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dimanche, 05 novembre 2006

"La poésie se fait dans un lit comme l'amour. Ses draps défaits sont l'aurore des choses." André Breton

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Si un jour sombre d'amnésie frappés
Nous nous égarions sur la voie lactée
Nous murmurerions en chantant encore
L'Extase ébahie le silence d'or

Si un jour d'insouciance délaissée
Par l'abîme nous étions avalés
Bouche à bouche nous nous ferions fort
De désincarner l'un l'autre d'accords

Si nous étions faits de chair et de sang
Nous serions certainement des amants
Mais émancipés de ces mortels corps
Nous sommes anges assouvis d'aurore

Pourtant pour que soit un "nous"
Il faudrait que soient deux "je"
Mais ce jeu n'est pas à nous
Et l'Amour sans partage

Commentaires

l'amour n'est il pas la poésie du corps?
textes et rimes sont si proches parfois de nos ébats:-)

Écrit par : le rat vit | dimanche, 05 novembre 2006

Comme l'amour, la poésie ne se fait pas . Comme l'amour la poésie se commet, comme un crime .

Écrit par : Sarah | dimanche, 05 novembre 2006

Aude cette sitation de André Breton me fait penser je ne sais pourquoi à un passage de Pierre DE RONSAR :

Mais quand au lit nous serons,
Entrelacés nous ferons
Les lacifs selon les guises
Des amants qui, librement,
Pratiquent folâtrement
Dans les draps cent mignardises

Écrit par : le rat vit | dimanche, 05 novembre 2006

Oui, le rat vit, comme toi j'ai beaucoup écrit comme on fait l'amour, et même fait l'amour par l'écrit...Et puis la 9ème Marche a ouvert la porte à l'abstraction...

Écrit par : Aude | dimanche, 05 novembre 2006

Exacte Sarah, ce genre de poèsie ne se fait pas, mais elle ne se commet pas non plus...Elle est simplement là, le poète la cueille comme un bouquet de fleurs sauvages...

Écrit par : Aude | dimanche, 05 novembre 2006

Merci de ce joli poème, coquin comme toi, le rat vit ;-)

Écrit par : Aude | dimanche, 05 novembre 2006

Pourquoi cueillir les fleurs sauvages ?

Écrit par : sarah | dimanche, 05 novembre 2006

Sarah, le poète est la partenaire dans la Valse, il se laisse conduire sans savoir où...

Écrit par : Aude | dimanche, 05 novembre 2006

Je passe de temps en temps vous voir en espérant que le robot qui vous a avalée vous ait recrachée vivante . Ce n'est pas encore pour aujourd'hui ma foi ...Etrange histoire que la vôtre ...

Écrit par : sarah | dimanche, 05 novembre 2006

Merci Sarah,

"Si un jour sombre d'amnésie frappés
Nous nous égarions sur la voie lactée
Nous murmurerions en chantant encore
L'Extase ébahie le silence d'or"

Quand on connait cela, c'est le monde de la pensée qui meure...

Mais qu'est-ce qu'être vivante pour vous?

Écrit par : Aude | dimanche, 05 novembre 2006

Je ne me pose pas la question . En tout cas les morts-vivants, la poésie morte-vivante, sa non-odeur contagieuse, ses apôtres, plus agressifs que les vivants, qui empoisonnent dans sa recherche la parole généreuse et difficile , me gonflent . Il n'y a pas de monde de la pensée, ni de champions, mais des gens qui pensent parce qu'ils respirent, tout simplement . Penser c'est respirer Aude, et vos mots exangues ne sont tout au plus qu'un reflux veineux, qu'une respiration artificielle de légumes branchés .

Écrit par : sarah | dimanche, 05 novembre 2006

ah ! si les poètes faisaient autant l 'amour qu'il noircissent les pages,il n 'y aurait plus de poèmes...

Écrit par : temporel | dimanche, 05 novembre 2006

très chère sarah,

"Donc le poète est vraiment voleur de feu. il est chargé de l'humanité, des "animaux" même; il devra faire sentir, palper, ecouter ses inventions; si ce qu'il rapporte "de là-bas" a forme, il donne forme: si c'est informe, il donne de l'informe." (Arthur Rimbaud)

dans le même esprit, gmc avait écrit un texte qui parlait de "collaborateur du feu"...

qui es-tu donc pour juger, toi qui ne ramène jamais un vers de là-bas?

gmc se souvient te l'avoir déjà dit, tu t'en rappelles, n'est-ce pas?

pour la pensée: processus automatique non dépendant de la volition d'un individu supposé, gmc ne te fera pas de laïus supplémentaire.

Écrit par : gmc | dimanche, 05 novembre 2006

Je suis la poésie .

Écrit par : sarah | dimanche, 05 novembre 2006

très chère,

celles qui sont la poésie ne mènent pas de conversations dialectiques stériles qui tournent en boucle.
intrinsèquement oui, tu es la poésie; ceci resplendira dès que tu auras cassé les barrières mentales de l'expression - donc la peur -, ce jour-là tu pourras compter sur gmc pour te le dire.
le regard inversé, la mer à traverser...

quand tu te mettras en route, les mots viendront d'eux-mêmes, quelles que seront leurs formes...

Écrit par : gmc | dimanche, 05 novembre 2006

Mais je suis depuis toujours en route.

Écrit par : sarah | dimanche, 05 novembre 2006

Et la poésie va vers les hommes, les écoutent, et quand il le faut, s'il le faut, parle leur langage .

Écrit par : sarah | dimanche, 05 novembre 2006

Elle ne recouvre pas comme un tintamarre ,le bruit du pas du coeur .

Écrit par : sarah | dimanche, 05 novembre 2006

Ecoute le bruit du pas du coeur

ta fine plume sur la lande

Ecoute au milieu de la mer

cette nuit-là

ancienne

deux triangles sombres

surgis du voyage symétrique

Entend pour toujours

leur silence aigu d’angles qui se touchent

perdu

dans la vaste nuit lunaire

entend

Je te disais pour toujours

alors

et pour toujours tu entendais

ta fine plume

sur la lande

le bruit du pas du coeur

qui emplit l’univers

Écrit par : sarah | dimanche, 05 novembre 2006

et les autres?

Écrit par : gmc | dimanche, 05 novembre 2006

Déchirés pour la plupart, perdus, jetés , oubliés . J'ai écrit celui-là hier soir car quelqu'un m'appelait .

Écrit par : sarah | dimanche, 05 novembre 2006

Merci Sarah :-)
Le brouhaha ininterrompu de la pensée couvre le chant muet du souffle.
Pour paraphraser Saint-Exupéry, l'essentiel est inaudible pour les oreilles, on n'entend bien qu'avec le coeur...
Un jour peut-être nous ferez-vous l'honneur de partager vos lignes pour éclairer les reflux veineux des morts-vivants.

Écrit par : Aude | dimanche, 05 novembre 2006

Hummm, Sarah, pendant la réponse vous partagiez vos vers, merci :-)

Écrit par : Aude | dimanche, 05 novembre 2006

Ahhhh temporel, nostalgique?

Écrit par : Aude | dimanche, 05 novembre 2006

On n'entend bien qu'avec le coeur Aude , mais il ne faut pas que le coeur et la pensée rompent leur pacte . Autrement c'est la haine qui prend le pouvoir .

Écrit par : sarah | dimanche, 05 novembre 2006

La pensée inhibe le coeur, qu'avez-vous à perdre sarah?
Il faudra que vous me montriez où vous voyez la haine sur ces pages ...

Écrit par : Aude | dimanche, 05 novembre 2006

Le monde est vaste Aude , et ne peut tenir dans une oasis, si elle est .

Écrit par : sarah | dimanche, 05 novembre 2006

Presqu'un compliment...:-) N'a de pouvoir que ce à quoi nous attribuons un pouvoir...La haine tente de s'infiltrer mais butte contre la douceur, alors elle va chasser ailleurs où elle a plus de chance de trouver un écho...
La pensée se joue de nous sarah, en mettant toujours tout en lumière par rapport au référentiel qu'elle croit connaître et comprendre. Si vous laissez votre coeur entendre la poésie de ces pages sans le bruit des autres poésies, si vous le laissez voir au delà du vernis des apparences, peut-être percevrez-vous alors que nous ne sommes pas si éloignées...

Écrit par : Aude | dimanche, 05 novembre 2006

Superbe! et se laisser emporter tels les anges :)

Écrit par : pyrome | lundi, 06 novembre 2006

Par la Valse, pyrome :-)

Écrit par : Aude | lundi, 06 novembre 2006

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