mercredi, 04 juin 2008
intimité de la béatitude
comme ça
rester comme ça
larvés dans les vocalises du silence
subjugués d'ignorance
gourmands de l'instance
sans regarder
ni écouter ni toucher ni humer ni goûter
tout voir tout entendre tout caresser tout sentir tout savourer
de la plus infime particule de beauté
des lumineux abysses
aux sombres altitudes
comme ça stupéfaits
comme ça
saisis par la jouissance déferlante
désincarnation en torrent délirant
temple des sucs fertiles mêlés
dévalant les zones érogènes du coeur
comme ça
sexualisés d'admiration
statufiés de passion
perclus d'amour
sans comprendre de qui ou de quoi...
comme ça
éperdus et complets
avides et repus
soumis et affranchis
comme ça
comme quand l'amour se reproduit exponentiellement
accéléré par le pouvoir de réverbération de la multitude
jusqu'à la vitesse originelle en continuelle expansion
jusqu'au tournis
oui comme ça
comme un disque rayé
comme un étalon emballé
le mouvement perpétuel de l'inertie
oui comme ça
rester comme ça
encore une fois ou pas
17:15 Publié dans recueil | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : livre, recueil, poésie, poème, extase, béatitude, amour
Commentaires
MATÉRIALITÉ ENSEVELIE
On voit le processus
Reluire sur la matière en attente
La pensée glisse sur les draps rocheux
Pour saisir le parfum de la pierre
L’esprit poétique court en haleine
D’un circonférence terrestre enjambée
Circularité panoptique de sa vision
Ou le contraire est pris en vérité
Les demi-tours sont reproductibles
Ils sont inverses ou mise à l’envers
La tête est dans les étoiles étourdies
Pour chercher un paradis à descendre
Saisissement de l’immatériel
Par définition inquestionnable
Nos sens s’alitent sur sa paume
Et lui touchent son humanité
Exemplifications poétiques continuelles
Où fument les génies locutoires
Encordage des mots extatiques
Aux vocables du présent personnifié
Meurtrissures dans la disparition
Nouvelles subjugations du présent
Dans la retrouvaille de deux mots étrangers
Faisant l’amour dans la liaison d’une particule
S’insèrent dans ce texte à l’emprunt
La continuité de l’inertie
Dans l’ourlet de l’instant
Et l’enlacement du superlatif
Poésie en parodie du présent
Insoupçonnée métaphysique
Qui encombre nos extases
De plaisirs d’étrangetés
Démêlement provisoire des champs lexicaux
Pétrification erratique des syntaxes malléables
Épluchures ensanglantées des lavis verbaux
Respirations de ces copeaux en restes de vérité
On n’avait jamais vu se tenir dans l’instant
La sanctification monter au Léviathan
Il est dit sans mourir que se tiennent pardon
Des champs d’infertiles que pleure Céladon
Débordent dans les mots l’autre matérialité
Jumelée aux invisibles rayons de l’omniscience
Démoulage des fragrances d’altérité
Dans les entournures de ces liaisons poétiques
Écrit par : pseudonymes1 | vendredi, 23 mai 2008
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