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mardi, 07 novembre 2006

"J'ai toujours aimé le désert. On s'assoit sur une dune de sable. On ne voit rien. On n'entend rien. Et cependant quelque chose rayonne en silence..." Antoine de Saint-Exupéry

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Quand espiègle le temps
Déserte le meilleur moment

Quand malicieux le vide
Embrasse le plein avide

Quand mutines les ténèbres
Illuminent l'ombre funèbre

Quand turbulent le vent
Manque de souffle un instant

Quand polisson l'éclat
Persiste entre les draps

Quand facétieuse l'âme
S'offre en douce manne

Les loups cessent de hurler
Les esquifs cessent de sombrer
Les lunes cessent d'arpenter

Et les cascades du rire
Pleurent de calmes délires
Pour le désert reverdir
 
 
Ecoutez:
podcast
 
 

"Si tu ne sais pas quoi faire de tes mains, transforme-les en caresses." Jacques Salomé

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La caresse d'une voix
Affable tel l'adagio
Claque comme un fouet

L'univers se déploie
Au point le plus chaud
Balancier désuet

Imperméable aux lois
Le désintégré robot
Rencontre la paix

Isole tous les droits
De la pensée fléau
L'intuition reconnaît
 
 

lundi, 06 novembre 2006

"Vivre est un élan hasardeux et il n'y a aucune conclusion à en tirer." Marc Gendron

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Dans l'élan arrêté
Des temps désabusés
Au creux de la douceur
S'est recueilli le coeur

La foudre satinée
De saveurs inventées
Espère enfantine
Les vesprées matines

L'écho d'écho reflété
Mâle de féminité
Balance l'équilibre
Abandonné et libre

dimanche, 05 novembre 2006

"La poésie se fait dans un lit comme l'amour. Ses draps défaits sont l'aurore des choses." André Breton

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Si un jour sombre d'amnésie frappés
Nous nous égarions sur la voie lactée
Nous murmurerions en chantant encore
L'Extase ébahie le silence d'or

Si un jour d'insouciance délaissée
Par l'abîme nous étions avalés
Bouche à bouche nous nous ferions fort
De désincarner l'un l'autre d'accords

Si nous étions faits de chair et de sang
Nous serions certainement des amants
Mais émancipés de ces mortels corps
Nous sommes anges assouvis d'aurore

Pourtant pour que soit un "nous"
Il faudrait que soient deux "je"
Mais ce jeu n'est pas à nous
Et l'Amour sans partage

samedi, 04 novembre 2006

"Choisis d'entrer dans la mer par les petits ruisseaux." Saint Thomas d'Aquin

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Le ruisseau saturé gravit la colline
Pour napper le lac des fictions sibyllines
En son lit déshydraté fluide est l'albâtre
Epurés et clairs sont les galets douceâtres

Lavé et essoré de toute volonté
Le flux élucidé se diffuse éventé
Etoilant chaque atome de néant
D'un ravissement intègre et béant
 
 
 

"Il faut imiter la source qui ne se tarit pas et non pas l'averse qui inonde la montagne." Proverbe chinois

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Comme une averse d'étincelles
D'un fond d'océan monte au ciel

Comme la joie amorphe du temps
De l'espace éradique l'enfant

Comme l'onde de choc silence
D'une mélodie sans voix danse

Comme le regard vide miroir
Du sacrifice feint les espoirs

Comme l'albâtre noir de lune
Du soleil épouse les runes


Frémir sans frisson
Luisants d'intuition

Noyer la pensée
D'Amour foudroyés
 
 

vendredi, 03 novembre 2006

"Une demi-heure de méditation est essentielle sauf quand on est très occupé. Alors une heure est nécessaire." Saint François de Sales

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Tic-tac, tic-tac, l'heure s'immobilise
Soixante six centimes de la minute
Chaque centime de seconde dégrise
Rien à faire, juste regarder la chute

Tic-tac, tic-tac, l'heure s'immobilise
Plus de pulsation dans le câble à haut débit
En prise directe avec l'âme soumise
L'extase emplit le vide d'un vide infini

Tic-tac, tic-tac, l'heure s'immobilise
Gâchette de logiques hallucinations
Des moutons de ravages roses éprise
Dans le décoloré arc-en-ciel d'émotions
 
 

"Si la panthère savait combien on la craint, elle ferait beaucoup de mal." Proverbe bamiléké

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Sous l'oeil cyclopesque de l'opale
La panthère le ruban noir avale
Tout en souplesse et si sensuel
Le vent ploie les tôles de la belle

Dans les fraîches fièvres noctambules
Les ténèbres ravies affabulent
La pensée fond dans la mécanique
Ouvrant la nuit fantasmagorique
 
 

jeudi, 02 novembre 2006

"A lutter avec les mêmes armes que ton ennemi, tu deviendras comme lui." Friedrich Nietzsche

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En cette veillée d'armes
Pour affûter les larmes
De poésie la dame
Dénoue le vent du charme

Quand bataille se trame
L'animal glacé brame
Et la vaincue s'enflamme
Du silence qui clame

Tisser du poids la trame
D'un oubli vert de parme
En extase de calme
Guérir l'étoffe d'âme

"L'anéantissement de tous les mondes équivaut au soupir d'une orchidée." Marc Gendron

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Soupir posé en eurythmie
Quand l'hiver estival ravit

La douceur en héritage
De l'abandon s'encourage

Le silence fanfaronne
Dans une sphère asynchrone

Vaporisation de profils
En fin cristaux de chlorophylle

Indéfiniment dévolus
Sur les ailes irrésolues

mercredi, 01 novembre 2006

""Orgasme" est trop proche "d'organe" pour être un tant soit peu synonyme "d'extase". " Paul Avignon

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Si bien entourée et si seule
Accumulation d'amours en vain
Indécents tas d'orgasmes pour rien
Si bien entourée et si seule

Tant aimée et tellement vide
Insatiables désirs futiles
Attisés de baisers subtiles
Tant aimée et tellement vide

Docile et rassasiée en Amour
Baignée d'éthérée plénitude
La plus sociable solitude
Docile et rassasiée en Amour
 

mardi, 31 octobre 2006

"A chaque sommet on est toujours au bord d'un précipice." Stanislaw Jerzy Lec

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Surfer le sommet de l'éclair
Se confondre dans la vague
Translucides comme le verre

Miroir reflétant le miroir
Sur le silence divague
Frissons futilisant l'espoir

Le pic concave du néant
Dissout l'innocent sans bague
Sans but et sans engagement

Là et nulle part et ailleurs
Ensembles et seuls se draguent
D'éblouissement se meurent

lundi, 30 octobre 2006

"Un feu qui brûle en éteint un autre ; une douleur est amoindrie par la vivacité d'une autre douleur." William Shakespeare

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Plonger dans la douleur
La regarder sans peur
S'immoler à son emprise
Ne plus garder la maîtrise

Plonger dans la noirceur
Éclair dans la mer soeur
S'enfoncer à fleur de crise
Dans la brûlure traîtrise

Plonger dans l'épaisseur
Solidifiée rancoeur
Rire de cette méprise
Et jouir du mal qui se brise
 
 

"La lumière ne fait pas de bruit." Félix Leclerc

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Avant, est le temps.
Il avance, fuit, se sauve, épaississant les corps, ravinant les traits, assassinant les rêves, étouffant les amours.
Après, le temps perd son emprise, sa durée, son écoulement.
Il a trouvé l'équilibre entre hier et demain, ne regarde plus en arrière, ni devant.


Avant, est l'espace.
Il s'ouvre, s'élargit, devient gouffre de séparation, élevant des murs d'incompréhension, arrachant les âmes mêlées les unes aux autres.
Après, l'espace perd son étendue, son champ, son éloignement.
Il a trouvé l'équilibre entre proche et lointain, ne peut plus rien séparer.


Avant, sont les désirs.
Ils sont insatiables, infinis, ne pouvant être comblés, s'accumulant encore et encore sans jamais emplir le vide intérieur.
Après, les désirs s'anéantissent, ne sont plus moteurs, ne sont plus qu'un vieux réflexe nerveux qui petit à petit disparaît.
L'ego s'annihile, équilibre entre rien et tout.


Avant, est l'illusion du contrôle.
Et puis vient l'abandon.
Alors, après n'est plus.

Alors, est la lumière.

dimanche, 29 octobre 2006

"Etre dans le vent : une ambition de feuille morte..." Gustave Thibon

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La lente pluie des mortes feuilles
Le coeur de sa braise recueille

D'équilibre sur fil de rasoir
Les illusions s'écroulent en passoire

Venue des tréfonds d'épiderme
La note s'échappe indemne

Dans son tintement le silence
Fait un pied de nez à l'errance

Au centre de la paix assouvie
Un sourire s'épanouit sans vie