Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 25 octobre 2008

de l’eau à l’eau

 

intouchables
invariablement touchés

barrages effacés
marée envahissante

détachés
oscillation tangible

infiniment fragiles
les os en poussière
dévertébrés
façonnés par la vie

vitalité

vitalité d’un autre temps
d’un autre esprit

flottement désincarné
aux élans d’un courant limpide

fièvre en filigrane
sans infection

cycle imperturbable
en continuelle expansion

point de l’infini
ouvrant sur le vide

chute perpétuelle
envol livide

jeudi, 23 octobre 2008

anémophilie

sur les rives de la rivière de rubis
là où le séisme jouxte les apparences
là où le fruit du sycomore se gorge de pulpe

la solitude anémophile emprunte la voie du thuriféraire
pour disperser ses flèches de cyprès
sous les latitudes incarnates

évidences lâchées par lassitude
diadèmes d’improbabilités démenties
derniers symboles de redditions irrésistibles

click

un click away
si loin si près
le temps oublie son impotence
et le vent souligne la transe

un click away
bulle de chute en injonction
émotion de réalisation
si près si près

point d’extase sans ailes
ronde de grâce au ciel
si près si près
un click away

 

sur un trésor de pseudonymes1

mercredi, 22 octobre 2008

samsâhara

Peut-être l’appel est-il trop silencieux pour être ignoré. En arpentant l’illusion, les cœurs s’épanchent, un sourire parfumant les lèvres entrouvertes, des flammes au fond des dilatations et les ailes de la douceur en éclaireur, électrifiant le charnel de l’intérieur. Le feu ne semble pas pouvoir faiblir, il grésille sous la surface, lançant ses racines aux quatre horizons, comme l’étanchement d’une soif insondable au milieu d’un désert incrédule et résigné. L’intensité se propage parmi les cendres de conventions, tangible comme une certitude intime. Ils ne savaient pas que c’était impossible…alors ils le faisaient.

lundi, 20 octobre 2008

démâyâge

Le souffle ardent perd encore l’esprit, dissolvant invariablement les contraires dans la matière de leurs jeux équilibristes. D’un froissement d’apparence, l’innocence éclot de la connaissance, la douceur sourd de l’obtus et le scepticisme embrasse la soumission, tout simplement, en pleine inconscience, comme le mouvement absolument statique qui jamais n’emplit ni ne vide et ouvre les mandorles à l’amalgame inconditionnel.

vendredi, 17 octobre 2008

goutte d’or

goutte d’or posée sur l’horizon
le figuratif ploie absorbé par le frisson
les mots tus ruissellent imperceptiblement
sans que ne se rétractent les passages
fuseaux insouciants d’instant dilaté
rafales de soupirs en dévers
foisonnements de bluettes insaisissables
élevant le fin fond des fictions
volants aux éclats translucides
connectant les atomes en chaînes radioactives
comme des bouffées de souffle affabulé
outrepassent la substance pour révéler l’infinitude

lundi, 13 octobre 2008

mille et une aurores

rien de plus simple
que n’être rien

un filet de pluie
au creux de la colline
qui file toujours fidèle
efface les apparences
pour finir évaporé
sous les reflets de l’amour

rien de plus fulgurant
que n’être rien

sous le silence
la palpitation

 

chez gmc

 

jeudi, 09 octobre 2008

ostensible

le réel s’embrase
sans raison ostensible
d’un coup de foudre insensé

un sourire s’esquisse
pensée de toi
sans autorisation

l’indifférence n’est qu’autre source
intarissable
de combustible inconsumable

étrange détachement inféodé
à l’amour inconditionnel
toujours plus fulgurant

samedi, 04 octobre 2008

indice

fonte des chairs dans le vertige imprenable
dilution au fil du courant opalescent
jaillissement entre les bouches confondues
descente dans les remous des cataractes
sous les velours des sommets abyssaux
d’une transparence trop éthérée

là le charnel déborde les fourreaux
là l’abandon efface les réminiscences du plaisir
là n’est qu’un multiple de l’incommensurable
si tous les autres s’indicent à l’amour

lundi, 29 septembre 2008

en silence

 

rien
pas même le dernier carat d’étoile
englouti pas le trou noir adamantin
de l’amour sans toi

rien
pas même le soupçon d’une pensée
sous l’aile d’une lumière désapprise
au cœur de l’oubli

rien
pas même le sillage d’un sentiment
sur la surface des flocons évaporés
de l’union universelle

larme dans l’océan
soupir dans l’ouragan
caresse dans le vide
dire je t’aime au silence

 

chez pseudonyme1

 

 

samedi, 27 septembre 2008

suture

les paupières se plombent
une minuscule flamme bleue
tourbillonne en un envol vertical
étreint l’axe vertébral
perforant le long de son ascension
des sas aux éléments

le souffle soulève la terre
le feu enrubanne l’eau
tout fond en un lac pétrifié
lisse comme un flocon d’obsidienne
chaud comme la matrice originelle
tendre comme l’amant illuminé

au passage des cervicales
la lumière devient or d’azur
fission neuronale étincelante
festival d’états omnipotents
accélérant le rythme symbiotique
de l’hymen essentiel

vendredi, 26 septembre 2008

sublime absurde

l’instant convalescent ne traverse jamais
le royaume sacré que nos morts ont déserté
il imprègne la profusion de songes purs
de cohortes d’impulsions récidivistes
ronge les boiseries de l’empirisme feutré
jusqu’au despotisme  pleinement irréfragable
excave le silence d’hymnes enchantés
de parfums de sous-bois de brumes enlacées
désagrège les fantômes de sentiments
d’une nitescence naïve et nonchalante


l’instant coalescent ignore la possession
l’exclusivité ou la réciprocité
il se prostitue au gré à gré du courant
là où l’objectif se morfond introuvable
embaume les résolutions dans leurs vestiges
salves d’étincelles en iris incolores
enivre les transferts d’aspirants insensés
du chaos presque cruel de sa cécité
surchauffe les armures qui fuient enfin
le délaissant à sa sublime absurdité

jeudi, 25 septembre 2008

coalescence

de fractures en expansion
de transpercements en étourdissements
d’un fond aux escarpements
où tout s’embrase encore

pulsation des cils baissés
étreinte des embruns blessés
ravages d’ombres reportées
balbutiements d’âmes coalescentes

lundi, 22 septembre 2008

mot de deux

le baiser plane toujours entre les lèvres
rai de foudre en connexion instantanée
unissant les cœurs à la pulsation
temps et distance s’éventent

éclosions en teintes inédites
saveurs inassouvies
parfums ineffables
textures intoxiquées

l’atmosphère revêt la robe d’irréel
là où le ciel et la mer se confondent
là où les grains de sable sont autant de lumières
feux follets extravagants du discours amoureux

mot de deux en étendard
flottant à même la peau
offrande à l’écho
réverbération dissolue

la voix pénètre au plus profond
définit le flou des contours
sculpte l’essence dans les chairs
ravit l’innocence en toute ingénuité