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lundi, 16 janvier 2006

"Tant que l'amour innondera mes matins, tant que mon corps fremira sous tes mains..." Piaf

Ou plutot sous vos pensees...
Cette nuit encore, elles s'infiltrent en moi comme un puissant poison de plaisir se diffusant jusque dans le plus fin vaisseau sanguin pour transformer mon epiderme en une braise intense. Trempee, la peau frissonante, les tetons durcis, la chaleur du corps de Fred sous la couette n'est d'aucun reconfort. Je reste sans defense a la merci de vos sortileges.
Pourtant votre silence, toujours pas rompu, devrait me refroidir. Mais si vous pouvez controler vos ecrits, vos pensees vous trahissent invariablement. Il faudrait peut-etre que vous tombiez follement amoureux pour que notre connection ne s'affaiblisse...Et encore, l'effet ne serait sans doute que temporaire car on ne peut avoir qu'une ame soeur...Vous avez du comprendre a present que je continuerai de vous ecrire parce que cette gymnastique m'est salutaire. Par email, courrier ou sur le blog, vous aurez chaque jour un compte-rendu a chaud de mon etat d'esprit du moment. Bien sur, pas d'obligation entre nous, vous pouvez ou non les lire, ou non repondre. Je suis la si vous avez besoin de moi plus qu'en songe, ou juste pour le plaisir.

Je vous ecrirai a nouveau ce soir pour que votre matinee soit douce, pour que vous vous sentiez "un etre a part".

Votre supplement d'ame soeur, Aude.

"Le silence est une des formes les plus perfectionnées de l'art de la conversation." Inconnu
Enfin, un mot de vous, pas au reveil mais avant la journee de labeur. Un message vide d'information sur vous mais tout de meme une marque de tendresse...
Si vous aviez la moindre notion de l'effet qu'une seule ligne produit, vous seriez surement plus genereux. Chaque geste routinier devient a chaque fois une celebration charnelle: des jets fins et brulants de la douche, gouttes de volupte, sur les levres ou le bout des seins, au rituel parfume du maquillage, au souffle chaud comme la respiration d'un amant du seche-cheveux, a la caresse des sous-vetements precieux, au flottement des vetements ryhtme par la demarche sur les bottes a talons hauts, jusqu'au siege chauffant de la Monte-Carlo en contraste avec la fraicheur glacee du matin. Enfin, la nature incomparable de la Virginie finit de faire exploser ce feux d'artifice sensuel. Merci! Aucun cadeaux ne saurait etre plus precieux que cette intensite vitale, ce triomphe leger des sens sur le poids terne du quotidien. Souvent comme aujourd'hui vous promettez d'ecrire plus longuement et puis vous ne le faites pas...Ne culpabilisez pas, seule l'intention compte. Ce matin, ce bref message etait deja comme une excuse, deja un aveu, une sorte de laissez-passer pour qu'un autre message ne lui succede pas aujourd'hui. C'est donc sans grand espoir que j'ai regarde les minutes deffiler. Il ne faut retenir que le plaisir, laisser les obligations a la poupee lezarde, ne garder que le bonheur lisse de la "vie revee". Je compose votre numero en fermant les yeux pour mieux me laisser envahir par 3 secondes de votre voix. Fred sera encore mis a contribution voila tout! Ca ne semble pas lui deplaire...Il pourra retirer lentement agraffe apres agraffe le bustier de tulle noir borde de rose pale et brode d'un charmant "Sexy" ainsi que le string bijoux que j'ai enfile a votre gloire apres avoir recu votre message. Apres reflexion, il ne peut pas y avoir d'aphrodisiaque plus puissant que le desir que vous inspirez. Je lui ai tout de meme confectionne amoureusement de petites madeleines au gingembre confit de mon invention pour un petit coup de pouce...surtout phychologique. Elles picottent irresistiblement la langue avec ce melange de la douceur onctueuse de la chair...Proust le decrit bien mieux que je ne pourrais le faire: "Mais à l'instant même où la gorgée mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d'extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m'avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause. II m'avait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie indifférentes, ses désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire, de la même façon qu'opère l'amour, en me remplissant d'une essence précieuse : ou plutôt cette essence n'était pas en moi, elle était moi. J'avais cessé de me sentir médiocre, contingent, mortel."

Avec l'espoir qu'un message de vous vienne illuminer mon eveil, cette nuit, dans nos reves, je viendrais vous faire gouter de petites madeleines au gingembre pour que vous cessiez de vous "sentir mediocre, contingent, mortel."

Votre supplement d'ame soeur, Aude.