Supplément d'âme sœur

“tel un paravent au lendemain ”
Drapé des transparences où l’amour s’obstine
Le dévoilement mystérieux d’une façade entrouverte
À demain nous avivâmes un devenir au présent
Couvert des bruits aphones qui plongent l’obscurité
Dans les irradiances panthéistes
Où l’onde se pare de la matière en des grains d’évidence
Reliant deux regards aux pupilles désirisées de désirs
Découverture déshabillée d’un peu de transpirance
D’une graine instinctive où se démêlent
“ils se retrouvent au mirage de l’horizon”
Pure jointure désarticulée à l’opposition de connivence
Nous sommes au-delà de ce fil infini découpé à l’horizontal
Pour nous cajoler d’une danse virevoltant de bords en rebords
Ce sont nos illusions retranchés à nos devenirs
Les petites chimères au parfum dénoté de corps
Qui traînent en suspension dans l’azur aux nuages d’erreurs
Ces modulations des peut-être où l’on devient à venir
Dans la crispation du temps à nos imperfections
La matière évidée des particules odoriférantes de nos amours
“suspendus à la respiration désemparée”
Haletant aux contours de nos bouches
Que les langues balbutiantes martèlent sans tempo
Pour couvrir nos voix en disgrâce à l’impudeur mouillée
Je me retiens pour laisser le désir gravir les collines amour
“libre de toujours ”
Au contraire des possibles
S’emprisonner sans barreaux
Pour resplendir à la nuit figée
Un peu plus de jamais
Où le temps nous excède
Pour rester un jamais à demain
Au contact d’un regard au baiser d’un deuxième
Nous naviguons dans les entrelacs de pensée
“rivages de l’inattendu déboussolé ”
Où les flots démarrées se périment à l’été
Des ces vagues essoufflées au ressac de l’imperturbable
Perdant le jour de leur lune à l’indistincte inconvenance
Les azimuts sont entremêlés de leur hébétude
Et dardent de rayons aux reliquats des vents solaires
Au pourtour de la terre, la circonférence de nos destinations
De ce globe tournoyant où l’on pose le doigt
“à en étouffer l’existence”
Et cesser de mourir dans le désaxe des rotations
À tire-d’aile je reviens au quotidien à l’envol
Émergent dans la strophe de nos vies le cancer
Comme maladie en rédemption de nos vanités
L’antithèse vient en guérison et la synthèse en beauté
Un dernier cri primal qui écorche la surface
Et monte un flux laser vers les étoiles de Persée et Magellan
Aux astérisques prairials broutent nos sérénités
“tout auréolées de l’éclat de l’impossible ”
Car on voit la perle sans nacre descendre du ciel
Dans sa forme la plus parfaite
Cette perle n’est que l’écrin
Qu’on voit à la pointe d’Excalibur
Renfermer l’idée décomplexée :
« La question de la mort présente la somme de l’être imparfait au présent »
Et le concept est évacué dans la vie enfin qui sourit

Écrit par : pseudonymes1 | mardi, 03 juin 2008