Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 04 juin 2008

intimité de la béatitude

d458b8520b73bf1bf98aed8e3dfbf7e1.jpg
66 poèmes couchés sur le papier aux Editions Chloé des Lys
préface de Jean-Paul Gavard-Perret 
extrait

comme ça 

rester comme ça
larvés dans les vocalises du silence

subjugués d'ignorance
gourmands de l'instance


sans regarder
ni écouter ni toucher ni humer ni goûter


tout voir tout entendre tout caresser tout sentir tout savourer
de la plus infime particule de beauté

des lumineux abysses
aux sombres altitudes


comme ça stupéfaits


comme ça
saisis par la jouissance déferlante
désincarnation en torrent délirant
temple des sucs fertiles mêlés
dévalant les zones érogènes du coeur


comme ça
sexualisés d'admiration
statufiés de passion
perclus d'amour
sans comprendre de qui ou de quoi...


comme ça
éperdus et complets
avides et repus
soumis et affranchis


comme ça
comme quand l'amour se reproduit exponentiellement
accéléré par le pouvoir de réverbération de la multitude
jusqu'à la vitesse originelle en continuelle expansion
jusqu'au tournis


oui comme ça
comme un disque rayé
comme un étalon emballé
le mouvement perpétuel de l'inertie


oui comme ça
rester comme ça
encore une fois ou pas


 

Commentaires

MATÉRIALITÉ ENSEVELIE

On voit le processus
Reluire sur la matière en attente
La pensée glisse sur les draps rocheux
Pour saisir le parfum de la pierre

L’esprit poétique court en haleine
D’un circonférence terrestre enjambée
Circularité panoptique de sa vision
Ou le contraire est pris en vérité

Les demi-tours sont reproductibles
Ils sont inverses ou mise à l’envers
La tête est dans les étoiles étourdies
Pour chercher un paradis à descendre

Saisissement de l’immatériel
Par définition inquestionnable
Nos sens s’alitent sur sa paume
Et lui touchent son humanité

Exemplifications poétiques continuelles
Où fument les génies locutoires
Encordage des mots extatiques
Aux vocables du présent personnifié

Meurtrissures dans la disparition
Nouvelles subjugations du présent
Dans la retrouvaille de deux mots étrangers
Faisant l’amour dans la liaison d’une particule

S’insèrent dans ce texte à l’emprunt
La continuité de l’inertie
Dans l’ourlet de l’instant
Et l’enlacement du superlatif

Poésie en parodie du présent
Insoupçonnée métaphysique
Qui encombre nos extases
De plaisirs d’étrangetés

Démêlement provisoire des champs lexicaux
Pétrification erratique des syntaxes malléables
Épluchures ensanglantées des lavis verbaux
Respirations de ces copeaux en restes de vérité

On n’avait jamais vu se tenir dans l’instant
La sanctification monter au Léviathan
Il est dit sans mourir que se tiennent pardon
Des champs d’infertiles que pleure Céladon

Débordent dans les mots l’autre matérialité
Jumelée aux invisibles rayons de l’omniscience
Démoulage des fragrances d’altérité
Dans les entournures de ces liaisons poétiques

Écrit par : pseudonymes1 | vendredi, 23 mai 2008

Les commentaires sont fermés.