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mardi, 13 mai 2008

tessiture

le voile d'une effluve
enveloppe tout l'espace
rapprochant les extrêmes
jusqu'à la confusion

une seule tessiture
dans l'abandon
un même vertige
dans l'entêtement de l'acacia
un mot unique
comme un horizon s'efface
comme l'omniprésence de l'or
dans le tremblement de la moustiquaire

encore plus graves
encore plus ineffables
les folies d'une goutte de pluie
rendue à la source

et la voix des tréfonds
déconcertée de reflets
en ouverture
de concertos célestes 

lundi, 12 mai 2008

masai

nous sommes masai
roses des sables écarlates
en poussières mordorées
sur la savane foulée
la voix de nos axes
contamine les entrailles
désagrège les rugissements
vains

nous sommes masai
baladins bucoliques
marcheurs aux sagaies
étourdis de larmes de silex
brin de grand rift
grâce agile
dans l'alvéole
d'un baobab

nous sommes masai
élus aux perles multicolores
qui embaument la sève
pluies acidulées
ombrelle d'innocence
au coeur qui tambourine
les échos disparus
miroitant sur le Lac Victoria

nous sommes masai
repus du sang du désert
grisés d'argile lactée
simples bergers

nous somme masai
du rêve les boureaux
de l'oubli les seigneurs
de l'amour les étoiles

chez gmc

 

vendredi, 09 mai 2008

microsphère

la vague brillante et transparente
irradie les prunelles attendries
de son sucre glacé

l'effluve s'impose
implosion de gamme polychrome
à la morphologie symphonique

bain de soleil sous la pluie
le coeur étiré comme un hymen
passage entre deux mondes
sans plus de réalité que d'espoir

microsphère de l'infini

mercredi, 07 mai 2008

fissure

une fissure pudique dans la réverbération
comme la densité d'un rêve familier
la saveur écarlate d'une empreinte effacée
la soie d'un souvenir interrompu

l'instant s'installe

ribambelles de facettes affables
toutes plus rutilantes
dessinant les vecteurs d'incurvature
d'enlacements amalgamés

mardi, 06 mai 2008

millième

agglutinées en volées de marches entières
grappes de rubans envolés du coeur
égrenées à l'orée de l'innocence
en ondées de violettes sur les paupières soumises
les buées de silence grelottent sur les tisons
attisant l'acuité pyromane

le temps
qui ne passe pas
qu'il ne fait pas
s'épanouit dans l'éclair
baiser irradié
d'une onde de souffle

 

...ceci est le 1000ème billet sur ce blog...

samedi, 03 mai 2008

trophée

les mots se reflètent dans des cascades d'or
comme un enlacement d'iridescence
longtemps après l'ultime abandon
ou juste avant
ou au même moment
les cercles se ferment
et s'ouvrent
au gré de la houle
et se sourient
les échos infusent dans la respiration de la somnolence
feutrant l'éblouissement
qui se détache
des bulles encore
s'échappent des calices
pour se joindre au soleil
quand les temps de la valse trébuchent
et se confondent
des flammes encore
jamais ne s'épuisent
sauf quand elles renaissent
et la brûlure encore
comme un trophée
refusé

 

mercredi, 30 avril 2008

girations

attisés par les pulsions éoliennes
les rayons cascadent du nuage
et submergent l'ordinaire
d'un torrent de javel

le ciel pourrait être nimbé de bitume
et le panorama voilé de basalte
le vortex purulent de la lumière
n'en serait pas moins intraitable

le formidable déferlement ronge
jusqu'à la moelle
et fait voltiger l'inertie
jusqu'à la grâce

gisement

il creuse des éclats dans les vers
pour poudrer l'indécence divine
des explosifs aurifères
pour lamer les rondes enfantines

il s'assied sur les poignards complices
poussières d'odalisques
une virgule d'inspiration pourpre
au creux d'une main libertine

sur son écran intactile
les sens s'enhardissent
et l'insolence des senteurs
fait pâlir l'irradiation

un éclair au point
il sature les danses
d'un regard de satin
qui flambe le miroir

 

chez gmc

 

 

mardi, 29 avril 2008

inconnu

 l'inconnu enveloppe
comme une virulente intimité
et de ce calme vertige
germent les arômes intangibles de la foudre

le tonnerre clame l'indicible
ces noms in-prononcés
depuis qu'ils sont unis
à la nuit

les identités décharnées s'enfouissent
voluptueuses des chairs du monde
en tourbillonnant
jusqu'à l'inconscience

l'instant harnache son charme
à la chaleur qui s'acharne

lundi, 28 avril 2008

envolée

sur l'échancrure de l'effluve
en suivant le chemin des lucioles
l'abandon confond l'admiration

en apnée d'existence
tous les filaments
fondent spontanément
l'itinéraire érogène

plus qu'un enlacement
une caresse un baiser
juste un renoncement
un sourire une volée

plonger en abysse
jusqu'à la genèse
pour ne plus rien savoir

 

dimanche, 27 avril 2008

vol au vent

dispersion ultime
en sustentation pollenisée
la cage tombe en poudre de lumière
en drapé d'aurore boréale

courbe ascensionnelle
au comble de l'émoi
la vitesse instantanée immobilise les pales
qui planent alors sur un air de Glass

la décantation aliène
exprime l'être jusqu'au dernier souffle
et draine la matière de sa substance
pour la rendre au cycle

 

 

free music

samedi, 26 avril 2008

indécente iridescence

l'iris irisé par les glycines
frissonne sous le doigt du vent
les calices s'offrent aux intempéries
grisés des grâces estompées du temps
et des volutes d'espace en équilibre
dans la paume ouverte
d'une folie dérisoire

vendredi, 25 avril 2008

émerveillement

un rien d'émerveillement
émerveillement de rien
moiteur de l'air en filigrane
saveur d'un sourire en infusion

une pensée fébrile
parcourt la peau
comme une onde sismique

le bleu du ciel
traverse les nuages
des prunelles écarquillées

sous l'étoffe complice
la chair nue s'efface
dans le sillage du vent

tous les atomes en partage
comme autant d'émissaires
d'absinthe ensorcelante
au service de l'unité

mardi, 22 avril 2008

faire le poirier

la fleur du poirier concentre chaque cellule
canalisant la noirceur sous l'écorce sourde
rehaussant l'évanescence de nacres joufflues

l'essence infuse lentement
jusqu'à dissolution de la pulpe
jusqu'au pur jus de feu

l'amour s'échappe sans retenue
comme un ruban de crépuscule
sur une aile légendaire

 

lundi, 21 avril 2008

eurythmies

une pluie de notes eurythmiques
comme une volées d'embruns de pivoines
comme des mousselines de lumière chamarrée
comme des épices pétillant sur les lèvres

la voix nichée dans l'aube du coeur
juste une ondée de douceur 
et la vague incommensurable
où viennent mourir les peines