés cèdent

au joug paisible du flot

 

alors la nuit se déchire

sourire au coeur

et son hurlement mélodieux

se répand comme un baume

comme la renaissance du soleil dans chaque débris de seconde

comme l'incommensurable éblouissement

vendredi, 06 juin 2008

les aveux du frémir

tempêtes retenues aux rives de l'iris
ancre de l'absolu fichée dans la poitrine
mouillage abrité du vif-argent des sourires
réverbérations où la matière n'a de prise

aux creux inexplorés des eaux de l'étincelle
il est plus loin que la terreur de bout du monde
plus intime que les voilures océanes
plus scintillant que les abysses pailletés

au fond du miroir aux vagues de crépuscule
s'élève le tendre murmure assourdissant
le chant moribond de toute l'éternité
paré du spontané des folies amoureuses

et toujours sans flétrir l'idéal règnerait
les cendres de l'instant jetées sur l'avenir
le cœur serait rompu plus béant que jamais
vibrant de la lumière des aveux du frémir

calfeutrages


contemplation des flammes du plafond
l'espace blanchit
ouvrant de vastes vallées éviscérées
chants de batailles sans combattant
voués à la désertification

la vision s'empare des calfeutrages
en autant de faces que d'innocences
opérant la conversion primordiale
à l'orée des âmes émophiles

 

dédale


rien n'avait changé

il s'étaient offerts au dédale
sans arrière-pensée
ivres de poésie

le coeur se serrait à la convergence des infinis
certains troubles comme de fines lames prêtes à éclater

les mots flottaient en liberté, défaits

ils les frôlaient à peine
danses de lucioles au chevet du jour
chants de foisonnement aux creux du superlatif
splendeurs aux racines de la fécondité
prolongeant l'obscurité protectrice

ils se vautraient dans l'intangible
qui se densifiait au point de devenir palpable

il n'y avait pas de rage pas de cri
juste la beauté du silence qui dilate l'indicible
et les facéties des profondeurs dans les prunelles aveugles

mercredi, 04 juin 2008

intimité de la béatitude

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66 poèmes couchés sur le papier aux Editions Chloé des Lys
préface de Jean-Paul Gavard-Perret 
extrait

comme ça 

rester comme ça
larvés dans les vocalises du silence

subjugués d'ignorance
gourmands de l'instance


sans regarder
ni écouter ni toucher ni humer ni goûter


tout voir tout entendre tout caresser tout sentir tout savourer
de la plus infime particule de beauté

des lumineux abysses
aux sombres altitudes


comme ça stupéfaits


comme ça
saisis par la jouissance déferlante
désincarnation en torrent délirant
temple des sucs fertiles mêlés
dévalant les zones érogènes du coeur


comme ça
sexualisés d'admiration
statufiés de passion
perclus d'amour
sans comprendre de qui ou de quoi...


comme ça
éperdus et complets
avides et repus
soumis et affranchis


comme ça
comme quand l'amour se reproduit exponentiellement
accéléré par le pouvoir de réverbération de la multitude
jusqu'à la vitesse originelle en continuelle expansion
jusqu'au tournis


oui comme ça
comme un disque rayé
comme un étalon emballé
le mouvement perpétuel de l'inertie


oui comme ça
rester comme ça
encore une fois ou pas


 

lundi, 02 juin 2008

par avant


ils se retrouvent au mirage de l'horizon
rivages de l'inattendu déboussolé
tout auréolés de l'éclat de l'impossible
suspendus à la respiration désemparée

il pourraient être produits de société
pressés et concentrés sur l'objectif
mais dans la lenteur de cet instant
libre de toujours
ils sont pur fruits de tendresse
et leurs caresses restent intactiles
quand leurs âmes s'étreignent
à en étouffer l'existence

comme ils adossent les solitudes
les unes aux autres
tel un paravent au lendemain
les regards se chevauchent
illuminés de panoramas mirobolants
et contemplent la  force de l'inéluctable

alors ils aiment

 

jeudi, 29 mai 2008

à bout d’ailes

il est toujours
à bout d’ailes
à bout de nous

plus que la tendresse
infinie
qui bascule

parfois obscurcie
d’un bref mirage

mais toujours présente
omniprésente
omnipotente

comme une grâce de pivoine
un soir oublié
une brassée d’innocence
un jour troublé

et puis cette parfaite lenteur du temps périmé
la couleur du fond de l’aube

à contre coeur


pas de plan
pas de piège
pas de fins

pas d'effort
ni contrainte
ni lendemain

juste l'instant
dérivant
à contre coeur

tout contre...

mercredi, 28 mai 2008

stupéfaction

même si un long manteau de temps étouffait l'intime
si le froissement des feuilles recouvrait le refrain
si la rouille de l'habitude grippait la candeur
et l'histoire se stupéfiait entre deux rives

le murmure resterait au creux de l'oreille
affronterait l'indifférence sans replier les ailes
les coeurs en fusion brûleraient encore
l'amour même oublié déborderait toujours

pas si facile d'endiguer l'amour...

dimanche, 25 mai 2008

andelach

arbre chante les cieux frais
eau dorée erre de flamme en nuit
sans jamais refermer la mer
ombre de neige s'enracine
comme un pont de gloire
seul seigneur des collines
reluisantes

sur le scénario d'un petit prince étoilé

vendredi, 23 mai 2008

fourmillement

un éclair au seuil des reins
trait de douceur infinie
combustion consensuelle
sur les rivages ravagés

le pas de la statue
saisie à l’ombre du piédestal
silhouette affranchie
cinglante de lumière

séquence interminable
renouvellement endémique
comme des volutes de carmin
étreignant l’azur au zénith

apnée intime
subjuguée de facettes
dans les abysses de luxuriance
où fourmille l’amour

mercredi, 21 mai 2008

présence


une présence comme un soupir
narguant la distance
une intimité plus vibrante
voile dans l'ouragan
pure étoffe d'insensé
quand les sens s'insensibilisent
ni comptes
ni légendes
ni perte ni profit
pour l'aveugle confiance

lundi, 19 mai 2008

vibes

le corps des phrases ondule
la chair des mots s'émeut
la substance s'entrelace éperdue
le verbe enlace le superlatif
les lèvres ont fondu sur le papier glacé
la pulpe s'est doucement mêlée à l'encre
qui aurait pu différencier le ciel de la terre
le soleil des ténèbres?
qui sacrifierait le temps au creux
la vertu à la folie?
seuls les enfants vont en riant
sous les longs cheveux des étoiles

dimanche, 18 mai 2008

l'écumoire

sur l'échine du frisson

à la commissure de l'insoutenable

une poudre d'or lamine l'horizon

perlimpinpin d'hébétude

manège de douceur feutrée par le vent

 

les papillons des veines

engendrent les couleurs et les saveurs

d'une autre dimension

la dimension du feu

substance parallèle saturée de fraîcheur

 

l'abolition de l'exigence

exalte l'impossible

qui déborde l'ourlet de l'instant

pour ériger le sacré

sur l'écume de l'existence

jeudi, 15 mai 2008

en somme

est-ce la couleur du silence
ébauche de transe impalpable?
la torpeur de l'innocence
débauche d'envergure intouchable?

est-ce la fébrilité de l'éclat
douceur subtile à en crever?
l'abondance enjouée
état d'évanescence fertile?

est-ce un coeur battant
après la mort?
un sourire trublion
frôlant l'éternité?

est-ce la fureur de la vie
détachée du bien?

peu importe

cela est

 

plus que nous

 

en somme