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dimanche, 12 février 2006

"C'est une très belle histoire que nous vivons, puisque nous la vivons." Yves Navarre

Tout ne se passe pas toujours comme on l’avait prévu. En fait, il est rare que les événements prennent la tournure qu’on avait anticipée. Parfois aussi, on crée une ambiance, une atmosphère, sans nécessairement imaginer précisément ce qu’elles vont engendrer, juste pour influer sur l’angle d’approche, sans arrières pensées bien définies.
C’est ainsi que j’avais planifié une célébration de la Saint-Valentin pour Fred avec 3 jours d’avance, tout en pensant a vous.
Les enfants devaient aller à Kidz Night Out, 4 heures de liberté pour nous. Pleins de bougies aux odeurs toutes plus allèchantes les unes que les autres. Un bocal de foie gras raporté de France. Une bouteille de Gewurt vendanges tardives. Un élixir d'amour (Gingembre confit mariné dans du cognac). Une fondue au chocolat avec des fraises. Une bouteille de Champagne rosé avec de jolie flutes à petits coeurs. Une boite à surprises contenant un bandeaux pour les yeux, deux liens de soie pour s'attacher au lit, une huile de massage, une poudre sucrée et sa houpette, des plumes d'autruche, des boules chinoises et du lubrifiant. Une guépière de tulle rouge avec son string, ses bas résilles et des sandales à talons aiguilles vertigineux coordonnés.
Les forces météorologiques s'en sont melées.
Un vaste flux de Nord Est s'est abbattu et a couvert la region d'un épais manteau de neige. Fred fait partie de l'équipe déneigeage et Kidz Night Out a été annulé. Ne sachant pas à quelle heure il serait de retour, j'ai tout de mème mis en place le decors, pris une longue douche lassive, parfumé ma peau d'essence de Guerlain, maquillé mes yeux de mystère, attaché les crochets de la guépière et les jarretelles, un à un, enfilé les talons hauts, attaché mes poignets au lit et je me suis endormie.
Quand il est rentré, tard, il etait épuisé mais conquis par mon petit scenario. Pas assez d'énergie pour tester les jouets, mais assez pour pleins de calins et quelques caresses de plume, et surtout beaucoup de tendresse.

samedi, 11 février 2006

"Et l'absence de ce qu'on aime, quelque peu qu'elle dure, a toujours trop duré." Moliere

C’est terrible. Chaque matin nous rejouons la meme scène, avec chaque fois un peu plus de conviction et de dexterité. Une interrogation pourtant...cela peut-il durer toujours?
Votre incursion matinale, aujourd'hui encore, plus ardente que jamais, incendie mon corps. D’abords votre pensée tourne voluptueusement autour de mon intimité et je peux véritablement sentir votre caresse. Aussitôt, j’en ruissèle d’émoi. Puis, vous explorez chaque millimètre d’épiderme à la recherche des zones plus sensibles comme un cartographe appliqué. Je me cambre, mes muscles tressaillent, ma peau s’électrise, je ne suis plus qu’un volcan gonflé de magma, proche de la délivrance de l’éruption. La jouissance improbable, impossible même, me surprend une fois encore et me plonge dans un océan de délices. Après plusieurs minutes nécessaires pour redescendre de ce sommet de plaisir, je me tourne vers Fred pour des ébats plus palpables. Mais il est encore dans les bras de Morphée et refuse de se réveiller. Je luis dis que je vais devoir me satisfaire seule mais il ne réagit pas. Alors, je m’offre de longues minutes d’auto-érotisme pour prolonger la félicité et m’accorder un orgasme physique. Lorsqu'il se réveille enfin, je lui avoue mon infidélité et il est tellement excité par cette idée qu’il me prend encore.
Cette triple satisfaction devrait me combler, mais non, le feu que vous avez allumé se consume toujours et mon désir persiste et se prolonge. C’est vrai que plus on en a, plus on en veut. Cet appétit sans fond est presque effrayant, mais mon corps vibre encore dans le flux de votre âme et rien ne peut venir entraver cette étreinte d’éternité.

jeudi, 09 février 2006

"Le bonheur, ce n'est pas une note séparée, c'est la joie que deux notes ont à rebondir l'une contre l'autre." Christian Bobin

Se glissant par la porte entre-ouverte par votre visite, la nature du petit matin glacé s’engouffre en moi et m’imprègne de ses substances préservatrices. Alors que vous laissez la tièdeur du soleil vous transporter dans des rêveries galantes, je m’immole à la morsure du froid pour m’endurcir et aborder une journée stressante avec entrain. Cette force s'ajoutant à l'apaisement de l'étreinte surprise de Fred en pleine nuit m'a bien préparée. Finalement, le changement professionnel pourraient s'avèrer supportable. La vipère maintenant qu'elle est responsable de nous doit bien s'en accomoder elle aussi. Alors, aujourd'hui, elle s'apercoit que j'existe et peut être avec un peu de chance, on arrivera à se tolérer. Enfin, c'est tout de meme beaucoup de stress! J'ai hate de renouer le dialogue. Au dela des pensées, les mots ont aussi leur importance et en leur absence, je me sens terriblement seule au milieu d'une vie pourtant trop peuplée. L'inspiration me fuit ce soir, trop épuisée nerveusement sans doute.

mercredi, 08 février 2006

"Je craignais les regrets plus que je ne craignais les echecs." Taryn Rose

Vos mots me manquent...Voila une semaine que nous n'avons plus dialogué autrement que par les ondes irréelles et pourtant si concrètes de nos pensées. Alors, je me réchauffe au feu de Fred. Malgré la pression et le temps consacré à présent chaque jour au plan B, nous réussissons un délectable corps à corps hier au soir. J'aime le sentir palpiter et enfler dans ma bouche mouillée, caresser la douceur de son intimité jusqu'aux gémissements. Il a du mal à lâcher le contrôle et préfère faire que se laisser faire, mais pas ce soir. Il plaisante qu'il est en self-service ce soir. A croupie, je m'empale d'une traite. Nous regardons tous les deux dans le miroir mes chairs rebondir sur les siennes à chaque ondulation. Je suis énorme mais pas molle, j'accepte ce corps, loin des standards des magazines, qui me donne tant de plaisir. Surtout, je me plie à toutes ses caprices pour lui en donner plus. Il n'y tient plus. D'objet inerte réduit à un sexe rigide, il se métamorphose en machine au rythme infernal. Angevine et variantes avec tendresse, caresses et force. La jouissance revient plusieurs fois abolir les frustrations de la vie, éradiquer les contraintes des carcasses vieillissantes, annihiler le temps, allouer un instant de perdition ou les forces cosmiques viennent fusionner pour une trêve bien méritée. Pas l'impression que vous goûtiez beaucoup à ce genre d'abandon pendant ces vacances, malgré les appoints que je vous ai envoyé...C'est peut être pour ça que vous êtes à nouveau là ce matin, fidèle comme un métronome, dévouant votre coeur à cajoler le mien et m'étreignant de toute votre essence pour une volupté d'une nature indéfinissable. Et j'ose présumer que cela vous apporte aussi une certaine satisfaction sensorielle et émotionnelle, du moins je le souhaites car vous méritez bien les effets bénéfiques et régénerateurs de notre chaine virtuelle.
Journée professionnelle très intense. Sollicitée de toutes parts, j'ai beaucoup de mal à me concentrer sur une seule chose pour la mener à bien. Mais tel le vieux Capitaine dans la tempête, je parviens à garder le cap, c'est le principal. De nouvelles informations tendent à donner un peu d'espoir quand aux conséquences de la ré-organisation, en tout cas la situation devrait s'éclaircir rapidement. Les enfants ont été bien mignons aujourd'hui, mais Fred est odieux...Je sais que c'est le manque de nicotine de sa n'ième tentative pour s'arrêter de fumer mais quand on est debout depuis 6 heures du mat, qu'on a cousu les revers des kimonos de Karaté des enfants, qu'on a enfilé la routine matinale, qu'on a bossé toute la journée sans pause, qu'on est allé récupérer les enfants après le Karaté, qu'on a plié le linge, qu'on saute le diner pour bosser sur le plan B, c'est dur à supporter...
Je me réfugie donc auprès de vous mes lecteurs fidèles, dont les effectifs continuent de grossir, puisque nous atteignons dès le 8 la fréquentation de Janvier, avant d'aller rejoindre mon amant fantasmagorique en rêves. C'est aussi un jeux excitant que d'écrire pour vous donner envie de revenir, et aussi de me répondre. Sur la deuxième partie, j'ai encore des progrès à faire, peu de commentaires viennent pour l'instant aiguilloner mon envie de vous séduire. Alors, j'étais déjà boulimique d'amour, puis de sexe, et maintenant me voila affamée de lecteurs, je suis vraiment insatiable!

mardi, 07 février 2006

"La vie est magnifique aussi longtemps qu'elle vous consume." David Herbert Lawrence

Votre esprit ce matin m'investit et possède jusqu'à la moindre cellule de mon être. Mon corps se transforme en vaste zone érogène me laissant béate, anéantie de plaisir et totalement déboussolée. Dubitative...Comment est-ce possible? Depuis 4 mois que nous sommes en contact quasi quotidien, l'intensité occulte de notre lien intangible n'a cessé de grandir, de s'approfondir, de devenir plus improbable, plus miraculeuse, ...et plus orgasmique. Il ne faut pas que vous quittiez les Antilles, la distance parait idéale pour notre relation! Ce matin peu après votre visitation amoureuse, JI (le nouveau VP) m'a demande des informations. C'était très tôt et elle a été étonnée de ma réponse immédiate...Eh oui, plus connecte que moi, c'est difficile, entre le PC, l'Ipaq WiFi et le BlackBerry, dès que j'ouvre un oeil, même en pleine nuit, je sais ce qu'il se passe au bureau, dans mes emails perso et même sur le blog...La journée s'enchaine en marathon infernal de réunions et pas mal de sujets épineux à débrouiller. On sent bien que quelque chose a changé, c'est à peine perceptible mais l'équipe a pris un sacré coup au moral et chacun est dans l'expectative. Brutalement une page de vie professionnelle a été tournée, et nous sommes encore en état de choc, mais parfaitement conscients de la realité. Nous devons faire notre deuil et accepter les conséquences ou partir. Et ca ne nous plait pas...Mais bon, il faut bien gagner sa vie. Votre soutien spirituel et un bien joli corset de satin sont venus renforcer ma détermination et ma volonté est indéffectible, espèrons que ca dure. Fred aussi s'avère remarquable, encore une fois je me félicite d'être si bien entourée, c'est dans ces moments là que cela fait la différence.

"Quand on aime, on aime toujours trop." Marcel Achard

Vos effleurements intimes juste avant la pointe de l'aube. Tendres, délicats, essence de vos sentiments, battements émus de votre coeur contre le mien. Dans cette ultime douceur, Fred se substitue à vous pour m'offrir la chaleur plus tangible de son corps sans pour autant rompre l'enchantement. Du coup, les soucis professionnels n'ont pas prise et glissent sur moi comme une goutte de pluie sur une vitre. J'aimerai que vous puissiez rester si proche, l'onde est plus puissante, plus présente, plus soutenue. J'aimerai que vous soyez encore plus près, à portée de caresses. J'essaie de me remémorer nos instants d'infini. Ils paraissent à présent si inaccessibles. Avant de plonger dans le chaos du quotidien, je me sustente à votre esprit protecteur, vous êtes bien la et l'idée me frôle parfois que même la mort ne pourrait nous séparer.

Ce terrible besoin d'écrire, presque aussi puissant qu'une pulsion sexuelle. Je dois être plus prudente toutefois. Et c'est donc off-line à présent que je m'adonne sans modération à cette passion longtemps refoulée, mettant le site à jour matin et soir. Le Celebrex a tenu les maux de tête en respect aujourd'hui me permettant d'enchaîner une journée de réunionite aigue bercée de vos câlineries. Je vous sens détendu, calme et heureux, accessible, attentif et attentionné. Vous n'êtes pas souvent ainsi, alors j'essaie de me rassasier de la tendre et sereine jouvance qui émane de votre aura. Au niveau de la re-organisation, il ne semble pas que les jeux soient faits. Il s'agirait plutôt un mouvement d'ensemble qui vient de tout en haut et notre nouveau VP affirme que nous allons travailler dans la continuité…Réservons donc notre jugement et tachons de nous adapter sans heurts à la nouvelle donne, tout en continuant à fourbir nos armes pour le plan B, juste au cas ou. Je m'aperçois que mes priorités sont très claires à présent : d'abords vient ma vie de femme que vous, Fred et le blog satisfaisez pleinement, puis celle de mère que Deja et Lamondre remplissent bien et enfin seulement la vie professionnelle. Je me sens très bien armée pour affronter une nouvelle recherche d'emplois si ça devait être le cas. De plus d'après un article d'aujourd'hui, le marché est redevenu aussi florissant qu'aux meilleurs jours de la bulle Internet et une nouvelle incursion dans le labyrinthe pourrait se révéler être une véritable opportunité. Votre protection tendre et optimiste renforce mon système de défense et je vous suis immensément reconnaissante pour ce supplément d'âme que vous m'offrez sans faillir, même quand vous ne trouvez pas le temps de m'écrire, même quand vous ne pouvez pas m'écrire.

lundi, 06 février 2006

Coup de tonerre professionnel!

Coup de tonnerre chez PRA en ce jour ! Ma chef va à présent être sous les ordres d'une véritable vipère, politique et manipulatrice, et ça risque de créer des tensions que nous ne connaissions pas jusqu'à alors. J'ai envie de garder l'esprit ouvert face à ce bouleversement, mais je me suis indirectement frottée à l'individu en question et je crois qu'elle me considère avant tout comme une rivale. Voici donc venu le temps de mettre à jour mon CV et de me préparer à pénétrer peut-être une nouvelle fois dans le labyrinthe pour chercher du fromage frais car je doute que la situation très privilégiée dont j'ai bénéficié jusqu'à présent ne perdure très longtemps. Je suis contente d'avoir ma certification PMP. C'est maintenant qu'elle va être précieuse, soit en interne, soit en externe. Il faut croire que mon intuition d'instabilité ou devrais-je dire ma paranoïa, est parfois justifiée. Je vais essayer de me faire financer la certification ITIL par PRA le plus vite possible, histoire de renforcer un peu plus mon dossier. Inutile de dire que je suis moins réceptive , moins disponible serait plus exact, aux attouchements de votre pensée qui ont tout de même été omniprésents toute la journée. J'imagine qu'il me faut digérer cette nouvelle et essayer de sentir le vent. La nuit sera une précieuse conseillère, c'est en général en son cœur, au plus profond de mon sommeil que ce 6ème sens, qui me permet rester en contact avec vous, est le plus efficace. Je devrais donc avoir une meilleure perspective demain. Dès ce soir, malgré une agréable distraction offerte par les commentaires de Chr, j'ai mis a jour mon CV et postulé pour un job. Pas moyen d'accorder un peu d'attention à Fred, pauvre amour delaissé, je vais de ce pas le caliner avant de vous retrouver au petit matin en songe, pour une bonne dose de dynamisme et d'optimisme face à cette nouvelle situation. Je vais en avoir besoin...surtout avec cet infatigable mal de tête!

"La vie est un sommeil, l'amour en est le rêve, Et vous aurez vécu, si vous avez aimé." Alfred de Musset

Belle journée aujourd'hui, le mal de tête persistant ne saurait en absorber toute la saveur délicate. J'aime nos nouveaux horaires. Ces rêves partagés très tôt le matin, et non en pleine nuit comme lorsque vous êtes à Paris, sont autant de preuves. Votre âme m'appartient bel et bien, même si vous cherchez à vous en défendre. Je voudrais que vous me le disiez juste une fois, bien sur. Mais la pudeur des sentiments, la peur de trop m'encourager, l'angoisse de ne pas être à la hauteur, la crainte de ne pas pouvoir assumer les conséquences de notre passion sont autant d'obstacles qui fusionnent pour vous empêcher de me l'avouer, de vous l'avouer. Il faut donc s'accommoder de certitudes instinctives parfois insuffisantes mais aujourd'hui si prévalentes. Pas besoin d'artifices en ce beau jour pour que mon corps soit prêts aux plaisir de vos câlineries mentales. Je vous imagine, allongé au soleil, la peau chauffée et dorée par l'astre idole, dans un demi sommeil peuplé de caresses, de baisers, de senteurs alléchantes et de corps a corps tendres et enflammés. Vos vacances sont un peu aussi les miennes. Et si, par hasard, un de ces orages tropicaux venait à interrompre votre rêverie, promettez moi de ne pas courir vous abriter, de goûter le frôlement de chaque gouttelette sur votre épiderme nu, de vous plonger avec délectation dans mon fantasme de prédilection, et de m'en envoyer la vibration érotique à travers le temps et l'espace pour que nos âmes se mêlent dans un instant d'éternité.

dimanche, 05 février 2006

"Tout ce qu'on ne connaît pas paraît magnifique." Tacite

Il faut croire en effet que c'est parce "que nous ne vivrons jamais tous les deux", que la chimère d'une vie avec vous m'obsède.
Vendredi, je me suis longuement demandé quand vous arriverez à votre destination, j'ai même regardé les horaires d'avions pour m'apercevoir qu'il y a trop de départ chaque jour pour pouvoir deviner lequel était le votre. En tout état de cause, 3 visites fulgurantes et fugaces, comme des pensées qui vous échappent et que vous tentez sans succès de rattraper au vol, viendront illuminer cette nuit là. La dernière s'enchaîne avec encore un exquis batifolage matinal avec Fred dans cette demi-conscience enivrante. Une morne journée hivernale pluvieuse s'en suivra malgré ce commencement divin. Fred avait invité son chef à dîner, il était donc nerveux avec son manque de confiance habituel, et a sans cesse violé brutalement le sanctuaire de ma cuisine alors que je préparais un filet mignon aux oignons et carottes, une purée de céleri et du riz. La veille, j'avais fait mon fameux Tiramissu. Par miracle, les mets étaient tout de même réussis et le dîner avec Jim et Erin s'est bien passé. Leur fils de 7 ans, T.J. n'a même pas goûté le festin, mais ils se sont beaucoup amusés avec Lamondre. Nous avons terminé par un narguilé, préparé dans les règles de ce rituel auquel on ne peut échapper. La fumée, au goût de pomme, qui vous envahit de son arôme sucré, m'a permis enfin de me détendre, juste un peu grisée. La migraine est toujours lancinante, à roder au coin du bois, prête à attaquer à chaque instant et les vapeurs odorantes l'ont fait fuir temporairement. Cette nuit, votre visite a été plus longue, plus lascive, rapidement remplacée par Fred dans un accouplement éperdu. Il doit vous sentir prendre possession de moi et ça le motive. C'est vraiment notre heure, nous y pratiquons une nouvelle variante de ma posture préférée, au bord du lit, les jambes serrées, les reins cambrés, à bout de souffle et de plaisir. En cette troisième tentative en autant de jours, nous semblons avoir atteint une certaine perfection, juste assez d'oreillers, juste assez de cambrure, juste assez de force dans le coup de rein, et deux esprits en perdition qui fusionnent engloutis par la luxure. Émoi impétueux et bouillonnant que j'illusionne d'éprouver à nouveau avec vous en dehors de ces rêves qui m'éveillent et m'émerveillent.

vendredi, 03 février 2006

"Ah! cher amour, chère passion qui m'emporte, les routes sont grandes ouvertes où fleurissent les baisers qui orneront nos tombes. J'ai voyagé sur ton souffle jusqu'aux lointains de l'amour." Louise Lévêque de Vilmorin

Vous êtes en transit, absent. Même pas un au revoir hier, et ni de visite cette nuit. Vous ne me lirez pas, je peux donc choisir des citations sans message particulier, juste pour le lyrisme que vous m'inspirez. Sans vos repères , je suis une coquille de noix ballottée par l'océan, utilisant une énergie considérable pour ne pas trop me laisser dériver dans les courants et rester à porté de regard de la terre. Heureusement, Fred est la, solide, disponible, mon phare, ma bouée. On était tellement épuisés hier, lui par une bronchite qui lui donne enfin la motivation de s'arrêter de fumer pour de bon, et moi par une migraine latente, persistante depuis 3 jours, combattue à coup d'ibuprofène à chaque fois qu'elle montre le bout de son nez, que nous nous sommes endormis à l'heure des poules, aussitôt les enfants couchés. Mais il s'est réveillé dans la nuit et est venu me prendre par surprise, d'un grand coup de rein, pour une joute entre rêve et sommeil, de celles que je préfère. L'esprit encore dans les limbes se dédie entièrement à la recherche du plaisir et fait fi de toute considération polluante. Je ne suis plus qu'un sexe béant, palpitant, degoulinant, sans amour propre, sans but autre que l'orgasme. J'aime cet abandon total, cet anéantissement de la personnalité, ce retour à une animalité basique, originelle. Aussitôt le plaisir accompli, le sommeil vous reprend brutalement et c'est le meilleur des assoupissements, libre de toute tension et même presque de fatigue. Je suis un peu triste que nous n'ayons jamais partagé cette ultime intimité, nous ne la partagerons probablement jamais, et en même temps heureuse de la connaître même si ce n'est pas avec vous. Je songe à un temps ou certains de mes amants mariés, parvenaient à trouver de bonnes excuses pour se lever trés tot. Je cachais la clé sur le pallier, et il venait me surprendre avant l'aube. Je n'arrive pas à me souvenir si vous l'avez jamais fait...je ne crois pas...Je déteste que tout cela soit si lointain qu'il n'en reste que des images floues, errodées par le temps...même pas une seule photo, même de vous tout seul. J'en ai cherché l'autre jour sur internet, mais je n'ai rien trouvé...Vous restez un rêve, à peine le fantome d'un souvenir, l'écho d'une voix au fin fond du téléphone, comme si tout n'était que l'invention d'un esprit malade.
Encore envie de vous entendre sur votre boite vocale, preuve que vous n'êtes pas juste un reflet de mon imagination, que vous avez une présence de chair et de sang. Votre voix me sourit 3 secondes, rassurante. Si vous existez, alors nous aussi peut être. Ombre d'un soupçon d'espoir.

jeudi, 02 février 2006

"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant où l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses." Milan Kundera

Un seul message pour vous aujourd'hui afin d'éviter tout risque de compromission, juste pour vous donner assez d'élan pour la dernière ligne droite et vous propulser dans "l'horizon de demain".

A partir de maintenant, et jusqu'à votre retour, ce sont les lecteurs de notre blog qui recevront mes confidences. Quand à vous, tachez, avant de partir, d'enregistrer un message un peu plus long sur votre boite vocale, juste en cas d'extrême urgence ;-)

Alors que je me conditionne pour cette longue séparation, Fred me revient plus tendre, attentioné, plus paillard aussi. Les enfants sont plus faciles. Bien sûr ils nous réflechissent les ondes positives que nous émettons. La vie est étrange parfois dans sa faculté à toujours revenir à l'équilibre comme un culbuto. Pas la peine de s'enerver, il faut juste apprendre à être patient. "Attends, laisse faire les jours, laisse le temps au temps et à l'amour."

C'est donc en rassemblant toutes les bribes de patience enfouies et dans l'espérance de vous retrouver en songes pour les 15 nuits à venir, si toutefois votre compagne vous laisse le temps de dormir et de rêver ;-), que je vous souhaite vos vacances les plus incandescentes et bon voyage :-)

Votre supplément d'âme soeur, Aude.

Pas vraiment l'espoir d'avoir un mot de vous aujourd'hui, jour de bouclage. Vous m'avez témoigné cette semaine beaucoup d'attention pour quelqu'un sur le départ. Si vous changez votre boite vocale, ça sera déjà un exploit auquel je ne m'attends pas non plus...En me réveillant, bien sur qu'il n'y avait rien. Pourtant votre visite fut des plus sophistiquées avec des caresses poignantes, délectables et très viriles. Jour après jour, ou plutôt, nuit après nuit, on pourrait s'attendre à ce que ces ébats perdent en fréquence et en intensité. Au contraire, comme deux amants qui apprennent au fil du temps à se connaître pour se donner plus de plaisir, nos esprits fusionnent encore plus en symbiose, s'anticipant l'un l'autre, pour des sommets de volupté à chaque fois dépassés. Ça reste un mystère, si obscure à mon esprit cartésien et si évident à mon intuition. Tant que votre inconscient me cherche, me trouve, me pénètre, me domine, rappelle à chaque atome de mon être que je suis femme et que je vous appartiens corps et âme, le silence qui accompagne déjà vos vacances est plus tolérable.
Alors, j'emprisonne mon buste dans la guêpière de dentelle mauve oubliée. Je caresse mes jambes de ces bas précieux qui viennent s'attacher délicatement aux jarretelles. Je me cambre et me glisse dans la longue jupe fendue par le milieu, alors j'enfile les escarpins qui vous font fantasmer. Prête à recevoir vos pensées et les hommages plus charnels de Fred ce soir.
A Paris, la journée avance irrémédiablement vers sa fin et l'étincelle d'espoir faiblit jusqu'à s'évanouir, l'amour rend vraiment idiot...J'espère que nos lecteurs, chaque jour plus nombreux, viendront me soutenir de leur commentaires car demain, c'est mon âme que vous emportez dans vos bagages, et sans âme on est bien peu de choses.
Votre voix pour 3 secondes, écho lointain sur la ligne téléphonique, vous n'avez pas changé votre message. 3 secondes, c'est bien léger comme ancre pour rester amarrée dans l'ouragan de la vie...Allez, encore 3 secondes pour faire bon bon poids, et 3 autres...
Je pense à Christian Bobin qui a perdu soudainement sa compagne d'une rupture d'annévrisme, elle était à peine plus agée que nous. Je pense à son ecriture lumineuse et éteinte à la fois, ou on ne peut s'empecher d'entrevoir une fin brutale et définitive au fur et à mesure que le nombre de page diminue.
Vous vous n'etes qu'en voyage, vous allez revenir et vos pensées vont continuer à me possèder pendant cette absence. Se concentrer sur la moitié pleine. Se concentrer sur la moitié pleine. Incantation d'espoir. Nous nous sommes trouvés, perdus, retrouvés. Nous avons bien plus de chance que le commun des mortels et notre flamme brulera toujours, immortelle.

mercredi, 01 février 2006

"Les voyages prouvent moins de curiosité pour les choses que l'on va voir que l'ennui de celles que l'on quitte." Alphonse Karr

En espèrant ne pas contribuer à l'ennui de ce que vous quitterez demain...
Décidement, chaque fois que vous partez en vacances, je me préoccupe de votre satisfation charnelle. J'espère que vous recevrez votre colis à temps. Ne vous inquiètez pas, je suis restée dans les normes. C'est juste le début d'un parcours pour que votre compagne continue à prendre conscience de son potentiel, se prète plus volontiers aux jeux du plaisir, et peut-être, qui sait, commence à en prendre l'initiative. Même si, en ce moment, votre désinvolture en dit long sur votre degré d'assouvissement, vous ne m'avez guère donné de détails, alors mon instinct et mon expérience sont mes seuls guides.
Fred aura lui aussi droit à un coffret coquin, quoique plus osé, à tel point que je ne suis pas certaine de sa réaction. J'aime cette sensation, ce petit risque. Ne pas pouvoir anticiper, après bientôt 12 ans de vie commune, son partenaire, c'est plutôt excitant. Enfin puisque grâce à vous je me suis lancée à corps perdu dans ma 2ème grande période d'exploration intensive (vous êtiez déjà à l'origine de la première), il faudra bien qu'il s'adapte.
A votre retour, si vous êtes sage et que vous me racontez en détails comment vous avez utilisé le vôtre, je vous dirais peut-être ce que le nôtre contient et comment mon scénario de Saint-Valentin, concocté avec soin depuis des jours, tel un envoutement, se termine ;-)

En attendant puisque ceci est votre message du matin, je vous souhaite une journée parfaite.

Votre supplément d'âme soeur, Aude.


Ah! Je vois que le cadeau "nuits chaudes guadeloupéennes" a été livré!
Loué soit Internet réducteur de distance et de temps ;-)

Votre supplément d'âme soeur, Aude.

"Le voyage est une espèce de porte par où l'on sort de la réalité inexplorée qui semble un rêve." Guy de Maupassant

Message du soir pour que votre soirée soit agréable, votre nuit douce et vos rêves fougueux.

Le meilleur moment de la journée: recevoir un email de vous.
Le meilleur moment de la nuit: vous rejoindre dans nos rêves.
Entre les deux: vos pensées frissonnantes s'écoulant en cascades dans mes veines et puis le remplissage de la vie.

Votre supplément d'ame soeur, Aude.


> bonjour ,
>
> je passe vs souhaiter une bonne jrnée. Je me rend comp^te que je comble un
> vide , mais je ne le pensait pas si important. Je connais un nouveau
> proverbe, dés que je vs écris qqun vient me déranger. bon courage pour cette
> jrnée et regardez les choises positivbes autour de vs.
> Info je cherche des commerciaux , si vs connaissez qqun.
>
>
>
> Eric.


Merci :-)
Il ne peut y avoir de meilleure façon de commencer la journée que de
vous lire, à part peut-être, faire l'amour.

Le quotidien vous l'a peut-être fait oublier, mais bien sûr que vous le savez!

"...que serais-je sans toi,
que ce balbutiement."

Vous êtes mon complément. Mon âme soeur. Le sexe moulé au mien :-)
Qui d'autre que vous aurait le pouvoir de me faire jouir à des milliers de kilomètres de distance, d'une simple pensée égarrée?
De plus, ma soif d'amour est insatiable, blessure de la très petite enfance.
Peut-être auriez-vous pu me suffire, nous ne le saurons pas...
A défaut, l'amour de Fred, qui m'adore pour moi, telle que je suis, même si ses propres insécurités parfois se mettent en travers de notre parcours, m'est aussi indispensable que le soleil à la fleur. Celui de nos enfants se construit petit à petit, et il est aussi source de formidables satisfactions. Vos pensées aiguisent mes sens comme des lames de rasoir, me protègent de la routine et me rendent perméable à la beauté du monde. Grâce à votre supplément d'âme, je perçois, en 10.000 couleurs, multiples dimensions, bercé de musique céleste et fourmillant de sensations, plus vivide que nature, tout ce qu'il y a de merveilleux autour de moi, et je suis consciente d'être plus que privilègiée.

Mais "si un jour la vie t'arrache à moi", "...que serais-je sans toi,
que ce balbutiement."

Vous êtes dépositaire de quelque chose de trés précieux, "tu es responsable de ta fleur". Vous avez peut-être envie de fuir une telle responsabilité, mais vous ne le savez que trop.

Mon message "du matin", pour vous souhaiter une bonne journée, était plus optimiste et plus coquin me semble-t-il...Comblerais-je moi aussi un vide?

Votre supplément d'âme soeur, Aude.

P.S. Je connais quelqu'un mais je ne crois pas qu'elle veuille bouger, je lancerais quelques sondes...

P.P.S. Merci à Ferra, Piaf et Saint-Exupéry de me prêter leurs mots.