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mercredi, 16 août 2006

"Il en est du véritable amour comme de l'apparition des esprits ; tout le monde en parle, mais peu de gens en ont vu." François de La Rochefoucauld

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Dans ma vie apparait parfois un Cheshire Cat

Un être étrange aux délires insomniaques

Un personnage à tendance bizarre

Aussi cryptique qu’une œuvre d’art

Un homme du fantastique

A l’alcool ultra mystique.

Seulement quelques heures

Il a montre ces vraies couleurs

Des teintes sans leurres

Que seul peint le bonheur.

Toujours le même ou un autre

Il reste de l’orage le grand apôtre

Il apparait et disparait

Quand ca lui chante ou lui plait

Au gré des insomnies

Au gré des beuveries

Faire le tour d’une relation si sensible

Il sait bien que c’est impossible

Il est l’épice de la vie

Grain de folie, de fantaisie

Dans ma vie apparait parfois un Cheshire Cat

Un spectre protecteur et démoniaque

"L'âme a ses brumes, ses soleils et ses chaleurs d'orages." André Esparcieux

 

Un nouvel auteur rejoint l'aventure de Luxure Artistique pour poursuivre le Rituel de la Prophetie.

Merci Ryan :-)

Un autre billet du jour peut donc etre lu ici!

mardi, 15 août 2006

"Le doute est un hommage rendu à l'espoir." Lautréamont

 

 

 

Lorsque j’étais prête à faire n’importe quoi pour enfin être enceinte, la vue d’un bébé, ou même d’un jeune enfant perçait mon cœur de mille poignards. Le Prince des Fleurs et mes amis voyaient bien les sentiments opposés qui me déchiraient chaque fois que nous passions du temps avec leurs familles. Cette joie pure que seuls les enfants, sans arrière pensée, savent vous offrir brutalement obscurcie par ce manque insupportable…Pas la peine d’essayer de l’expliquer, les mots sont impuissants, seules celles qui connaissent cette douleur peuvent la comprendre. Je voulais un enfant pour connaitre la magie de la vie et aussi partager la tendresse inconditionnelle dont seule l’innocence est capable. Mais à cette époque là, je ne le savais pas, focalisée sur l’objectif, peu importaient les raisons.

Je prêtais mon corps à la routine quotidienne des soins avec l’opiniâtreté qui me caractérise, à la limite de l’acharnement, sans lever le pied le moins du monde professionnellement. Pas étonnant qu’il me soit devenu le plus parfait étranger.

Comment ne pas se détacher de sa chair quand cette dernière est piquée d’aiguilles presque tous les jours et son intimité fouillée plusieurs fois par mois par des objets étranges manipulés sans douceur par des mains sans amour ? Les stigmates sont encore visibles au creux de mon bras gauche, dans mon nombril et au plis de l'aisne, 6 ans plus tard. Comment ne pas considérer cette enveloppe charnelle comme un objet cassé incapable de remplir son unique fonction ? Comment ne pas lui faire la guère lorsque chaque mois il vous déçoit, encore et encore ?

Comment en vouloir au Prince d’avoir alors cherché entre d’autres cuisses une sexualité de plaisir délivrée des enjeux ? Comment lui en vouloir encore aujourd’hui de ne pas pouvoir satisfaire mon insatiabilité ? Lorsque l’on a tenu des années durant une femme désincarnée dans ses bras, n’est-il pas normal d’avoir du mal à s’adapter à une gourmande boulimique pas seulement de sexe mais aussi de tendresse et d’amour ? En fait, l’envie de l’aimer s’est peut être éteinte tout à fait et le désir de même essayer a disparu…

Lui, dont je vénère la constance, le détachement, la lenteur, la contemplation, lui qui m’a tout appris des sentiments, lui qui m’a conduite à l’orgasme multiple, lui qui m’a offert la capacité à verser des larmes, lui qui sait tout de moi et dont je sais tout, au travers de toutes ces conversations que nous avons du avoir pour se « synchroniser » pour l’adoption puis pour gérer les troubles de l’attachement de nos enfants, lui en aime une autre.

Il aime celle que j’étais avant l’ultime blessure, cette jeune bourgeoise trop éduquée, ambitieuse, matérialiste, déterminée à qui rien ne résistait. Celle qui l’entrainait dans une valse de vie endiablée, sans doute, sans faiblesse apparente, celle qui était cette image idéale façonnée par ses parents, celle qui a commencé à dépérir un glorieux jour d’Avril 2000 quand elle a cessé de se battre pour porter un enfant et s’est finalement éteinte le 15 Juin 2006.

Cette ébauche de femme là est morte et lui l’aime toujours. Il ne s’est même pas vraiment aperçu de sa lente agonie, ou peut-être l’a-t-il vu mourir à petit feu, mais simplement il l’a nié…Il a lui aussi sans doute droit de faire son deuil…

Mais voilà, il n’aime pas la nouvelle…

Dans un foyer peuplé d’âmes aussi durement blessées que le notre, l’option de la séparation n’est pas envisageable. Il nous faut alors reconstruire notre équilibre sur ce qu’il nous reste…les enfants…le sexe…une bonne table…des habitudes tendres dont il est sommes toutes difficile de se départir completement…et mon amour pour lui qui reste inchangé.

Trouver le courage d’aimer au quotidien sans être aimée…

Ne pas répondre aux reproches, au manque de respect, aux provocations, aux attaques systématiques, à l'indifférence…Ne pas lui demander d’explications quand il disparait des heures durant…

Profiter de chaque baiser, d’un compliment consenti presque malgré lui, de chaque caresse non réprimée, du plus léger sourire, de la sieste, ou de quand il me réveille avant l’aurore...

Le regarder dormir, chahuter avec les enfants, jouer avec le chien...

Espérer que cela puisse suffire… Que l’amour des visiteurs m'insufflera la force…

lundi, 14 août 2006

"Le doute est père de la création." Galilée

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Retrouver son innocence

Savoir embrasser l'enfance

Se mettre en convalescence

De vie, de pluie, d’absence

Se fermer aux apparences

Goûter à la désobéissance

Ne plus craindre l’offense

Sans peur sans réticence

Abandonner ses défenses

Ses remparts à la souffrance

S’abreuver de connaissance

Oublier toute concupiscence

Délivrance de l’intolérance

Attirance de transparence

Résurgence de tous les sens

Effervescence de croissance

Inconscience de l’essence

Attirance de l’espérance

Jouissance d’une renaissance

 

dimanche, 13 août 2006

"Il arrive parfois que deux êtres aient cette impression de se retrouver sur le chemin de la Vie. Comme s'ils n'avaient été jusque là que provisoirement séparés. Comme si l'un et l'autre s'attendaient." Olivier Lockert

 

 

 

Le billet du jour est sur Luxure Artistique...

 

En voici une traduction:

 

Deuxième Incantation du Rituel
 
Alors que le maître d'âme perd son cachet
Détourné par sa superficielle jolie traînée


Les orages du Troisième Visiteur me laissent mouillée
Retiennent mon souffle  et me font transpirer
Sa silhouette ne cesse d'apparaître dans le ciel embrumé
Son véritable amour, je ne peux oublier

Le calme du Quatrième Visiteur fait son entrée
La colère s'estompe et ne parvient plus à m'angoisser
Nos corps brûlants fondent en un duo émerveillé
Et son  amour pur est ma bouée

 

Alors que le maître d'âme perd son cachet
Détourné par sa superficielle jolie traînée

 

 

 

 

Alors que le maître d'âme perd son cachet
Détourné par sa superficielle jolie traînée

 

Le Cinquième Visiteur ne peut pas résister
Échappe bravement à la tentation de l'exclusivité
 Nous dansons le plus doux pas de deux enivrés

Son amour éternel est si parfait

 

Le Sixième Visiteur et moi nous sommes rencontrés
De l'absence des autres ses attentions m'ont libérée
De sa tendresse je suis à jamais l'obligée
Son amour de rêve protège sans rien regretter

 

Alors que le maître d'âme perd son cachet
Détourné par sa superficielle jolie traînée

samedi, 12 août 2006

"Ecrire des vers à vingt ans, c'est avoir vingt ans. En écrire à quarante, c'est être poète." Francis Carco

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Déjà 20.000 visites

 

Ce nouveau cap est arrivé si vite

A vous très chers visiteurs

Et surtout chers commentateurs

Qui me faites le grand  honneur

De toutes ces belles faveurs

Quelques mots du fond du cœur

De votre supplément d'âme sœur.

Chaque jour vous m'accompagnez

Sans sourciller, sans même  juger
Dans les  dérapages incontrôlés

Sur les grands chemins et les voies détournées

Quand les sanglots ne peuvent plus cesser

Quand le bonheur me ferait  exploser.

Merci de tous vos suppléments d'âme
Qui me touchent parfois m'enflamment

Et jamais ou si rarement  me blâment.

Vous portez sans faiblir cet oriflamme
Pansez les plaies et séchez les larmes

Unis par l'esprit et par des mots le charme.

Merci à chacun de vous pour ces 20.000 visites

Pour la suite des aventures, à très vite !


vendredi, 11 août 2006

"Quand elles ne savent plus quoi faire, elles se déshabillent, et c'est sans doute ce qu'elles ont de mieux à faire." Samuel Beckett

 

"Mon amie aimait aussi se montrer dénudée, mais ne m'a jamais dit, vraiment, pour quelles(s) raison(s)...

Pouvez m'aider à mieux comprendre?" fut la question posée par Chris en d'autres lieux.

 

Tout d'abord, cette question assume un principe, celui d'aimer se montrer denudée. C'est déjà à la base une hypothèse qui dans mon cas n'est pas exacte. Je n'aime pas "me montrer" nue, en revanche, n'ayant pas le moindre soupçon de pudeur, ça ne me dérange pas. Pour moi, la nudité en tant que telle ne déclenche pas de désir particulier et donc je sous-estime celui qu'elle peut induire chez autrui.

Le manque de pudeur n'a rien à voir avec l'acceptation de son corps. Dans ma famille, la nudité est considérée naturelle depuis plusieurs générations, j'ai toujours vu mes parents et même mes grands-parents maternels nus. Mon grand-père ne portait jamais de vêtements dans son intérieur. J'ai gardé cette tradition familiale bien qu'à cause de la sexualisation prématurée de nos enfants j'ai du y renoncer temporairement. Heureusement, la "normalisation" de nos relations me permet progressivement de renouer avec cette préférence.

Souvenirs d'enfance.

Le lycée que je fréquentais était en face de l'appartement de mes grands-parents et souvent, à la récrée, je venais avec une copine me faire offrir un chocolat chaud dont seul Papy avait le secret. Ce rituel était aussi bien réglé qu'un ballet. Je sonnais, ouvrais avec ma clé, laissais ma copine sur le pallier, allais chercher le peignoir de Papy dans l'armoir, le lui passais puis allais récupérer mon amie sur le pallier...

J'ai 11 ans, et je suis déjà formée. Nous sommes Papa, son meilleur ami et moi dans une carrière de pierres abandonnée dans l'arrière pays nimois. Papa, qui, à l'époque, n'a pas encore maîtrisé ses pulsions photographiques, me demande de me déshabiller pour me faire prendre des pauses égyptiennes le long des parois dorées. Je refuse. L'ami de Papa me dit qu'il ne regardera pas si c'est lui qui me dérange...Je lui réponds qu'il peut rester que c'est l'oeil de l'appareil qui est mon problème pas lui, et je m'exécute sans jamais regarder l'objectif en face. Les images sont sublimes, la lumière caressant un corps parfait d'adolescente avec une tendresse infinie. Plus jamais Papa ne me fera faire de photos juste pour son plaisir. Je lui servirai encore de modèle pour diverses prises de vue professionnelles (il était dans la pub) mais plus jamais pour lui. Il a immortalisé ce jour là mon essence, il est allé au bout du sujet, il n'aura plus besoin d'y revenir. L'image sur ces pages a été travaillée par lui bien des années plus tard à partir de cette séance...

Si la nudité ne m'excite pas, en revanche, j'ai besoin d'être desirée. Je crois que chacun de nous (ou presque) en a besoin. Je n'ai pas peur de dire et  de montrer mon desir, j'ai besoin qu'on me le dise et qu'on me le montre aussi. 

Mais les images "au départ", n'ont absolument rien avoir avec tout ça.

Tout commence avec cette piètre perception de ce corps entretenue depuis près de 30 ans (peu après cette séance de photos) par mes parents malgré l'admiration du Prince. Lorsque l'âme du Dieu Indifférent m'apelle et que nous reprenons contact, je réalise qu'il faudra bien un jour ou l'autre re-dévirtualiser, et avec 20kg de plus que lorsque nous étions amants, je n'assume pas du tout. Mais je n'agis pas pour autant, je n'insiste simplement pas pour le rencontrer lorsque l'occasion se présente...Ensuite, lors d'une conversation avec le Maître de mon Ame, ma webcam se met en route toute seule (un coup de mon surmoi comme dirait le Chevaleresque) et me voila dévoilée...Il me trouve belle, comme quoi "beauty is in the eye of the beholder" (Margaret Wolfe Hungerford) et commence à me demander des photos, que je réalise habillée. C'est un premier pas dans dans la conquète de mon image.

Plus tard, dans une relation un peu étrange nouée au gré de mes explorations blogosphèriques, j'ai maille à partir avec un blog bien écrit mais pollué de visuels "dégradants" de la femme. Le summum est quand l'auteur publie une image des fesses de son amante, charmantes mais franchement pas très appétissantes, enfin de mon point de vue. Cela déclenche en moi la curiosité de voir à quoi ressemblent les miennes, prises dans une position similaire. Toujours, les hommes m'ont dit que j'avais un beau postérieur mais je n'avais jamais eu même l'idée de me rendre compte par moi même. Le Prince, très mauvait photographe, m'assiste dans la réalisation d'un premier cliché, et là je tombe des nues (pour ne pas dire autre chose ;-)). Il ne ressemble pas du tout à ce que j'avais pu imaginer, cette taille très marquée met en évidence une rondeur à la fois tendre et indécente, il est conséquent mais pas aussi gros que je ne pensais, pas vulgaire non plus,  et ferme (du moins il en a l'air). Bref, des fesses comme ça, difficile de ne pas les assumer du moins dans la catégorie L ou XL....

Cette image m'aidera à afronter le défi des dévirtualisations un peu plus tard...D'ailleurs, après la première, mon partenaire me surprend adorablement en retournant le lendemain sur les lieux de nos ébats pour les immmortaliser, prend aussi un cliché de lui et me demande de lui envoyer un portrait de moi. Entre mes fesses et mon visage, pour moi, c'est  un pas de géant! Je déteste toujours autant être prise en photos et surtout je trouve mon visage vulgaire et quelconque, enfin, il m'a vue, m'a trouvé du charme, veut un souvenir, alors je retourne à mon tour sur les lieux (4 heures de route) et je m'exécute en improvisant  un pied avec un parapluie et une boite vide...

Ensuite, entre en scène un autre acteur que je contacte parce que j'ai envie d'achever le fantasme de l'Orient Express et qu'un précédent partenaire potentiel s'est desisté. Très vite après cette experience de création commune, il commence à me communiquer des images de son corps et puis de fil en aiguille, nous allons un peu plus loin, et puis...Je finis par lui répondre avec la seule photo que j'ai...C'est pourtant une image plutot chaste pour une photo de fesses mais sa réaction, disons, qu'elle ne l'est pas... C'est donc pour lui que je réalise pleins des clichés de différentes parties de mon corps par morceaux plus ou moin grands puis en pieds, le plus souvent tout de même de dos.

Et puis avec ma manie de collectionner les fantasmes des hommes, je les échange contre un récit (fort allèchant cela dit en passant) et les offre ici et là pour différentes raisons de manière assez impulsive. Finalement, un site leur est dédié. Il est réservé à quelques initiés qui tous ont d'abord apprécié mon âme et donc les trouvent belles...

Elles m'ont permis de mieux accepter l'image de moi et je remercie ceux qui m'encouragent dans cette voie.

Donc, en synthèse, à la question pourquoi je me montre nue, la réponse est parce que je n'ai aucune pudeur, parce qu'on me le demande, parce que j'ai besoin d'être désirée, pour faire plaisir et parfois pour distraire, et enfin pour progresser dans la conquète de mon corps...

jeudi, 10 août 2006

"L'amour, après tout, n'est qu'une curiosité supérieure, un appétit de l'inconnu qui vous pousse dans l'orage, poitrine ouverte et tête en avant." Gustave Flaubert

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Free adaptation from Blue Ridge Muse

 

 

 

Dans tous les lieux, sous toutes les pluies,  dans toutes les positions 

 Couches sur mes pages

5.184.832 secondes et pas l'ombre d'une remission

Juste le spectre des orages

Vous etes parti, vous etes revenu, sans compromission

Vous restez vibrant mirage

Toujours animee par la meme brulante passion

Destructrice de mes ancrages

Rien ne semble pouvoir effacer ces emotions 

Rassembler un peu de courage

Ne pas vous ecrire, ne pas succomber a la tentation

Respecter ce sevrage

Inviter les larmes a purifier manque et frustration

Couches sur mes pages

Dans tous les lieux, sous toutes les pluies,  dans toutes les positions...



podcast

 

 

 

 

 

mercredi, 09 août 2006

"Qu'est-ce que c'est une femme ? Pour la définir il faudrait la connaître ; nous pouvons aujourd'hui en commencer la définition, mais je soutiens qu'on n'en verra le bout qu'à la fin du monde." Marivaux

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mardi, 08 août 2006

"Pour pouvoir voler vous devez croire à l'invisible." Richard Bach

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Melancolie, doutes, vertige de l'abime, terreur de l'abandon,
autant de puissants filins d'acier qui attachent tout au fond...

Blessures, silence, oubli, quotidien, autant de poids en trop dans la nacelle
dont il faut crever les petits sacs et laisser s'ecouler le sable universel...

Dieu Indifferent, Maitre de mon Ame, Chevaleresque Troisieme Visiteur, Roi des Ondes, Adorateur de Fossette
autant de chevaliers blancs amnesiques qui brillent par leur absence en ces temps de disette...

Alors monter dans sa montgolfiere blanche, toute seule, armee de son plus beau sourire
pour couper les amarres, larguer l'excedant de baggage et cesser de souffrir.

S'envoler au loin, sans espoir de retour, a la recherche de l'unique sauveur
celui qui a le vrai pouvoir de guerir, celui qui dort bien cache dans son coeur.

Se laisser porter par les vents, a travers les orages, la tempete, le fiel, 
s'elever toujours plus haut pour s'evaporer en pluie redemptrice innondee de soleil
et laisser dans l'infini trop bleu triompher son arc-en-ciel.

Rallier le courage de revenir, de pretendre que c'est sans importance,
d'etre la, disponible, gracieuse, gaie, d'offrir son essence 
puisque "je" sans "nous" n'a jamais eu aucun sens.


podcast
Ecoutez-moi...

dimanche, 06 août 2006

"Le plaisir est le souverain bien par le fait que dès leur naissance, les êtres vivants recherchent le plaisir et fuient la douleur, par une inclinaison naturelle et sans raisonnement." Diogène Laerce

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Avoir tout le temps envie...Ne penser qu'a ca...Rythmer la journee et la nuit d'orgasmes comme une drogue...Ca doit etre un exces de sexe virtuel ou trop de besoin d'echappatoire pour oublier l'absence des uns et des autres et les soucis de la vie...

Les visiteurs, des le debut avec le Dieu Indifferent, ont un impact evident sur la libido...

Sentir leurs pensees glisser sur mes seins, embrasser toutes mes levres, flatter ma chute de reins, caresser le velour de mon ventre, explorer mon intimite, a tout moment...

Quand il n'y avait qu'un visiteur, le Prince suffisait encore a calmer le corps mais depuis qu'ils sont plusieurs, les jouets viennnent en renfort, heureusement, sinon il n'y aurait plus qu'a m'enfermer.

Il est pourtant beau joueur et endurant mon Prince. Si ma progression est spectaculaire, la sienne est tout aussi notable, comme si ensemble nous declinions toutes les gammes de l'enveloppe charnelle offerte par la 8eme Marche. Il avait deja un coup de reins d'exception qui m'a fait decouvrir l'orgasme multiple au debut de notre relation, mais chaque fois, nous parvenons a inventer de nouvelles caresses pour intensifier encore le plaisir. Ca doit etre l'inspiration des visiteurs...Ils n'en manquent pas...

Decidement, il est vraiment difficile de se rassasier de cette 8eme Marche...Cette totale acceptation de ce corps tel quel, avec tous ses defauts, chaque imperfection devenant une source de plaisir supplementaire. Au point de l'exposer, sans retenue. Cette impression de fusionner avec l'univers a chaque fois un peu plus forte, un peu plus ennivrante, un peu plus deconcertante et si vite suivie de l'envie de recommencer encore et encore parce que la fois suivante est encore meilleure. Desir aussi de le vivre avec les visiteurs...D'en explorer toutes les variations que des ames et des corps differents peuvent imaginer...

Avoir tout le temps envie...Ne penser qu'a ca...Rythmer la journee et la nuit d'orgasmes comme une drogue...

vendredi, 04 août 2006

"Conquérir sa joie vaut mieux que de s'abandonner à sa tristesse." André Gide

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Ces periodes de vacances ou les visiteurs debranchent leur cable a au debit et ou seul le lien intangible subsiste me sont vraiment penibles...

Angoisse de separation...Peur de l'abandon...Terreur que rien ne soit plus comme avant a leur retour...

Pourtant, ils sont adorables, attentifs, ils veulent me proteger de ce desarroi, trouvent le moyen de s'echapper et de me contacter tout de meme...Quelques instants...Juste pour confirmer que la privation est reciproque et tenter de me rassurer un peu...

Mon ame doit vraiment crier fort...

Et mon coeur se debat pour se distraire du manque...

 

Dans la vie, il est si tentant de se laisser aller a la facilite...

 

La facilite du desespoir, tellement plus simple que l'espoir.
Oui, il est plus simple de se convaincre que le monde court a sa perte plutot que de construire un avenir.

La facilite de l'aigreur, tellement plus commode que la spontaneite et l'engagement.
Oui, il est plus commode de penser que l'amour n'existe pas plutot que de donner sa chance a quelqu'un d'improbable de vous montrer le vrai sens du sentiment amoureux.

La facilite des exigences, tellement plus satisfaisante pour son ego que l'ouverture d'esprit.
Oui, il est plus satisfaisant pour son ego de penser que ce qu'on a appris nous donne le droit d'attendre quelque chose de notre partenaire plutot que d'exprimer ses besoins et de laisser la liberte au dit partenaire d'en prendre ou non la responsabilite.

La facilite de la generalisation, tellement plus accessible que d'essayer d'apprendre des exceptions.
Oui, il est plus accessible de croire le plus grand nombre plutot que le visionnaire, celui qui pourrait vraiment avoir une idee revolutionnaire.

La facilite de la conformite, tellement plus confortable que la marge.
Oui, il est plus confortable de "rentrer dans le troupeau de moutons", selon l'expression d'un ex-blogueur disparu des ondes et qui me manque toujours autant, que de vivre et pas seulement d'affirmer le droit a la difference.

La facilite de la fuite en avant, tellement plus naturelle que de rassembler le courage de faire front.
Oui, il est plus naturel de tourner les talons et s'enfuir plutot que prendre ses problemes a bras le corps et les resoudre.

La facilite de la grossierete, tellement plus defoulante que l'efficacite du message. Oui il est plus defoulant de ceder a la vulgarite plutot que d'affuter de vrais mots pour exprimer ses frustrations.

La facilite de la colere, tellement plus douillette que de pardonner et de continuer a avancer.
Oui, il est plus douillet de se refugier derriere l'excuse du courroux plutot que de tenter un veritable dialogue constructif.

La facilite de la compromission de ses valeurs fondamentales (quand on en a) sur l'autel de la securite, tellement plus pratique que de chercher une position correspondant a sa morale
Oui, il est plus pratique de "tenir" meme au risque de griller un fusible plutot que penetrer dans le labyrinthe pour trouver le prochain depot de fromage.

La facilite de culpabiliser tout le monde sauf soi, tellement plus rassurante que d'analyser ses propres actions. Oui, il est plus rassurant de trouver le coupable ailleurs plutot que de dissequer ses comportements et les changer pour que les situations qui nous derangent ne se reproduisent plus.

La facilite de la superficialite, tellement plus legere que de vraiment essayer de comprendre sans pour autant juger. Oui, il est plus leger de se fier aux apparences plutot que se donner les moyens d'etablir des relations sur des fondations profondes qui necessitent de se devoiler pour que l'autre se laisse apprivoiser.

 

Si certains se sentent "epingles" par ces mots, ils ont tout a fait raison!

Mais, je ne m'exclue pas du lot...

 

Alors ensemble, resistons a la tentation de la facilite!

 

Compagnons de la Blogophere,



La Quete a commence!

 

jeudi, 03 août 2006

"L'amour ne voit pas avec les yeux, mais avec l'âme." William Shakespeare

 

Rapport entre l'image et l'âme...

Sur ces pages, pas de dépictions sublimées de corps idéalisés...pas non plus de photos de mon envelope charnelle deposées ailleurs...Juste les mots, un peu de musique, quelques nuages et quelques fleurs...

Depuis plusieurs années, vivre en marge de la dictature de l'apparence résolument. Et croyez-moi, il en faut de la résolution quand on est la fille d'un esthète et d'une matérialiste...En laissant filer cette pression, sans s'en rendre compte se détacher de sa propre image, ou plutôt oublier de se regarder...Se contenter du regard complaisant du Prince des Fleurs...

Et puis un jour, au hasard des rencontres, se soumettre à un autre regard, et puis un autre,...Et aussi s'imposer l'oeil à la fois impitoyable et tricheur de l'APN...Se découvrir, si ce n'est de la beauté au moins les raisons probables des compliments et des oeillades concupiscentes souvent récoltés mais jamais pris au sérieux...

Etant capable de trouver un charme irrésistiblement sensuel à des hommes qui pour beaucoups de femmes seraient physiquement fort peu désirables, il m'est difficile de comprendre l'impact des atouts charnels. Il me faudra donc à l'avenir être moins desinvolte dans le partage de ces photos...

L'envie de me connecter aux autres en faisant abstraction de l'élément visuel reste toutefois intacte, ni par pudeur, ni par manque d'estime de soi, simplement parce que l'oeil n'a aucune perception de la dimension de l'âme et que quand on aime un esprit, on trouve forcément le corps qui l'abrite splendide et désirable...
Même Angelique s'en est rendue compte!

Alors ici, laissons nos âmes s'apprivoiser loin des regards...

mercredi, 02 août 2006

"Le rêve est bulle De vie Un bien majuscule..." Mylène Farmer

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Cette nuit venir souffler delicatement sur vos reves
une brise sensuelle et ennivrante,
effluve tendre et passionee,
exhalaison de nos frissons et de nos desirs...

Envelopper ce corps d'odalisque lascive d'une huile voluptueuse aux senteurs de canelle et d'epices
pour que votre insatiable gourmandise ne jamais puisse s'en rassasier.

 Illuminer ces yeux avides de muse nocturne, des etoiles les plus brillantes cueillies au bleu du ciel
pour que votre regard ne puisse plus jamais se detacher de leurs scintillements.

Parfumer ces levres de deesse de vos songes, de vanille pulpeuse et d'anis etoile subtile
pour que nos bouches fusionant deviennent a jamais inseparables.

Faire vibrer les murmures les plus envoutants de cette voix de sirene de vos fantasmes
pour nous noyer pour toujours dans la vague de bulles savoureuses.

Cette nuit venir souffler delicatement sur vos reves
une brise sensuelle et ennivrante,
effluve tendre et passionee,
exhalaison de nos frissons et de nos desirs...

Et veiller sur votre sommeil...

 

mardi, 01 août 2006

"La vie est comme un arc-en-ciel : il faut de la pluie et du soleil pour en voir les couleurs." Ramaiya

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Bientot deux mois...Bientot deux mois que les orages accompagnent mes pas comme mon ombre, presque chaque jour...

Meme assombris par le spectre du Chevaleresque qui plane sur mon ame, j'aime toujours autant le dechainement des elements et l'explosion des grosses gouttes en feu d'artifice de sensations sur mon epiderme a vif...

Lorsque les gros nuages noirs viennent assombrir le soleil, mon coeur se serre et s'emplit de pluie. Et puis quand la tourmente enfin se dechaine, mon ame  eclate de rire et ne peut s'empecher de deguster chaque larme du ciel comme on goute un chocolat euphorisant, sans chercher abriter ce corps concupiscent le moins du monde.

Aujourd'hui, pour la premiere fois en bientot deux mois, un arc-en-ciel a illumine la noirceur de la bourrasque. Toute petite, Papa m'a appris a chasser l'arc-en-ciel et c'est une tradition familiale, une science, que j'enseigne a present a mes enfants perpetuant le souvenir d'un ete en Ecosse ou nous en avions epingles une demi-douzaine par jour...Alors, des qu'un rayon de soleil s'infiltre entre les gouttes, comme un reflexe, je tourne la tete dans le sens de la lumiere et je le cherche, s'il y en a un, il ne saurait m'echapper...

Aujourd'hui, il etait bien la ou il devait etre, dans une clarete orangee presque irreelle, comme un passage sur une autre rive, dans un monde parallele, dans un univers alternatif...

Bel Arc-en-ciel, mon ami, mon protecteur, mon ange gardien, quel est ton presage? Un debut ou une fin? Un deuil ou une celebration? Impossible de ne pas croire en ton message d'espoir, mais quel est-il?